Quand Alexandre Le Grand n’est pas là, je mange des sandwichs tomate-jambon-bacon au lit, je m’épile les sourcils en prenant mon bain et je dors avec son t-shirt bleu préféré.
Mais je touche pas son oreiller, parce qu’il pue.
Quand Alexandre Le Grand n’est pas là, je mange des sandwichs tomate-jambon-bacon au lit, je m’épile les sourcils en prenant mon bain et je dors avec son t-shirt bleu préféré.
Mais je touche pas son oreiller, parce qu’il pue.
lecture: Christian Marmonnier, L’Histoire du Sex Toy
boisson: eau Aquafina saveur grenade et cerise
Je suis devant un burger végé au fromage de chèvre, champignons portobello et tomates, et Betty, et Sadek, et Angelina, et à côté de mon Alexandre Le Grand, qui termine un verre de vin rouge et promet de quitter après, pour nous laisser entre filles, et pour écouter There will be blood à la maison.
Alexandre Le Grand montre la clé qu’il a au cou et demande aux autres de deviner ce qu’elle ouvre. Personne devine que c’est la clé de menottes, de vraies menottes achetées dans un surplus de l’armée, que nous n’avons pas utilisé depuis un siècle.
Betty et moi nous buvons un martini aux bleuets, et Angelina, un virgin martini aux bleuets. Elle est enceinte depuis environ deux-trois mois, mais je suis plus grosse qu’elle à cause de tous les méga burgers que je bouffe. Betty dit qu’elle est on an eternal diet, et moi je dis oh je voudrais être anorexique pour un weekend, c’est tout.
Betty a les cheveux défrisés, ils sont tellement brillants et doux et épais et ça lui donne un air de geisha. Elle dit j’ai donné à Édouard l’adresse de ton blogue, il se demande quel surnom tu lui donneras. Édouard est un mec qu’elle a rencontré au travail, elle sortait vite vite de l’avion, habillée tout croche, les cheveux attachés, en désordre et elle voit un mec qui attend un taxi, comme elle, un mec super élégant en veston, pantalon bien repassé et qui a un air sûr de lui, elle l’a trouvé super sexy, mais comme elle se trouvait à chier, elle n’est pas allée vers lui. Le lendemain, elle rencontrait des personnes dans le cadre de son travail, et il était là, encore super élégant en veston-cravate-pantalon-de-designer-repassé. Ils sont devenus amis et ils aiment bien se retrouver, pour parler, un peu, et regarder la couleur des yeux de l’autre, beaucoup. Il est marié depuis 25 ans et il a toujours été fidèle, elle, elle est avec Sadek, et avant lui, il y a toujours eu quelqu’un d’autre. Ils sont amis comme Betty est ami avec tout le monde qu’elle croise.
Sadek n’aime pas quand elle parle d’autres mecs, même si lui peut parler de rouquines, de geishas, de sexy waitress. Il a dit allez on va danser, je ne veux pas entendre tes histoires de cul. Angelina et moi on rit, Betty s’offusque,je n’ai jamais couché avec lui, c’est vrai!
Je danse avec un black, putain que les blacks sont sexy, je sais pas depuis quand je trouve ça, depuis que jécoute The Wire à tous les soirs, ou depuis que Chloé raconte que Marlon il est trop top dans tout machin-machin. Je veux dire, elle s’y connaît Chloé: quand tu kidnappes et séquestres un mec, faut qu’il soit ubertout. Nous dansons et avalons des kilos d’eau et suçons un suçon, jusqu’à ce que Sadek réclame une pipe et que Betty décide que le d.j. est trop nul parce qu’il ne joue pas notre seul request de la soirée, She’s not me, de Madonna.
Betty me reconduit à la maison, et Sadek léche son oreille en lui disant qu’elle est exceptionnelle. Betty dit faut aller à Vegas avec Angelina un jour, et magasiner les soldes avec elle aussi, tu as vu son manteau, 35 dollars chez Zara, j’aurais dormi dessus tellement il a l’air doux et luxueux. Je monte vite vite pour rejoindre Alexandre Le Grand devant There will be blood, je suis pas fatiguée, pas saoule, je m’imagine à quatre pattes pendant deux heures, à le sucer, à lui demander la fessée, à me faire agasser jusqu’à ce qu’il me tire les cheveux et vienne dans ma chatte. Alexandre Le Grand a l’air d’avoir un peu trop bu, et il est distrait, devant l’écran, à terminer le cidre qu’il a acheté pour la Chandeleur. Je me déshabille devant lui, lentement, je retire mes collants vert néon, ma pencil skirt, mon chemisier mauve et mon soutif qui me ramène les seins hauts et collés-collés. Je vais voir mes courriels et je dis je t’attends au lit. J’ai le temps d’avoir mal aux jambes tellement je les raidis quand je jouis grâce à mon vibro trois-quatre fois (j’ai acheté des piles il y a deux jours au dépanneur, avec de la bière pour Alexandre Le Grand et de la nourriture molle pour Paprikalicious) avant que mon mec se brosse les dents, fasse pipi et saute au lit avec moi.
