Archive for juillet 2012

Roquefort javellisé et écriture

juillet 27, 2012

Le lundi, je vous dis tout ce que j’aime, en vrac, comme ça, parce que je partage mes découvertes et mes joies super facilement. Je trouve toutefois que je ne vous écris plus assez, et pour me motiver à rester devant mon ordinateur au lieu de manger des croustilles à la crème sûre, j’ai décidé de thématiser deux autres journées : le mercredi sera le mercredi maternité, je pourrai parler de ma vie de ma maman sans avoir peur que vous me trouviez endormante et le jeudi sera le jeudi envies, j’écrirai sur mon cul, sur le cul des autres, sur les photos sexy que je trouve sur le web, sur la saveur du foutre d’Alexandre Le Grand – c’est rarement la même saveur, parfois je préfère quand il est tout léger, au yogourt glacé citronné genre, mais parfois je veux qu’il goûte fort, qu’il goûte le saucisson, la bière qu’il a avalée, les cornichons et le roquefort javellisé.  Et parfois, je reviendrai ici avec mes petites histoires de Pom Pom Girl dans un bar ou de souper entre amis.

À bientôt! Bisous soufflés au Perrier!

Mélodie

En sueur et en bikini trop serré

juillet 26, 2012

Alexandre Le Grand répétait toujours qu’il était interdit de porter un maillot de bain dans la piscine, quand il observait la pancarte de règlements. J’étais d’accord pour ne pas porter de maillot, mais je n’avais pas trop honte de le faire non plus avec une bouée autour de mon cou – quand j’ai vu les bouées accrochées à chaque parasol, il fallait absolument que j’en adopte une le temps d’une photo genre.

Autour de la piscine, Mini Fée se faisait câliner et surnommer mamita par tout le monde. Dès qu’elle se frottait les yeux devant ses admirateurs, Alexandre Le Grand et moi prenions des verres en plastique de Tu Coca ou de bières et nous nous dirigions vers la chambre. Mini Fée s’endormait rapidement dans son petit lit blanc et dès que j’étais certaine qu’elle dormait bien, je laissais Alexandre Le Grand me goûter. Il voulait me lécher dès que notre chérie faisait la sieste et je m’en suis vantée à une fille rencontrée à la plage. Elle voulait savoir si son fils pouvait prendre un des livres de bain de Mini Fée et je lui ai dit que oui, tout en lui disant que son maillot de bain était trop chou – un une pièce avec la face d’un koala dessus.

Elle m’a dit qu’elle n’osait pas mettre de bikini encore, sa cicatrice de césarienne n’était pas totalement effacée, malgré la crème enrichie à la vitamine E et au karité qu’elle s’applique plus d’une fois par jour. Je lui ai dit que sa cicatrice ne devait pas paraître anyway, à moins de porter un bikini extra taille basse qui ne cache que le clito. Elle a rigolé et nous avons parlé de clito, de son mec qui oubliait que le sien existait si elle ne s’asseyait pas direct sur sa face, du mien qui s’en occupait total trop bien depuis quelques siestes, et la couleur de nos vibros. Je n’avais pas apporté de vibrateur en voyage parce que depuis qu’une douanière a fouillé dans ma valise pour y trouver un costume de marin sexy, un costume de soubrette, un costume de collégienne, un mini vibrateur mauve translucide, et des trucs à insérer dans mes hauts de bikini pour faire comme si j’avais de big boobs – c’était avant ma chirurgie et IL A FALLU QUE J’EXPLIQUE EN ESPAGNOL ET EN LANGAGE DES SIGNES C’ÉTAIT QUOI LES TRUCS GÉLATINEUX – j’ai un peu peur d’amener des trucs trop explicitement horny en avion.

Après un souper avec elle et son mec, nous nous sommes dit qu’un bain de minuit ensemble serait top. Nous avons laissé nos enfants à nos mecs, nous avons promis de pas faire trop de cochonneries et nous sommes allées à la plage en ricanant comme des petites filles prêtes à manger dix mille sucreries en deux minutes.

Changhong et de la chance

juillet 26, 2012

Nous avons décidé de partir à Cuba sur un coup de tête, sans savoir si j’allais retrouver mon passeport facilement dans le désordre de l’appartement, ni si Mini Fée allait apprécier les vagues et les petits poissons sur ses pieds, le sable collé sur sa peau et les voix étrangères qui nous réveillent au petit matin.

