Je matche mes vêtements à ma fatigue et je prends ma température en me rentrant un Mister Freeze dans le petit trou
Je n’écoute plus la télévision, je ne me promène plus en petite culottes, depuis quelques jours, je ne fais pas tomber des écailles de pistaches sur le plancher, Alexandre Le Grand n’est pas là, il est parti chez un ami, à la frontière des États-Unis, et il me laisse à écouter du Britney Spears, et à boire de la vodka. Je crois que j’ai un rhume, je passe une heure dans le bain, rempli de bulles Bella Pella à la rose et à la cardamone, à m’épiler les sourcils et à prendre une gorgée de vodka au citron, et une gorgée de tisane au miel, et encore une gorgée de vodka au citron.
Avec mes cernes qui matchent avec mon soutif et mes petites culottes, je contacte Betty, je lui dis tu vas me trouver laide, mais est-ce que je peux te voir, je m’inquiète, tu ne me donnes plus de nouvelles, depuis que Sadek t’a laissée, par courriel, le salaud. Elle accepte, je la rejoins devant un dépanneur, à Verdun, elle a des envies de Mister Freeze, et moi de barbe-à-papa. Dès que je la vois, j’ai envie de l’amener sous les draps, de rien faire sauf la réchauffer, elle grelotte, sous une petite pluie, avec un chandail noir, trop serré. Elle dit je suis sortie hier, au Business, il n’y avait pas beaucoup de monde, j’étais avec Persia, j’ai dansé et un mec a dansé avec moi et il m’a frenchée, c’était même pas bon, il avait des boutons, il était, je sais pas, too much, et son haleine, et une fille m’a pris la main, elle s’est présentée, trois fois, je comprenais pas son nom, like Erin or something like that, et elle m’a payé un gin tonic, je voyais même plus Persia, je pense qu’elle était avec un groupe de mecs, je les connaissais pas, et la fille m’a embrassée.
Les étudiantes de l’Université McGill mordent
Je l’arrête, je me lèche les doigts tout collants de barbe-à-papa rose et bleue, et je dis tu es tellement pétasse, tu vas finir par me demander d’assister à ton mariage avec une fille, je t’imagine trop, espèce de fausse lesbienne. Betty dit mais elle était sexy, super mince, elle avait l’air d’une étudiante de McGill, tu sais, leggings, bandeau en coton, tunique, pas de maquillage, elle me mordait le cou et la bouche, et un mec nous a sorti du Business, parce qu’elle me collait trop, you would have love to see that, on était couchées, sur les banquettes, et j’avais pas bu, je me sentais trop bien juste à la suivre, jusqu’à chez elle, elle me suçait la langue, elle me plaquait contre la vitrine des magasins fermés, elle s’appuyait contre moi, et me demandait si je trouvais joli notre reflet, dans la vitrine, et elle me passait ses doigts sous ma robe, tu sais ma petite robe noire, avec des boutons en cœur, que j’ai acheté chez Frivole avec toi, au mois de mars, elle me rentrait des doigts et après elle les léchait, les gars que nous croisions arrêtaient pas demander plus de kisses and everything, moi je rigolais au début, mais pas elle, elle ne regardait pas les mecs, que moi, elle s’assurait que je pouvais marcher encore un peu, que j’avais pas mal aux pieds.
Marc Jacobs contre l’odeur de cigarettes
Nous nous assoyons dans des balançoires, au parc, juste en face du dépanneur, et Betty dit j’aurais dû prendre un Mister Freeze à la bubble gum, c’était mes préférés quand j’avais dix ans, à la fin de la journée d’école, j’allais chez une amie et sa mère nous demandait de choisir entre du fudge et un Mister Freeze. Betty a soupiré, anyway, je suis arrivée chez la fille, son appart était trop en désordre, il n’y avait presque pas de lumière, ses colocs fumaient devant un film en noir et blanc. Je dis oh fuck, parce que je sais que Betty ne supporte pas les personnes qui ont un doctorat, les animaux malades, et surtout, l’odeur de la cigarette. Mais Betty continue, tu sais j’ai déjà couché avec des filles, mais c’était spécial, là, elle m’a encore pris la main, so sweet, et elle a refermé la porte de sa chambre et elle m’a fait sentir son parfum Daisy, de Marc Jacobs, je savais pas quoi faire, je me suis assise sur son lit, c’était sombre aussi dans sa chambre, je ne voyais rien, que plein de livres sur sa table de chevet, et des papiers, et j’ai commencé à regarder les photos sur son mur, c’était toutes des photos floues, de filles qui se roulent sur le gazon et qui ont des plumes de paon sur leur t-shirt, je lui ai dit que c’était joli, et elle m’a baissé les culottes, j’étais sûre que ça sentait trop la sueur, et la mouille, et je me suis laissée tomber sur le lit, la tête près des oreillers, les bras, comme ça, dans ses cheveux.
Strap-on VS vraie bite
Betty boit le jus de son Mister Freeze et se balance un peu, Erin m’a demandé d’écrire mon numéro de téléphone dans son agenda, et elle continuait de me lécher, c’était presque violent, elle mordait pas mon clito, mais elle le suçait tellement fort, je voulais lui dire d’être plus douce, je m’imaginais avec le clito gonflé et tout rouge pendant une semaine, après, mais j’ai pas osé, et j’ai joui tellement rapidement, et fort, et elle m’a demandé de crier, pour que ses colocs m’entendent, et après elle s’est étendue sur moi, elle a rigolé, elle a dit que ses colocs, they would go crazy, mais qu’ils ne viendraient pas nous déranger, ils sont trop polis, ou gênés, même si elle me faisait crier comme ça encore une fois, avec un strap-on, je voulais m’évanouir, elle m’a baisée comme une chienne, avec un strap-on, merde, c’était la première fois, j’étais already open and dripping, c’était bon. Je l’ai regardée, salope, tu seras quand même jamais lesbienne, tu aimes trop sucer les queues, mais c’est tant pis pour Sadek, putain je peux pas croire pour son courriel de rupture, en vacances, dans un autre pays, sans te bourrer une dernière fois, oh le strap-on c’était mieux ou pas que la queue de Sadek, dis-moi?