Il me demande de le sucer et il dit des conneries, complétement saoul, il parle des seins d’Angelina, des cheveux de Betty, il dit tu vas être belle enceinte, j’aime que tu sois plus ronde, et il pince mon ventre et je lui lèche les couilles. Je m’asseois sur lui deux minutes, et après il dit je veux ta bouche. Il essuie un peu ma mouille sur sa bite et je le mets profond entre mes lèvres. Il prend les menottes, essaie de me les rentrer dans le cul, je soupire, arrête, je veux pas, ça pourrait être coupant, et il recommence, et finalement, il m’attache les chevilles. Je goûte son sperme dans ma bouche, il m’embrasse et me souhaite bonne nuit, sans déverouiller les menottes. Je trouve les clés, je me contorsionne pendant cinq minutes et je réussis à insérer la clé dans les menottes. Je m’endors, assurée de pas avoir de marques rouges atroces autour des chevilles au réveil. Thank God.
Poire de lavement et visite surprise
J’appelle sick au travail, jeudi, je voulais m’avancer pour un devoir, écrire trois-quatre entrées de blogues pour vous les chéris et aussi, dormir jusqu’à dix heures et me réveiller en me faisant jouir sous les draps. Je constate plutôt la perte de mes notes de cours, fuckity fuck et je lis un livre d’entretiens de Catherine Breillat, je l’adore trop, quand elle parle d’elle, à quatorze ans, qui se faisait barricader chez elle, pour protéger sa virginité des mecs de quarante ans qui la cruisait, elle et ses gros seins. Je parle aussi à Joshua Lupin pendant quarante-huit minutes exactement au téléphone, de littérature malsaine (je suis naturellement malsaine et c’est pas tout le monde qui aime, oh well, tant pis), de poire de lavement et de divorce.
Je raccroche, je me dis faudrait que je fasse la vaisselle, mais Alexandre Le Grand arrive, comme surprise d’après-midi, et il me lèche même si je ne me suis pas rasée depuis deux jours –gasp-. Il me lèche et il me dit qu’il veut me défoncer, qu’il en a trop envie, il me montre sa bite, je lui dis que ça m’excite de le voir bandé comme ça, il se crosse en jouant avec mon clito à l’aide de son autre main, et je demande sa langue, et qu’il me baise avec ses doigts. Je joui et je veux le sentir tout de suite en moi, il écarte mes jambes encore plus, vient en moi, il me mord l’épaule et écrase mes seins, et au moment de jouir, il prend la cravache sous son oreiller et il me l’a colle au cou. Étranglée, je joui une autre fois. Et il part, rejoindre un ami dans un bar, avec l’odeur de ma chatte partout sur lui.
Dans la douche, je me lave au savon watermelon de Bella Pella, je rase mes jambes et mes aisselles, et après je m’habille d’un chandail fushia avec des imprimés de cœurs noirs et dorés et je fouille dans ma garde-robe pour trouver une paire de souliers qui seraient extra avec le chandail fushia. Betty sonne à la porte, je m’excuse trois fois de mon retard, je lui demande conseil pour les souliers. Son nouveau rouge à lèvres Dior m’étourdit, je l’écoute pas me parler de ses problèmes au boulot ou de son nouveau chat qui ne mange pas sa bonne bouffe bio et qui se cache dans sa garde-robe, je regarde juste sa belle bouche glossée et je veux l’embrasser.
Gregory Charles, Italie et Costco
Chez Vallier, nous nous assoyons au bar, en attendant son amie Persia. Je prends un martini lemoncello, et Betty prend un martini poire-citron mais elle trouve que ça goûte la banane. Quand Persia voit Betty, elle lui dit qu’elle est superbe, qu’elle a l’air en super forme et Betty dit qu’à faire l’amour tous les soirs en position de cow-girl, ça lui donne des cuisses musclées. Persia a pris un martini poire-citron. Elle pointe Gregory Charles et je demande si elle veut prendre une photo avec lui. Elle pouffe de rire et me dit nan, je veux me trouver un joueur du Canadien ! Persia a de très beaux cheveux bouclés, comme Betty, et une sacoche vraiment fashion, achetée lors d’un voyage en Italie. Je sais que je vais bien m’entendre avec elle, car toute personne qui trimballe une sacoche rose et cutie doit absolument être mon amie.
Nous nous installons, à une table qui donne directement devant une fenêtre. C’est la joie parce que les mecs se déplacent devant à la dizaine, et même sous une tuque, nous devinons les beautés à faire mouiller nos culottes. Je dis qu’Alexandre Le Grand va peut-être s’arrêter ici, après, il sortait avec Gérald ce soir, il n’a pas eu de nouvelles de Sadek, est-ce que Sadek va bien ? Betty dit je ne sais pas, il a des problèmes avec son divorce, trop de boulot, et une de ses filles est malade. Je dis c’est tellement difficile d’être avec un mec qui a plus qu’une vie. J’adore les filles d’Alexandre Le Grand, mais parfois, les ex femmes, je les passerais au laser, comme les poils que se fait enlever Betty sur les bras.
