Archive for janvier 2009

Mon rêve 2009: être une MILF fatale

janvier 28, 2009

musique: Arielle Dombsale, Darling je wous aime beaucoup

breuvage: L’Indécente, au St-Buck

Découverte de la journée: Une recherche scientifique récente démontre que les mecs qui réussissent super bien en mathématiques et en expression orale ont plus de spermatozoïdes. En plus, leurs spermatozoïdes se meuvent plus facilement et rapidement, se dirigeant direct vers l’ovule en manque de fécondation.

Je trouve ça génial, et réconfortant, parce que depuis trois-quatre mois, j’essaie d’avoir un ventre gros comme la planète Terre, et ça fonctionne pas trop. Je prends trop de bains moussants et chauds ou je bois trop, peut-être. Mais whatever, c’est pas du côté d’Alexandre Le Grand le problème parce qu’il est brillant-brillant et qu’il a justement une maîtrise en mathématiques. Faut vraiment que je continue à baiser trois fois par jour…et à diminuer les boissons alcololos.

J’aime mon nouveau surnom

janvier 28, 2009

 

Merci à Patrichou Dion pour sa mention de Miss Mélodie Nelson dans un article datant du 26 janvier! Allez voir son blogue, il est super recherché, divertissant, plein de références culturelles hot et de vidéos à écouter trente fois de suite!

 

http://www.patrickdion.ca/2009/01/rotico-babe.html

Oh, et j’oubliais, Patrichou et septiques incorporé, je suis pas un gars! Je respecte les trans et tout et tout, mais moi je suis née avec une fente, l’amour de la couleur rose flash et l’envie d’avaler du choco à toute heure de la journée. Définitivement une fille. Je peux vous montrer en zoomant entre mes jambes?

 

(C’est trop facile, mais faut que j’ajoute aussi, je suis pas une balayeuse, mais je sais très bien aspirer…)

 

Bisous!

Après les potions d’amour, les remèdes pour les piqûres de moustique

janvier 27, 2009

Sans soutif rembourré, que serait l’adolescente moyenne? Je veux dire quelle adolescence aurais-je eu sans soutif rembourré de La Senza? Je me suis achetée mon premier soutif ampliforme assez tard, vers seize ans je crois, et revenue chez moi, j’ai essayé tous mes t-shirts échancrés pour voir la différence, pour voir si je faisais plus féminine. L’horreur c’était que le soutif était très laid, il faisait genre armure noire en dentelles à superposer sur ma poitrine de piqûres de moustique. Je préférais rien mettre si je devinais une baise ce jour-là, parce que des petits tétons durs qui pointent sous du coton, c’est plus sexy qu’un déguisement de guerre.

Mais avant les Wonderbra des années 60 et les obus coniques de Madonna et les boutiques La Senza, il y avait les soutifs Très Secrète, qui n’avaient pas de bretelles, et qui venaient avec une paille en plastique. Sans blague, j’ai appris ça en lisant Un amour de lingerie tome 1, les filles devaient activer des dispositifs gonflables, en soufflant dans une paille. Super discret comme processus si en faisant du roller skate ou en buvant un milkshake aux fraises, comme dans les Archie, le soutif se dégonflait sur un air des Supremes.

Entre me grossir les seins grâce à une paille ou me les faire grossir en restant couchée sur un lit d’hôpital pendant quelques heures, défoncée par les anti-douleurs, je choisis l’eau saline, le silicone, le chirurgien qui se tape toutes les danseuses de Montréal.

Photographier les geais bleus, je laisse ça à d’autres

janvier 26, 2009

La première fois que je me suis faite photographier toute nue, j’avais encore jamais vraiment feuilleter un Playboy ou un Hustler, je savais pas si j’étais supposée sourire, ou avoir un air boudeur, si mes yeux devaient être chastement à moitié fermés ou curieux grands ouverts. J’avais pas mangé pendant une journée, pour avoir le ventre extra plat et dans les photos, c’est la seule chose qu’on remarque, mon ventre quasi concave, et aussi, en arrière-plan, une grange. Photo porno qui donne finalement dans le pastoral. Pas bandant.

