Archive for mai 2010

Merci Grand Vizir

mai 31, 2010

J’ai un copain extra, surnommé le Grand Vizir par Patrick Lagacé, qui trouve dans le dictionnaire, ou dans des textes très très rares, des définitions parfaites pour mon égo de petite salope égoïste. Il vient tout juste de m’en envoyer une que je trouve total exquise :

« Plus j’y pense plus je suis convaincu que tu aurais été absolument à ta place dans l’aristocratie libertine du 18e siècle français.

Vois plutôt la définition de « grivoise » tirée de Thérèse philosophe de Jean-Baptiste Boyer d’Argens (1748): »Une grivoise, Mademoiselle, est une fille qui ne soucie de rien, qui satisfait ses plaisirs et ses passions quand elle en trouve l’occasion, qui ne prend aucun chagrin et qui ne songe qu’à se réjouir ».

On dirait que ça a été écris pour toi, non?

Amitiés,

Grand Vizir »

Pétasse intelligente et presque inutile

mai 31, 2010

Je love les critères de recherches qui font que certaines personnes total attendrissantes tombent sur mon blogue. Voici mes critères favoris de la semaine dernière.

1. Je jette ou je garde mes nuisettes

(Gosh. Je suis trop matérialiste. Je dis juste buy some more, et vends sur craigslist tes nuisettes tachées de foutre.)

2. Mickey Mouse sodomie

(Je. Veux. Pas. Voir. Ça.)

3. Je me masturbe trop mais je me nourris bien

(Pique les cheeseburgers que je mange à minuit please.)

4. Être une fille mystérieuse

(C’est pas moi qui a ce secret-là. Je révèle trop presque tout.)

5. Technique pour tenir la queue au billard

6. Mélodie Nelson a-t-elle existé vraiment?

(Ouais et j’ai un papa et une maman et un nombril super chouchou.)

7. Lèche-moi ou ça chatouille

8. Grand thermos à café pour mariage

(Non. Please. Si je me remarie un jour, je ne veux pas de grand thermos. Je veux un zoo, une lampe avec un génie dedans, et un abonnement au gym.)

9. Emmanuelle Latraverse

10. Pétasse intelligente

(C’est moi! C’est moi! Ça devrait être ma définition dans Wikipédia.)

11. Quelle est la taille du pénis de Hugh Grant

12. Que signifie je veux grossir avec toi

13. Looking good for Jesus

14. Sodomisée chez le coiffeur

(Pas avec mon coiffeur j’espère. Il est méchant, méchant, méchant. Et il parle trop des croisières qu’il fait avec certaines clientes qui ont besoin de se faire friser les cheveux avant chaque repas genre.)

15. C’est inutile

Mon clito est une sucrerie

mai 30, 2010

J’ai trouvé un surnom pour mon clitoris: jelly bean. Je trouve ça trop mignon, j’ai déjà hâte de pouvoir dire : « Je n’ai pas encore lavé mes cinquante petites culottes sales parce que j’étais trop occupée à jouer avec mon jelly bean. »

La question est de savoir quelle saveur de jelly bean je suis. Mais nan, je m’offre pas pour des tests. Je dois avoir un clito saveur sour cream, morue, et melon au miel.

Métal et chien dans un bar crade

mai 30, 2010

Les barmaids du Confessionnal sont géniales, mais si le deejay n’est pas Even Hills, la musique est à chier, trop lounge pour danser. Je quitte après avoir demandé trois fois du Lady Gaga, sans succès, et après avoir bu trois gin tonic, et après avoir regardé trop longtemps une compétition du World Strongest Man sur les écrans géants. Je mouille pas pour des mecs musclés qui soulèvent et jettent des barils de bière, too bad.

