Archive for the ‘oh la la’ Category

Allô, voici mon pénis: un documentaire pour espérer que plus personne ne recevra de photos de saucisson sans consentement

avril 11, 2022
Dans la salle de bain, juste avant de proclamer que même une queue pas bandée peut donner place à une dick pic réussie.

L’automne dernier, l’équipe d’Urbania m’a proposé d’intervenir dans le documentaire animé par Kim Lévesque-Lizotte, sur le phénomène des photos de pénis. J’étais intriguée et surtout heureuse de participer à un projet que je considère important, porteur d’un espoir social.

Je suis chanceuse d’avoir pu diriger sensiblement une séance de photos intimes – en tant qu’ex-critique professionnelle de dick pics – et d’avoir pu discuter avec une femme aux mille rôles, qui s’accomplit dans chacun, avec intégrité et défi.

Allô, voici mon pénis est disponible sur Crave depuis quelques mois et il sera en ondes à Canal Vie lundi le 11 avril 2022.

En revenant chez moi après le tournage, j’ai vu de beaux cochonnets.

La logique

février 8, 2019

Les problèmes avec la publication sur les sexfies de Vrak et les réactions qui ont suivie

février 5, 2019

J’ai déjà trouvé une photo de ma belle-fille que j’ai jugée troublante. Un selfie qu’elle a pris, caméra au-dessus d’elle pour montrer sa bouche en cœur, ses yeux qui se la jouent confiants et son haut de camisole. Je n’ai pas aimé ça. Ma belle-fille avait onze ans et elle reproduisait les photos que je voyais ailleurs, ou que j’aurais pu prise moi-même, mais c’est un angle que je ne maîtrise pas, je montre trop de front. Je lui ai demandé pourquoi ou pour qui elle avait prise cette photo. Je pense que je n’étais pas prête à cette conversation et que j’ai peut-être été trop brusque pour que ce qui en découle soit une conversation positive, où je l’aurais plus comprise, et où elle aurait pu parler sans se sentir piégée.

Ces photos existent. Les jeunes les voient, s’ils ont un compte Instagram, s’ils regardent les photos que les médias republient des stars du web ou des actrices en vacances. Si c’est troublant de voir un enfant vouloir reproduire ça, il faut être capable de lui expliquer pourquoi et d’où vient notre malaise, mais il ne faut pas dire « n’en parlons pas, ne fais jamais ça, c’est la solution », selon moi. Prendre une photo de soi et de sa camisole, c’est peut-être moins dangereux que les mélanges de Gatorade que ma cousine et moi faisions quand nous nous ennuyions au Mont Saint-Sauveur, jeunes adolescentes.

Vrak s’est défendu en rappelant que la chaine visait maintenant un public de 18-34 ans. Et c’est vrai que la chaîne change : ce n’est plus Bibi et Geneviève leur émission la plus populaire, comme à l’époque où ça s’appelait Canal Famille et que je rêvais d’avoir mille Oups, l’animal de compagnie de Stella de Robin et Stella. Vrak laisse place à des discussions sur plein de sujets dans différentes émissions : menstruations, masturbation, pilosité, etc.

Grâce à une publication d’une amie sur Facebook, j’ai pu suivre, constater et réfléchir aux problèmes en lien avec l’article sur les sexfies :

  • Il manque un avertissement comme quoi c’est illégal de partager des photos de nudité complète ou partielle si tu es mineur.e. Quiconque le fait peut être accusé de distribution ou possession de matériel de pornographie juvénile.
  • La photo montre une fille blanche et mince en lingerie sur son lit. Elle aurait pu montrer quelqu’un de moins conventionnellement type annonce de la Senza. Une fille plus ronde, une fille racisée, une fille avec un afro, une fille qui s’amuse devant son téléphone et non qui ne prend qu’une pose aguichante.
  • Il y aurait eu beaucoup d’emphase sur la responsabilité de la personne qui se prend en photo, mais pas de rappel sur la personne qui la reçoit. Une personne qui reçoit la photo – que ce soit un ami, sa meilleure amie, son amoureux ou son amoureuse – a une responsabilité aussi.
  • En lisant l’article on a l’impression que ce n’est qu’aux filles qu’il s’adresse. Pourtant elles ne sont pas les seules à pouvoir ou vouloir se prendre en photo comme ça.