Alexandre Le Grand me prend en photos à tous les mois, ou il nous filme, souvent souvent. Quand j’attends son retour du travail, je m’habille en infirmière et je prends une photo et je lui envoie par courriel et je lui fais remarquer l’application parfaite de mon ombre à paupières, et comment le flash rend mes seins presque tridimensionnels. Vendredi dernier, après qu’il m’ait prise en photo avec mes bottes en latex noires et un sac de Cheetos entre les jambes, j’ai jeté ma robe sur le fauteuil et il a projeté, sur grand écran, un de nos films d’amoureux obsédés. Alexandre Le Grand a la queue serrée dans ses pantalons après deux secondes de moi étendue sur le lit, déguisée en bunny girl. Moi ça me prend plus que deux secondes pour mouiller, je commence toujours par trouver mes seins bizarres, quand je suis sur le dos, je les trouve trop écartés, mais à l’écran je les prends et je les serre l’un contre l’autre et je vois le corps d’Alexandre qui s’approche et je l’entends me donner des ordres, et je trouve ça excitant. Mon Alexandre Le Grand pousse une chaise vers moi pour que je m’appuie dessus, et il me prend, pendant que nous nous regardons à l’écran, et c’est beau, et étrange de jouir, en différé, quelques secondes après m’avoir vu la bouche ouverte, râler, à la télévision.

Si vous n’avez jamais pris de photos coquines de vous, ou fait un petit film sympa,  à regarder à 80 ans pour vous souvenir de votre corps d’enfer a long long time ago, c’est correct, ce n’est pas obligatoire dans une vie de faire la collection de clichés salaces. (Pour moi, c’est inévitablement obligatoire, parce que je n’ai pas de balance et me voir toute nue me permet de juger si je suis pretty ou non, et aussi parce que je trouve ça trop cool de montrer mes photos à tout le monde, une fois que je suis bien soule et que je souhaite me pimper.) Si vous voulez toutefois commencer à filmer vos ébats, faut fixer des règles de base.

COMMENT SE LA JOUER AMATEUR SEXY

1. Il ne faut pas se planifier un avenir en politique. Si vous désirez films pornos et siège au Parlement, pensez plutôt à l’Italie, pas au Canada.

2. Se raser une heure avant le tournage ou la prise de photos. Le poil n’a pas le temps de refaire apparition et la peau perd toute trace de rougeur. Oh et c’est pas juste pour les filles : une bite trimée paraît toujours mieux sur film que des couilles perdues dans des poils trop longs.

3. Se pratiquer devant le miroir à faire des faces cochonnes. Parfois mieux vaut faker et s’inspirer des vraies star de la porno qui même en jouissant n’ont pas l’air de petit porcelet en rut, mais de fabuleuses femmes prêtes à recevoir des amis pour souper après.

4. Ne pas croire que l’amour c’est toujours pour toujours. Moi et Alexandre Le Grand, c’est écrit dans nos lignes de main, on va rester ensemble jusqu’à notre mort, écrasés par un bol de toilette qui tombera du ciel. Donc, bref, si vous n’êtes pas moi, mieux vaut donner les copies du film et des photos à la fille du couple. Désolée, mais un mec dans un film de cul amateur, c’est toujours cool, et une fille, même en 2009, ça fait toujours honteux et salope, quand l’ex petit-ami décide de mettre les séances de baise disponibles pour tous sur le web.

5. Ne pas commencer le film ou la prise de photos déjà tout nue. Se choisir de la lingerie qui nous fait sentir belles et excitantes, ou des caleçons à motifs de zébrures, permet de prendre des photos réalistes, rigolotes et plus sentimentales qui si on choisit de faire direct du bang bang.

6. Ne pas se filmer en se rentrant un concombre dans le cul, sur le balcon, si les voisins ont des enfants de moins de dix-huit ans.

7. Porter une attention particulière à l’éclairage. Les chandelles c’est peut-être votre truc, mais sur caméra, vous n’y verrez rien, ce sera barbant.

8. Ne pas penser devenir une star juste parce que vous avez une collection de vos ébats. Ëtre une vraie pornstar, ça demande plus que des gros seins ou une queue aussi large qu’une canette de coca. Faut être capable de jouir sur commande, devant vingt intrus. Et accepter que maman et papa sauront un jour que leur fille chérie ne travaille pas comme professeure de chant classique, mais comme entertainer pour adultes avertis.

9. Ne pas manger épicé.

10. Soyez quelqu’un d’autre devant la caméra! Soyez plus pervers ou aguichante! Jouez! Sortez les foulards que vous portez habituellement autour de votre cou et nouez-les autour des poignets de votre amant. N’importe quoi, mais ayez du plaisir! Ou sinon, brûlez la caméra ou l’appareil-photo et menacer l’autre de dévoiler son penchant pour les concombres dans le cul s’il répète à qui que ce soit vos pratiques enregistrées.

