Archive for the ‘chirurgie’ Category

Des seins plus gros pour ne plus juste en rêver

février 16, 2015

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J’étais à un anniversaire pour enfants, à laisser des traces de rouge sur un verre de mousseux, quand une amie a commencé à aborder les chirurgies qu’elles souhaiteraient. Le ventre, si elle n’a pas de troisième enfant. Et les seins, pour les grossir, pas pour se transformer en vedette porno, juste pour leur donner un peu de rondeur. Une augmentation mammaire pour ne plus devoir magasiner que des chandails x-small.

Une autre femme, après avoir admiré les perruques de personnages de Disney que tous les enfants s’étaient mises sur la tête, a dit qu’elle n’oserait pas. Elle voudrait avoir l’air plus jeune, mais elle serait toujours incertaine de ce que ça signifierait vraiment comme changement, choisir la chirurgie au lieu de crèmes à trois cent dollars le pot. Elle ne croyait pas non plus qu’avoir de plus gros seins changeait quoi que ce soit dans la vie des femmes qui ne passaient pas dix heures par jour devant un miroir.

Elle avait toujours eu de gros seins, elle.

Ce qu’elle ne savait pas, c’est que moi, avant d’avoir de gros seins, j’en avais eu des petits.

Et que ça avait vraiment changé ma vie, d’en avoir de plus gros.

Je ne dis pas que toutes les filles devraient avoir le même nez, la même couleur de jambes bien épilées, ni la même taille de soutif. Ce que je dis, c’est que moi, j’ai toujours voulu avoir de plus gros seins, et que j’ai attendu. J’ai eu quatorze ans, quinze ans, dix-huit ans, vingt-deux ans. Et toujours des 32A, à chacun de mes anniversaires.

Je les trouvais mignons, ils étaient symétriques, ils n’étaient jamais vulgaires, en bikini ou en t-shirt hyper plongeant. Mais ce n’était pas mes seins. Ce n’étais pas ceux que je voulais.

J’ai emprunté deux-trois livres sur la chirurgie plastique à la Grande Bibliothèque, j’ai questionné une copine et j’ai rencontré des chirurgiens. J’ai porté des poches de riz dans mes soutifs, pour voir si j’aimerais avoir un profil de femme-qui-sort-enfin-de-la-puberté. Et je suis passée sous le bistouri.

Mélodie Nelson par Pascal Ratthé

Au réveil, c’était douloureux. Je prenais parfois des Tylénol, rien de plus, mais je ne réussissais pas à bien me coucher, ni à bien me relever, pendant une semaine ou deux. Je marchais aussi un peu comme le Bossu de Notre-Dame, ce qui n’était pas arrivé aux deux autres femmes qui ont eu la même chirurgie que moi, à quelques heures de différence.

Puis j’ai recommencé à marcher normalement (en faisant des sauts de biche, bref) et je suis devenue comme j’avais toujours voulu me voir. Mes seins, à la peau brillante, nouvellement tendue, pendant un an, se sont placés, ils se sont arrondis, ils sont devenus miens, ils ne sont pas faux, ce sont des seins, augmentés, des seins avec des implants, des vrais seins, avec de vrais implants, et ils peuvent donner du lait, du plaisir, et rebondir si je fais de l’aérobie sans soutif de sport.

Mélodie Nelson

Je ne coûte pas très cher

août 4, 2009

J’aime pas juste le grain de beauté de Cindy Crawford

Je rejoins Marky Mark aux Folies, en skinny jeans rose effilochés et en sandales blanches à talons hauts de cinq pouces, sous un parapluie à motifs léopards. Il fume une cigarette, la chemise mouillée par la pluie, je l’embrasse et je nous prends une table au milieu du resto, pour pouvoir critiquer ou fantasmer sur tout le monde qui ouvre la bouche pour bouffer des méga burgers.

Nous regardons pendant dix minutes la carte de cocktails pour finalement commander un Long Island Iced Tea et un Cosmopolitan. Marky Mark me parle de son travail, de son boss qui lui paie des lunchs, des heures qu’il passe au gym, dans un hôtel tout proche, et de la femme super sexy qui lui fait des lifts le matin. Il dit elle est gentille, mais elle refuse que je fume dans son auto. Je lui dis que sa chemise est jolie, et il sourit comme un gamin qui joue pour la première fois à un jeu vidéo, il dit j’en ai acheté trois, et un complet aussi, j’avais que celui de mon bal de finissants, je pensais que tout le monde portait un complet au travail, mais non.

Nous mangeons une grosse assiette de nachos, en buvant une bouteille de vin rouge, il dit je vais payer sœurette, je viens de recevoir une grosse paie, et je dis non, je suis ton aînée, oh attends on va demander à la boule, et je sors ma Magic 8-Ball de ma sacoche Guess, et je la secoue et je dis la boule me répond Without a doubt, alors c’est moi qui paie, quand tu seras millionnaire tu m’achèteras du champagne rose et nous nous soulerons en parachute genre, oh et tu pourrais m’offrir du Botox pour mes vingt-sept ans, Cindy Crawford a commencé à s’injecter du Botox à cet âge-là et elle est encore plus excitante que plein de mannequins russes. Marky Mark est d’accord et il ajoute et ton nez? Et je dis nan, mon nez j’y toucherai jamais, sauf si je me fais battre par Alexandre Le Grand et qu’il le casse, je l’aime trop, c’est le nez Nelson, et tant qu’il devient pas aussi gros que celui de grand-papa, j’y tiens comme ça, avec ma bosse de juive et tout.