J’ai lu d’excellents conseils sur comment voyager avec un bébé, j’ai oublié de faire comme la fille qui se prend en photo all the time dans les toilettes en avion, nous avons bu des smoothies aux fruits de la passion tous les jours, Mini Fée adorant ouvrir grand la bouche pour y accueillir le liquide si froid de melons et d’ananas si frais, nous avons écouté de mauvaises émissions de télé quand Mini Fée dormait – aux deux-trois heures, sous le soleil, elle s’endort rapidement -,  nous avons rigolé de la marque de la télévision – Changhong, voir que ça existe pour vrai un nom de marque comme ça – , et un touriste voulait toujours nous montrer une étoile de mer au moment même où Mini Fée chiait son déjeuner, la classe, nous n’avons pas vu d’étoile de mer finalement.

Ça m’a inspirée une chronique pour Canoé et l’envie de partir deux mois dans un autre pays, genre la Thaïlande ou le Vietnam ou le Brésil, encore juste avec Mini Fée et Alexandre Le Grand, à vivre à un autre rythme que le mien, celui du soleil et des siestes de ma petite chérie.

Lundi oui oui oui: concours de beauté trans et adoption d’un pélican

juillet 23, 2012

Je reviens tout juste de quelques jours à Cuba – je vous en reparlerai cette semaine, de mon bikini et des nuits de très peu d’heures – et je suis heureuse d’être à la maison, même si je vous jure je suis une fille qui aime la routine et je n’ai plus de routine du tout depuis quelques temps. Les belles-filles sont là et avec l’excitation provoquée par ces retrouvailles et le voyage, Mini Fée et moi nous envoyons valser heures de sieste, sandales et lectures dans la cuisine dès six heures du matin, avec banane à écraser de plaisir en extra.

Je pense à vous mes chéris et mes cocottes, et j’espère que vous passez un aussi bel été que moi – continuez à m’écrire, racontez-moi vos joies de l’été, votre séance shopping de maillot de bain ou les aventures de votre petit dernier qui a goûté du sable pour la première fois sur une plage à Oka. N’importe quoi, j’aime vous lire, moi aussi, vraiment.

Voici ce que j’aime plus que la provision de magazines que je remets à ma maman le weekend :

Me frotter contre la queue d’Alexandre Le Grand jusqu’à ce qu’il jouisse contre mes seins et mon ventre. Concours de Miss Trans World Indian Pageant. Trouver une pinata papillon chez Oscar et plein de bonbons bio aussi. Photographier Belle-Fille Lyonnaise et son papa avant qu’ils ne prennent le thé chez Birks pour célébrer ses seize ans. Éloïse qui donne de belles bottes à Mini Fée pour qu’elle soit aussi enthousiaste que sa fille à sauter dans les flaques d’eau. Lecteurs photographiés dans le métro de New-York. Bientôt le mariage de Travis et Misha et j’ai hâte que Misha se trouve une paire de chaussures. Voyeurisme d’enfants riches (source de la photo de ce billet). Film sur un pélican adopté – je l’écoute avec mes belles-filles en mangeant un sandwich à la crème glacée homemade. Appuies-livres en forme d’ancre de bateau, trouvés chez Indigo. Ne pas être addict à la productivité.

Et un article de Charlie Glickman, qui indique avec beaucoup de respect à quel point ceux qui font du slut shaming sont des merdes – je suis moins respectueuse, moi –

Extrait : « I don’t care how much sex anyone has, how often they do it, or who they do it with. I’m much more interested in the consent, pleasure, and well-being of the participants and the people affected by it. I respect women who are asexual, celibate, monogamous, multi-partnered, or have had more partners than they can recall. I respect women who only have sex after a commitment to monogamy and those who have sex with someone within minutes of meeting them. I respect women who have transactional sex, women who have sex for love, or for any other reason. »

Bonne semaine y’all! Bisous à la sangria blanche!

Lundi oui oui oui: des banana split qui ressemblent à des pénis sucrés

juillet 16, 2012

 

Au lieu de fucker ma cafetière et de regarder encore trop longtemps tout ce qui est à vendre sur le site en ligne de Jonathan Adler, je décide de me beurrer le corps de crème qui sent too much bon et qui me donne envie de crier « Touche-moi, touche-moi. » dès qu’Alexandre Le Grand arrive du travail. Et de vous écrire.

