Archive for the ‘politique’ Category

Avertissement: j’ai déjà été stupide

juin 23, 2021

J’écris ce blogue depuis 2008.

C’est comme ça que je me suis présentée d’abord à vous. Juste avec des mots. Même pas de photos de mes pieds ou de mes seins.

Je me suis montrée quand des chroniqueurs et des journalistes ont commencé à se questionner sur mon identité. Certains pensaient que j’étais un auteur en particulier. Certains ont continué à croire que j’étais cet auteur, même après que j’aie affirmé mon identité – hello, je suis une jeune fille blonde avec des gros seins qui aime tout le monde (j’ai changé depuis). Ils croyaient que je baisais avec l’auteur et que je lui permettais d’utiliser mon visage pour jouer à faire semblant.

Je n’ai jamais baisé avec l’auteur en question, mais il est finalement sorti avec une copine et ce n’était pas une relation qui donnait envie de se retrouver sous lui. 

Pour des billets, j’ai poussé fort le personnage de fille qui fantasme sur tout et qui se moque de tout, même des grossièretés. C’était moi, à l’époque. Je connaissais les queues mais pas tant la vie, et je ne voulais pas que ma vulnérabilité et ma sensibilité soient plus visibles que mes soutifs.

J’ai écrit des choses que je ne réécrirais jamais. Des mots. Des idées. Je n’efface rien, parce que je ne veux pas effacer mes erreurs et mes errements. Je tiens cependant à clarifier que ce qui a été écrit et publié ici, avant, est offensant à plus d’une occasion. J’en prends l’entière responsabilité. Je remercie aussi les personnes qui m’ont aidée à viser un féminisme plus inclusif, moins objectifiant. Je peux m’objectifier toute seule – j’aime être ce que je décide d’être, en toute liberté – mais je m’efforce à ne plus objectifier les autres. Aussi, je sais que des sujets sont définitivement mieux traités par les personnes concernées.

Si un billet viendrait à vous choquer, à vous attrister, à vous décevoir, sentez-vous à l’aise de me l’indiquer. Merci.

Camille ne m’a pas demandé si je fakais de jouir avec les clients

février 2, 2019

(La réponse: non. Quand je jouissais, c’est parce que j’étais assez détendue et que mon clito était bien léché. Sinon je ne faisais jamais semblant. Ils savaient que j’avais du plaisir même si je ne criais pas aussi fort que Céline Dion dans une chanson. )

Cam Grande Brune a un chien adorable, des cheveux comme ma fille en voudrait, étudié en littérature sans triper sur le monde qui l’entourait – hello, je t’aime – , des rêves qu’elle réalise parce qu’elle a du culot et la confiance de se dévoiler sur sa chaine youtube mais aussi de laisser les autres se dévoiler.

Elle m’a invitée à parler du travail du sexe. Et ce qu’elle m’a offert c’est un cadeau. Hyper rare. Le cadeau de parler de plein de choses en lien avec le travail du sexe – ma rencontre avec mon amoureux, les condoms que je suis incapable de mettre, toutes les raisons possibles de vouloir baiser, ce que je demandais à mes parents comme cadeau de Noël quand j’étais adolescente. Sans être jugée. Sans aller dans le trauma porn. Parce que le trauma porn, quand on parle de travail du sexe, c’est populaire. On veut aller dans le dégoûtant, dans les perversions, dans les as-tu été violée par ton arrière-grand-papa et le voisin du boucher de ton quartier. Les putes, on aime bien les attendre à l’hôtel et ne pas leur demander l’autorisation de leur poser les pires questions. Mais Camille n’est pas comme ça.

Et je suis très heureuse du résultat, avec moi qui rit trop souvent mais qui tente de trouver les mots pour dire, je ne dis jamais tout car il a trop à dire, mais je tente de m’en approcher, les mots pour tout dire, pour me dire moi et pour espérer que les autres femmes dans l’industrie puissent un jour avoir cette chance, de se dire et de dire ce qu’elles veulent, que ce soit fuck you, à l’aide, j’adore, ne me touche pas ou ouh la la, ça goûte la merde les condoms au pina colada.

