Archive for août 2010

Presque vierge depuis trois ans

août 31, 2010

Vêtue d’une robe marine avec des feuilles d’arbres japonais imprimées sur le tissu, je demande à une caissière cute, à la pharmacie Jean Coutu, devant le métro Jarry, la direction pour aller sur la rue Saint-Hubert. Elle mâche sa gomme en me répondant.

Je marche jusqu’à chez Rita, une fille aux yeux de biche presque timide, à la taille magnifiquement ajustée dans une robe noire et aux cheveux coiffés style Audrey Hepburn. Isadora célèbre son anniversaire le même jour que deux autres de ses copines et je les rencontre pour la première fois ce soir.

Je bois une boisson énergétique parce que je veux rester sage et respecter ma diète de joggeuse. Des mecs arrivent après moi, ils ressemblent tous à Jésus, ou à Premier Mari, avec leur barbe de hippie-ou-d’adorateurs-de-musique-métal. Une fille tatouée d’un superbe éléphant dans le dos me présente tout le monde, mais j’écoute pas les noms parce que je pense trop aux verres de rosé que je ne boirai pas.

Des filles se caressent les épaules en s’excitant pendant que je mange des jujubes à la canelle en forme de bouche. Raphaëlla commence à danser. Isadora dit qu’elle va se shaker les seins seulement si une chanson des Pussycat Dolls joue. Moi je parle de quelle chanson de Madonna je préfère, avec Lorelaï, une fille qui me fait penser à une barmaid du 701.

Elle me dit qu’elle recommence bientôt ses études en architecture et elle me demande si je suis une étudiante aussi. Je lui raconte que je viens de publier un livre sur mon expérience d’escorte. Elle entend « douze ans » quand je lui dis que j’ai fait la pute pendant deux ans, et nous rigolons. Lorelaï me confie qu’elle n’est pas capable de baiser avec un mec qu’elle trouve juste beau, elle doit absolument le trouver super intelligent sinon elle ne mouille pas. À cause de ça, elle n’a pas baisé depuis trois ans. Je n’ose pas lui demander comment elle fait, si elle se touche le clitoris compulsivement, si elle regarde plus de films pornos que moi ou si elle a même oublié la sensation de couilles poilues qui frappent contre sa chatte. Je lui souhaite un gentil professeur mignon et cultivé, et elle me remercie, avant de se lever et de danser sur If U Seek Amy.

Critique de moi-en-tant-que-chick-moitié-glamour-moitié-underground : http://www.adproductions.ca/esculture/?p=168

À la recherche d’une gentille baby-sitter qui ne sent pas le pot

août 30, 2010

Devant un vieil épisode de The Hills, sa petite fille endormie contre un de ses seins, Anita me confie qu’elle est super fatiguée ces temps-ci et qu’elle avale moin souvent le foutre de Neil. Distraite, je lui dis que je fais boire à mon mec des tisanes MCOT à la rose, à la lavande et au jasmin et que ça n’a jamais été aussi jouissif de le sucer maintenant que son sperme garde un petit goût de tisane apaisante.

Elle prend une gorgée de mon verre de jus d’orange et vodka : « J’ai vraiment hâte qu’il me rentre sa grosse queue titanesque dans le cul. » J’arrête de regarder Heidi Montag-quand-elle-avait-pas-eu-ses-douze-chirurgies. Elle continue : « L’autre fois j’étais un peu saoule et il a essayé de me pénétrer le cul, mais le lubrifiant était dans une de nos boites de déménagement alors j’ai réussi à gueuler comme une folle que je voulais pas qu’il me baise mais que je pouvais lui faire goûter mon lait maternel. »

Je lui reprends mon verre de jus d’orange et vodka : « Ça doit être trop difficile de se faire sodomiser quand ta petite fille est dans l’autre pièce. J’aurais peur de la réveiller en criant. » Anita dit : « Je vais bientôt lui trouver une bonne baby-sitter pour laisser Neil m’ouvrir le cul toute une soirée. Mais ce sera pas la fille de dix-sept ans qui habite à l’autre étage. Ses amis ont tous les cheveux longs et ils sentent le pot et l’autre jour je les ai entendus se demander ce que ça signifiait, la polygamie. »

Aventures londoniennes et sensibilité des tétons

août 30, 2010

Je redescends mon t-shirt rose sur mes hanches quand je vais aux toilettes. Mes seins sont too much hot, mais je sens que ma silhouette est moins belle avec mon t-shirt qui me remonte jusqu’au nombril entre deux gorgées de Skinny Vanilla Latte. Devant la glace, je me répète ce que la maquilleuse MAC m’a dit la semaine dernière, « Tu as des cils bénis des dieux et une peau vraiment trop rouge, pauvre chouette. », je me repeigne un peu, et je retourne m’asseoir à une table du Starbucks sur Mont-Royal.