Bro voleur de Ho

La serveuse nous offre des shooters de tequila, nous en reprenons deux autres fois, et Marky Mark dit faut que je parte bientôt, je me lève à cinq heures demain, et il dit hier j’ai mal dormi, j’ai ramené une fille à la maison, j’avais passé la soirée avec elle dans un bar qui passait juste des chansons des années quatre-vingt-dix, je lui avais dit de venir boire avec moi une bière ou deux à la maison, mais Philippe avait bu toutes mes bières, et il écoutait la télé super fort, la fille savait pas trop quoi faire alors elle est partie, fuck, il m’énerve des fois, c’est pas la première fois que ça arrive, avant qu’il sorte avec Claire, je baisais une fille dans ma chambre, et il a cogné, et je lui ai dit de partir, mais il est entré et il a dit je voulais juste savoir si vous vouliez des chips, et il a fermé la porte, et il est monté en haut, dans la cuisine, et la fille l’a suivi, elle m’a dit qu’elle voulait des chips finalement, et je suis remonté, dix minutes plus tard, et j’ai vu Philippe qui embrassait la fille, assise sur le comptoir.  

Mon mec bande quand je l’appelle sugar daddy

J’accompagne mon frère au métro, et j’appelle Alexandre Le Grand pour savoir si je peux le rejoindre chez Vallier. Il est avec des ex collègues, il me présente, il dit des trucs comme je l’ai eue en la payant, il est super soul, et je rigole, les mecs me paient des martinis aux bleuets, ils me demandent ce que je fais dans la vie, je prends un accent de pétasse à la Paris Hilton et je dis oh rien, c’est mon sugar daddy, je le suce et je magasine, et je secoue la tête, nan je travaille dans une librairie et j’apprends l’espagnol pour débutants tous les vendredis.

Alexandre Le Grand me touche les seins et il dit tu as taché ton t-shirt, et il lèche la salsa que j’ai sur le col en V de mon t-shirt gris extra small American Apparel. Il dit à ses ex collègues que je suis la femme de sa vie parce que j’ai des gros seins et que nous nous cherchons une maison à rénover à Verdun ou à NDG pour faire plein de bébés, il touche mon ventre et il répète ce qu’il me dit vingt fois par semaine, elle va être belle super grosse et elle va me donner son lait aussi, ça va être encore mieux que de la bière, et tout le monde dit cheers, et je rigole même si maintenant je m’imagine zéro belle avec trente livres d’eau amniotique et plus prête à adopter un petit Colombien qu’à passer des tests de fertilité.

Nous cherchons son auto pendant dix minutes dans le stationnement, Alexandre Le Grand dit j’ai peut-être trop bu, nous nous arrêtons pour qu’il mange un fish and chips hyper gras, et je lui montre mes souliers, en remontant un peu mes skinny jeans, et je lui dis tu vois le talon, je me le suis rentré au moins deux fois dans la chatte, même après avoir marché dans le gravier avec, tu m’aimes han.

Je suis une adorable ivrogne en manque

juillet 20, 2009

        melodieparty

 

Ce qu’il ne faut pas faire avant d’aller au party d’Amandine :

1.S’épiler la moustache. Ma peau devient total trop rouge et je pense rester chez moi à donner un bain à Paprikalicious et à lui teindre des touffes de poils en rose.

2. Se vêtir comme une pute et lire Secret diary of a call girl dans l’autobus.

 

Une fellation contre une place de stationnement

Avant d’aller me souler chez Amandine, j’ai rejoins Christophe, un ami super sexy et cool,  dans un café, près de chez lui, ou il se prenait des tylénols extra forts à toutes les deux heures, pour oublier son mal de tête. La veille, il avait prolongé sa soirée jusqu’à quatre heures du matin, en compagnie d’un ami et de banlieusardes légèrement agaces. Il m’a regardée, il m’a dit j’aime ta robe, mais tu es sûr que ton copain te laisse sortir comme ça, c’est un mouchoir que tu as sur le dos.

Je m’appliquais du rouge sur les lèvres, pendant qu’il cherchait une place de stationnement, il m’a suggéré de proposer une pipe à un mec torse nu qui sortait de son auto, pour qu’il nous donne sa place, et j’ai dit ok. Je lui ai dit que j’étais trop en manque, j’avais trop hâte qu’Alexandre Le Grand revienne, ce soir, ou peut-être demain soir, parce que ça faisait deux jours que je me masturbais trente minutes avant de pouvoir m’endormir, un gode dans la chatte, et deux doigts mouillés de salive sur mon clito. Christophe m’a pointé une clinique vétérinaire d’urgence, ouverte pendant le weekend, et il a dit tu es trop en chaleur, il doit y avoir des piqures pour ça, je t’y amène.