Merci.

Je vous invite à la suivre sur son blogue et sur sa chaine youtube. Elle est hyper intéressante, qu’elle parle de ukulele, d’asexualité ou de maillots de bain.

Les lois actuelles sur la prostitution n’aident personne – ni les victimes d’exploitation ni les travailleuses du sexe

janvier 24, 2019

qub

Je suis intervenue en matinée à l’émission Politiquement Incorrect de Richard Martineau sur QUB radio. C’était à propos de la violence vécue par les travailleurs.ses du sexe, une violence qui n’est pas causée par la nature de leur travail mais plutôt par les conditions dans lesquels iels travaillent.

En France, le Conseil Constitutionnel va donner sa décision, début février, concernant la constitutionnalité éprouvée d’une loi datant de 2016 sur la pénalisation des clients. Une loi semblable à celle du Canada. Les travailleurs.ses du sexe n’en veulent pas et déplore une loi qui les astreint à travailler de façon dangereuse, une loi qui vise plus la morale que la sécurité et la dignité de toutes les personnes concernées – clients.tes et travailleurs.ses.

Pour m’écouter : Mélodie Nelson réagit à la violence dans le monde du travail sexuel

À lire : « Non, l’exercice du travail sexuel n’est pas en soi une violence »

Extrait : « Non, notre espérance de vie n’est pas seulement de 40 ans, comme cela est affirmé sans preuve. Il suffit de lire le rapport de la Haute Autorité de santé concernant notre population pour s’en convaincre ou juste de nous écouter. Nous ne souffrons pas d’une plus mauvaise santé que le reste de la population, hormis une exposition aux agressions plus fréquente due au fait que nous devons nous cacher pour exercer.

L’usage de drogues n’est pas plus important chez les travailleuses du sexe que dans le reste de la population générale, excepté pour le tabac et le cannabis, comme le rapporte cette étude, pour lesquels notre surconsommation est comparable à celle des chômeurs et des travailleurs pauvres. Car, oui, cette activité permet aux plus vulnérables d’entre nous de vivre et d’accéder à une autonomie économique. »

À lire : « La pénalisation des clients porte atteinte à la santé, à la sécurité et aux droits des personnes se prostituant »

Extrait : « A l’inverse des clichés trop fréquemment véhiculés, il est fondamental de rappeler la diversité des situations que recouvre cette activité. Si certaines personnes exercent une activité de manière consentie et assumée, d’autres sont exploitées, ou contraintes pour différentes raisons. Il existe de fait entre ces extrêmes autant de situations qu’il existe de personnes. Les politiques publiques relatives à la protection et à la santé des personnes se prostituant doivent pouvoir appréhender la diversité des situations individuelles et y répondre de manière différenciée, ce qui n’est jamais le cas des politiques répressives.

La Haute Autorité de Santé, l’ONUSIDA, le Programme des Nations Unies pour le Développement l’expriment sans ambages : ce n’est pas l’achat sexuel tarifé qui expose les personnes se prostituant, mais les conditions d’exercice de l’activité. En ce sens, ces institutions se sont prononcées contre toute forme de politiques répressives. Nous dénonçons, comme tout un chacun, et avec force, toute forme d’exploitation, de contrainte, de trafic et de violence exercée à l’encontre des êtres humains. »

Le racisme, le fascisme et le silence ne seront pas tolérés

août 15, 2017

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Hier j’ai participé à la manifestation en soutien à la ville de Charlottesville, le lieu d’un rassemblement des groupes d’extrême-droite, un rassemblement violent, ayant causé la mort d’une militante antiraciste, Heather Heyer.