Fabrice est en train de lui raconter la dernière liaison d’un professeur de poésie avec un plombier. Je l’interromps parce que j’aime interrompre les histoires pour qu’elles durent plus longtemps et je lui demande s’il voit encore Emmanuelle, une fille qu’il fréquentait il y a deux-trois ans. Avant qu’il ne réponde, je lui avoue que j’ai fouillé sur son cellulaire et que j’ai vu son numéro : « J’étais vraiment déçue de pas trouver de textos cochons en tout cas. »

J’arrête pas de frapper accidentellement la jambe de Misha parce que nous sommes trop proches l’une de l’autre et j’écoute Fabrice nous raconter qu’il vient tout juste de la revoir, après un an de je-ne-veux-pas-te-revoir-parce-que-tu-es-still-trop-nombriliste-et-folle-pour-moi-et-que-tu-me-fais-chier. Il explique qu’il ne l’avait pas revu depuis qu’elle était revenue de Londres : « Elle faisait un stage dans un musée d’art contemporain et elle était hébergée par son employeur. Elle a baisé avec lui, dans son lit, et son épouse les a surpris comme ça, nus sous son toit. Emmanuelle m’a appelé à une heure du matin pour me raconter tout ça et je me souviens pas de ma réaction sauf que je lui ai dis qu’elle ne serait plus la bienvenue chez moi. »

Je dis « Oh mon Dieu. » et Misha, elle, fait juste me demander si je suis sensible pour vrai des tétons, parce qu’elle, elle ressent absolument rien quand elle se fait toucher-pincer-mordre les tétons.

J’arrive parfois à oublier que Starbucks existe

août 29, 2010

Aujourd’hui j’ai écris all day long à l’Orange Julep, en écoutant Elvis. C’est très inspirant les rondelles d’oignons, les pretzels à la pizza et les pigeons.

Et sans joke, j’avais pas prévu de matcher ma robe à la grosse orange.

Question épidermique d’un lecteur

août 29, 2010

J’adore recevoir vos commentaires, mes chous, vous le savez bien, mais parfois je trouve ça troublant, même si c’est tout innocent.

« Nos réactions épidermiques révèlent souvent ce qu’on voudrait garder caché, et tout à l’heure je m’interrogeais sur la vraie Mélodie… 

Est-ce une fille plus facile à faire rougir (gonfler) des joues ou des lèvres?

La grande question.

L. »

Et pourquoi je pourrais pas être une fille qui rougit facilement des joues et des lèvres? Pudique et exhibitionniste? Je ne brandis pas mes vibros dans la face de toutes mes copines, et si je laisse ma meilleure amie toucher ma jambe pas bien rasée et que je montre mes tétons à chaque fois que je sors de chez moi, je reste quand même super gênée quand un putain de magicien me demande de fermer mes yeux, dans un spectacle présenté aux glissades d’eau, et que je me retrouve sur ses épaules, sa tête entre mes jambes, mon tampon qui cogne contre ses cheveux teints (ouais vous ne me verrez plus jamais assister à un spectacle de magie, sauf si c’est pour libérer les colombes de leur cage).

Mais c’est vrai que mon clito gonfle vraiment beaucoup quand il est excité. J’en suis très fière.

Je suis triste de pas avoir reçu l’offre de poser en tenue indécente sur le cover d’un magazine

août 26, 2010

Je me retrouve dans le numéro du Libraire août-septembre, dans une vidéo de la splendide Cindy Cinnamon et dans Merb, le site préféré des amateurs d’escortes de Montréal. J’étais toute joyeuse de savoir, grâce à un ex client fier de moi, qu’il y avait une discussion à propos de mon livre Escorte sur ce site.

Je vous copie-colle un des commentaires retrouvés sur Merb:

Pat98 : « Hé, hé trop drôle ! Je viens aussi de commencer ! J’ai pogné le livre à Renaud Bray il y a quelques jours.

Pour l’instant (genre 2-3 chapitres), je trouve le style épuré, pas vulgaire et ça se lit bien et facilement. C’est très direct, presque comme un gars qui parle (et c’est bien!)
Ce que je trouve intéressant, pour l’instant (très loin d’avoir fini) c’est de ressentir son vécu et donc de voir le « hobby » de son côté de fille… »

Merci Pat98!

Chronique vidéo de Cindy Cinnamon et Jean-Luc Audet :

http://joseyarsenault.com/fr/blogue/cindyjean-luc/vendredi-sexe-2010-08-18.html

Escorte en ebook :

http://librairie.immateriel.fr/fr/ebook/9781926745428/escorte

Concours de beauté et envie de baiser

août 26, 2010

Hello y’all!