Vodka à la mandarine et collier hawaïens

J’ai vu Misha, avec Travis, et une fille qui tentait de cadenasser son vélo, ça m’a pris un instant pour la reconnaître, je me suis penchée vers l’oreille de Christophe et je lui ai chuchoté oh c’est Justine, une de mes amies de l’école secondaire, elle fait du compost et elle n’aime pas ça quand je dis que j’ai mal en crisse parce que je me suis faite défoncer à sec le cul. J’ai embrassé tout le monde, oubliant de présenter Christophe parce que j’étais sous le choc d’avoir les seins quasi hors de ma robe en présence de Justine. Amandine nous a ouvert, Cecilia nous a proposé des colliers hawaïens, et moi je suis allée direct dans la chambre d’Amandine, pour montrer mes sourcils mal épilés et le cover de Secret diary of a call girl à Misha, avec Billie Piper habillée en cuir dans une coupe de champagne géante. Je me suis couchée sur le lit, j’ai dit à Misha qu’elle était belle, avec ses cheveux vagués, et je me suis redressée, je voulais trouver dans ma sacoche la dizaine de Chupa Chups que j’avais amené pour alterner drinks et suçons.

Dans le salon, Cecilia m’a présenté plein de filles, toutes mignonnes et de genre dix-huit ans, j’ai oublié leurs noms en trente secondes, parce que je pensais juste à ma langue, toute sèche, j’avais besoin d’alcool ou de la langue d’une copine. Amandine nous a servi de la sangria, qu’elle avait préparée avec des ananas et du melon d’eau. Elle a commencé à me chanter une chanson de Yelle, je veux te voir dans un film pornographique, en action avec ta bite, et j’ai crié j’adore, et je me suis versé un verre de vodka à la mandarine parce que la sangria était pas assez alcoolisée pour moi.

Respect à mon chirurgien et à mes professeurs

Myriam est arrivée, toute excitée, avec un mec communiste. Elle a dit j’ai bu quelques shooters de rhum, avant de venir, et elle a sauté sur place, joyeuse dans sa nouvelle robe noire. J’ai appelé une amie, pour savoir si elle allait nous rejoindre, et Misha m’a prévenue, ne la traite pas de salope, et Amandine a répété, ne la traite pas de salope, sois gentille, alors j’ai dit je t’aime à son répondeur et quand j’ai raccroché, Amandine a raté ma bouche et elle m’a versé du vin rouge direct sur les seins. Cecilia a dit à ses copines que j’avais de faux seins, et j’ai parlé non stop de mon chirurgien, que j’idolâtre total, et qu’Alexandre Le Grand veut faire béatifier. Je me suis plaquée des ballons contre les seins, en spécifiant mon chirurgien voulait pas m’en faire des trop gros parce que je suis pas une danseuse, et après j’ai baissé les bretelles de ma robe, et j’ai montré mes tétons, j’ai dit j’ai pas de cicatrice parce qu’il m’a inséré les implants sous les aisselles, c’est hot han.

J’ai plaqué mes seins contre le dos de Misha, pendant qu’elle dansait avec Travis, et elle m’a dit que notre professeur de religion de secondaire quatre était sur Facebook. Travis a dit c’était avec lui, votre trip à trois ? Et j’ai dit non, c’était avec Francis, mais il n’a pas touché ta Misha, c’est moi qui la léchait pendant qu’il me baisait bien la chatte. J’ai relevé la robe de Misha sur ses hanches et j’ai caressé ses fesses, en souriant à Travis. Une copine d’Amandine est arrivée avec son putain de bébé naissant et Misha est partie discuter accouchement naturel ou whatever. Je suis allée me voir le visage dans la salle de bain, j’étais toute rouge, j’ai joué dans mes cheveux en faisant la moue, et Amandine est entrée, elle m’a dit oh je suis contente que tu sois là Mélodie, et moi je lui ai dit tu es trop cool, et je l’ai frenchée vingt secondes, avant de trouver dans le réfrigérateur une bouteille de rosé.

Le chauffeur de taxi m’a trouvée adorable

Christophe parlait de son enfance en Australie et de tatouages maori avec Travis. J’ai gueulé je savais pas que tu avais vécu en Australie, tu es trop chanceux, est-ce que tu avais des koalas dans ta cour, moi j’adore les koalas, tu veux m’ouvrir la bouteille de rosé, please. Cecilia est venue nous chercher pour que nous fessions sur la pinata avec des bâtons de majorette. Myriam était total déchaînée et elle a réussi à faire éclater la pinata, couvrant le plancher du salon de friandises de chez Oscar.

Je suis allée sur le balcon, pour respirer un peu et montrer mes culottes aux voisins d’Amandine. Christophe est venu m’embrasser, il partait avec une brunette au petit cul bien moulé dans ses jeans. Je suis restée jusqu’à cinq heures du matin, à briser les verres d’Amandine, à dire que j’avais pas vraiment bu beaucoup, a baissé les bretelles de ma robe, pour encore montrer mes tétons, quand ils sont sur les hautes, et quand ils ne sont pas sur les hautes, et j’ai demandé aux autres filles si leurs tétons étaient de la même couleur que les miens. Dans le taxi qui me ramenait chez moi, je regardais le soleil qui se levait et ça me déprimait en crisse, je me demandais si Alexandre Le Grand serait de retour, ou encore au chalet, avec ses filles, j’avais faim, j’avais le goût de boire un dernier verre de vodka à la mandarine et j’avais envie de me faire défoncer, sur le plancher, dans l’entrée, mais quand je suis arrivée, j’étais toute seule, avec Paprikalicious, et je me suis souvenue qu’il fallait que je change de tampon.

