Archive for mars 2011

Petites annonces avant que je n’avale un deuxième litre de lait au chocolat

mars 30, 2011

Merci à Marie-Andrée Guimont de suggérer mon blogue sur Divine.ca!

Lisez l’article pour découvrir d’autres blogues qui parlent d’amourrrrrrr : http://www.divine.ca/fr/fr/amour/articles/c_18_i_4242/blogues-amour-sur-la-toile-1.html

Si vous voulez me rencontrer et m’entendre lire une histoire, rendez-vous à la Librairie Raffin, au 6330 rue St-Hubert, à Montréal, le 8 avril. J’y serai dans le cadre de l’événement Présences : Anaïs Barbeau-Lavalette. Écrire Montréal, en compagnie d’autres auteurs, dont Mathieu Arsenault et Aimée Verret, ma copine-extra-nouvelle-maman-d’un-chien-qui-fait-pipi-sur-la-face-de-Harper-dans-les-journaux.

Pour en savoir plus : http://www.facebook.com/#!/event.php?eid=196019470432316

Roadtrip quasi fatal Montréal-Sherbrooke

mars 30, 2011

Jeudi dernier, ma maman est allée me chercher à une station de métro, pour un mini roadtrip Montréal-Sherbrooke. Nous avons mangé des skittles et des amandes fumées, terrorisées par des conducteurs méchants, et nous sommes arrivées à l’hôtel Le Président, mes talons hauts piétinant dix centimètres de neige.

Invitée par l’équipe du RÉAL de l’Université Sherbrooke (merci à la Sex on the beach queen Arianne Berteau!), je me suis rendue au Duplessis, pour participer à une lecture, et parler de mes habitudes d’écriture (genre je me rends dans un café quand mon mec sacre trop fort près de moi et je m’offre un épisode télé de Pretty Little Liars comme récompense quand j’écris plus de deux heures).

J’étais super stressée parce que les étudiants qui ont lu avant moi étaient extra bons (ma maman a eu un coup de cœur pour un texte sur un fanatique de pâté chinois), et que je n’avais pas la possibilité de boire deux-trois bières avant de lire et d’être capable de faire semblant d’être Paris Hilton et de connaître le Russe. Une fille du RÉAL m’a racontée que l’an dernier, l’invité d’honneur était Gaétan Soucy et qu’il s’était crissement saoulé. Il avait chanté pendant que les étudiants lisaient leur texte, et une fois sur scène, il a dit n’importe quoi pendant une heure. Ça m’a beaucoup aidée à me sentir mieux. Je pouvais lire trop rapidement, répéter le mot sodomie trois fois, je ne pouvais pas avoir l’air moins pro que Gaétan Soucy.

Après ma lecture et une Becks sans alcool, un peu avant minuit, j’ai convaincu ma maman de manger du Mc Donald dans notre chambre d’hôtel. En mangeant un cheeseburger extra ketchup, j’ai montré mon ventre à ma maman, et j’ai lu les textos de mon Alexandrichou, il me souhaitait bonne chance, me disait que je lui manquais, et que tous ses amis, au W et au Philémon, me baisaient les joues.  

Photo avec Alexandre Demers, le créateur du webmag Es : http://www.adproductions.ca/esculture/

Tango et fellation au Vieux Dublin

mars 24, 2011

Il y a une semaine, en l’honneur de la St-Patrick, j’ai bu ma première bière sans alcool, j’ai porté des bas collants trop verts, j’ai écouté un band irlando au Vieux Dublin, j’ai écouté un mec parler de sa nouvelle montre, j’ai écouté un autre mec raconter qu’il répond toujours tout nu à la porte – ça fait le bonheur ou la frousse des livreurs de pizza et des Témoins de Jéhovah -, j’ai proposé à Alexandre Le Grand de prendre des leçons de tango, et de se faire sucer, dans les toilettes, après avoir terminé ma deuxième Becks sans alcool, et j’ai rigolé en écoutant un autre mec dire qu’il n’a pas besoin de s’habiller en vert, lui, il a les yeux verts, ça suffit comme ça.

Condom, café et Dieu

mars 24, 2011

Je me lève trop tôt, après m’être endormie trop tard – mon frère Gabriel est en visite à Montréal, et lui et mon mec ont visionné des films pornos débiles à minuit, parce qu’ils ne voulaient pas écouter une émission de télé sur l’Inde, ni aller dormir et rêver à des morceaux de tarte choco-poire. Je ne me lave pas les cheveux, j’enfile leggings-chandail-cardigan-manteau et gants roses à pois rouges, et j’invite mon frère à petit-déjeuner avec moi, à Grand-Mère Poule.