Persia nous parle du mec qu’elle fréquente on et off depuis un an. Elle s’est mariée à 25 ans, une journée après que son fiancé lui ai dit j’aime une autre fille. Elle ne s’imaginait pas annuler le mariage, retourner les cadeaux, raconter à ses parents que son mec, le sien depuis presque dix ans, se trouve d’autres filles, parfois. Depuis son divorce, elle est distante, elle fait pas confiance à tout le monde aussi facilement qu’avant, et elle se pose beaucoup de questions sur la notion de couple. Comme genre quand est-ce que deux personnes forment vraiment un couple ? Est-ce à leur première ballade romantico-économique chez Costco ? Ou la première fois qu’ils dorment ensemble, sans baiser, juste dormir, en cuillière ? Ou est-ce au premier je t’aime ? Un je t’aime, c’est parfois trop facile à dire, comme pour Sadek, avec Betty. Ils revenaient de clubber, il lui a sauté dans l’escalier, chez lui, et lui a enfoncé sa bite dans le cul, Betty était surprise, elle a crié de douleur et Sadek s’est excusé en lui disant, pour la première fois, je t’aime, je t’aime, je ne voulais pas te faire mal. Elle a gardé sa bite dans son cul, a supporté la douleur, s’est rentré deux doigts dans la chatte et a joui presque en même temps que lui.
Pétasses à arabes et visite de sites pornos après le boulot
Persia dit oh j’aime tellement les arabes, je voudrais me faire tatouer de l’arabique sur le corps. Elle me montre ses tatous, ils sont superbes, elle a un symbole celtique au bas du dos, au commencement de ses fesses, et une phrase sur le ventre, près du nombril. Je dis oh au premier livre que je publie je vais me faire tatouer dans le cou, comme Victoria Beckham, et après avoir eu un enfant aussi, pour me féliciter d’avoir perdu mes trente livres de grosse femme enceinte. Betty dit wouah, j’ai grossi depuis quelques temps, j’ai des cuisses d’enfer, mais regardez mon ventre, et elle se prend son dix millimètres de gras avec un air de dégoût total. Je dis stop, tu es mince, on parle d’autre chose que de poids, parce que j’ai trop faim et je sais que je vais grossir d’un kilo avec le méga burger que je vais commander.
Persia et Betty demandent un autre martini poire-citron et moi, mon méga burger-frites-salades. Betty nous confie que ces temps-ci, dès qu’elle revient du boulot, elle allume son ordi, va sur un site de vidéos pornos gratuits et se faire jouir deux-trois-fois. Persia rigole et dit oh moi aussi je fais ça, tout le temps. Elles me donnent leurs adresses préférées, même si moi j’ai trop peur des virus. La dernière fois que je suis allée sur un site de cul, tout plein de trucs cochons poppaient de partout, mon fond d’écran est resté marqué à vie: maintenant, sur un fond de forêt enchanteresse, j’ai l’inscription Jasmine loves doggy en rouge, figée dans le gazon. Persia dit oh on est pas chiantes nous les filles, et on a toujours envie, nous sommes vraiment trop parfaites. Betty dit moi j’ai cuisiné pour Sadek et ses filles en fin de semaine. Moi je dis je cuisine pas mais j’oblige à Alexandre Le Grand à se détendre dans un bain moussant, ça compte han, je suis parfaite aussi? Betty rit et elle dit mais faut que tu aies dans le bain avec lui. Je dis nan le bain est trop petit et il lit ses livres informatiques dans le bain, malade han. Betty dit moi parfois j’ose même pas dire que j’ai envie de baiser, parce que c’est pas vrai que tous les mecs veulent toujours baiser, et je veux pas avoir l’air nympho, I just like it too much.
Lady Gaga, Chupa Chups et espoir olympique
Les filles terminent leurs drinks en regardant les mecs qui passent dehors, elles parlent des peintures de Persia, du projet de peindre Betty toute nue, pour une série de portraits à inspiration expressionniste. Je les force à manger des frites trempées dans la mayonnaise et nous partons au Confessionnal, juste à côté. Betty commande pour nous trois des vodka-tonic et le barman se présente encore en m’embrassant sur les joues, hello je m’appelle Benoit, toi c’est quoi. Persia dit il n’y a pas d’alcool dans mon drink, faut vraiment que je sois saoule pour danser, moi. Betty demande du Ne-Yo au d.j. et moi du Lady Gaga. Je deviens folle quand Just dance commence à jouer, je danse style enfant qui a avalé dix millions de skittles et de serpents en jujubes en une demi-heure. Persia est accotée au bar et un mec avec une tuque sur la tête lui parle. Betty tire le bras de Persia pour qu’elle shake ses fesses avec nous. Le barman nous donne des shooters à l’amaretto, nous les avalons vite vite avec un autre mec, super sympa, Rodrigue Leméac.
Je force Betty à s’asseoir comme une cochonne sur une chaise, les jambes bien écartées, et je la prends en photo. Le mec avec la tuque regarde la photo et dit wouhou elle est sexy ton amie. Je parle un peu avec lui, en suçant un Chupa Chups à l’orange. Il me raconte qu’il a cessé de fumer depuis cinq ans, qu’il est un super athlète et qu’il va aller aux Olympiques et gagner une médaille d’or en cyclisme. Je lui demande d’enlever sa tuque, il ne veut pas, alors Betty s’en empare et court vers le fond du bar. Il la rattrape, lui reprend sa tuque et essaie de l’embrasser. Elle se débat, mais il réussit à frencher son front et à lui passer la main sur les fesses. Moi je ris trop parce que je suis saoule de ma vodka-tonic, le seul truc que j’ai mangé de la journée c’est mon méga burger et j’ai déjà tout perdu les calories en sueur.