Poésie, crèmes brûlées et Botox

avril 19, 2009

Collation : Popeye candy sticks

Article mouillant de revue : The Naked Truth, dans Allure

Du Perrier dans sa bouche, son gland dans la mienne

J’écoute le message que Betty a laissé sur mon répondeur d’un ton super angoissé: Hello beautiful, je vais te chercher avec Isadora, mais je suis en retard, il faut que je prenne ma douche, mon locataire est là, il veut que je me déshabille devant lui, juste pour me voir nue trente secondes il dit, il voit déjà mes tétons à travers ma blouse quasi transparente, il veut me montrer son petit chat et me montrer ou toute la bouffe est cachée parce que je le nourris durant le weekend, je vais être en retard, est-ce que toi tu vas pouvoir nourrir mes chats la semaine prochaine, on s’en reparle tantôt, can’t wait to see you, I miss you, sorry to be late. Je vais voir les nouveaux potins de Perez Hilton, vérifier si Lindsay Lohan est encore vivante, et je bois rapidement une Guru light.

J’entends Alexandre gosser après la serrure, je me félicite d’avoir déjà lavé toute la vaisselle et rangé la montagne de petites culottes que je laissais traîner depuis quatre jours sur la commode et nettoyé le jus de cornichons sur le comptoir parce que le bocal de cornichons avait comme explosé dans mes mains quand j’avais essayé de l’ouvrir. Il revient tôt, il dit qu’il est fatigué, que c’est pas super de s’enfiler des Perrier pendant que d’autres boivent devant lui des blondes en fut. Je l’embrasse, je lui rappelle que je pars dans environ trente-quarante cinq minutes, tu devrais t’allonger un peu bébé et me laisser te sucer. Il me donne une petite fessée en me disant oui salope, suce-moi avant d’aller lécher Betty.

Il retire ses pantalons et un bouton tombe, il chiale, ça fait deux fois qu’il achète des pantalons chez Zara et que tout se découd en dix heures. Il reste debout, les pantalons aux chevilles et je me mets à genoux devant lui, je caresse sa bite à travers son caleçon, je le descends, je sors son gland et je passe ma langue dessus. Il retire ses pantalons, son caleçon, ses bas, et me frappe les joues et les lèvres avec sa bite. J’ouvre grand la bouche, je laisse tomber un peu de salive, et je le suce, en fouillant son petit trou du cul avec un doigt. Il jouit et retire sa bite de ma bouche, me la colle entre les seins, pour que je sente bien son sperme couler et coller sur ma peau. Il m’embrasse et il me dit je t’aime bitch. Il me laisse dans la chambre, je dois choisir comment m’habiller, je sais pas du tout, je veux montrer mes seins, mais pas autant que dans ce petit t-shirt rose transparent, je mets la minijupe en cuir que m’a donné Betty, et je teste l’effet avec un t-shirt à l’effigie d’Obama, et un tricot vert. Je garde le tricot, je demande à Alexandre Le Grand si c’est mignon. Il est occupé à recoudre ses boutons devant Loft Story et à gueuler contre tous les lofteurs. Le téléphone sonne, Betty et Isadora arrivent dans cinq minutes, je me maquille, je bourre ma sacoche fushia métallique de suçons et je souhaite à Alexandre une bonne soirée.

Je ronfle quand ma chatte est pleine de sperme

Les filles m’embrassent, je leur donne de la gomme parce que leur haleine est à chier, Betty dit qu’elle doit s’arrêter à une station d’essence, et moi je dis j’ai encore envie de pipi pardon. Isadora me parle d’un professeur de cinéma qui sort depuis trois mois avec une fille qui étudiait avec nous, une fille brillante comme tout mais qui semble toujours sortir d’un cocktail entre trailer park girls. Nous regardons les adresses, nous trouvons pas la Casa Obscura, j’appelle le 411, le mec dit que la Casa Obscura ça n’existe pas dans leur système, je dis oh fuck, et je commence à parler à Betty de Danny Plourde parce que Betty est anglo alors elle connaît pas Danny Plourde, je dis il a une super grosse queue. Isadora demande ah oui, assez pour faire mal? Je dis oui, vraiment grosse, et quand j’ai baisé avec lui, la première fois, il a fait semblant que j’étais la première fille qui lui disait ça, et le seul truc que je regrette de toutes les fois qu’on a baisé, c’est que j’ai dormi chez lui, quand j’étais un peu enrhumée, et je suis sûre que j’ai ronflé toute la nuit, la honte, je veux pas qu’il se souvienne de moi comme la pétasse totale débandante quand elle dort, c’est pas juste genre.