Les réactions à la suite de l’article ont encore laissé place à la panique, comme chaque fois ou presque qu’on tente de parler de sexualité, image corporelle et adolescents.es. Ce qui revenait : « Un bon sexfie c’est pas de sexfie. » Mais les jeunes en font déjà. Est-ce qu’il y aurait une façon de mieux en parler? Oui. Mais sans qu’on les diabolise ou qu’on croit qu’en en parlant, on pousse tout le monde à en faire et à porter des talons hauts au lit? L’article ne montrait pas ça comme un rite de passage et insistait sur le fait qu’il ne fallait pas se sentir forcé.e. C’est comme la sexualité : à l’école j’ai vu des photos de plein d’infections transmises sexuellement pas traitées depuis des années. Ça m’a donné mal au cœur mais ça ne m’a pas donné l’idée d’attendre un autre siècle pour baiser. Les sexfies existent. Si on insiste que sur le danger, on s’empêche d’avoir une discussion qui pourrait être super intéressante sur le sujet.

À lire aussi: Ce que vous auriez voulu apprendre lors de vos cours d’éducation sexuelle

Camille ne m’a pas demandé si je fakais de jouir avec les clients

février 2, 2019

(La réponse: non. Quand je jouissais, c’est parce que j’étais assez détendue et que mon clito était bien léché. Sinon je ne faisais jamais semblant. Ils savaient que j’avais du plaisir même si je ne criais pas aussi fort que Céline Dion dans une chanson. )

Cam Grande Brune a un chien adorable, des cheveux comme ma fille en voudrait, étudié en littérature sans triper sur le monde qui l’entourait – hello, je t’aime – , des rêves qu’elle réalise parce qu’elle a du culot et la confiance de se dévoiler sur sa chaine youtube mais aussi de laisser les autres se dévoiler.

Elle m’a invitée à parler du travail du sexe. Et ce qu’elle m’a offert c’est un cadeau. Hyper rare. Le cadeau de parler de plein de choses en lien avec le travail du sexe – ma rencontre avec mon amoureux, les condoms que je suis incapable de mettre, toutes les raisons possibles de vouloir baiser, ce que je demandais à mes parents comme cadeau de Noël quand j’étais adolescente. Sans être jugée. Sans aller dans le trauma porn. Parce que le trauma porn, quand on parle de travail du sexe, c’est populaire. On veut aller dans le dégoûtant, dans les perversions, dans les as-tu été violée par ton arrière-grand-papa et le voisin du boucher de ton quartier. Les putes, on aime bien les attendre à l’hôtel et ne pas leur demander l’autorisation de leur poser les pires questions. Mais Camille n’est pas comme ça.

Et je suis très heureuse du résultat, avec moi qui rit trop souvent mais qui tente de trouver les mots pour dire, je ne dis jamais tout car il a trop à dire, mais je tente de m’en approcher, les mots pour tout dire, pour me dire moi et pour espérer que les autres femmes dans l’industrie puissent un jour avoir cette chance, de se dire et de dire ce qu’elles veulent, que ce soit fuck you, à l’aide, j’adore, ne me touche pas ou ouh la la, ça goûte la merde les condoms au pina colada.

Merci.

Je vous invite à la suivre sur son blogue et sur sa chaine youtube. Elle est hyper intéressante, qu’elle parle de ukulele, d’asexualité ou de maillots de bain.

Les filles qui font pipi

janvier 24, 2019

Pendant que je me branlais au lit avec un jouet de Lelo (j’adore mon Sona, tout le monde devrait se faire aspirer le clito aussi bien – même si c’est un peu bruyant), des lecteurs tombent sur mon blogue en faisant d’étranges recherches sur Google.

Voici le top des obsessions plus ou moins surprenantes– j’ai écarté celles du monde qui passe trop de temps à browser les catégories incestueuses de Pornhub.

1.Initiation à l’amour

C’est presque romantique mais je pense que ça se voulait débauche avec condoms et bananes et crème fouettée sur les tétons.

2.Mais la moi dans le trou que tu veux

Non merci.

3.Il laisse sa bite gonfler dans se chatte

J’ai une image de ballon d’anniversaire et c’est particulier.

4.Ma femme baise avec ma merde

Je veux connaitre vos budgets de draps et de douche bien chaude.

5.J’ai une bite dans l’oreille

Je la connais cette blague ou presque.

6.Les filles qui font pipi

Toutes. La réponse est : toutes les filles font pipi. Il n’y a pas de catégorie spéciale style celles qui le font et celles qui ne le font jamais même quand elles boivent trop de gin tonic.

7.Origami porn

Oh wow. Ça, je veux voir ça.

8.Lors dune sodomie mon copin ressort plein caca

C’est normal. Mais c’est possible de procéder autrement si ça vous dérange. Un lavement et liberté!

9. Du sperme sur les ongles

C’est moins top que le vernis mais hop, sous l’eau du lavabo et c’est de la magie, ça disparait.