D’autres mecs viennent nous retrouver, un anglo cute qui ressemble à Michael Pitt circa Last days, les longs cheveux blonds un peu gras et la lèvre boudeuse, nous tend des shooters ananas-vodka. C’est super rafraîchissant, j’adore les ananas, dès que je le vide, il m’en propose un autre, je l’avale, je le remercie et je vais rejoindre Betty et Persia qui dansent super suggestivement, et collée-collée. Persia va à la salle de bains pour texter son mec, elle s’ennuie de lui, elle aurait voulu qu’il lui souhaite une bonne soirée, qu’il lui envoie des bisous par Blackberry genre. Betty veut goûter mon suçon, je lui tends et on le suce toute les deux. Betty dit c’est vraiment bon, donne-moi ta langue que je vois si tu taste alike. Elle m’embrasse, je sens ses cheveux tout frisés sur mon visage, sa bouche est super douce mais je la repousse, fuck Betty tu vas me mettre ton rouge partout sur le visage, c’est pas correct! Un mec vient la voir, il a l’air d’avoir tout juste dix-huit ans et il dit à Betty, moi tu peux m’embrasser, ça me dérange pas même si tu taches ma chemise. Et Betty se colle à lui et le frenche. Persia sort de la salle de bains, elle dit oh je lui écris, je n’aurais pas dû, faut que je l’oublie pour le reste de la soirée, fuck je me trouve un mec avec qui partir à trois heures du matin. Le barman lui offre un autre shooter à l’amaretto et elle se colle au bar, secoue sa tête pour que tout le monde admire sa crinière de reine italienne et je la prends en photo même si elle déteste être sur des photos.
Threesomes au champagne
Le français à la tuque revient parler avec nous, il est super marrant, et il nous présente deux de ses amis. Persia dit moi j’aime les arabes, tu ne connais pas un arabe? Il dit non, mais suis-moi dans un autre bar, je te fais boire du champagne toute la nuit et on va peut-être rencontrer un arabe, tu voudrais faire un truc avec moi et l’arabe, je te regarderais le sucer pendant que je te baise par derrière, tu pourrais garder tes bottes, elles te font bien, c’est pas pas grave si elles sont sales, ma femme de ménage lavera les draps. Persia a comme fait oh, je sais pas, je me sens pas super bien, je me lève super tôt demain, je te suis, mais juste pour un verre de champagne, après je pars chez moi et on se reverra une autre fois, ce week-end peut-être, avec mon arabe à moi?
Je commence à être un peu fatiguée, je vais voir Betty et je lui dis après cette chanson j’aimerais bien partir, je peux prendre un taxi, ça me dérange pas, tu sais. Betty dit non non, danse avec moi, après je te ramène chez toi Mélodie. Nous donnons des becs soufflés à tout le monde en quittant le Confessionnal. Dans son auto, nous regardons les photos que nous avons prises de la soirée. Il y en a des trop cools, moi avec Michael Pitt, Betty qui se colle à trois mecs en projetant ses boobs vers l’avant, et Persia et Betty dansant comme des dancing queens en chaleur.
Arrivée devant chez moi, elle décide de me suivre, les talons hauts dans la slush, jusqu’à mon appartement. Elle dit tu veux baiser avec moi, tu m’excites trop, si tu veux je touche même pas Alexandre Le Grand, juste toi, on peut prendre une douche ensemble, chaude chaude. Je rigole, pétasse, tu es vraiment pétasse, viens étamper tes seins dans le miroir de l’ascenceur. Je cherche mon correcteur de teint dans ma sacoche, et ma brosse à cheveux. Nous rentrons silencieusement dans l’appartement. Paprikalicious se réveille et miaule pour avoir de la nourriture, mais je lui dis nan, nan, attends demain matin, tu es trop grosse pour manger à cette heure-là. Betty et moi nous nous déshabillons dans la chambre, sans ouvrir les lumières. Je dis je suis sûre que je pue, j’ai trop dansé. Elle dit shut up, saute sur ton homme. Je vais sous les couvertures, je cherche sa bite, il fait quoi, quoi, quoi, et je lui dis Betty est ici, tu la veux dans le lit ? Il nous traite de salopes et il dit tu me suceras ce matin, mais là faut que je dorme.
Betty et moi nous allons au salon, je lui passe un pyjama en coton et nous écoutons la téléréalité Girls next door en mangeant du popcorn extra beurre. Elle s’endort sur le fauteuil, je la recouvre d’une jetée, et je vais rejoindre Alexandre Le Grand au lit, je dis pardon, pardon, nous niaisons, j’ai pas envie de personne sauf de toi, crois-moi, et je l’ai sucé, et il est venu au fond de ma gorge, en trois minutes maximum.