J’ai écrit un texte sur la manifestation, qui visait à supporter la ville de Virginie et ses habitants, mais aussi à dénoncer le silence de tous face à des oppressions véritables. J’y parle de Jésus, mais pas d’un événement troublant qui s’y serait produit et que la police semble nier.

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Une camionnette aurait percuté un manifestant. Le conducteur aurait, semble-t-il, été incommodé et impatient de se rendre sur la Rive-Sud. 

Francis Dolan, un manifestant solidaire et témoin, m’a donné un compte-rendu de ce qu’il a vu, avec de nombreux détails. Voici le témoignage de Francis Dolan:

«C’est arrivé au coin Papineau/Ste-Catherine à 20h40.

Le pickup conduit par un homme et 2 femmes passagères montait Papineau. Il a tenté de traverser la manifestation, alors qu’il restait environ 200 manifestants.

Beaucoup essayait de le convaincre de s’arrêter, le temps que la manifestation passe.

Il avançait lentement mais en donnant des coups de gaz à plusieurs reprises, pour déplacer les gens. Un homme s’est placé devant le pickup pour le sommer de s’arrêter. Le pickup a continué d’avancer, a déstabilisé l’homme qui est tombé et a été frappé à la tête par le pickup.

Il l’a sommé une dernière fois de s’arrêter, puis s’est dirigé vers la porte du conducteur pour le faire sortir de son véhicule.

À ce moment le conducteur a accéléré très rapidement et a traîné l’homme sur plus de 15 mètres en direction nord.

Il a été légèrement blessé, mais n’a pas voulu aller à l’hôpital. Lui et le conducteur ont été arrêtés pour fins d’identification. Aucune charge pour les deux. Une enquête policière sera faite sur les événements, m’ont mentionnés les policiers qui ont procédés à l’identification)»

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Un texte percutant à lire sur ce qui s’est produit à Charlottesville et ce que ça représente:

My fellow white Americans

Extrait: «These are people who chanted “Jew will not replace us.”

These are people who yelled “The heat here is nothing compared to what you’re going to get in the ovens.”

These are people who didn’t even bother to wear hoods. 

What does it say that in 2017, I’m struck by the fact that the Ku Klux Klan members at least shielded their faces so that no one could identify them? That the same type of societal pressure apparently no longer exists today? That these people feel comfortable espousing the rhetoric of racist, genocidal maniacs in a public space that was widely photographed and broadcast?»

2.4 millions remis à des victimes d’exploitation au Canada

juin 10, 2017

 

L’exploitation existe pendant les événements sportifs et n’est pas dénoncé. Quelle exploitation? Celle des travailleurs dans la construction, des femmes dans les usines qui coudent des t-shirts aux couleurs de Ferrari ou de l’équipe d’Allemagne de football, des athlètes qui se font promettre une vie incroyable, qui sont recrutés à l’étranger et qui n’ont finalement pas les conditions de vie promises…

Pourtant cette exploitation là, les médias n’en parlent pas. Au Canada, pendant les Jeux Olympiques de Vancouver, des cas d’exploitation ont été révélés et le gouvernement a été obligé de donner plus de 2.4 millions de dollars aux victimes. Nous préférons avoir peur et inventer des histoires d’exploitation sexuelle, un trafic existant mais improbable lors d’un événement aussi court que le Grand Prix.

Lisez pourquoi l’exploitation sexuelle est moins à craindre pendant le Grand Prix que l’exploitation dans d’autres industries sollicitées lors d’événements sportifs.