Ron Jeremy a joué dans Attack of the Monster Mammaries

janvier 25, 2009

 

                        

 

huile à massage: Rose et Cardamone, Bella Pella

souper: moules au citron

 

 

Je me fouette pas de ce que les gens pensent de moi. S’ils croient que je suis plus pute que pute quand je me rends à un lancement de revue en bottes en latex noire et en mini mini robe à paillettes argent, c’est tant mieux. Je veux pas qu’on me prenne pour une littéraire altermondialiste, ça craint trop. Et si les mecs voient que je regarde une revue avec des filles toutes nues (c’est pour connaître les tendances niveau bronzage et épilation) et que ça leur donne envie de se branler quand ils remarquent que je lis les conseils d’Ovidie sur l’anal sex, je passe ma langue très lentement sur mes lèvres pas encore gonflées au collagène.  

 

Ma lecture possiblement à faire rougir du moment? La biographie de Ron Jeremy, la pornstar capable de jouir en suçant sa propre bite et qui a un ventre aussi connu que sa queue. Il aime bien remarquer qu’il a fait autant de porno que de comédie. Ses répliques préférées le prouvent.

 

Un. Alors qu’il doigte une fille, sa montre disparaît. Ron regarde la caméra et s’exclame : « Oh shit. That was a Rolex. »

 

Deux. Dans la parodie porno du film Beetlejuice, super fier de sa pop shot tant attendue, il annonce : « My little semen are about to proudly burst forth, proclaiming, I am, I exist, I am here, I matter! I read Descartes!»

 

Trois. Ron Jeremy, qui rêvait de devenir un acteur mainstream et non une pornstar, fait parfois du stand-up comic et aime bien parler de ses amis humoristes, comme Jim Carrey et Feu Rodney Dangerfield. Sa meilleure blague one-liner à vie selon lui est : «While diamonds are a girl’s best friend, here comes a pearl necklace you’re never going to forget. » Mignon non? L’autre fois Alexandre Le Grand a sorti vite vite sa bite de ma chatte avant de jouir dans mon nombril et autour de mon cou. Ça me va très bien les pearl necklaces, juré.

 

Oh et plogue : Le lancement auquel j’ai assisté en bottes aux talons de huit pouces et en mini mini robe à paillettes argent était celui de Biscuit Chinois, une revue de nouvelles littéraires divertissantes et résolument pop. Achetez le dernier numéro, j’y apparais en bikini, suçant un popsicle et j’y ai publié un texte de cul, comme d’hab.

Dis-moi quoi tu mets dans ton hot dog

janvier 25, 2009

Je suis tellement chiante niveau santé, je veux pas que la princesse d’Alexandre Le Grand rajoute du sel sur ses pâtes, je répète à Misha qu’un yogourt du McDo et un coke diète ce n’est pas un souper, je dis à Alexandre Le Grand que les bagels c’est hyper calorique, je dis à Alexandre Le Grand d’acheter du pain de blé entier, je dis à mon frère Philippe qu’il devrait moins manger de déjeuners au Lafleur, je dis à  ma maman qu’une portion de noix c’est genre sept noix maximum et non cinquante et je demande toujours que la vinaigrette soit à côté de ma salade et non dans ma salade.

 

Mais si j’ai réussi pendant deux ans à ne pas manger de jujubes, maintenant je mange des chips et des cheeseburgers comme une américaine addict au comfort food. Si je baisais pas autant (-500 calories par jour), si j’utilisais pas mon vibrateur sparkling doré à tous les soirs avant de m’endormir (-80 calories par orgasme) et si je faisais pas de l’aérobie devant un reality show ou devant Carmen Electra trois-quatre fois par semaine, je serais énorme et je pleurerais devant mes paires de skinny jeans Rock and Republic.

 

Je mange de la poutine tous les jeudi, du fudge du Sucre Bleu avec Misha, de la crème glacée à la pâte de biscuits. Et j’aime les hot dogs. Mais seulement en été. Au chalet de mes parents, avec une bière fraîche, en bikini rose flash, les pieds enduits d’une crème anti-cornes odeur menthe poivrée, avant de me faire fouiller la chatte sous l’eau par les doigts d’Alexandre Le Grand. C’est comme la sangria, impossible à prendre en hiver sauf si on est kitsh au second degré. J’ai trouvé ça drôle, et surtout crissement perturbant, de trouver un spécial test Lust and Couple à propos des hot dogs, dans le dernier Cosmopolitain. Je ne niaise pas. Le test-reportage-sérieusement-débilitant s’appelait : The kind of hot dog you prefer says a lot.

