Archive for mars 2012

Le cul bien moulé, mais la chatte rasée

mars 30, 2012

Je boycotte pas American Apparel parce que c’est possiblement un pervers qui dirige ces boutiques. Nope, je rêve d’avoir toujours le cul bien moulé dans du coton, mais la dernière fois que je suis entrée dans un American Apparel, au Cours Mont-Royal, Mini Fée n’a pas aimé la musique, elle a pleuré, elle ne voulait pas cesser de pleurer, et je suis allée m’acheter un collier chez Olivia plutôt qu’une jupe qui cache tout juste ma chatte  quand je me mets sur la pointe des pieds pour ramasser mon courrier.

Pour avoir du plaisir devant de la pub et des poils pubiens : http://fashionista.com/2011/01/american-apparels-most-provocative-ads-from-1995-to-the-present-an-evolution/

Sprinkle Sprinkle little star

mars 30, 2012

L’autre jour j’étais super heureuse parce que j’avais trouvé un site web qui attribuait des noms de licornes à everybody. J’étais très fière de mon nom de licorne, et des copines ont commencé à parler de noms de porn star. Vous connaissez la règle du nom de votre animal de compagnie additionné à la rue de la maison de votre enfance qui donnerait votre superbe identité de porn star? Évidemment, ça ne donne pas toujours des résultats excitants.

J’ai trouvé un article dans lequel certaines stars de la porno racontent comment elles ont choisi leur nom d’artiste. Très intéressant. Et même intello : un professeur de linguistique à l’Université de Stanford y expose ses théories. Wahou.

Un extrait: « Porn icon Annie Sprinkle remembers the process of shedding her old name for a new porn one and a new persona in 1973. “I didn’t want to use my real name, Ellen Steinberg. That was not sexy,” Sprinkle recalled. “I was lying in bed, I needed new name, and I heard a voice that said, ‘Sprinkle.’ I liked that word because I’ve always liked swimming and I fancied myself a mermaid,” Sprinkle remembers. The most practical reason for the porn name, however, is to keep family and friends unaware of the porn star’s new line of work, one that would be an unwelcome surprise to many family members.

People assumed that I was golden shower girl because I had a name like ‘Sprinkle.’ »

Pour en lire plus : http://www.salon.com/2012/02/28/the_porn_identity/singleton/

Photo:  Annie Sprinkle, Bosom Ballet, 1984-1991

Des faces de canard pour lui dire bonne nuit

mars 30, 2012

Mon mec est parti en France pour quelques jours, il ne voulait pas me réveiller, hier matin, quand il a su que son parrain était décédé, je m’en veux, qu’il n’ait pas voulu me réveiller, j’aurais aimé le prendre dans mes bras – malgré mon mascara plaqué contre mes paupières et les minutes de sommeil que j’ai en extra parce que je n’ai pas à me doucher avant quinze heures trente tous les jours si ça me plaît.

Il est parti et je n’écoute pas de musique dépressive et je ne mange pas trois poutines au poulet par jour, mais il me manque et je pense à lui, et j’espère qu’il n’a pas envie de s’endormir au volant et que sa maman lui raconte des trucs intéressants quand il roule, et non des trucs qui se rapportent à l’argent.

Je lui envoie des photos de moi qui fais des faces de canard, en guise de bisous de bonne nuit, et des photos de notre fille, qui se tortille par terre pour se foutre dans la bouche mon Marie Claire du mois de mars. Je bois une cannette de bière à 4,5% d’alcool qu’il a laissée dans le réfrigérateur et une heure après, je suis plus saoule que lorsque je m’enfilais deux gin tonic en trente minutes au Confessionnal.

Je parle avec un ami de chicks qui mouillent beaucoup de literie en éjaculant et j’ai envie de faire des œufs Cadbury homemade.