Boisson : cidre Kerisac
Musique : The Raveonettes, You say you lie
Lecture: Clare Naylor et Mimi Hare, The First Assistant
1. Le poète übercool David Wormäker, qui applique de l’alcool à friction pour dégeler ses roues de bicyclette, m’a fait remarquer à quel point l’alcool sauve des vies. Genre je serais totale dépressive si j’avais pas bu dix cafés au whisky irlandais l’autre jour, en faisant un devoir sur Kerouac. Mais même complétement saoule au whisky irlandais, au vin blanc et au Jack’s, se faire enculer, pour la première fois en un mois, ça fait mal. Mais c’est bon. À recommencer ce soir. Sans mal de tête le lendemain, please.
2. Mon frère Philippe m’a révélé hier, en tchattant sur Facebook, que la première fille qu’il a baisé était vraiment nympho. Elle avait treize ans et demi et s’ouvrait bien les jambes pour que tout le monde voit sa chatte au miel, libre sous ses minijupes de collège privé. Super chaude, elle voulait baiser partout, tout le temps, au cinoche, dans toutes les pièces de la maison de ses parents, et après s’être faite remplir par mon frère, elle croisait un de ses amis, il lui demandait de se déshabiller, et elle obéissait, collante de sueur et mordue partout. Maintenant, c’est une star de la porno. J’ai vu des vidéos, faut qu’elle change ses cheveux asap, c’est pas seyant, mais sinon elle est super bonne pour se prendre trois jouets dans un trou seulement.
3. Je m’en fouette si mon mec va aux danseuses. Pas parce qu’il dit ne pas aimer ça (c’est pas tous les mecs qui aiment, le mien suit quand il y a des partys de bureau ou whatever, mais il ne trouve pas ça sensuel et lui, il aime toucher, cracher, éjaculer, pas se faire tripoter la bite par une chatte cokée dans un petit isoloir pas super privé), mais parce que je sens que ça ne me concerne pas. Il veut sortir et s’amuser, no big deal. Mais Alexandre Le Grand a des amis sans gentille blonde compréhensive. Et il m’a dit leurs trucs, question de pas dévoileur leurs sorties dans des clubs de danseuses. Le plus fréquent : avant de retourner à la maison, auprès de leur charmante épouse, les mecs vont à la station service faire le plein d’essence et renversent de leur essence dans leurs mains, et un peu sur leur vêtement. L’essence cache les odeurs de mouille. Je trouve ça génial, les mecs. Et j’aime les danseuses, parce qu’elles ont des supers conseils à donner, niveau augmentation mammaire.
J’adore ma maman, et si je peux lui trouver deux-trois défauts (elle ne m’a pas montré à cuisiner, elle m’a obligée à jouer dans une équipe de baseball, j’avais peur de la balle et j’avais un gant avec un Ninja Turtle dessus…), je peux aussi lui trouver dix mille qualités (elle n’utilise pas de Botox, elle avoue ne pas être capable de se coiffer, elle est tellement sportive et focusée qu’elle se prépare aisément pour un futur marathon, et surtout, elle est ouverte d’esprit).
La semaine dernière, j’ai soupé avec elle chez Juliette et Chocolat. Nous avons mangé comme des cochonnes en un peu plus de trente minutes, parce qu’après, nous allions à une formation « Comment raconter une histoire aux enfants » à la BAnQ. Après avoir parlé de mon grand-papa alzeihmer qui vit maintenant dans une résidence pleine de retraités qui croient encore être des ingénieurs, se proménant avec bloc-notes et calculatrice dans des corridors luxueux-tristounets, ma maman m’a dit qu’une de ses copines, traumatisée par un de ses enfants qui lui a fait connaître cette adresse internet, l’avait avertie que j’avais un blogue. Ma maman le savait déjà, puisque je lui raconte presque tout sur moi. Elle a rigolé. Mais la copine s’inquiétait, comme si elle avait visionné un film porno avec moi à 14 ans dedans. Comme, genre, who care ? Et la copine de s’épouvanter : « As-tu lu ? Elle répond même aux commentaires des gens ! C’est porno ! », et tout et tout. Parler de mes jouissances c’est porno ? Nan, c’est ma réalité, et franchement, j’adore ma réalité, plus portée sur le cul que sur des testaments à faire signer.
(Ma maman n’est jamais allée sur ce blogue, mais elle sait sur quoi j’écris, et elle lit mes nouvelles, quand elles sont publiées dans des revues, même si je parle d’escortes blasées et de bestialité. Je voudrais comprendre comment une autre maman peut frôler l’évanouissement à la lecture de mes mots, alors qu’elle racontait fièrement à ma maman les ménages à trois de son fils ainé, alors qu’il avait genre 15 ans. C’est peut-être moi qui déforme tout. Je sais pas, je suis une fille gentille et je m’énerve rarement. Mais là, j’ai trouvé ça tellement faussé son cri d’alarme à ma maman, comme si j’étais encore mineure et à la veille de faire du pouce pour avoir vingt dollars en échange d’un blow-job ministériel. Whatever. Je demanderais au moins soixante dollars.)
From : Melodie Nelson
To : Alexandre Le Grand
Subject : bonne fuckety fuck fuck shit journée
Je te souhaite une bonne journée amour. Je vais penser sagement à toi en faisant mon devoir.