 

La panique autour du trafic de femmes lors d’événements sportifs est injustifiée

Extrait: « Plusieurs raisons expliquent pourquoi le trafic humain est peu probable lors d’événements sportifs. Statistiquement, ce n’est pas vraisemblable. Les événements qui s’étalent sur quelques jours ou plusieurs semaines sont relativement courts et ne peuvent être profitables au trafic, puisque l’exploitation demanderait plus de préparation, d’investissement et de temps qu’elle ne produirait de bénéfices. « Ça coûte énormément d’argent de déplacer des gens. Dans l’optique de profit et dans la perspective d’un trafiquant, tenter de profiter d’un événement comme les Jeux olympiques ne peut pas avoir de sens », assure John de Haas. »

 

 

Cabaret des mots doux

mai 24, 2017

Depuis deux ans, Je Suis Indestructible propose des soirées Cabaret, avec musique et témoignages de victimes d’agressions sexuelles. Un sujet lourd, mais dont le partage est touchant, rassembleur et permet beaucoup d’espoir. C’est une soirée mots doux demain, le 24 mai, à laquelle je vous convie. Une soirée qui s’éveille comme le printemps, avec une envie de force nouvelle.

J’y lirai, et Natasha Kanapé Fontaine, Roxane Nadeau et La Katiolaise de la Fondation Paroles de femmes aussi. Kutsi Merki y sera pour la musique.

Ce sera au Quai des Brumes, dès 21h. Au plaisir de faire fuck off au silence avec vous!

Bisous au melon d’eau!

 

Porno, pot et poupées

mai 1, 2017

Je suis allée à Québec récemment pour distribuer des sucettes en forme de coeur à Marceau le soir à Radio X. Et pour me prendre en photo sur le lit de mes beaux-parents.

Avec Yannick et Laurence, j’ai parlé des stars de la porno qui aiment fumer des joints et utilisent aussi le cannabis comme outil de rapprochements avec leurs groupies.

Écoutez-moi ici et lisez sur les pornstars stoned ici.

Extrait: « Alors que plusieurs stars porno ont une quantité de jouets ou de poupées gonflables qui leur ressemblent vaguement, certaines actrices se tournent maintenant vers la commercialisation du pot. »

À la radio j’ai aussi discuté mais vraiment super rapidement des personnes qui souhaitent que la porno disparaisse. Un article plus complet est dispo ici, avec les arguments totalement fake et violents de féministes radicalement réactionnaires et d’un mec qui veut se marier avec son ordinateur tout en harcelant des jeunes filles mineures dans des crèmeries.

Une réélection plus importante qu’un jugement de la Cour suprême?

avril 13, 2017

Les travailleuses du sexe sont souvent traitées comme de la merde, comme si elles ne comptaient pas, comme si leur sécurité, leur autonomie corporelle et financière ne comptaient pas.

Le maire de Montréal, ainsi que plusieurs maires d’arrondissement (hello Croteau, hello DeSousa) préfèrent rester copains comme cochons avec les citoyens qui se plaignent des masseuses et de leurs lubrifiants, plutôt que de respecter un jugement de la Cour suprême indiquant que toute nuisance genre du bruit ou des bouteilles d’alcool fracassées dans une ruelle sont moins importantes que la dignité et la sécurité des travailleuses du sexe.

Lisez mon article dans Vice pour en savoir plus, alors qu’aucune preuve de crime organisé ou de trafic humain n’a été découverte: À quelques mois des élections municipales, Denis Coderre revient à la charge contre les salons de massage.

La virginité et le racisme inversé n’existent pas

février 28, 2017

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Le concept de la virginité est hyper injuste: c’est sexiste et hétéronormatif, assez pour faire angoisser une copine qui avait demandé, à sa blonde, durant les années d’école secondaire, si elle resterait toujours vierge vu qu’elle était lesbienne.

J’ai écrit à ce sujet sur Vice. Des amis y ont joyeusement contribué et j’y ajoute aussi des détails croustillants sur l’hymen, qui était d’abord un dieu couronné de fleurs et non une membrane à déflorer.