Nous trouvons la Casa Obscura, je présente Betty aux deux personnes que je connais, je vois le recueil Cellule Esperanza, l’illustration en couverture est superbe. Je cherche Danny, Isadora le trouve et l’embrasse, elle lui dit wouah tu as coupé tes cheveux, tu es propre, tu as changé. Il est tout beau, je me procure son recueil, et il m’écrit une super dédicace, en l’honneur de mes lèvres. Faut que je me les fasse gonfler au silicone asap pour qu’elles méritent une telle attention.

Betty et moi nous nous installons sur un gros sofa, je lui demande si elle veut une bière, elle dit non, je veux juste m’asseoir un peu, je me sens un peu alien right now. Je rigole, je lui dis que moi je me suis sentie comme ça pendant tout mon bac, j’ai juste parlé à trois personnes pendant mes dix mille années d’études universitaires, Isadora, Buko, et Danny, et j’ai longtemps pensé qu’avec un peu de vodka et un vibro pendant les pauses, l’université aurait été crissement moins angoissante. Betty déteste la fumée de cigarettes, elle a peur de sentir comme ça toute la soirée, je lui propose du parfum pamplemousse-goyave, elle dit tantôt, fuck I’ve got a major migraine qui commence. Je lui dis de se coucher sur le sofa, sa tête sur mes cuisses. J’ai envie de passer ma main sur ses seins, sa robe est tellement mini, elle demande juste trop à être caressée et retirée. Betty a une peau de poupée de porcelaine, et elle a deux-trois grains de beauté brun pâles, sur les seins, c’est super sexy. Je passe la main dans ses cheveux, je suis sûre qu’elle sent ma chatte super chaude à travers le cuir de ma jupe. Betty dit I can’t take it anymore, sorry, I’ll wait for you outside, si je vais pas dehors now, je vais être obligée de me droguer aux tylénols extra forts toute la soirée.

Je suis Betty vers la sortie, je dis à Isadora que nous devons partir rejoindre Persia chez Fino. Isadora est en conversation avec une fille qu’un de mes amis aime bien, elle a l’air toute artistique et sensible, et avec un auteur trop-intelligent-et-articulé-style-disjoncté à grosses lunettes noires. Isadora me présente en deux secondes, elle chuchote j’arrive dans cinq minutes, je tripe trop geek, je lui dis t’inquiètes pas, je vais en profiter pour frencher Betty dans une ruelle. Dehors, Betty lit mon texte inspiré de Victoria Beckham dans l’Ectropion et feuillette le recueil de Danny. Je la prends en photo devant Elvis Ameublements, les jambes blanches, le manteau rouge super court, les souliers à talons hauts en cuir vernis rouge, les lèvres pulpeuses et des cheveux dans la bouche pendant qu’elle se concentre sur les mots de Danny, je trouve qu’elle est trop parfaite, sur le coin de la rue, en presque pute intello. Je lui dis j’ai envie d’avoir les seins aussi gros que ceux de Victoria Beckham, Betty me demande c’est du combien, je dis je pense que c’est au moins du D, un gros gros D.

Baise tout en blanc size x-small

Isadora nous retrouve, elle dit pardon, j’étais juste contente de parler ave Katarina et Marc-Aurèle. Nous partons direction Fino, en passant devant la rue ou Marissa s’enfile des bites dans un trois pièces meublé à l’asiatique cheap. Angelina et Persia placotent, des drinks fruités entre les mains. Je passe ma main dans le dos de Persia, elle frissonne et rigole, toujours aussi apétissante. Nous prenons toutes de la poutine au canard en entrée, un peu trop sucrée, mais Betty dit qu’avec du sperme dedans, la sauce serait perfectly addictive. Je prends de la perchaude, Isadora du lapin et Angelina du flétan. Betty ne mange pas, elle garde le ventre quasi vide le jeudi, trop pressée de se shaker le cul sur un dancefloor. Après trois verres de vin rouge, elle accepte de nous parler d’elle et Sadek. Dimanche, au Bal en Blanc, elle a dansé douze heures, sans extasy, avec six mecs fabuleusement gais et des bottes blanches à talons hauts de cinq pouces. Elle a croisé Felicia, qui lui a dit toute sirupeuse et terrorisée, pardon pour l’autre fois, je pensais que c’était déjà fini entre Sadek et toi, suis-moi, il est venu au Bal avec moi et Colin et Anaïs.

Betty raconte que Sadek lui a présenté Anaïs, Betty avait envie de pleurer, de dire à Sadek qu’il lui manquait tellement, de lui dire danse contre moi, touche mes fesses, remarque ma petite culotte, j’en porte une, et dis-moi que je suis belle comme tous les mecs que je croise depuis des heures, ils veulent tous devenir mes meilleurs amis gais, et toi tu ne me dis rien, tu dis pas que je suis sexy en jarettelles blanches à boucles et en robe Guess x-small. À onze heures du matin, en sueurs, Betty et Sadek sont partis, pour un petit déjeûner hyper gras chez Sadek. Betty me regarde, elle dit sois pas fâchée, je voulais attendre, je voulais pas tout de suite baiser avec lui, mais il m’excite, j’étais trop horny, après deux œufs et du bacon, we fucked sur le tapis de son salon marocain, mes genoux sont encore all bruised, you see, et je me suis endormie sur lui, et j’ai pleuré, I couldn’t help it, je trouve ça trop dur, il m’a encore baisée, et il m’a dit que je lui manquais aussi, mais oh I don’t know what will happen, we’re still on a fucking break, et s’il sort avec Anaïs, c’est pas le genre de fille qui accepte d’avoir des genoux tout rouges, even for a good fuck…