From : Alexandre Le Grand
To : Melodie Nelson
Subject: j’ai hate d’écouter un autre episode The Wire avec toi
Nothin’ but tit’fuck’in at dee office, bab’.
Fuck y’all tits bitch!
Miss y’ass mofo!
From: Melodie Nelson
To: Alexandre Le Grand
Subject: collier de perles
I miss your dicky dicky!
You would like to have my ass for real tonite?
From: Alexandre Le Grand
To: Melodie Nelson
Subject: Re: collier de perles
Bang y’all future MILF!
I’ll fuck you white ass tonite! I’ll do it hard mofo, and don’ cockblock me bitch!!!
Chérie, c’est quoi le niveau de Mélanie pour icite? Secondaire 1, 2, ou 3 (c’est pour l’inscrire en ligne à un camp de jour) ?
From : Melodie Nelson
To : Alexandre Le Grand
Subject : Re: Re: collier de perles
I’m all shave.
Mélanie a douze ans, va avoir 13 ans cet été, alors, secondaire 1. Ça veut dire été de ses premières menstruations. Secondaire 2 c’est été de sa première teinture capillaire. Et secondaire 3, été de sa première pénétration vaginale.
From : Alexandre Le Grand
To : Melodie Nelson
Subject: Y’a babe shave it, I’ll shovel it
Donc secondaire 1? Remarque c’est sûr qu’elle va baiser à 13…comme papa!
From : Melodie Nelson
To : Alexandre Le Grand
Subject : je te préfère à 40
You’re my daddy ! You’re my daddy !
Tu devais être trop mignon, à 13 ans, tout maigrichon avec une grosse bite!
From : Alexandre Le Grand
To : Melodie Nelson
Subject: et di’ty Sanchez, tu as envie?
Better eat no spicy at lunch bitch caus’ big mambo snake come in tonite !
From: Melodie Nelson
To: Alexandre Le Grand
Subject: le petit écureuil est sur le balcon et il fit in my ass
J’ai mangé du pâté chinois. Et des légumes surgelés.
From : Alexandre Le Grand
To : Melodie Nelson
Subject: Re: le petit écureuil est sur le balcon et il fit in my ass
Still better wash you’ ass white bitch full o’corn !
breuvage: Guru light
lecture: John Leland, Why Kerouac Matters
J’ai une agente immobilière de 60 ans. Elle n’a jamais participé à Loft Story et elle ne vend pas des condos à Mont Tremblant. Mais elle a des histoires extras à raconter, des histoires de vols sur des avions Air Canada, des histoires de chorégraphies improvisées de nage synchronisée, toute nue, au Bahamas, des histoires sur sa fille qui n’a pas d’enfant, de son ex-mari qui donne des millions à sa deuxième ex-épouse, et des histoires kinky. C’est elle qui dit ça, le mot kinky. Nous visitions des logements avec elle.
(J’adore voir ce que les gens gardent, à la maison. Une fille vivait avec son frère, ils avaient ensemble genre quinze animaux à la maison, chat, iguane, rats, lézard, et des poissons dans l’aquarium sur le balcon, à l’extérieur. Il y avait une fille peroxidée, fin trentaine abîmée, à l’appartement plein de vêtements partout, à la chambre sombre et sans électricité, qui se mordait les lèvres au gloss pâle en regardant avec insistance Alexandre Le Grand. Et un boxer qui avait un chihuahua trop mignon, j’ai failli le piquer parce qu’il me léchait le visage sans haleine de merde.)
Et là mon agente immobilière, en regardant le ventilateur à palmes de bambous accrochés au plafond, elle a dit j’ai une histoire kinky à vous raconter, tantôt dans l’auto. Nous avons dit tout de suite à l’autre agent, bye bye, c’est superbe, mais c’est trop petit, nous voulons un million de chambres parce que nous voulons avoir un million de bébés. Savannah, assise avec sa sacoche à blings blings dans l’auto, a commencé à nous raconter qu’elle a un couple d’amis, qui, pour leur quarantième anniversaire de mariage, a décidé de virer pervers. Le mec a attaché son épouse avec de la corde, à la tête de lit. Elle était toute nue et frétillante devant son homme, déguisé pour l’occasion en Batman. Le mec s’est mis debout sur une chaise, avec l’intention de sauter et de faire un vol plané jusqu’à son épouse. Il la sauverait du méchant qui l’a attachée, la lécherait jusqu’à ce qu’elle gueule merci merci homme masqué. Mais, mais, la cape de Batman s’est prise dans le ventilateur, au moment du saut ultime. Et le mec est tombé, inconscient, sur le plancher de sa chambre. Son épouse capotait, elle a pissé sur le lit et a réussi à se détacher. Elle a appelé l’ambulance, a déshabillé son mari pour pas qu’il arrive à l’hopital déguisé en superhéros.
Nous n’avons pas trouvé la maison de nos rêves hier, mais se faire lécher par un chihuahua et l’histoire du vieux couple kinky m’empêche d’être totale déçue.
Dans un Cosmopolitain, encore une fois, je peux pas m’empêcher, c’est une très mauvaise dépendance que d’aimer lire une revue qui met des photos de gars à moitié tout nu pour illustrer un article sur his position while sleeping express love, depression or a repressed sensuality, j’ai trouvé des témoignages de filles totalement affolées par ce que leur mec leur a déjà dit au lit.