10.Fabriquer un penis

En origami? En carton? À partir d’un clito? Je veux en savoir plus.

11.La réponse est dans ton cul

Rarement.

12.Je pensais bien que tu avais une grosse bite

TADAM, c’est une création en origami!

13.Éjaculation dans un trou sale

Sors du moule à gâteau au chocolat.

14.Mère de famille forcée par le père noël

Prochainement sur grand écran dans les cinémas Guzzo.

15.Combats erotiques

Je suis curieuse. C’est quoi les prérequis?

16.Boire du sperme au verre avec des glaçons

Been there done that, c’est pas exceptionnel.

17. Répercussions du harcèlement policiers

Il y en a beaucoup. Mais dès que j’ai lu ça j’ai pensé à l’excellent livre de Robyn Maynard, un essai exceptionnel, sur l’historique du racisme au Canada.

Les aventures sexuelles les plus choquantes

janvier 28, 2018

CHOCQUANT

Ma vie sexuelle est très routinière : fessée à minuit, l’amour en cuillère et vibrateur. Je vis toutes les aventures de mes copines par procuration, et j’adore quand elles me confient leur découverte du polyamour ou les bottes qu’elles portent pour marcher sur un amant. Ça m’a donné l’idée d’en savoir plus sur les aventures les plus folichonnes des gens que je fréquente de loin (groupe Facebook obscur sur les parties de jambes en l’air en forêt) et de plus près (maman d’un ami de mes enfants).

Voici leurs secrets les plus coquins. À ne pas lire si vous n’aimez pas rougir ou les fantasmes qui incluent autre chose qu’un bouquet de roses.

Conrad : « Dans un ascenseur au bureau. Sabotage érotique du temps de travail. C’était un ascenseur peu utilisé. Il y en avait plusieurs dans le bâtiment. On pas été dérangé du tout. Le grand miroir a rendu le truc vachement sympa. »

Aurélie : « Baiser toute une semaine avec un gars rencontré lors d’un festival de musique techno. Et me rendre compte qu’au bout d’une semaine, je ne connaissais pas son nom. Et lui ne connaissait pas le mien. »

Thomas : « Après une journée de manifestation, mais je déconseille vivement de lécher sa blonde après une manif et avant une douche, si on est moustachu et qu’on a pris du gaz dans la gueule. »

Benjamin : « Sur le toit de l’aquarium du Trocadero, avec vue sur la tour Eiffel et sur les touristes. C’était avec une Américaine, je voulais lui laisser un beau souvenir de Paris.  Faut contourner une grille au-dessus du vide. Pour quelqu’un qui a le vertige, je ne recommande pas. Après, par contre, c’est tranquille. Sur le toit il y a même des bouches d’aération qui balancent de l’air chaud. C’est le paradis. »

Karine : « Sucer mon mec quand il conduit. Sauf pour les coups de volant à l’arrière du crâne, ça m’excite beaucoup. »

Christophe : « J’aimais bien me faire sucer quand je conduisais sur l’autoroute. Quand je n’avais pas d’enfant à l’arrière. #parentresponsable Et quand j’avais un partenaire qui prenait tout en bouche sinon ça en fout partout. »

Agathe : « Contre le mur extérieur d’une église. C’est bien là qu’on fait les meilleures prières. »

Félicité : « Moi et mon copain on est entrés subrepticement dans le jardin de gens partis en vacances et on a emprunté leur piscine pour un bain de minuit. »

Dominic : « Ma première fois a commencé devant le film Saw. »

Archibald :  « Un jour je vais à un anniversaire et en fin de soirée on me demande d’aider une voisine présente à ramener les chaises qu’elle avait apportées. Je l’aide donc, et arrivé chez elle, je demande à aller aux toilettes. Quand j’en suis ressorti, elle était nue. Je lui dis que je n’allais pas la déranger plus longtemps. Elle me répond qu’elle avait pourtant prévu que je resterais. »

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Cynthia : « À côté des gens qui dorment…Sauf qu’en toute honnêteté, on sait qu’ils font juste semblant! »

Amandine : « Dans un hangar qui faisait office de bureaux et garage pour une compagnie de sécurité pour les incendies. BDSM toute la nuit. On a pris 20 minutes à gratter les gouttes de cire sur le parquet. »

Christine : « Dans la file d’attente de Space Mountain à Disney. Vers 17h, c’est l’heure creuse et il n’y avait personne. On a fait ça debout. »

Rémi : « Quand j’ai voulu présenter ma copine à mon amante, à une soirée thème pirate, et qu’elles se sont tellement bien entendu qu’on a fini tous les trois dans le lit. »