Madonna se prive sans doute de crèmes brûlées, la pauvre chouette

Nous nous partageons des crèmes brûlées aux morceaux de chocolat et au café. Je glisse mon doigt dans celle au café et je le donne à Betty, qui le suce en fermant les yeux. Deux amis de Betty entrent au Fino, ils l’embrassent et celui aux dents extra blanches parle de ses dents extra blanches pendant vingt minutes.  Nous nous installons au bar, Isadora se prend un vodka-canneberges, Persia et moi nous avalons un martini lychee trop rapidement et nous demandons un gin tonic à la barmaid. Persia la remercie en baisant ses lèvres, tout doucement. Betty la traite de little brat en lui caressant les fesses. Elle m’entend parler des joues de Madonna et outrée, elle dit Madonna a aucune chirurgie, je me prends les seins entre les mains et je dis fuck elle a les seins plus hauts que les miens, à cinquante ans, après deux enfants, elle est pas surnaturelle Madonna. Angelina ajoute c’est juste normal that she has some work done on herself, she’s living in a world that just needs her to do so, tu as vu avant les Oscars, elle avait l’air fatiguée, ridée et after Botox and other treatments, she had lost like fifteen years on her face. Je dis vive le Botox, j’en veux des provisions, mais je vois Betty qui a l’air super down qu’on critique son idôle, alors je dis je t’aime Betty, tu veux touchers mes seins ?

Betty envoie un texto à un ami qui l’attend au Cavalli, elle dit qu’elle va rester au Fino, à boire de la grappa jusqu’à danser sur le bar et s’effondrer, je lui dis arrête d’être dramatique, tu boiras jamais assez pour avoir l’air de Shannon dans Footballers’ Wives. Je prends son Blackberry juste après qu’elle ait envoyé le texto et je vois une photo de Sadek. Je dis oh, elle dit tu es upset, fuck, I didn’t want you to see the picture, but I need to see him. Je montre son cellulaire aux autres filles, qui secouent la tête, empathiques. Je dis je suis un peu upset, mais c’est vrai qu’il est beau sur la photo, il a l’air reposé, tout calme, c’était après s’être vidé dans ta chatte combien de fois? Betty me tire la langue, elle dit c’est après que je l’aie sucé sous la table de la cuisine, quand il buvait son quatrième café du matin. J’appelle Alexandre Le Grand et je lui dis que j’ai trop hâte d’arriver à la maison, parce que j’ai bouffé de la crème brûlée aux morceaux de chocolat et j’ai trop envie d’un autre truc crémeux, maintenant.

20 choses que je souhaite à toutes les girls

mars 8, 2009

Breuvage : bière Vieille Provision, Saison Dupont

 

Musique : Pussycat Dolls, When I grow up

 

 

1. De se sentir merveillement biens à chaque bouchée de gâteau Suicide au Chocolat. Jamais coupable. Le chocolat c’est plein d’antioxidants et de trucs sympas comme le sucre. Le sucre c’est hot, sauf avant d’aller se coucher.

 

2. D’avoir des copines extras et assez honnêtes pour dire que telle robe essayée chez Guess est à chier sur son corps en forme de poire, mais que tel top est obligatoirement à acheter, même si ça signifie une dette d’études pas réglée ou un loyer payé en retard.

 

3. D’avoir un système d’éclairage high tech et flatteur dans la salle de bain. D’avoir un pole de danseuses nues dans la salle de bain, comme Kate Hudson. D’avoir du bain moussant Belle Pella, toujours en réserve.

 

4. De ne pas être victimes de maux de tête trop puissants après de folles soirées au champagne, ou à la bière en fut. De toujours se faire offrir du champagne. Ou du mousseux rose. C’est beau, le mousseux rose. Et la barbe-à-papa aussi c’est beau. Mais ça écoeure plus vite que le mousseux rose.

 

5. D’avoir des copines extras qui se collent pas contre le mec des autres, des copines à qui elles peuvent tout confier, sans avoir peur de se retrouver dévoilées dans un blogue (moi je demande toujours la permission, parfois après, mais euh, je demande). Des copines extras qui leur disent avec délicatesse qu’elles ont vu leur mec se faire frotter le cul par une pétasse, ou des copines extras qui leur disent avec joie que leur mec les regarde avec adoration, même quand ça fait deux fois en deux minutes qu’elles se renversent des croustilles au bacon en plein dans le décolleté.

 

6. De pouvoir lire de la chick lit sans se sentir obligées de cacher le cover du livre. De lire aussi Tolstoi. Parce que Tolstoi est hot. De lire Djian parce qu’il est mouillant. Et Bukowski parce que Bukowski est un homme à marier (une fois au Paradis, sadly).

 

7. D’être heureuses même sans sushis à tous les midis.

 

8. De pas avoir besoin de chirurgies esthétiques pour être very pretty. Ou d’avoir assez d’argent pour se payer un tas de chirurgies esthétiquement essentielles (je veux une bouche pulpeuse! je veux une bouche pulpeuse!).