Situation : Fille baise avec Éjaculateur Précoce en tant de récession
« My ex-boyfriend was having trouble lasting in bed, and I guess he felt he had to defend himself because he said, ‘Normally, I would think about work, but I don’t have a job,’ Really not the time to bring that up. »
Fucke toi et amérindien lover
Je marche sans me perdre jusqu’à chez Molly, sans me tromper de sortie de station de métro, sans me tromper entre l’est et l’ouest et le nord et le sud, c’est un exploit presque jamais vécu pour moi. Je suis super heureuse, mais super en sueur, je me sens les aisselles trois fois avant de sonner. Elle vient m’ouvrir, je lui dis ne m’embrasse pas, je pue, je pue. Elle dit fucke toi, c’est pas vrai. Je lui dis qu’elle est trop jolie, elle dit qu’elle essaie de ramener la couette sur le côté tendance dans la Petite Italie. Elle dit que la couleur de mes cheveux, c’est parfait, je n’ai plus le droit de changer.
Elle me verse un verre de chardonnay, je dis juste un peu, juste un peu, parce que je suis dans ma double vie de pseudo pas alcolo. Chloé me salue et va se changer de tenue, elle trouve que ses jeans violets sont trop grands pour elle. Elle revient avec un chandail jaune à l’effigie d’un amérindien. Molly fait wouah si Nora était là, elle te l’arracherait. Je demande pourquoi et Molly me dit que Nora mouille en pensant aux amérindiens, c’est un trip grano-écolo-anti-colonisateur. Molly m’annonce qu’elle a reçu une offre pour un poste de bibliothécaire sexy, je suis toute fière, je pense que j’en suis aussi contente qu’elle, parce que Molly même si on se frenche et qu’on s’est déjà léché et tout, c’est comme ma petite soeur.
Crosseur de pieds
Je lui demande si elle va aller au shower de Jane et elle dit oui, mais je sais pas encore si j’y vais avec mon nouveau mec, que tu vas voir bientôt bientôt! Je veux tout savoir sur son nouveau mec, je sais même pas comment et pourquoi et quand cela s’est tout terminé avec Jordan. Elle dit on s’est parlé trois heures au téléphone après s’être rencontré! Et c’était mon conseiller à la SAQ! Et il m’avait remis sa carte et il avait un sourire trop sweet! Il fume du pot! Et il aime quand je mets des talons hauts! Il les garde chez lui! Et l’autre fois je me suis réveillée et il se frottait contre un de mes pieds! Il était bandé dur dur! Je lui demande s’il porte ses talons hauts aussi, et elle hésite, pour finalement dire, mais non franchement. Est-ce qu’il se crosse dans tes souliers quand tu n’es pas là? Comme si c’était des petites culottes déjà portées, mais au lieu de sentir ta chatte ça sent tes pieds? Elle fait juste me regarder bizarrement et elle continue en disant et il est beau! Super beau! Même Marlon trouve ça!
Et Marlon arrive, il embrasse Chloé et Molly et il se présente. Je suis contente de rencontrer le Légendaire Marlon, le mec viril et fabulous de Chloé, le mec qu’elle a séquestré après une chicane, le mec qui la baise dix fois en une journée et avec qui elle fait des trips de cul à trois, quatre, douze personnes. Il me parle de son travail, il s’occupe de sites Internet à contenu pornographique, ça l’air super chou. Je lui donne l’adresse de MERB, un site-forum Internet pour des mecs qui tripent escortes-danseuses et qui notent les filles selon un système de points pour le corps, la tête et le service rendu. C’est Marissa qui m’a montré ça un jour parce qu’elle était toute excitée qu’un mec aie décrit leur rencontre de 150 dollars du début (french dans la porte d’entrée) à la fin (elle l’a aidé à nouer sa cravate). Avant d’être dans la porn, Marlon travaillait dans une maison d’édition québécoise et j’ai droit à plein de potins trop croustillants pour être révélés ici. À part un cunnilingus de trente minutes ou une robe sexy à mini prix, rien ne taquine mon clito plus que du potinage inattendu.
Le mec de Molly arrive, il nous offre du vin, je refuse en totale chiante future sainte des alcolos anonymus. C’est vrai qu’il est craquant, il ressemble à un surfeur californien. Mais bon, moi, pour qu’un mec me donne envie d’aller me doigter en cachette dans les toilettes, faut qu’il aie minimum trente-cinq ans. Léo part après un verre, il est tout sympa, il voulait juste souhaiter une bonne soirée à Molly et voir si j’étais baisable. Je dis à Molly que j’ai super faim, j’ai envie de manger une grosse assiette de pâtes. Elle dit après ma cigarette ok. Chloé et elle s’allument une clope. Marlon dit Molly m’a montré des photos d’elle qui suce son ex dès la première fois qu’on s’est vu. Molly se défend, mais là fallait que je t’entertaine, la pression et tout pour que tu aimes les colocs de Chloé genre!