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Aube : « Sur un balcon durant un feu d’artifices. »

Circée : « Ma meilleure fois, c’était lorsque j’ai passé une nuit enfermée dans une armoire, attachée et baillonnée avec du sperme encore plein sur moi. »

C’était un flacon de Victoria Beckham en rabais à la pharmacie

octobre 30, 2017

« Une femme non parfumée n’est pas habillée. » C’est presque romantique, comme phrase, mais faut être maso pour y croire. Si une femme ne porte pas de parfum, elle est toute nue, si une femme a les jambes écartées, dans un café, elle est à prendre, si je te repousse c’est pour te faire croire que je ne suis pas assez forte pour te démolir, mais je peux tout faire, et ne pas porter de parfum, ou garder un flacon, avec quelques gouttes de ce que tu préférais sentir sur moi.

 

Un cornet tatoué pour toujours sur le pénis

septembre 25, 2017

Je n’ai pas de tatouages. Et si j’en ai un au jour, ce ne sera pas sur mon pubis. Mais pour ceux qui souhaitent un peu d’inspiration encre+chatte+pénis, le magazine web Brain a tout pour vous.

Un avant-midi dans le lit d’une amie

septembre 5, 2017

Les chansons de Brigitte Bardot ont accompagné la séance de photos que j’ai passée dans le lit de la photographe Myriam Lafrenière. Elle est devenue mon amie avant de me photographier et je ne sais pas si c’est pour ça qu’elle sait bien me placer, que je la laisse voir mon ventre de mère fissuré et mes gros seins.

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photo par Myriam Lafrenière

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photo par Myriam Lafrenière

Je marchais dans sa maison en petite culotte, et j’avais froid mais c’était si bon d’être dans sa maison, d’aller de sa cuisine vintage à son énorme lit, aux draps blancs et aux housses d’oreillers achetés dans des brocantes.

Je suis chanceuse d’avoir une amie qui aime tant la peau, toutes les peaux, et les courbes, et qu’elle me prenne comme ça, sans montrer qu’elle m’en veut trop, après la séance photos et des pâtes sans gluten, embarrées dans sa cour.

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photo par Myriam Lafrenière

J’avais refermé les portes, sans penser qu’elles se barraient automatiquement, et que nous n’avions ni clés ni baguette magique. Elle a trouvé une échelle et j’ai monté, forcé une fenêtre et c’était parfait comme fin de matinée avec elle, jouer aux superhéroïnes, et encore lui flashé ma petite culotte, sous ma robe, alors qu’elle tenait l’échelle, que nous n’avions pas réussi à ouvrir correctement.

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photo par Myriam Lafrenière

Site de Myriam Lafrenière/Maman d’une fille qui veut capturer des fées/Photographe au pouvoirs magique

Page Facebook de Myriam Lafrenière/Amie rouquine au sourire mutin/Reine du compost :

2.4 millions remis à des victimes d’exploitation au Canada

juin 10, 2017

 

L’exploitation existe pendant les événements sportifs et n’est pas dénoncé. Quelle exploitation? Celle des travailleurs dans la construction, des femmes dans les usines qui coudent des t-shirts aux couleurs de Ferrari ou de l’équipe d’Allemagne de football, des athlètes qui se font promettre une vie incroyable, qui sont recrutés à l’étranger et qui n’ont finalement pas les conditions de vie promises…

Pourtant cette exploitation là, les médias n’en parlent pas. Au Canada, pendant les Jeux Olympiques de Vancouver, des cas d’exploitation ont été révélés et le gouvernement a été obligé de donner plus de 2.4 millions de dollars aux victimes. Nous préférons avoir peur et inventer des histoires d’exploitation sexuelle, un trafic existant mais improbable lors d’un événement aussi court que le Grand Prix.

Lisez pourquoi l’exploitation sexuelle est moins à craindre pendant le Grand Prix que l’exploitation dans d’autres industries sollicitées lors d’événements sportifs.

 

La panique autour du trafic de femmes lors d’événements sportifs est injustifiée

Extrait: « Plusieurs raisons expliquent pourquoi le trafic humain est peu probable lors d’événements sportifs. Statistiquement, ce n’est pas vraisemblable. Les événements qui s’étalent sur quelques jours ou plusieurs semaines sont relativement courts et ne peuvent être profitables au trafic, puisque l’exploitation demanderait plus de préparation, d’investissement et de temps qu’elle ne produirait de bénéfices. « Ça coûte énormément d’argent de déplacer des gens. Dans l’optique de profit et dans la perspective d’un trafiquant, tenter de profiter d’un événement comme les Jeux olympiques ne peut pas avoir de sens », assure John de Haas. »