 

9. D’utiliser un auto-bronzant ou du spray-tan pour avoir un teint de Caraïbes star. Ne pas être addicts aux salons de bronzage: le cancer c’est pas sexy, le vieillissement précoce de la peau non plus. Et le teint orange-orange, ça appartient aux agrumes. Faut pas oublier que le teint aristo-Blanche-Neige, c’est aussi très seyant.

 

10. D’avoir une maman qui leur a appris à cuisiner des plats exquis. Ou un mec qui cuisine depuis l’âge de dix ans, et qui aime ça, et qui fait des trucs bien gras, ou bien étranges, comme de la cervelle, le jour de l’Halloween.

 

11. De toujours avoir une réserve de jujubes saveur framboises suédoises, ou des réglisses à l’anis, ou des suçons Chupa Chups, en cas de cafard soudain, ou de besoins phalliques immédiats.

 

12. De savoir qu’un trip à trois avec deux personnes que vous adorez, ce sera dans 85 pour cent des cas une mauvaise idée très gênante le lendemain, ou même cinq minutes trente exactement après une pipe, une sodomie et dix mille frenchs alcoolisés.

 

13. D’avoir les aisselles toujours rasées, les jambes adoucies au beurre corporel à la poire enchantée, et des culottes mignonnes, si, par malheur, elles rencontrent un docteur ou un infirmier ou un chirurgien esthétique (le rêve! je veux une bouche pulpeuse!), après s’être écrasée la face contre un arbre en skiant, après s’être rentrée un tube de mascara dans l’oeil, ou après s’être étouffée avec un bout de cervelle, le jour de l’Halloween.

 

14. D’avoir le talent de manger un cheeseburger sans tacher de ketchup sa blouse Marciano à 150 dollars et ses jeans Seven. Et me dire absolument le secret, please. Je suis capable d’être élégante quand je marche comme une salope et quand je suce, mais quand je mange, no way.

 

15. D’être amoureuses d’un mec en qui elles ont assez confiance pour le laisser aller dans des bars de danseuses trois fois par semaine, sans penser qu’il va mordre les têtons d’une autre fille qu’elles. Ou d’être amoureuses d’une autre pétasse, qui aura jamais l’haleine d’une chatte étrangère.

 

16. De lire un Cosmopolitan en s’en fouettant de pas se sentir concernées par leur article mensuel sur le Point G. Man j’adore mes orgasmes clitoridiens. Mon Point G peut bien rester non découvert. I don’t care.

 

17. De pas avoir envie de pipi à chaque trente minutes. Moi j’ai une vessie aussi petite qu’une tête de souris. C’est l’enfer.

 

18. De vivre jusqu’à cent ans entourées de chevaux, de chiens, de chats, de canaris, de livres et d’arc-en-ciel. Et de vibros. Et de gâteaux Suicide au Chocolat. Et de cheeseburgers.

 

19. De connaître un bon nettoyeur à sec.

 

20. D’avoir des vêtements dans lesquels elles se sentent absolument gorgeous. Mais aussi, de se sentir toujours gorgeous, habillées ou pas, singles ou pas, enceintes de dix mois ou pas, en écoutant les Pussycat Dolls ou Radiohead.

 

La vie est belle, vous êtes belles, mangez des abricots séchés en pensant à moi, et de la barbe-à-papa, vernissez-vous les orteils en dépassant sur la peau, whatever, je vous adore et je vous embrasse tendrement, vraiment.

Révélations pseudo-shockings de la journée

février 25, 2009

Boisson : cidre Kerisac

Musique : The Raveonettes, You say you lie

Lecture: Clare Naylor et Mimi Hare, The First Assistant

 

 

1. Le poète übercool David Wormäker, qui applique de l’alcool à friction pour dégeler ses roues de bicyclette, m’a fait remarquer à quel point l’alcool sauve des vies. Genre je serais totale dépressive si j’avais pas bu dix cafés au whisky irlandais l’autre jour, en faisant un devoir sur Kerouac. Mais même complétement saoule au whisky irlandais, au vin blanc et au Jack’s, se faire enculer, pour la première fois en un mois, ça fait mal. Mais c’est bon. À recommencer ce soir. Sans mal de tête le lendemain, please.

 

2. Mon frère Philippe m’a révélé hier, en tchattant sur Facebook, que la première fille qu’il a baisé était vraiment nympho. Elle avait treize ans et demi et s’ouvrait bien les jambes pour que tout le monde voit sa chatte au miel, libre sous ses minijupes de collège privé. Super chaude, elle voulait baiser partout, tout le temps, au cinoche, dans toutes les pièces de la maison de ses parents, et après s’être faite remplir par mon frère, elle croisait un de ses amis, il lui demandait de se déshabiller, et elle obéissait, collante de sueur et mordue partout. Maintenant, c’est une star de la porno. J’ai vu des vidéos, faut qu’elle change ses cheveux asap, c’est pas seyant, mais sinon elle est super bonne pour se prendre trois jouets dans un trou seulement.