Je vous invite à lire mon dernier article pour 33mag, dans lequel j’avoue –crise d’hyperventilation- que j’ai pas toujours les jambes écartées et envie de gueuler à mon mec que j’attends sa queue.

À dix centimètres de l’écran de ma télévision, je regarde les filles défiler en bikini au concours de Miss Univers. Je dis à Misha: « Tu savais que la designer des bikinis s’est déjà fait fouetter quand elle avait treize ans parce qu’elle avait porté une minijupe en Iran ou en Irak, j’ai oublié? » Misha prend une gorgée d’eau à la chair de noix de coco et elle me fait juste remarquer que les Miss devraient se faire mettre des implants plus que quelques semaines avant le concours, parce qu’il y a une Miss avec les seins crissement trop durs et gros et ils shakent pas autant que ceux de Miss France quand elle descend l’escalier. Mon mec dit : « Miss Ireland a l’air cochonne. Je veux la baiser. » J’applaudis et je dis : « Moi aussi je veux la baiser. Et on peut aider Miss Russe à immigrer, je l’imagine bien sous les draps ou à des cours de pole dancing avec moi. »

Misha s’étouffe : « Comment tu fais pour toujours avoir envie de baiser? »

Pour la suite  de l’article : http://www.33mag.com/fr/magazine/melodie-nelson/je-suis-en-manque-de-conseils-pour-des-filles-qui-ont-plus-envie-de-bruler-d

Mon pyjama matche avec le tapis

août 26, 2010

Je me rends pour la première fois dans le nouvel appartement de Marianne, une copine stripper qui ressemble un peu à Dakota Fanning si Dakota Fanning avait 25 ans et une dépendance aux bas arc-en-ciel. Nous allons manger des Cheetos en pyjamas et écouter une émission de True Blood ensemble et discuter de la grosseur de la queue de son dernier mec. Je trouve le tapis qui mène à son appartement juste trop parfait.

Le journaliste a même indiqué que j’avais une voix sexy

août 23, 2010

J’ai pas voulu me rendre toute seule au dépanneur pour acheter le journal Photo Police, parce que je suis sur le cover et que le gros titre est Escorte pendant deux ans Mélodie Nelson – native de Repentigny – prépare un autre bouquin à succès. Mon frère Gabriel a décidé de m’accompagner et de crier dans le dépanneur : « Aie c’est ici qu’on venait s’acheter des bonbons quand on était petit. Aie c’est ma sœur dans le Photo Police! » Je suis devenue rouge rouge rouge, mais j’ai trouvé cute mon frère d’attirer l’attention de la jolie caissière et de tous les vieux messieurs en chemises à carreaux.

Nous avons fait les mots croisés à la fin du journal, après avoir lu l’article sur moi au complet, et l’article sur le pharmacien qui disait à ses employés de toucher son pénis.

Qui veut lire les lignes de ma main maintenant?

août 23, 2010

Une ex Spice Girls, Geri Halliwell, a déjà avoué à un journaliste qu’elle avait écrit ses rêves sur une feuille de papier, alors qu’elle était toute petite, et qu’elle avait regardé cette feuille une dizaine d’années plus tard, pour voir si ses souhaits s’étaient réalisés. Inspirée par la rouquine, j’avais fait la même chose à quinze ans. J’ai retrouvé la liste de mes vingt-cinq souhaits ce weekend. Je vous en dévoile quelques-uns (certains sont total gênants) :

Numéro huit : Mon premier roman a eu énormément de succès.

(Achetez Escorte pour que Mélodie-Nelson-à-quinze-ans soit fière de Mélodie-Nelson-à-vingt-cinq-ans : http://bit.ly/b61yhG )

Numéro dix : Je connais d’excellents amants qui n’attendent que mon accord pour me tomber dans les bras.

(J’avais déjà très confiance en ma chatte à cette époque-là.)

Numéro douze : Je sais comment bien me maquiller.

(Je sais maintenant prendre rendez-vous chez MAC.)

Numéro dix-neuf : Je ne suis pas hautaine.

(C’était mon mot préféré et je détestais la moitié des filles à cette âge-là parce que je les trouvais toutes hautaines et euh elles avaient toutes des seins plus gros que moi.)

Numéro ving­t­-trois : Je donne de l’argent à des œuvres de charité qui me touchent.

(http://www.fqsida.org/ )

Et oui je sais, j’ai réussi à mal écrire au pluriel le mot avenir sur la petite enveloppe. Je pense que je me prédisais déjà un tas de faux noms à quinze ans.