Pour faire des œufs Cadbury homemade : http://notwithoutsalt.com/2011/04/07/homemade-cadbury-creme-eggs/

Une victoire partielle qui permet d’espérer plus

mars 27, 2012

Ce matin, juste avant midi, le jugement du procès Canada VS Bedford a été annoncé. Les maisons closes, ainsi que la possibilité de vivre de la prostitution, sont maintenant légales en Ontario, grâce à la persévérance et au courage de Madame Bedford. J’ai célébré en buvant un verre de champagne en compagnie de ma copine May, qui avait des ongles superbes, zébrés, comme un des jouets préférés de Mini Fée.

Voici le communiqué de presse de Stella, un organisme qui soutient les droits des travailleuses du sexe:                                                                                         

Jugement de la cour d’appel de l’Ontario :

Victoire partielle : le jugement laisse tomber les travailleuses et travailleurs du sexe de la rue

C’est avec un mélange de  joie et de déception que nous recevons la décision émise par les 5 juges de la cour d’appel de l’Ontario qui reconnait l’inconstitutionnalité de l’article sur les maisons de débauche, ainsi que celui sur le proxénétisme, sauf dans les cas d’exploitation. C’est une victoire en soi que de pouvoir travailler légalement de l’intérieur, seule ou en groupe et de pouvoir s’entourer de personnes qui augmentent notre sécurité; réceptionniste, chauffeur, gérant/gérante, patron/patronne, etc.

Là où le bât blesse; 3 juges sur 5 s’entendent pour maintenir au Code criminel l’interdiction de communiquer en public dans le but de se livrer à la prostitution, ce qui ne fait pas de sens pour nous, puisque les personnes qui travaillent sur la rue sont justement celles qui subissent le plus la répression et les abus de leurs droits humains qui en découlent. À cet effet, dans leur opinion dissidente, 2 juges reconnaissent l’inconstitutionnalité de cet article stipulant que ce n’est pas le fait de travailler sur la rue qui est dangereux, mais bien l’article sur la communication qui engendre et contribue à exposer les travailleuses et travailleurs du sexe à des actes de violence. D’ailleurs,  2 rapports commandés par le Département de Justice (1989, 1994) pour évaluer l’impact de l’article sur la communication ont conclu que la criminalisation des travailleuses et travailleurs du sexe de la rue et de leurs clients contribue à la violence contre les travailleuses et travailleurs du sexe.

Mr. Harper maintient le fait que les lois canadiennes ne sont pas responsables de la violence faite aux travailleuses et travailleurs du sexe et qu’il n’a pas la responsabilité de protéger ces personnes. Il ne nous considère donc point comme des citoyens et citoyennes à part entière.

D’après Émilie Laliberté, directrice de Stella : « Nous croyons qu’il est gravement temps que toutes les lois sur le travail du sexe, tant à l’intérieur que sur la rue, soient invalidées en Cour Suprême. Celles-ci briment nos droits fondamentaux : le droit à la vie, la sécurité et la liberté. La décriminalisation du travail du sexe sauve des vies. »

Nous,  les travailleuses et travailleurs du sexe québécois, nous rallions aux travailleuses et travailleurs du sexe du reste du Canada en espérant que le Canada décriminalise le travail du sexe, nous permettant de travailler en santé, en sécurité et avec dignité.

Stella honore et remercie les trois travailleuses du sexe de Toronto pour leur courage et leur détermination dans la défense des droits des travailleuses et travailleurs du sexe.

Pour plus d’informations sur pourquoi le travail du sexe doit être décriminalisé au Canada, lire le rapport :  « Out of the Shadows »: http://www.firstadvocates.org/out-shadows-why-canada-must-decriminalize-adult-consensual-sex-work

Une souffrance attentionnée

mars 23, 2012

C’est triste mais Alexandre Le Grand peut rarement me donner la fessée, par peur de réveiller notre petite chérie. Mes fesses s’ennuient des rougeurs provoquées par les mains ou les jouets en cuir d’Alexandre Le Grand, mais moi je tente de vivre par procuration la souffrance attentionnée qui me manque.