 

Moi qui aime les hot dogs avec tous les condiments qui coulent sur mon menton, j’étais, selon leur critère, une Condiment Girl. C’était indiqué que j’étais le genre de fille à vouloir agressivement expérimenter tout au moins une fois. Que les petites conneries ne me rendaient pas down et que je choisissais toujours la route la plus aventureuse dans la vie (j’imagine que c’est vraiment vrai : j’écoute Veronica Mars au lieu de, genre, les téléséries historiques familiales de TVA, je suis très aventureuse). Cosmo donnait aussi un conseil à toutes les Condiment Girl, afin de vivre harmonieusement avec notre tendre moitié : il faut se montrer compréhensive si notre mec n’est pas aussi aventureux que nous(genre il préfère les hot dogs avec juste de la moutarde).

 

Quoi faire avant de songer à dix ans de psychanalyse? S’abonner à la revue Cosmopolitain, moins ruinant et tellement plus spirituel. I love it.

Bubble Tea pour Peter Pan

janvier 22, 2009

lecture: Ron Jeremy, The Hardest (Working) Man in Showbiz

musique: Ratatat, Falcon Jab

 

Je suis pas la personne la plus honnête au monde. Je veux dire, j’ai déjà dit à des mecs que j’étais grecque et super flexible. Et quand j’étais adolescente, j’avalais des Mentos avant d’inventer le mensonge du siècle pour faire comprendre à mes parents la raison d’un échec en mathématiques (genre le prof s’est trompé de copie, genre je me suis faite attaquer par un chien avant l’examen et ça m’a gravement perturbée, genre je suis allée consulter et le médecin est d’accord avec moi, mon cerveau est anormal et jamais jamais je ne parviendrai à calculer sinus et cosinus et à comprendre les étapes du cycle menstruel). J’ai menti à ma meilleure amie, à mon premier mari, à tout le monde, c’était ma phase Holden Caulfield, le avant ma soudaine maturité de femme fatalement honnête.

 

Je peux comprendre le mensonge. Je peux surtout comprendre que les menteurs sont des crosseurs un peu perdus, entre les contes de fée saveur Menthos et la dure réalité de l’existence des dix-huit ans et plus. Mais fuck. Faut laisser tomber Peter Pan, enfermer la fée Clochette dans son tiroir et décider de baiser ses voisins et Nana le Saint-Bernard. Je veux dire, faut grandir et tout.

 

Entre deux journées à trop boire et une journée de repos complet, j’ai vu ma miss Sarah Lee, une pseudo-judéo-chrétienne addict aux mecs louches. Le dernier en date? Le Peter Pan intello, justement. Au Tapioca Thé, en regardant des asiatiques jouer aux fléchettes ou feuilleter des revues de mode from Japan, je lui ai confié ma crainte de m’épiler pour la première fois la lèvre supérieure et mes envies d’une autre couleur de cheveux. Rousse? Noire comme lorsque j’ai rencontré Alexandre Le Grand? Caramel plus pâle? Des problèmes existentiels, quoi. Elle m’a écoutée en sirotant son thé glacé parfumé au miel avec du tapioca et elle m’a recommandé des crèmes bleachantes et répété dix fois de bien regarder ma montre, pour pas avoir la peau cloquée et brûlée. Elle m’a dit de chercher dans le journal des articles sur Provincetown Playhouse, parce que son meilleur ami joue dedans.

 

Nous avons fixé les murs roses flash du salon de thé pendant dix secondes, avant qu’elle ne dise qu’elle ne parlait plus à Vladimir. Elle m’a raconté qu’il datait une autre collègue, au travail, elle a insisté sur le mot dater, même si je sais tellement pas ce que ça signifie. Elle l’a su par hasard, Vladimir se faisait distant, ne lui écrivait plus de courriels profonds et tout, et elle l’a vu, devenir tout blanc quand il parlait au téléphone. Il a raccroché, lui a dit qu’il parlait à Vanessa. Sarah Lee est partie en gueulant que c’était un super potin. Vladimir a plus tard écrit à Sarah Lee un message tout doux, tout beau, un souvenir à garder dans un coffre à trésors d’ex amis et amants. Sauf que le mec, Sarah Lee a appris qu’il cruisait genre quatre filles en même temps qu’il flattait son gros chat vieillissant. Et ça, elle ne le prend pas. Pourquoi il ne lui a rien dit? Pourquoi il a préféré lui mentir?