Je pique de la confiture aux fraises, et à table, je fais remarquer à Gabriel qu’il s’est mal rasé. Il commande deux œufs-bacon-extra-bacon, et moi une omelette de Lyon. Nous buvons notre café au lait en parlant de condoms, de brownies au pot, du méga party que nous ferons au chalet cet été – vive les virgin Cosmo – et d’une entrevue qu’il passe vendredi. Sa grosse difficulté? Il parle super bien en anglais, mais il est incapable de prononcer le mot world, ça sonne comme road ou roll dans sa bouche, extra bacon ou pas.

Je lui propose d’utiliser l’expression all over God’s place, au lieu de world.

Est-ce que ça se peut, comme métier, être une mesureuse de queues?

mars 21, 2011

Pour rigoler, allez consulter la carte du monde avec des statistiques très scientifiques sur la grandeur du pénis de la population de quasi tous les pays.

Les commentaires sont aussi amusants, certains mecs sont frustrés, d’autres disent qu’ils ne devraient baiser qu’avec des Cambodgiennes, afin que leur ego soit réconforté.

Mes commentaires préférés?

Liam: « This map contains an enormous f*n’ glaring fail within–it is prima facie ridiculously incompatible with simple migratory history and obvious climatology.

For example–and not to cast any aspersions on overseas friends, but only the implausibility of the map–Canada’s relative ranking vis-a-vis the United States is obviously wrong. How is it possible that a country which has historically received a higher proportion of its immigrants from « smaller-ranked » countries (e.g., Britain, the various Asian countries) should itself receive a « larger » ranking than a country with proportionately more migrants from places like France, central Europe, Africa?

Not to mention the plain fact of « cold shrinkage » so well documented in Dr. George Constanza’s seminal (no pun intended) work?

Again, this map well serves the comedic purpose for which it was apparently intended. I applaud heartily. But it pays a mighty feeble lip service (poor choice of words) to statistical rigor. (Rigor? My bad–again). »

smooth_operator: «Stop rationalizing to make yourself feel better about your tiny Yankee pecker. Canadians have bigger wankers and we also ride polar bears for transportation. In general, we’re just more manly than you. I suggest moving to China if you feel like you’re coming up short. »

Source: http://www.disinfo.com/2011/03/world-penis-size-map/

Des bougies sur les seins

mars 19, 2011

Si j’étais certaine qu’il n’était pas trop tard pour commander cette merveille de NY Couture, afin de l’avoir le jour de mon anniversaire, je me l’offrirais. La robe est trop parfaite : transformée en yummy gâteau, je me trouverais un diadème à porter all day long aussi.

Pour fantasmer devant d’autres créations colorées : http://newyorkcouture.net/main.php

Merci à Élodie, une pin-up-superwoman végétalienne, éblouissante, qui a une garde-robe que souhaiterait sans doute dévaliser Nicki Minaj, pour la découverte de NY Couture : http://blog.helloelo.com/

Tissu à froisser dans la main avant de se réserver une chambre

mars 14, 2011

Je suis heureuse d’avoir un plus gros ventre et un plus gros cul, mais ça me chagrine anyway de voir toutes les robes dans ma garde-robe que je ne pourrai peut-être plus jamais porter (je prie pour être une de ces femmes chiantes qui perd quarante livres dès qu’elle allaite quatre jours de suite).

Une façon d’accepter sereinement que mon corps a besoin de culottes deux tailles plus élevées que d’habitude : profiter des soldes de lingerie Betsey Johnson. Et aller prendre un virgin Bloody Ceasar au W après, pour glisser dans la main d’Alexandre Le Grand mon dernier achat excitant.

Collier de perles et petit gallop

mars 14, 2011

Dimanche je me réveille, les mains chaudes d’Alexandre Le Grand sur mon ventre, entre mes jambes, dans mes cheveux. Je me tourne vers lui, je lui murmure un bon matin, très rapidement, je referme ma bouche qui a une haleine de cauchemars aux petits pois, et il monte sur moi. Après quelques minutes, il dit qu’il veut me lécher. Je pousse les draps, je lui fais oui de la tête, il continue de me baiser, puis il se retire. Il me dit que je goûte bon, moins salée que d’habitude. Je lui réponds que c’est parce qu’il ne m’a pas remplie de son foutre hier soir.

Je jouis en moins de cinq minutes parce que j’ai fait des rêves cochons toute la nuit, et parce que sa langue sait être douce, puis impatiente, puis douce, puis gourmande. Je me douche ensuite, pendant qu’il écoute les nouvelles, à la radio, et nous nous rendons à un encan, souhaitant avoir le plus beau cheval à bascule du monde entier pour Bébé Nelson-Le Grand, ou genre juste fantasmer sur le plus beau cheval à bascule du monde entier.