J’ai découvert un site web avec des photos choisies par une soumise qui adore bien obéir à son maître. Elle propose sa vision de l’érotisme grâce à des photos (style lettres de Scrabble qui forme le mot spank sur de jolies fesses) et à des petits textes pervers mais empreints d’une volonté d’honnêteté et d’adoration, qu’elle compose elle-même ou qu’elle emprunte à des auteurs plus connus dans l’art de l’asservissement.

Attention : il n’y a pas que des chatons qui se font des câlins et des séances de doigtage très excitantes. Il y a aussi des photos qui pourraient vous perturber, mes chouchous et mes chouettes, car elles suggèrent une certaine violence. Si vous ne voulez pas voir une fille au mascara qui coule lorsqu’elle suce, ne cliquez pas sur le lien du site web.

La Soumise : http://hislilslut.tumblr.com/  

Un autre site web pour amateurs de fessées : http://artflan.blogspot.ca/

Une nudité éblouissante

mars 23, 2012

Sylva et Lucky, deux artistes américaines, ont décidé de faire connaître leurs réalisations en commençant un projet qui durera toute une année : 365 journées sans vêtements. Une des filles – qui adore les diètes santé qui nettoient bien l’organisme et l’alpinisme et le yoga – pose nue tous les jours, tandis que l’autre la photographie. Parfois les photos ne sont pas très inspirées, mais habituellement elles sont éblouissantes, intimes mais peu racoleuses.

Soyez intrigués : http://www.ayearwithoutclothes.com/

Pigalle comme muse

mars 22, 2012

Le papa de mon mec vivait à Pigalle. Il y était dentiste. Alexandre Le Grand a de bons souvenirs des prostituées qu’il rencontrait dans le cabinet de travail de son papa. Quand ce dernier était trop occupé pour s’occuper de son fils, Alexandre Le Grand en profitait pour se faire chouchouter sur les genoux des clientes trop contentes.

Quant au photographe Christer Strömholm, il habite Pigalle depuis 1959. Ses amitiés avec des travailleuses du sexe ont inspiré son œuvre. Coquettes, avec ou sans habits de drag queen, ses copines se retrouvent dans son livre Amies de Place Blanche.

Pour admirer: http://flavorwire.com/266101/pretty-subtle-photographs-of-1960s-parisian-prostitutes

Exercices au tapis et contre l’évier

mars 21, 2012

 

J’enfile une paire de leggings – de marque Magazine, really – que je n’ai pas porté depuis la dernière fois que j’ai fait du yoga avec Misha – ça remonte malheureusement à un siècle. Je garde le t-shirt que j’ai mis depuis mon réveil, un t-shirt gris avec une poche qui se découd peu à peu au niveau de la poitrine. Je cherche des bas qui s’arrêtent sous les genoux, pour me faire croire que je suis un fantasme qui sort de la tête du pervers moustachu qui a créé American Apparel et j’installe mon tapis de yoga à côté du tapis d’éveil de Mini Fée.

Je fais des exercices pendant presque trente minutes, puis je prends Mini Fée dans mes bras et je danse avec elle. Épuisée grâce à Rihanna, elle s’endort quasi contre mon épaule. Je la dépose sur mon lit. Je lui laisse mon t-shirt gris comme doudou. Je quitte ma chambre sur la pointe des pieds. Je me déshabille dans le corridor.

Dans la salle de bain, j’approche mon visage du miroir. J’épile mes sourcils, je regarde mes tétons et je me demande si je devrais les crémer après être passée sous la douche, et j’entends la porte d’entrée s’ouvrir. Je vais accueillir Alexandre Le Grand toute nue. Il laisse à côté de ses bottes une bouteille de pinot noir et m’embrasse. Il me fait remarquer une tache sur son pantalon : « C’est de la soupe tonkinoise. Aucune serveuse n’a accepté de s’asseoir sur ma queue. »

Je fais la moue : « Pauvre chou. » Il me dit que je suis si belle et qu’aucune serveuse dans le Quartier Chinois n’a d’aussi jolis seins que moi. Il me suit dans la cuisine. Je me verse un verre d’eau aux pamplemousses. Je lui propose une gorgée. Il m’enlace et je lui dis que je pue et que je dois aller sous la douche.