 

Putain j’oserais même pas mentir à Sarah Lee, elle est comme Dieu, elle finit toujours par tout savoir. La gaffe non, de lui inventer des affections, quand en fait, le mec se la jouait don juan wannabe? Mon idole Tracey Cox (une sex experte depuis ses seize ans, déjà entourée de condoms de toutes les couleurs, grâce à sa sœur qui travaillait dans un organisme de family planning) pense comme moi, évidemment, elle dit que dans toute relation, il faut un minimum d’honnêteté. Il ne faut pas tout dire, genre Tracey ne dirait jamais à son mec si elle fantasmait grave sur le chien du voisin (un pit bull! super cute! je l’adore!), mais elle ne mentirait pas non plus, elle ne dirait pas que pouf tout est arrivé par magie, la folie, l’attirance et tout, quand ça faisait des mois que Vladimir se crossait dans son lit en pensant à quatre autres filles, ensemble ou non, whatever.

 

Sarah Lee a terminé son thé au miel, j’ai terminé le mien à la prune sucrée, nous avons parlé de speed et de vengeance. Je suis totale contre, faut l’admettre, je suis tellement trop politically correcte pour penser à la vengeance, je suis toujours en train de dire, en écoutant Veronica Mars, que c’est pas bien, qu’il faut apprendre à oublier, si nous ne sommes pas capable de pardonner. Mais bon, parfois Veronica fait un usage sensass de son taser, et Sarah Lee serait inévitablement sa best friend forever, c’est sûr. Attention Vladimir, vraiment, je voudrais pas que ton appart brûle pendant la nuit.


Les automobiles du Dollorama ne se brisent pas si facilement

janvier 16, 2009

lecture: Herbert Lieberman, Le Concierge

musique: Adele, Chasing Pavements

 

Mercredi soir, je suis allée prendre un verre avec ma chérie Lilianne, aux Folies. Pas d’alcool pour moi, même en cachette d’Alexandre Le Grand. Nous nous sommes dit, début janvier, seulement de l’alcool le jeudi et lors de soupers entre amis, pour pas avoir l’air total loosers. Pendant que Lilianne descendait des drinks à base de schnapps aux pêches, je buvais un jus de légumes trop salé. Elle m’a montré sa nouvelle sacoche, un immense fourre-tout Betsey Johnson, notre designer princesse-matamore chouchou à toutes les deux. J’étais super wow wow wow, endormie mais enthousiaste devant mon putain de jus de légumes zéro alcool. Je lui ai parlé de mes frères, de mon grand-papa qui s’enfuit de chez lui et qui oublie ensuite qui est sa femme, ou est sa maison et à quoi servent écharpe-tuques-gants, et d’Alexandre Le Grand qui s’endort avec notre chatte Paprikalicious sur le ventre et une main entre mes cuisses.

 

Lilianne m’a parlé d’une fille qu’elle a rencontré, super gentille, super intelligente, super lesbienne et elle m’a demandé si j’avais déjà pensé être lesbienne, ou bi. Je lui ai dit que ouais, au cégep, quand je détestais tout le monde, quand je n’étais pas en amour par-dessus la tête avec personne, quand j’écrivais aucun prénom dans mes journaux intimes, quand je trouvais Misha trop super parfaite, je me suis dit oh fuck, je suis lesbienne. Mais après, mon premier mari m’a dit je t’aime, Malorie m’a dit je t’aime et je veux te brouter, et moi je me suis dit je serai l’amante d’un poète et je trouverai toujours les filles belles et mouillantes, mais de là à fantasmer sur une putain de grosse qui dit vouloir me brouter, jamais jamais. Lilianne s’est souvenue de Malorie et elle a ri en s’imaginant ce qu’elle était devenue maintenant, totale absente de la civilisation Facebook. Une Malorie suicidée? Une Malorie dans une troupe de théâtre de onzième zone? Une Malorie ermite? Whatever. La seule fois ou je suis allée dormir chez elle, une soirée débile ou elle a tenté par mille fois de me faire prendre un bain moussant avec elle, je me suis couchée dans son putain de lit simple, collée contre le mur et je n’ai pas dormi de la nuit, j’avais trop peur qu’elle me fasse des trucs cochons pendant mon sommeil.

