J’ai lu le Le Grand Antonio et un livre sur les pompiers à mes enfants (mon fils est un wannabe pyromane-pompier-strip-teaser-reine de beauté-Bob le bricoleur). Je suis prête à googler calendrier de pompiers maintenant.
Ce que j’aime plus que d’entendre mon voisin jouer de la flûte :
« Elle est assise à califourchon sur un inconnu, tatoué jusqu’à la racine des cheveux, dont la bite est enfoncée jusqu’aux couilles dans sa chatte. Un autre inconnu au visage émacié, posté derrière elle, la sodomise précautionneusement, avec une délicatesse maniérée. En les voyant besogner joyeusement, je me surprends à fredonner mentalement Valderi Valdera – il y a fort à parier qu’ils se sentent comme de joyeux promeneurs du dimanche tant les sentiers qu’ils empruntent ont été, avant leur passage, longuement balisés et parcourus de long en large. Le plancher de béton poussiéreux est jonché de vêtement divers sur lesquels sont assis quelques individus, hommes et femmes, qui reprennent leur souffle avec, je le devine, le sentiment du devoir accompli. Debout près de la porte, il y en a une qui a refusé au dernier moment de se désaper et qui filme la scène avec son téléphone, une main fourrée entre ses cuisses. »
Hier je suis allée manger des galettes des rois aux pistaches et au choco-poires. C’était dix jours après la fête des Rois, mais des galettes, j’en mangerais plus souvent qu’une fois par année anyway si je savais en cuisiner. Je n’ai pas pris de champagne parce que j’ai décidé de ne pas boire jusqu’à mon anniversaire (vous pouvez m’offrir des bouteilles devant lesquelles je ferai du yoga ou des incantations magiques) et je n’ai pas montré ma petite culotte parce qu’il y avait trop d’enfants chez mon copain Colin.
Ce que j’aime plus que garder la couleur de mes petites culottes que pour moi :
Masque peeling qui me donne la sensation d’avoir du foutre sur le visage. Masturbation dans une cabine téléphonique new-yorkaise. Chandail tout doux I’d rather be sleeping. Facteur. Livreur d’UPS. Pompiers. Paris Hilton en femme d’affaires bien avisée. Conférences organisées par l’Association végétarienne de Montréal. Fiston qui se réveille en chantant la chanson Élisa de Gainsbourg. Fantasmer sur les mecs plus vieux que moi au Starbucks, même s’ils parlent de trucs blah comme les assurances contre les vols. Sexy Tragic Muse. Frère qui s’en va dans l’armée. Romans policiers prêtées par une superwoman. Défi zéro déchet. Glisser. Caramel salé. Bien utiliser le web pour sa sécurité comme travailleuse du sexe. Photos ahurissantes/déprimantes de gens qui sortent d’un magasin chic.
Je porte un soutif rembourré et je trouve que ça me donne dix ans de plus. Je comprends pas trop pourquoi. Peut-être parce que j’ai vu trop souvent des filles dans le Vieux-Montréal avec des seins en armure qui avaient la quarantaine.
En tout cas.
Ce que j’aime plus que les crampes de menstrues :
Sanctuaire pour animaux. Cinéma avec une copine qui pleure moins que moi. Rice Krispies avec du colorant spécial Noël. Bad boys et bad girls de Peaky Blinders. Soleil le matin au parc, en bottes de pluie et manteaux ouvert. Recettes de macaroni et fromage vegan. Aprem de discussions sur le genre et sur les moustaches et sur ce qui se doit d’être flamboyant ou non. Rêver à la Première Dame du Canada qui me donne des pantoufles en phentex – deux jours après avoir rêvé que je participais à des manifestations pour rappeler à Trudeau ses promesses électorales sur la décriminalisation de la prostitution. Distributeurs d’histoires courtes. Danser sur des chansons des Spice Girls avant le dodo des enfants. Parler de ma meilleure amie avec Léa Clermont-Dion pour l’émission Banc Public. James Deen Mainstream.