– Tu ne veux pas plutôt t’accoter ici, sur le comptoir, contre l’évier?

Je ne peux pas résister. Je passe ma main contre son pantalon Zara. Mon mec est tout dur et coincé dans son caleçon à imprimés de flibustier. Je me détourne, je place mes mains contre l’évier, je courbe le dos et je l’entends retirer son pantalon, puis cracher dans sa paume. Il me caresse le clito et m’ouvre les lèvres. Je le sens me pénétrer, rapidement, d’un coup, il est en moi, je commence à lui demander d’aller plus doucement, mais je choisis de me taire, je suis bien mouillée. Je ne pense plus à rien. Sans y penser, je bouge maladroitement, je fais tomber le saladier, je vois qu’il se fend, mais je m’en fouette, pour le moment, je veux juste sentir jouir mon mec en moi, et que sa main reste entre mes jambes, à chatouiller mon clito.

Une envie de flasher ses seins

mars 13, 2012

Je fête tous les ans mon augmentation mammaire. C’est à la Saint-Laurent, au mois d’août. Je n’ai pas encore assez perfectionné l’art des cupcakes pour m’en faire en forme de seins avec mamelon et tout, mais je n’oublie jamais les chandelles, et ma copine Misha me donne des jujubes à cette occasion too much spéciale.

Je suis vraiment fière de mes seins. Avant j’étais fière de leur symétrie – même mon chirurgien m’avait dit que c’était rare, des seins aussi symétriques que les miens. Mais fuck la symétrie, je voulais du gros, je voulais être comme j’étais dans ma tête : une bombe plutôt qu’une jolie fille avec des seins plus plats que ceux d’une adolescente de douze ans.

Je suis vraiment fière et je les montre souvent parce que je porte des robes qui tombent facilement et que j’allaite n’importe où. Mais je pense que je ne les ai jamais montrés aussi délibérément que les chicks dans la publicité du Dr Élise Bernier. Elles sont coquines, prêtes à montrer leurs superbes seins à la buanderie et à parasiter de manière total charmante une photo souvenir.

Dre Elise Bernier from Docteure Élise Dernier on Vimeo.

Ça donne envie. Et ça montre que les seins refaits, ce ne sont pas de faux seins, et ce ne sont pas des seins qui donnent automatiquement l’air d’une star de la porno californienne.

Si je vous montre cette vidéo, c’est parce que je la trouve très chouette et amusante, mais c’est dans le cadre d’une publicité. Je ne vous dis pas go go go sur la table d’opération. Et si vous décidez de passer sous le bistouri, informez-vous avant, beaucoup, sur les implants choisis, les risques, le temps de convalescence.

Site web du Dr Élise Bernier (qui a deux chiens et deux chats et qui aime les poires au vin rouge – yummy) : http://elisebernier.ca/

Pénis et champignons

mars 8, 2012

 

Je connaissais déjà le livre pour enfants Noune (Misha m’a récemment montré avec joie un de ses collègues qui le lisait et je l’avais déjà classé dans les rayons de la bibliothèque où je travaillais). Mais jamais je n’aurais cru qu’un auteur aurait décrit pendant des centaines de pages l’importance des champignons dans l’art chrétien (The Mushroom in Christian Art) ou qu’un auteur se serait possiblement branlé en écrivant l’histoire terrifiante du pénis de Singapour (The Great Singapore Penis Panic : And the Future of American Mass Hysteria).

Pour d’autres livres indispensables : http://flavorwire.com/265540/shortlist-for-oddest-book-title-of-the-year-revealed