 

Lilianne, elle, n’a jamais vraiment pensé être lesbienne, les mecs elle s’en fait un nouveau par semaine, et les filles elle les baise devant une webcam, avec plaisir, excitée et tout, mais surtout pour l’attention et l’adoration des mecs devant leur écran d’ordinateur. Quand elle sort dans des after hours, elle termine souvent la soirée à montrer ses petites culottes à une copine ou à une autre fille qui fait de la webcam avec elle, elle se colle sur une banquette et elle lèche les gouttes de vodka-tonic qui coulent sur le cou d’une copine, mais jamais ça été le grand amour, jamais je me ramène une chick à l’appart et je lui suce le clito toute la nuit, jamais je vais présenter une pétasse à mes parents. Sauf que là, elle tripe à fond sur Heidi. Elle l’a rencontrée dans un party du Nouvel An, à quatre heures du matin couchée sur le tapis Ikea d’un ami. Elles se sont raconté leur vie jusqu’à sept heures, bu du Perrier en fumant des clopes et Lilianne est certaine-certaine que Heidi est soit sa jumelle kidnappée par une infirmière lors de sa naissance, soit sa soulmate. Lilianne a dit qu’elle devait la revoir samedi soir et elle est toute nerveuse, comme la première fois qu’elle a parlé à un mec au téléphone, à treize ans, pour l’inviter au bal d’Halloween de son école secondaire.

 

Nous sommes parties grignoter des macarons, à la noix de coco et aux fraises, et je l’ai suppliée de me parler de ses clients drôles. Son dernier weirdo en date, elle le chouchoute pour rester sa préférée, elle va chercher des tas de sucettes et des tas de voitures au Dollarama juste pour lui. Ce qu’il lui demande? De porter des souliers hyper plateformes, de zoomer sur ses pieds et d’écraser les sucettes en faisant beaucoup de miettes et beaucoup de bruits. Ensuite, elle lui montre le sol, jonché de petits morceaux de sucre, et sous ses souliers aussi, tout dégueulassés. Ça, c’est comme des préliminaires coquins, parce que ce qui fait spermer son mec, c’est quand elle décide de lui montrer les petites autos de courses. Elle fesse sur une auto, une roue brise, mais l’auto roule sous le le lit. Elle la retrouve, donne des coups de pieds, l’écrase, recommence jusqu’à ce qu’il ne reste plus que des morceaux de plastique, ou jusqu’à ce que son client lui dise oh merci, je viens de jouir partout sur mon ordi. Il lui demande si elle a aimé, elle aussi, et elle rigole, elle dit que c’est cool et que ça lui fait plaisir d’être là pour lui. Ils se souhaitent une bonne fin de journée, Lilianne ferme son écran et passe l’aspirateur. Super job, le rêve.

Mamelons poilus, shooters de tequila et cravache

janvier 15, 2009

 

 

Dans le Cosmo du mois de décembre ou du mois de janvier, entre un article sur what his hair says about him et what his shower style reveals, et des infos fascinantes comme les-mecs-qui-ont-des-yeux-bleus-choisissent-souvent-des-femmes-aux-yeux-bleus-comme-ça-s’ils-ont-un-bébé-et-qu’il-n’a-pas-les-yeux-bleus-les-mecs-savent-tout-de-suite-que-leur-femme-est-une-salope-traître-pétasse-infidèle, il y avait un forum sur les turn-off et les turn-on des mecs glandeurs. Beaucoup disait que les party girls c’est pas bandant car les mecs veulent pas d’une fille qui avale plus rapidement qu’eux des shooters de tequila. Les mecs glandeurs disaient aussi que les vêtements trop sexy c’est à éviter car peu de filles ont l’air confo dans des minijupes qui dévoilent la couleur de leur petites culottes à chaque croisement-décroisement de jambes (moi je le suis, pour vrai de vrai, confo dans des minijupes qui montrent le début de mes fesses et dans des robes qui laissent popper un mamelon à chaque heure, mais genre, dans des circonstances particulières, pas au travail et pas avec les beaux-parents). Dans le Cosmopolitain, les mecs glandeurs qui s’appellent tous Tim ou Dan ou Tom étaient d’accord pour dire qu’ils n’aimaient pas trop que les autres mecs glandeurs regardent leur petite copine, donc vraiment, exit exit les minijupes après l’entente de monogamie obligatoire.

 

Alexandre Le Grand, lui, tant que je mets quelque chose de vraiment salope, il est heureux, tant mieux si les mecs me regardent et que les filles veulent caresser le tissu de ma robe. La seule chose qui le tourne à off, chez les girls, c’est les mamelons trop poilus (ce qui n’est pas mon cas, permettez-moi d’insister là-dessus, mes mamelons sont très corrects, très moyens, pas poilus et d’une couleur très normale aussi). Tandis que les mecs de Cosmo proclamaient que les turn-on ultimes étaient un sens de l’humour, un appétit monstre, un café servi au lit tous les matins et une fille sympa avec les autres filles (pas de griffes sorties, allez, faites-vous des bisous), Alexandre Le Grand aime tout ce qui est propre et qui ne pleure pas avant d’ouvrir la bouche. Mon frère Marky Mark, le gros immoral, a dit qu’il n’avait aucun turn-off et je lui ai dit ewwwww, tu baiserais même une fille qui a du pue entre les dents et un clito de quinze centimètres? Il ne m’a pas répondu.