Extrait : «Le musicien critique âprement le fait qu’on demande aux artistes d’être présent sur les médias sociaux (voir les Rihanna et autre Lady Gaga de ce monde), mais aussi de créer, de performer et de « divertir » à un rythme soutenu, alors que cela demande une grande part de solitude, ce qui est incompatible, selon lui. Comment la créativité peut-elle survivre dans ces conditions? »
Bonne semaine y’all ! Je vous souhaite feux d’artifice dans votre cœur et zéro crampes de menstrues ever.
C’est pas mon mamelon que vous voyez – sinon, OMG – mais de l’ombre.
J’ai un bouton pour la première fois ever entre mon nez et ma bouche. De loin, je réussis à me faire croire que ça ressemble au grain de beauté de Cindy Crawford.
Ce que j’aime plus que les débats politiques (mais les Canadiens, votez y’all) :
La Vierge Marie qui joue au tennis. Me déguiser en Minnie Mouse – mes enfants m’ont priée de le faire. Exposition de trains. Chansons sur la masturbation. Croiser mes voisins et des amis que je ne savais pas croyants à la messe. Pudding chocolat/avocat/beurre d’arachides. How to get away with murder (mais wassup avec l’orgie de sexe hétéro, comme si après quelques épisodes rafraîchissants de mecs qui sucent des mecs, il y avait eu des critiques négatives et là boum, trente personnes baisent pénis-vagin pénis-vagin style). Jeans déchirés direct à l’entrejambe. Apprivoiser l’alimentation vegan grâce à des végétaliens québécois.
Bonne semaine y’all ! Bisous au café latte à moitié avalé sous la douche !
M’endormir ou faire des biscuits, je choisis les biscuits, mais avant j’écris rapido ici.
Ce que j’aime plus qu’un chou-fleur qui sert de ballon de soccer :
Regarder mon frère parler avec mon mec et ma fille. Mrs. Universe. Me faire raconter le dernier livre d’Alessandro Baricco. Clip Gainsbourg/Birkin/Vartan, trouvé en pensant à moi par la photographe Myriam Lafrenière. Has anyone seen my pants ? de Sarah Colonna. Être en manque, puis ne plus être en manque, parce que. Cicatrices. Me croire cheerleader le temps que mes frères deviennent des champions au baseball. Menstrual Man. Courir comme Phoebe dans Friends et me laisser tomber.
Je viens de croiser une voisine qui a le cancer/un pied dans le plâtre/la voix de La Poune. Elle m’a parlé de son nouveau concierge et des clés qu’elle a perdues et du meuble qu’elle tasse contra la porte de son appartement pour mieux dormir le soir.
Ce que j’aime plus que les éternelles mommy fights plates :
Porter des robes très courtes – ma fille dit que je suis une princesse, les mecs me sourient. En apprendre plus sur les Suicide Girlsque leur amour pour les tatouages et les cheveux de pouliche. Voir mes frères gagner une partie de baseball. Fidélité de pornstars. Gueuler comme une malade pour que l’équipe de mes frères gagne une partie de baseball comme si mes cris étaient aussi importants que des circuits. Contre la morale castratrice. Être couchée sur le ventre et relever mes fesses juste un peu. Peinturer tous les types de corps, avec cicatrice de césarienne, avec des taches de vieillesse, avec le poids de tous les hamburgers du monde autour de la taille.
J’ai chaud entre les cuisses, je n’ai plus envie de porter de petite culotte ever et je trouve ça injuste de ne pas avoir accès à une fontaine de rosé all day long.
Ce que j’aime plus que rêver que je me rase la chatte (genre mon rêve était des gros plans de ma chatte et de tous les petits poils que j’oublie) :
Répondre à des textos sans savoir qui m’en envoie. Amour d’un weekend en voilier. Masturbation dans une auto et en classe. Me promener en maillot de bain toute la journée dans un parc. Kale + lime + poivre + dix minutes au four. Ne pas encore savoir comment prononcer kale. Revoir une amie un jour de pluie. Achats hilarants lorsque beaucoup drunk(180$ de fausse urine !). Lire un thriller piqué à ma belle-fille. Manger des sardines trop salées avec un mec qui parle de sa copine et de ses corsets. Écouter Romy & Michele et ne pas comprendre pourquoi je n’ai pas porté de paillettes à mon conventum (je pense que c’est juste que j’avais grossi et que j’avais décidé de magasiner une nouvelle robe deux jours avant le conventum, oups). Travailler dans un beach club à Vegas. Limonade + rosé. Choses super graves qui vont arriver si absence de cell.