Un verre de jus Orange Julep dans les mains, je trouve trop bon le mec qui dirige l’encan, et je regarde un collier de perles qui vaut 2000 dollars se vendre à 600 dollars. J’embrasse Alexandre Le Grand sur la joue : « Oh. Gosh. C’est overrated, les colliers de perles. Je préfère ceux que tu m’offres en giclant dans mon cou. »

Partie de jambes en l’air dans une bouteille

mars 11, 2011

Maintenant que je ne peux plus aider Alexandre Le Grand à terminer toutes les bouteilles (damn le vin sent encore meilleur depuis que je suis en cloque), nous devons absolument utiliser des bouchons. Je lui en ai trouvé un en forme d’ange, et un autre en forme de diable, par Jonathan Adler. Mais je craque aussi pour ceux-ci, que j’ai vus lors d’une virée shopping au Sexe Cité avec ma copine Mariposa.

Je rêve à des filles trop bleachées, à McDonald, et à repulper mes lèvres pour mieux sucer

mars 10, 2011

Je rêve que je participe à l’émission de téléréalité Loft Story, avec mes deux frères, et Alexandre Le Grand, et beaucoup de filles aux cheveux aussi bleachés que ceux de Kate Winslet sur le Vogue du mois d’avril. Philippe et Alexandre Le Grand sont les premiers candidats à se faire éliminer : Philippe parce qu’il a mal joué au soccer, et Alexandre Le Grand parce qu’il a fait semblant de se crosser devant une autre concurrente. Alexandre Le Grand me donne un gros Calinours jaune pour que je pense à lui tout le temps-tout le temps. Je m’ennuie trop de mon enfant, que mes parents babysittent, alors j’en parle aux filles bleachés et elles me trouvent trop chiante. Je deviens hystérique et je crie : « Vous ne pouvez pas comprendre, vous n’êtes pas maman. »

Quand je me réveille, je raconte à Alexandre Le Grand mon rêve, et j’ajoute que j’ai aussi rêvé que je mangeais au McDonald. Nous nous rendons avec Cécile, sa grande fille de quatorze ans, au McDonald, et ils me mettent au défi de manger un Double Big Mac. Je le mange en moins de quinze minutes, en me jurant d’avaler bientôt un smoothie poires-topinambours-pommes-framboises-légumes verts pour que Bébé Le Grand-Nelson devienne autant addict aux topinambours qu’aux frites.

Nous allons ensuite aux glissades sur tubes des Pays d’en Haut. Je frenche Alexandre Le Grand et je me réfugie dans la cafétéria parce que j’ai très peur de faire peur à Bébé Le Grand-Nelson en gueulant comme une folle dans les glissades sur tubes. Les enfants de cinq ans sont dix mille fois plus courageux que moi. Je ne sais pas comment j’ai fait à 15 ans pour embrasser ma passe de La Ronde et rester des heures dans des manèges comme le Monstre, l’Astronef – qui n’existe plus, bouhou – et l’Ovni – qui t’arrache carrément le cerveau pour le coller contre des murs de gommes ballounes.

À la cafétéria, entourée de mecs qui cachent leurs cheveux avec d’énormes tuques et qui sentent la cigarette, d’enfants qui courent et s’asseoit nu pieds sur les tables – WTF? – , je tente d’écrire, mais je préfère lire War Dances, de Sherman Alexie. Il raconte qu’il a un tué un black, entré par effraction chez lui, avec un bâton de baseball, acheté pour son fils de huit ans, un petit bâton de baseball, il ne pensait pas tuer, il ne voulait pas tuer, mais le black est mort, et Sherman Alexie se défend à la télé en disant « Je ne suis pas un autre mec blanc qui tue un black, je suis un Indien de la Tribu Spokane. » C’est triste, beau, parfois drôle, et fier, même quand l’auteur écrit sur une copine qui l’a laissé parce qu’il n’était pas un hibou, même quand il écrit sur son père qui boit trop de vodka et qui doit se faire amputer d’un pied.

Je regarde parfois par la fenêtre, je ne parviens pas à voir ni Cécile, ni Alexandre Le Grand, mais je pense, toute joyeuse, au tube de gloss Shunga Plaisir Oral Divin que j’ai retrouvé sous mon oreiller, au chalet de mes parents. Je pensais l’avoir perdu. Après avoir sucé Alexandre Le Grand plus tard, ce soir, après les glissades et après avoir jouer au plombier parce que la plomberie chez mes parents menace genre d’exploser, je sais que je ne réverai pas encore une fois à Loft Story.