J’appelle Betty pour l’avertir que je me rends sur Saint-Laurent, elle ne répond pas, je lui laisse un message, en parlant avec un accent russe. Marissa embrasse un mec sur les joues, tourne autour du pole de stripper, près des toilettes, et elle me suit, dehors. Un mec nous arrête : « Vous allez au Time Supper Club parfois? » Je secoue la tête : « Never. Même si Nicole Richie s’y rend. Je suis pas assez cool. »

Nous marchons longtemps sur Saint-Laurent, sans nous arrêter nulle part, nous regardons les gens sur les terrasses, Marissa pointe toutes les filles qu’elle trouve jolies, en hurlant une note de un à dix. Je vois le Barfly : « Tu aimeras peut-être pas, les tables sont collantes, les toilettes sont pleine de pisse et je les utilise pas parce que j’ai trop peur d’attraper la chlamydia ou whatever, mais c’est cool, la dernière fois que j’y suis allée, la barmaid était enceinte et elle parlait de hockey avec un monsieur de soixante-dix ans habillé en coureur automobile. »

Marissa entre et elle insulte direct deux mecs qui jouent mal au billard. Je commande deux bières blondes, elles sont chaudes, ça ne dérange pas Marissa, elle offre un bon pourboire au barman barbu : « Ça me donne pas envie de la boire. Je vais sauver des calories. » Un groupe de métal commence à jouer de la musique. Ça me donne un coup. J’ai l’impression d’avoir à nouveau quinze ans, et d’écouter Premier Mari jouer de la musique progressive, en pantalons à carreaux trop serrés. Je suis total plus belle que lorsque j’avais quinze ans et que j’utilisais pas de fond de teint tous les jours, et je réussis pas à trouver bon le groupe de métal, mais j’ai les larmes aux yeux, je me dis parfois que c’était plus simple d’avoir quinze ans, même moins jolie, même si je tremblais avant de recevoir ma copie d’examen en mathématiques, même si j’étais gênée de m’acheter des serviettes hygiéniques, même si je me trouvais inférieure à un mec qui préférait toucher une guitare plutôt que mon clito tout sensible. Marissa dit : « Man, tu pense que je devrais renverser ma pinte de bière sur mes seins pour que tout le monde applaudisse? »

Une fille habillée en noir, avec des dreads dans les cheveux, s’installe à côté de moi. Elle a amené son chien avec elle, et je me penche pour le caresser : « Sweety, tu es trop chouchou. Oui tu es trop chouchou. Tu veux tomber en amour avec moi? » Le chien m’accorde zéro attention, il continue à fixer le cul de sa maîtresse, la langue pendante. Marissa me prévient : « C’est une gouine et elle n’est pas assez belle pour toi, chérie. Ne la laisse pas te payer une bière plus chaude que ta petite culotte. Rappelle Betty et dis-lui que j’ai hâte de lui montrer mon nouveau soutif Blush. »

Je porte des jupes trop courtes pour prier mais je ne reçois jamais de reproches

mai 29, 2010

Je suis allée à l’église aujourd’hui. Je me suis pas doigtée sur un banc en bois. J’ai regardé les bancs vides. J’ai parlé de musique avec le prêtre, et j’ai prié pour la paix dans le monde et le bonheur des personnes que j’ai faites souffrir. J’ai regardé deux touristes prendre des photos, et après je suis sortie, il pleuvait un peu, et c’était le temps parfait pour l’achat de petites culottes noires diaphanes et un premier verre de rosé.

Confession troublante sur carte postale

mai 28, 2010

source: http://www.postsecret.com/

Écrire à la craie et à la vodka

mai 27, 2010

Vendredi le 28 mai (le jour de la fête à Élise – happy birthday bella), je participerai à une activité de Poésie-trottoir, dès 14h00, en compagnie, entre autres, de Corinne Larochelle, Christine Germain, Geneviève Blais, Danny Plourde et ma copine extra Aimée Verret.

Cette activité, organisée par les Productions Arreuh, a lieu dans le cadre du Marché de la Poésie, à la Place Gérald-Godin, près du métro Mont-Royal. Vous pouvez venir me lire et me voir en petite robe, à genoux dans la rue, une craie rose dans les mains, tentant de pas montrer mes petites culottes alors que je cherche des mots dans ma tête de coquine étourdie.