Ce que j’aime plus que le vernis qui sèche sur mes ongles avant la fin d’une sieste de Mini Fée :

Robe de Jessica Biel aux Espy Awards. Souliers de Jessica Biel au Espy Awards. Banana Split qui ressemblent à des pénis sucrés. Copine qui pète quand elle me raccompagne chez moi, « C’est la faute au chow mein. ». Azealia Banks. Macarons à la noix de coco. Mini Fée qui fait des faces à la Popeye (quand elle était bébé naissant, c’était des faces à la Mr Magoo qu’elle faisait). Danse de mon papa et de ma maman devant un joueur de cithare. Amie française arrivée au Québec depuis un an qui enregistre des livres pour les aveugles – le dernier en date est Amour et autres violences de Marie-Sissi Labrèche, qu’elle a enregistré avec un technicien qui ressemblait à une vedette de cinéma porno. Comment se sentir mieux tralalala. Mini Fée qui trouve hilarant de boire dans le même verre d’eau que moi. Origami avec des billets de dix dollars. Histoires d’amitié enfantine et adolescente et de jeux de docteures-strippers (j’ai jamais joué à ça avec mes copines, mais c’est vrai que j’adorais les histoires de Barbie qui a une collection de mille condoms genre et qui trompe son mec avec Skipper la baby-sitter délurée, faut pas avoir honte, les girls, j’aurais bien aimé lire sur des histoires d’amitié masculine dans le même contexte de découverte du corps et tout et tout).

Bonne semaine y’all! Bisous soufflés!

Le foutre est un remède contre tout

juillet 12, 2012

Avant de tomber enceinte, j’ai lu plein de trucs sur les maux de cœur matinaux et j’étais prête à passer des longs mois à avaler des biscuits soda direct dans le lit avant de me lever. Finalement, je n’ai jamais eu mal au cœur, ma grossesse à été parfaitement parfaite (j’oublie le diabète et une maladie de peau bizarre et épeurante à la 39e semaine) et je serais prête à retomber enceinte demain si ma chatte accueillait plus longtemps le foutre d’Alexandre Le Grand, qui se répand de ma chatte aux draps en trente secondes.

J’ai lu dernièrement une théorie scientifique par rapport à l’absence de maux de cœur. Il paraît que plus les femmes enceintes sucent ou baisent, moins elles ont de maux de cœur. Pourquoi? Parce qu’en fait le corps réagirait au fœtus (ou genre je ne sais pas trop si je comprends, mais les hormones de mec contenues dans le spermato qui a fécondé l’ovule genre) comme si c’était une substance étrangère. Si le corps accepte régulièrement le foutre, il apprends à apprivoiser bien plus rapidement le fœtus (ou genre je ne sais pas trop si je comprends, mais les hormones de mec contenues dans le spermato blablabla).

Donc, la première activité matinale de toute femme enceinte ne devrait pas être de s’enfiler des biscuits soda, mais de prendre la queue de son mec au fond de sa gorge. Je ne sais pas trop ce que les couples de lesbiennes peuvent faire à la place. Demander à un ami des glaçons rempli de foutre et les plonger dans un verre de smoothie?

Ma motivation pour bouger mon cul: son corps et sa jupe à motifs de cerises

juillet 12, 2012

Grindstone: Que préfères-tu du striptease?

Sarah Tressler : L’argent, mais la cerise sur le sunday est de savoir que si je suis à un party de piscine, je serai probablement en meilleure shape que 90% des autres personnes.

Keftas et lit bateau

juillet 12, 2012

Voici mes deux dernières chroniques sur Canoë mes choux et mes chéries! Enjoy!

1. Ce weekend, j’ai passé du bon temps à manger des keftas cuits sur le barbecue, à allaiter Mini Fée en écoutant des conversations sur les good girls et les bad girls (y’all, ça n’existe pas comme concept, vous êtes toutes des good girls pour moi, faut bien connaître nos envies et les vivre, that’s it) et à me demander si je ferais une folle de moi à jouer au volley-ball.

Extrait: « Depuis trois ans, mes frères invitent une trentaine d’amis au chalet de mes parents pendant un weekend en juillet et nous fêtons en buvant des litres de bières installées dans un palmier gonflable rempli de glaçons. L’an dernier, avec mon gros ventre de femme enceinte, j’avais trouvé ça moyen, surtout qu’une de mes copines avaient failli tomber dans un ravin en auto. »

2. Je n’ai pas beaucoup d’amis. Avant je pensais que c’était parce que c’était impossible de pas vouloir coucher avec ses amis. Maintenant je sais surtout que j’ai les meilleurs – surtout Fabrice parce qu’il se met à genoux devant moi quand j’échappe du Earl Grey par terre.