 

3. Je m’en fouette si mon mec va aux danseuses. Pas parce qu’il dit ne pas aimer ça (c’est pas tous les mecs qui aiment, le mien suit quand il y a des partys de bureau ou whatever, mais il ne trouve pas ça sensuel et lui, il aime toucher, cracher, éjaculer, pas se faire tripoter la bite par une chatte cokée dans un petit isoloir pas super privé), mais parce que je sens que ça ne me concerne pas. Il veut sortir et s’amuser, no big deal. Mais Alexandre Le Grand a des amis sans gentille blonde compréhensive. Et il m’a dit leurs trucs, question de pas dévoileur leurs sorties dans des clubs de danseuses. Le plus fréquent : avant de retourner à la maison, auprès de leur charmante épouse, les mecs vont à la station service faire le plein d’essence et renversent de leur essence dans leurs mains, et un peu sur leur vêtement. L’essence cache les odeurs de mouille. Je trouve ça génial, les mecs. Et j’aime les danseuses, parce qu’elles ont des supers conseils à donner, niveau augmentation mammaire.

Après les potions d’amour, les remèdes pour les piqûres de moustique

janvier 27, 2009

Sans soutif rembourré, que serait l’adolescente moyenne? Je veux dire quelle adolescence aurais-je eu sans soutif rembourré de La Senza? Je me suis achetée mon premier soutif ampliforme assez tard, vers seize ans je crois, et revenue chez moi, j’ai essayé tous mes t-shirts échancrés pour voir la différence, pour voir si je faisais plus féminine. L’horreur c’était que le soutif était très laid, il faisait genre armure noire en dentelles à superposer sur ma poitrine de piqûres de moustique. Je préférais rien mettre si je devinais une baise ce jour-là, parce que des petits tétons durs qui pointent sous du coton, c’est plus sexy qu’un déguisement de guerre.

Mais avant les Wonderbra des années 60 et les obus coniques de Madonna et les boutiques La Senza, il y avait les soutifs Très Secrète, qui n’avaient pas de bretelles, et qui venaient avec une paille en plastique. Sans blague, j’ai appris ça en lisant Un amour de lingerie tome 1, les filles devaient activer des dispositifs gonflables, en soufflant dans une paille. Super discret comme processus si en faisant du roller skate ou en buvant un milkshake aux fraises, comme dans les Archie, le soutif se dégonflait sur un air des Supremes.

Entre me grossir les seins grâce à une paille ou me les faire grossir en restant couchée sur un lit d’hôpital pendant quelques heures, défoncée par les anti-douleurs, je choisis l’eau saline, le silicone, le chirurgien qui se tape toutes les danseuses de Montréal.

Du collagène dans les lèvres dès que j’arrête de dépenser pour des accessoires Anne Taintor

novembre 13, 2008

C’est pas grave si Chloé, Tom Ford et Karl Lagerfeld trouvent que Victoria Beckham a pas de classe. C’est quand même elle qui est la plus Elisa Doolitle de notre époque. Et qui a permis la résurrection de Roland Mouret, avec la robe Galaxia qu’elle a porté avant toutes les autres vedettes, couleur rose-plus-doux-que-fushia.

Pour moi la classe, c’est avoir de longues jambes minces, toujours avec escarpins, ou des cheveux frisés et libres, super beaux dans le vent, ou créer les plus beaux bijoux du monde, à thématique de contes de fée, ou d’avoir les joues de Misha, coupées au couteau. Ou d’être capable de dire fuck à chaque phrase sans que personne ne fasse les gros yeux, de dire fuck ou bloody looser en ayant l’air totalement cool et en contrôle.

Mais jamais jamais la classe aura les cheveux blonds et la putain d’indécence de demander, tes seins, c’est des vrais ? Jenna Jameson, quand un nobody lui demande ça répond  « Yes they are real, real expensive. », mais si elle est en spm ou whatever elle dit « Yeah right. It’s natural to be 110 pounds with double-D’s. ». Fuck, je demanderai jamais à une fille que je ne connais pas quelle est la couleur de son soutif (à mes copines, je demanderais de me montrer leur soutif et si je peux les photographier avec juste ça sur le dos, mais sinon ouh la la, je parle de mon manteau d’hiver genre). Il y a quelques temps, une fille avec qui j’ai genre échangé trois phrases (« J’aime le coca. », « J’ai le même chandail que toi, je l’ai acheté il y a six mois chez Rewind. », « Hello. ») m’a demandé ça. J’ai répondu quelque chose genre vive les soutifs faits sur mesure, avoir le cash je me ferais grossir les seins et remonter les têtons jusqu’au cou. Elle a dit ewwww (elle a pas vraiment dit ewwww, mais ça voulait dire ça, ce qu’elle a vraiment dit), moi je ferais jamais ça (of course chérie, tu ferais jamais ça, tu préfèreras toujours ta vodka).

Moi pour vrai, show me your tits, reals ou fakes, en autant que ça bouge quand tu sautes et que ça pende quand tu suces. Et je juge pas, jamais jamais, j’épargne pour du botox à 29 ans, une rhinoplastie avec références extras, des implants à 40 ans, une mini lipo avant le mariage et une opération pour me retirer le petit orteil. La classe chérie, la classe.