 

Betty porte rarement des culottes et des soutifs

 

C’était l’anniversaire de Betty lundi, j’ai passé la journée avec elle, c’était trop chouette, elle s’est acheté un manteau Killah trop trop beau, rouge avec des petites boucles noirs en guise de boutons, nous avons bu cinq cafés, caressés les gros chiens du proprio de Ben et Tournesol, parlé de bordel et de bites, et elle m’a dit ses turn-on et ses turn-off personnels. Betty, étant plus obsédée sexuelle que moi, ne pense qu’à des éclairs de choco plein de crèmes, du sperme elle en boufferait toute la journée, indien, québécois, whatever, mais maintenant c’est la crème arabe qui lui fait envie. Elle dit qu’une queue, petite ou grosse, c’est toujours bon, et qu’il y a définitivement trop de filles qui pensent que les petites bites c’est pas un must. Elle dit, comme beaucoup de filles politiquement correctes mais Betty le dit pas pour être politiquement correcte, qu’en autant que le mec bouge bien et qu’il s’en sert bien, une bite c’est toujours apprécié dans ses trous. Elle n’aime pas par contre les mecs fakes, hypocrites ou qui ne sont pas assez ouverts pour adorer une fille qui parle de cul toute la journée.

 

Misha aime les chiens mais pas les gars qui imitent les chiens

 

Misha c’est la femme de ma vie, je l’aime, elle m’aime et si elle avait une grosse queue ou moi si j’avais une grosse queue et un accent latino, nous nous marierons et nous aurions au moins huit enfants. Concernant les mecs, Misha déteste le zignage de cuisses, les couilles pas trimées, les grosses bouches gluantes qui écrasent sa petite bouche en coeur, les bites qui s’enfoncent trop loin trop vite trop fort dans sa gorge (le vomi c’est vraiment un fetish weird), et de se faire peser sur le clito comme si c’était un bouton d’ascenseur (l »expression vient de sa petite bouche en coeur et j’adore). Pour les turn-on, elle est quasi aussi immorale que Marky Mark parce qu’elle dit qu’il y en a trop, tout la tourne à on, c’est fantastique, surtout un gars qui sent bon et qui sent le sexe (pas le gars qui revient de baiser une autre fille, un gars qui sent le sexe après avoir baisé avec elle ok), se faire embrasser partout (entre les orteils, elle en bave presque autant qu’un Saint-Bernard après avoir bu dans sa gamelle). Et elle ajoute juste pour que je la trouve forever follement spéciale :  » Ce serait génial un cock ring supersonique qui capte TVA (comme ça, je pourrais écouter Denise Bombardier en jouissant: une expérience transcendantale). »

 

Isadora a les cheveux rouges-mauves-noirs et elle est raciste

 

J’ai une copine que je vois rarement, trop rarement même si nous habitons pas si loin l’une de l’autre, c’est la seule copine que je me suis fait en quatre ans et demi de putain de baccalauréat à l’UQAM. Elle écrivait des trucs morbides ou super romantiques ou morbides et romantiques, et elle avait toujours des lunettes plus fashion que tout le reste des étudiants. Elle travaillait dans un club vidéo qui louait plein de films pornos avec des vieux ou avec des juifs ou avec des nains. Et elle ressemblait à une Marilyn Monroe avec une chevelure plus trash que glamour. Il fallait qu’elle soit ma copine, absolument.  Elle vient tout juste de terminer sa maîtrise (félicitations darlingette), elle tient un blogue esthétiquement intelligent et culturel, http://toutmefaitchier.wordpress.com, et elle va d’ici cinq ans soit avoir sa propre maison d’édition, soit le prix Émile Nelligan, soit plus de cheveux sur la tête à cause de toutes ses teintures. Pour Isadora, les mecs les plus craquants sont les timides, du genre qui paralyse devant l’élue de leur cœur, avant même de dire « Bonjour. Je m’appelle… ». Mais totale dictatrice de la chevelure branchée, elle nie tout le pouvoir de séduction des blonds. Elle déteste les blonds et le teint des blonds. Moi j’aime, moi j’aime, même si Alexandre Le Grand cache sa blondeur en se rasant les cheveux. Mais il me faut avouer, c’est la seule fois ou j’ai craqué pour un blond.