Je sais pas encore quoi faire avec les dix zucchinis de mon panier de légumes, sauf les enrober d’un condom vegan. Et les manger avec une tartinade au tofu, surtout ça, surtout les manger avec une tartinade, sans condom ni mouille.
Ce que j’aime plus qu’oublier mon ordinateur deux semaines chez mes parents :
Salade aux bleuets et piscine chez un ami de mon mec, dont la femme raconte les meilleures histoires de ressources humaines aux prises avec un serial explosive shitter. Jouer à la marelle dans la ruelle. Faire semblant de me perdre. Controverses sur pellicule. Orages. Viol à l’opéra. Parler de serviettes sanitaires en tissu et de trip à trois avec deux copines dans ma cour. Visite surprise de mes petits frères. Anaconda remixé en hymne environnemental contre Unilever: « They dumped their waste in the local shrubbery/Now that’s some toxic shit./By the way, what’d they say?/That their factory was safe as day./They don’t trust a word of what the workers say. » Striptease sur le quai au chalet. Crème glacée DIY avec une banana seulement.
Bonne semaine y’all !
Bisous à l’eau pétillante à l’orange ! (Achetée cet aprem, pendant que mes enfants déballaient des œufs Kinder en cachette à la pharmacie. Ostie.)
Je reviens tout juste de faire du jogging (je me sens top, ne riez pas, même si je cours pendant trente minutes max et que je passe par les ruelles tant que je ne serai pas fière de mes enjambées irréprochables) (en tout cas j’aime mes bas) (ils sont jaunes à rayures noirs et me montent aux genoux), et ma fille m’a accueillie en criant qu’elle venait de faire un pet sauce.
Ce que j’aime plus que laver une petite culotte plutôt que de prendre une douche quand je suis en sueur :
Pique-nique paroissial. Couronnes de fleurs chez Ardène pour faire semblant que je suis Femen. The O.C. en spectacle musical. Promener un bull mastiff. Mariage de deux personnes incroyables. Gâteau glacé pour chiens. Écrire dans ma cour, le soir, avec le vent entre mes jambes pour me caresser. Belle-fille de retour de Lyon et ses lectures de Love Song, Histoire de la folie à l’âge classique, Journal d’un vieux dégueulasse.
Je bois du Gatorade dans une coupe de vin orange en me faisant croire que c’est super festif et que c’est aussi rafraichissant que le rosé que je me permettrai de boire juste dans deux heures. Je me fais croire aussi que c’est pas bourré d’aspartame et que ça ne me causera pas de désordres neurologiques tel qu’exposé dans le documentaire Hungry for Change (c’est vraiment bon ! j’y ai appris que certains pilotes d’avion évitent de boire du coca zéro avant un vol, car ils craignent les effets secondaires pouvant genre faire exploser leur cerveau !).
Ce que j’aime plus que de faire l’épicerie en devinant qu’au moins la moitié des aliments on sale sont plus mortels que les drogues dures :
Texter ma copine végétarienne quand je deviens parano. Petite culotte blanche portée par une actrice asiatique way too excitante. Poils pubiens – à raser sans pression, à garder for the fun and beauty of it. Aller dans des jeux d’eau toute habillée. Croire que je suis en symbiose avec une antilope du Parc Safari parce qu’elle allaite son bébé antilope en même temps que j’allaite mon fils. Mode rigolote mais questionnable près des balançoires. Parler de femme fontaine avec un ami de mon mec. Nouvelle bande dessinée de Zviane. Les filles ne rient jamais. Féministe contre la prostitution qui devient pro-décriminalisation de la prostitution et qui explique pourquoi dans Playboy.