Extrait: « À l’école primaire, je n’avais qu’un seul ami. Il m’appréciait parce que j’étais la fille qui courait le plus vite et moi je l’admirais parce qu’il était le meilleur en mathématiques. À l’école secondaire, encore un seul ami, trouvé sur un site de groupies de Fiona Apple. Au cégep et à l’université, j’avais plus d’amis que de copines, et je les ai tous baisé ou sucé dans un parc, sauf un, parce que sa queue était trop bizarrement grosse. C’était plus plaisant d’écouter That ’70s Show avec lui que de m’imaginer nue dans son lit bateau. »

Lundi oui oui oui: célébrités et prostitution

juillet 10, 2012

Man, mon mec est quasi fâché contre moi parce que je n’ai pas divisé trois poutines dans quatre assiettes assez rapidement. Oh well, il est parfois bizarre quand il ne boit pas avec moi – je l’ai laissé à la Succursale il y a trois heure pour coucher notre merveille au lit.

Je sais bien qu’il me pardonnera d’être lente et pas efficace quand je le sucerai plus tard. Et je le pardonnerai d’être chiant parce qu’il n’est pas si chiant et qu’il a plein de trucs plates dans la tête (des histoires de Belle-Fille Princesse intimidée à l’école Joseph-Henrico) et que son foutre goûte bon (la crème anglaise, souvent).

Voici ce que j’aime presque autant que de boire une Pom Pom Girl à la Succursale :

Écouter The Killing avec un chaton qui miaulait à ma fenêtre. Bataille de fusils à eau avec des voisins au chalet. Partager des fraises avec Mini Fée. Jenny Morgan. Me confier sur l’oreiller. Manger des olives et parler de saumons avec mon frère Gabriel. Article qui démontre que les lois anti-clients de travailleuses du sexe, c’est de la bullshit. « The female narcissist is dangerous to patriarchy because she obviates the desiring male subject (loving herself, she needs no confirmation of her desirability from him. » Amelia Jones à propos de Hannah Wilke. 5 à 9 avec des copines et un Jew Chouchou et trop de fromage. Cours d’auto-défense à partir d’objets d’un quotidien typiquement féminin – magazine, stiletto, peigne. La sexologue Julie Marceau, membre de l’AFS : « Vouloir abolir la prostitution c’est vouloir abolir les putes, donc c’est contre les putes. » Kefta sur barbecue. Poses de célébrités vraiment étranges (celle de Rose McGowan est cute!). Cahier pour citer son enfant.

Love y’all! Bonne semaine!

J’aime les licornes mais pas pour sortir

juillet 6, 2012

Mon mec arrive, il retire ses pantalons, garde sa chemise, enfile un bermuda beige et me dit qu’il aimerait bien boire une bière à la Succursale, même si nous ne devions pas, encore une fois, boire pendant quelques jours. J’attends quelques secondes avant de lui répondre : « Je cherche quelques jouets pour Mini Fée et je suis prête. »

Je me change dans la chambre, je ne veux pas rester en short et t-shirt à motif de licornes d’Urban Outfitters. Je mets une jupe dorée, que je n’ai pas mis depuis deux ans, et un wife-beater noir. Une ceinture complète ma tenue, pendant cinq minutes, avant que Mini Fée ne décide de la bouffer et de la défaire.

 Je bois lentement ma Pom Pom Girl, je raconte des histoires à Mini Fée, je regarde Alexandre Le Grand en souriant, en me répétant que je suis chanceuse, chanceuse et fatiguée, mais surtout chanceuse. Je bois mon drink pendant qu’Alexandre Le Grand boit deux pintes de bière. Après avoir placoté avec un des proprios de la Succursale, nous allons acheter du saucisson à la boucherie des Deux Gaulois, juste à côté.

À l’appartement, nous décidons de commander du japonais. Sur la galerie, la porte entrouverte pour entendre Mini Fée si elle se réveille, nous nous partageons un verre de chardonnay. Je me penche vers son épaule, son corps tout entier penche vers moi, je l’embrasse sur la joue, il me prend dans ses bras et il me répète qu’il m’aime. J’ai besoin de ses je t’aime, qu’il les dise à tout moment, sur l’oreiller, dans un courriel, en coupant des morceaux de saucisson, j’ai besoin de ses je t’aime, depuis presque sept ans, ça ne change pas.