 

Lola veut s’acheter un accessoire de torture victorien

 

Lola c’est la copine que tout le monde voudrait avoir : souriante, jamais méchante (c’est moi la méchante parce que je répète tous les potins de tout le monde), elle chantonne ou fait des bruits bizarres en travaillant, et elle fait la promotion de restaurants gourmets et de veste de chez Simmons aussi bien que la promotion de ses propres bijoux. Elle est avec son mec depuis qu’elle a quinze environ et ce qui la charme chez lui c’est qu’il a de belles mains, un sourire de rêve, de l’ambition. En plus, il lui fait des massages extras et il aime écouter Gilmore Girls avec elle (il aime les fesses de Lorelaï). Ce qu’elle trouve répugnant? Elle porte beaucoup d’attention aux mains et les mecs qui ont des doigts laids et des ongles longs et sales, elle déteste. Elle trouve aussi total turn-off les dents croches, la mauvaise haleine, le regard vide, les jokes plates et  la maigreur ou la grosseur extrême. Je lui donne totale raison, moi un mec trop maigre j’ai peur de le casser en deux et je veux tellement pas me retrouver à côté de lui et avoir l’air d’une femelle éléphant en rut, et un mec trop gros, well, habituellement la seule position sexuelle possible c’est girl on top, et ça devient ennuyant.

 

Si mon frère Marky Mark faisait semblant qu’il appréciait n’importe quoi, mon autre frère, Philippe, ne se gêne pas pour me dire qu’une fille qui ne sent pas bon et qui ne se rase pas, elle est out de son lit. J’ai été super surprise de sa révélation choc du jour : son turn on fatal c’est une fille qui prend le contrôle. Je veux pas avoir cette image en tête, mais whatever, c’est vrai que c’est bien la domination parfois, toutes les filles sont gorgeous en cuir et avec une cravache dans les mains. Moi? Oh je sais pas, en autant qu’Alexandre Le Grand se souvienne que je déteste me faire mordre après minuit mais que j’adore les danoises aux framboises, je suis comblée.  

Perdre un million à la bourse rend infidèle

janvier 13, 2009

boisson: Hype Enlite

collation: Little Hottie Mints

 

J’ai déjà été une fille super stressée, super ongles rongés, cheveux ternes et coups dans l’oreiller. La raison? Pas assez baisée. J’avais dix mille vibrateurs et tout, mais vraiment, m’appuyer un sextoy sur le clito pendant que je me doigte le point G, c’est bon, super bon et tout, mais juste ça, toujours, toujours, sans grosse queue qui me baise, sans odeur de sueur de mec, sans mots cochons murmurés à l’oreille, sans cheveux tirés pendant que je suis à quatre pattes, c’est plate rapidement. Et se tirer les cheveux soi-même, Lilianne le fait à la webcam, mais je ne pense pas que ce soit très excitant à moins d’être justement payée 4,95 dollars la minute.

 

Maintenant que j’ai une bite rien que pour moi matin et soir et à quatre heures am si je me réveille et que je colle Alexandre Le Grand, en plus de mes dix mille vibrateurs et tout, je suis stressée pour genre trois-quatre choses : ne pas avoir le temps de me sécher les cheveux avant d’aller travailler, penser que le coca zéro rend infertile et quasi édentée, avoir l’air méchante quand je répète des potins méchants et me retrouver sur île déserte sans boutique Marciano. La bombe atomique? Ça n’existe pas. Israël? Ça n’existe pas. La récession? Oh well, ça va passer, et puisque je n’ai pas d’économie, je ne peux rien perdre, c’est super chouette.

 

C’est super dommage que le monde entier soit pas comme moi, je veux dire pas comme moi-gloss sur les lèvres-robes moulantes-et talons hauts dans la boue, je veux dire comme moi-stress taille 00. Les psychologues rapportent qu’une mauvaise économie stresse tellement les mecs qu’ils vont plus souvent tromper leur blonde-épouse-concubine en période de récession. Celles qui en bénéficient? Les prostituées. Ma copine Marissa s’en fouette, en autant qu’elle garde ses clients préférés, le British qui lui parle de fausses cartes d’identité et de natation, l’Arabe qui lui parle des chats errants de son enfance et le Québécois fanatique de home staging et d’Oasis. Des nouveaux clients? Pas pour elle tout de suite, elle est partie le lendemain de Noël, pour se sauver des questions style as-tu vu ta famille à Noël, qu’est-ce que tu as demandé au Père-Noël, et surtout pour se sauver du froid qui rend sa peau toute rouge et pas sexy du tout.