Je promets de pas juste écrire, mais de faire de beaux dessins de filles à grosses boules aussi.

Au plaisir de vous y voir avec de la crème solaire et de la vodka cachée dans une boutelle d’eau Evian!

http://productionsarreuh.blogspot.com/

http://toutmefaitchier.wordpress.com/2010/05/27/a-4-pattes-au-marche-de-la-poesie/

Crush coké-lumineux-déviant

mai 26, 2010

 

Je lis Moi tout craché de Jay McInerney sur la terrasse d’un hôtel, dans le centre-ville de Montréal, avec vue sur une mosquée ou en tout cas un bâtiment qui ressemble à une mosquée – je suis pas très bonne en culture musulmane et je préfère tester des laits frappés à la vanille plutôt que de lire sur l’architecture right now – .

Jay McInerney est mon crush coké-lumineux-déviant du moment. Craquez pour sa plume :

« La fille au crâne rasé porte une cicatrice tatouée sur son cuir chevelu qui ressemble à une longue estafilade suturée. Tu lui dis que c’est très réaliste. Elle prend ça pour un compliment et te remercie. Tu voulais dire, par opposition à romantique.

-Je pourrais en avoir une comme ça en plein sur le cœur, dis-tu.

– Si tu veux, j’te donne le nom du type qui fait ça. Tu seras surpris tellement c’est pas cher.

Tu ne lui dis pas que rien ne te surprend plus. Sa voix, pour commencer, qui ressemble à l’hymne de l’État du New Jersey joué par un rasoir électrique. »

Ciara et un carré aux dates

mai 26, 2010

Même si je trouve que mes cheveux sont total trop frisottés aujourd’hui, je trouve ça important de pas me plaindre et de réaliser que je suis une fille chanceuse, et pas juste parce que j’ai des supers beaux seins. Après avoir rigolé en voyant un mec promener un chien avec un fanion de l’équipe de hockey des Canadiens de Montréal dans la gueule, j’ai décidé d’écrire ce qui me rendait heureuse depuis que je me suis levée ce matin, sans mal de tête malgré beaucoup de verres de rosé la veille.

1. Sauter sur mon lit en regardant des vidéoclips de Ciara.

2. Réussir à m’enlever un poil au menton.

3. Aller à la messe à l’heure du lunch dans une magnifique église irlandaise.

4. Manger un carré aux dates en terminant un livre de Jackie Collins.

5. Recevoir les excuses d’une compagnie de taxi après qu’un de leurs chauffeurs m’aie traitée de pétasse quasi analphabète.

6. Savoir que mon petit frère Philippe est de retour de Barcelone et qu’il voudra certainement boire une bière blanche avec moi bientôt.

7. Perdre les calories du carré aux dates en me faisant jouir deux fois.

8. Répondre « J’ai déjà mon quota d’amants pour l’année. » à un mec de la construction qui me demandait pourquoi je ne voulais pas lui laisser mon numéro de téléphone.

9. Parler de vernis à ongles Revlon avec une caissière d’une chaîne de restos de fast-food.

10. Avoir de la crème cent pour cent spermeuse sur mes seins.

Une sortie avec une robe trop longue et deux blondinettes inconnues

mai 24, 2010

Sangria, dents blanches et Barcelone

Ma maman vient me rejoindre à Montréal, sur une terrasse. Elle commande de la sangria, et moi un Bloody Ceasar, et nous parlons de notre amour des frites pendant trente minutes avant d’en commander enfin. Elle me dit que ma grand-maman est fière de moi, qu’elle m’a trouvée belle et sérieuse à la télévision, qu’elle a appelé deux fois à la maison pour en discuter avec mes parents. Moi j’ajoute : « Et j’avais les dents extra blanches, tu as remarqué? »

Je lui demande si elle a des nouvelles de mes frères, en vacances à Barcelone. Ils se prennent en photo tous les jours avec une sorte de bière différente dans la main, et ils ont un teint de latino craquant. Vers vingt heures, ma maman est fatiguée, elle doit se lever tôt le lendemain pour un parcours en biclyclette de cent kilomètres, dans les Laurentides. Je la raccompagne au métro, prête à rentrer ensuite sagement chez moi.