Je prie Dieu pour toujours avoir le même métabolisme hyper rapide
Je répète que j’ai super faim, et Molly et moi allons au Vinizza, nous simili-saouler au pinot grigio. Je mange cinquante tranches de pain trempées dans de l’huile vierge extra et du ravioli con funghi misti burro e salvia, pendant que Molly fait son régime de feuillage du jour et partage son calmar frit avec moi. Quand je vais être enceinte, c’est sûr, ce sera l’enfer, un mois et je n’aurai plus de cou, deux mois et je vais avoir le ventre de Milla Jovovich quand elle était à son neuvième mois, et trois mois l’épicerie va venir immigrer chez moi. Molly me dit qu’elle voudrait bien faire un échange de couples avec Marlon et Chloé, elle se verrait bien lécher Chloé, lui toucher les seins comme elle touchait les miens, et après baiser par une grosse queue de black pendant que Chloé se frotte les pieds contre la bite du surfeur expert en vins.
Elle chiale sur le service avant de payer, je pense qu’elle est au bord des larmes quand elle compare sa gentillesse à l’arrogance des serveurs et nous repartons chez elle, pour qu’elle puisse fumer dix mille autres clopes avec Chloé, et me présenter sa nouvelle coloc, Nora. Je sais pas ce que j’ai, mais je suis totale chiante ce soir-là, je demande l’heure aux cinq minutes, je veux pas retourner trop tard chez moi, je baille, je parle de bébé et de maisons à visiter, tandis que Nora parle de ses condylomes et de sa chlamydia.
Orgie au Cherry
Molly joue de la guitare en chantant, je sens qu’elle sera une excellente bibliothécaire cochonne, mais avec une envie non réalisée de star de la chanson française. Chloé me raconte une soirée passée au Cherry, ou au Rouge, elle a vu Marlon embrasser une pétasse, elle a embrassé un de ses bons amis, il a embrassé une autre fille, Chloé s’est mise à danser sur une table et à frencher une pétasse bourrée, elle a terminé la soirée super confortable, dans un immense lit, entre deux filles sympas. Un des amis à Marlon s’est déshabillé asap, il avait des boxers couleur lime attrayante et il a demandé aux filles s’il pouvait se joindre à elles.
Chloé et Marlon ont l’air super ouverts, et bien dans tous leurs trips, je veux dire c’est cool être open et baiser avec quatre filles et quatre gars en même temps (well, j’ai jamais fait, mais j’imagine), mais ça doit être difficile de trouver un amoureux qui veut vivre les mêmes expériences sexuelles que soit, sans jalousie, sans coups de pied subtils dans les couilles, sans changer le regard sur l’amoureux. Je veux dire, Chloé et Marlon ils s’adorent, ça paraît, et ils se respectent, Chloé voit pas Marlon comme un crosseur qui a envie toujours d’autres filles, et Marlon ne voit pas Chloé comme la totale pétasse du siècle parce qu’elle tripe d’avoir cinq queues l’une après l’autre dans sa chatte. Ils s’amusent, tant que ça leur plaira, et après, whatever, ils aviseront.
Avant que je parte en taxi, Chloé me montre les photos des filles qu’elle aime léchouiller et Molly appelle son surfeur pour qu’il rapplique et qu’il la baise avant minuit. Dans le taxi je me sens encore les aisselles, je pue pas la sueur, mais la cigarette, fuck, fuck, je prendrai une douche avant de sauter sur Alexandre Le Grand, pour pas qu’il me dise que je lui donne envie de vomir. Le parfum Jasmin et Cigarettes d’État Libre d’Orange mixée à sueurs de 9 à 5, c’est pas ce que je porte pour le séduire.
Juste avant une série d’articles sur the sexiest skin on the planet et the sexiest summer hairstyles (je suis en retard de quelques numéros) et des idées pour comment organiser un fry party (tu achètes des frites et tu les manges en gang, bref), il y avait un article sur comment les filles se masturbent. Couchées sur le dos comme Molly ? Avec le jet de douche comme Jessica ? En regardant des photos de Misha Barton et de Paris Hilton comme Marissa ? Sous les couvertures, les yeux fermés comme moi ? C’était charmant comme tout, et excitant, genre vingt filles qui disent comment elles se font jouir et combien de temps l’orgasme dure et à quel point c’est même meilleur qu’un Skinny Vanilla Latte.
Il y avait aussi une série d’excuses brillantes, si jamais un coloc rentre sans cogner dans la chambre ou si maman pénètre dans la cuisine pendant que sa fille utilise un concombre d’une manière originale et avec condom.
Excuses brillantes
1. « Don’t mind me. I’m studying for my anatomy final. »
2. « Brrr, my hands were cold. »
3. « This new yoga move I learned is a total killer. »
4. « My waxer missed a spot. »
5. « Have you seen my car keys? I’ve been looking everywhere for them. »
On peut aussi utiliser l’excuse du psy qui recommande la masturbation pour diminuer la tension, ou la vision soudaine de Jude Law sur un site à potins, ou si on a un gros dildo, faire semblant que c’est un énorme rouge à lèvres (euh, umm, c’est ce qu’a dit Alexandre Le Grand à sa petite princesse quand, à deux ans, elle a regardé sous mon oreiller pour voir si j’y cachais tous mes bijoux, et qu’elle y a trouvé un mouchoir et un gros dildo rose).