Extrait: “Une femme doit voir sa vie changer par le frottement d’un pénis contre ses parois vaginales. Soraya, une amie, n’est pas convaincue : « Moi je ne m’en rappelle plus vraiment. Au moins je sais c’était avec qui. » Perdre sa virginité est un acte si mémorable qu’il porte un nom, alors que d’autres événements annonçant un tournant dans la vie de tout le monde n’ont pas de nom véritable. La première fois qu’on fait un pas, la première fois qu’on lit une nouvelle d’Alice Munroe, la première fois qu’on boit un gin-tonic : il n’y a pas de terme qui désigne ces aventures importantes, ni l’idée qu’en goûtant du gin Tanqueray nous perdons quelque chose.

À Canoë, ma chronique est sur ce qu’il ne faut pas dire aux victimes d’agressions sexuelles. Même mon mec se sent trahi parce que je ne lui raconte pas tout en détails, so je trouvais important de tout noter pour conseiller les autres et renvoyer mon mec vers mon texte s’il me redemande une autre fois ce qui s’est passé de la chambre de mes parents à la commode de ma chambre.

Extrait: “Il ne faut jamais minimiser une agression. J’ai déjà dit à une amie, qui était sous le choc de s’être battue avec un agresseur sexuel dans une ruelle qu’un viol, ça n’enlève rien. Qu’un viol, ça ne nous tue pas, qu’on ne nous vole pas une partie de soi-même. Je regrette de lui avoir dit ça. Elle n’avait pas besoin d’un sentiment qui amoindrissait ce qu’elle avait vécu. Il y a 10 000 façons de vivre un viol. Certaines personnes vont sentir qu’effectivement on ne leur vole rien du tout, certaines personnes seront plus en colère qu’anxieuses, et d’autres auront l’impression de ne plus avoir de corps, que leur corps n’est plus le leur, longtemps.”

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Et une vidéo et des textes importants à lire pour se déconstruire, ne pas se limiter à une ignorance facile d’enjeux cruciaux et pour mieux comprendre des expressions comme “racisme inversé” et “féminisme blanc”:

Appelons les racistes des racistes en 2017

Extrait: “Mes parents sont des êtres intelligents. Ce qu’ils voulaient que je comprenne, c’est que je suis noire et que je le serai toujours. Les gens vont pas cesser de me le rappeler. Donc, il fallait que j’en sois consciente. Même si je suis d’ici, ils agiront toujours comme si je viens d’ailleurs.”

7 raison pour lesquelles le racisme anti-blanc n’existe pas

Extrait: “C’est dur pour les blancs de confronter la réalité du racisme et les commentaire des gens de couleur sur comment le pouvoir et le privilège fonctionnent, c’est tentant de prendre ces commentaire comme une attaque personnelle et insister que les gens de couleurs sont méchants qui est souvent une tentation de fuire les accusations de racisme inversé.”

What is “white feminism”?

Extrait: “The term « white feminism » was coined sometime around that time, by people wishing to distinguish it from intersectional feminism, and has been used as a way to critique some prominent feminists’ tendency to keep treating issues that don’t affect primarily white suburban women as unimportant.”

Véronique Legault veut m’envoyer une mise en demeure

février 28, 2017

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J’ai écrit récemment sur une amie qui est victime de racisme et de menaces très violentes. Une des personnes qui avait publiquemment écrit qu’elle souhaiterait que mon amie meure, qu’elle “se brise le cou la chienne”, a décidé de m’écrire un message privé sur Facebook.

Un message privé dans lequel elle m’appelle par mon vrai nom (ouh la la vous êtes tous surpris que mon véritable nom ne soit pas celui d’un personnage inspiré par Gainsbourg) avec un petit smiley et me menace d’une mise en demeure si je ne m’excuse pas ni ne retire mon billet de blogue qui révèle l’étendue de sa haine et de son racisme.

Je ne sais pas si elle voulait me faire peur ou si elle croyait vraiment que j’allais écraser mes 36C sur le plancher de ma chambre et me soumettre à ses demandes.

Non. Je ne tolère pas le racisme. Non. Je ne tolère pas l’intimidation.