Bretelles spaghetti et rendez-vous dans un bar snob

Je croise deux blondinettes, en camisole à bretelles spaghetti, elles me prennent le bras : « Pardon, on ne vient pas de Montréal et on doit rejoindre un mec au Vauvert, tu peux nous indiquer ou est ce bar? » Je marche avec elles, j’ai chaud, ma robe est trop longue, je voudrais prendre ma paire de ciseau à ongles qui traîne dans ma sacoche et couper vingt centimètres de tissu. Les chicks se présentent, « Mélissa de Charlemagne » et « Virginie, secrétaire médicale ». Mélissa me raconte qu’elle a rencontré ce mec trop cool sur un site de rencontres, mais c’est la première fois qu’elle teste ce genre de rendez-vous. Elle amène sa copine avec elle en souhaitant qu’elle frenche un joueur de hockey pendant qu’elle, elle demandera à son futur mari c’est quoi son passe-temps préféré et le nom de son parfum.

Sur la rue McGill, je les laisse devant le Vauvert. Elles m’offrent de rentrer avec elles, j’accepte mais je les préviens que je déteste cette place, trop pleine de gens qui pensent qu’il n’y a rien de plus tendance que de ne pas sourire et d’avoir l’air de s’ennuyer, dans des fringues à cinq milles dollars pièce. Mélissa contacte son mec, il arrive avec un kir royal pour elle. Il est beau, il a des lèvres comme celles d’un mec dans True Blood et une chemise blanche. Super rapidement, Virginie et moi nous nous retrouvons toute seule et elle me donne raison : « J’ai l’air de plus m’amuser quand je suis toute seule dans mon sous-sol et que je mets un peu plus de vodka que de jus de canneberges dans un verre. »

Règle importante à suivre: ne pas me donner de coups de sacoche

Nous tentons de faire semblant d’être aussi snobes que les autres filles, mais nous en sommes incapables, pouffant de rire tous les trente secondes. Je fais remarquer à Virginie que la deejay est super jolie, mais que les chansons style j’avais-vingt-ans-dans-les-années-80 sont pas assez rythmées pour danser. Nous donnons des coups de coude aux filles qui nous donnent des coups de sacoches Louis Vuitton et nous quittons le Vauvert, pour trouver un taxi qui nous laissera glander sur la rue Saint-Laurent.

Porno vintage et à gogo

Nous nous arrêtons au Laïka, pour boire une pinte de cidre et écouter du Portishead remixé, puis nous regardons le cover de revues pornos vintage, dans la vitrine d’une boutique kitsch, puis nous nous rendons au Bifteck, puis au Gogo Lounge. Je prends la main de Virginie et nous dansons sur une table, avec un martini-gin à renverser sur ma poitrine. Je lui pointe un couple, au comptoir, la fille est divine, tout en courbes, et habillée dans une tenue émeraude style espionne-russe-déguisée-en-waitress-de-snack-bar. La fille tourne autour de son mec, et le touche partout, sans se cacher, comme si elle tentait d’exciter tout le monde, comme ça, généreusement, dans le bar, je la regarde, et elle ne me voit pas, elle continue de toucher son mec, la bouche grande ouverte, gourmande, et vermeille, je la trouve très belle, dans son exhibition, je n’ai même pas envie de lui faire compétition en mordant les tétons de Virginie.

Je cherche mon portefeuille dans ma sacoche Rachel F, et j’y trouve un dernier billet de vingt dollars. J’embrasse Virginie, nous nous souhaitons une belle fin de soirée : « Mélissa vient de m’écrire, elle est dans une chambre à l’hôtel Saint-Paul avec son mec, il est sous la douche depuis dix minutes. » Je prends un taxi et chez moi, je me déshabille, je sors un sac de chips, je cherche la télécommande, je me demande si je peux boire un autre drink sans m’évanouir, et finalement, je pose la tête sur l’oreiller, et je m’endors, la lumière encore allumée.