Posts Tagged ‘Vice Québec’

J’ai froid même si je porte un col roulé et des longs bas jusqu’aux cuisses

janvier 23, 2019

 

Ça fait quasi un an je ne vous écris pas, mais je tente d’apparaitre ailleurs. Je vous invite à regarder mon entrevue avec la superwoman accomplie Ariel Rebel, que j’admire et aime depuis les débuts de ce blogue. Intègre, mignonne, fabuleuse et posée, elle sait parler de son parcours dans la porn et de son avenir sans jamais perdre l’intérêt de quiconque.

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J’ai aussi rencontré Ariane Zita, une compositrice et chanteuse plus cool que cool, qui se moque bien des étiquettes et des haters (même si c’est un terme des années 2000 et qu’elle a un peu honte que Vice l’ait utilisé à son sujet haha, sorry.) Elle est une féministe assumée, qui a perdu la voix juste avant le lancement de son dernier EP. Je l’écoute souvent, avec plein d’émotions quand je l’écoute,et avec le rêve d’être sur l’île Dorval avec ma copine échangiste (c’est pas Ariane, ne la harcelez pas avec ça.)

J’ai aussi beaucoup de plaisir avec instagram et je trouve que mon profil me ressemble. Comme au début de ce blogue j’y montre à la fois mes seins mais aussi mes plaisirs en famille. Ça fait un n’importe quoi que j’aime exhiber, un vrai moi, dans ma sensibilité et mon too much, dans les jeux d’enfants et mes envies plus soft porn qu’une partie de Guess Who.

Je vous invite aussi à lire ce que j’ai écrit récemment pour Vice, pour Urbania, et plus lointain, pour Tabloïd et le Sac de Chips (je vais recommencer à être plus productive et à moins me masturber, promis, patrons et patronnes.)

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Au plaisir d’être relue à nouveau par vous, mes choux et mes chouettes. Bisous à l’eau pêche & abricot!

Je me suis crossée au lieu de vous écrire un conte de Noël

décembre 27, 2017

Je ne vous ai pas écrit de conte de Noël cette année parce que un) personne ne les lit haha et deux) je dois un livre à mon éditrice/bombe blonde/athlète de l’année/amoureuse des chats/personne vraiment trop chill avec moi – ce sera un livre qui sera plus intéressant et magique que le vernis à ongles qui ne s’écaille pas, promis et trois) je suis fatiguée j’ai été trop fatiguée ma fatigue est nulle – j’ai publié un truc sur Facebook le 17 décembre à ce sujet et je vous le copie-colle ici.

« Souvent j’explique que je suis devenue escorte parce que je suis paresseuse.

C’est comme une excuse : je n’étais pas capable de travailler comme les autres, je ne suis pas encore capable de travailler comme les autres, je restais parfois au lit, je me souviens je restais au lit et je n’en sortais pas, toute une journée, incapable d’aller sourire huit heures dans une librairie. Parfois je reste encore couchée et je me lève parce que je dois habiller les enfants, leur proposer aussi une boisson de soya aux fraises et des Froot Loops, je me lève et je me dis je pourrais retourner me coucher après et les journées passent comme ça.

Je ne sais pas pourquoi. Je suis triste parfois. Je suis fatiguée. Je n’en parle pas, je ne pense pas que je suis malheureuse, c’est juste que ma tristesse est parfois trop lourde ou qu’elle n’est pas une tristesse : je suis parfois juste trop lourde pour me soulever.

Je ne suis pas devenue escorte parce que je suis paresseuse. Je suis devenue escorte parce que c’est la seule façon que j’ai trouvé d’être moi, de pas me fausser, de pas rire si ça ne me plaisait pas, de pouvoir passer des journées juste à lire à boire de l’eau au pamplemousse et à rester seule, et d’autres journées à voir plein de monde et à me déshabiller et à regarder d’autres personnes se déshabiller.

Je n’ai pas à m’excuser d’être devenue comme ça. Et pour toutes les autres qui sont comme moi et pour toutes les autres qui ne sont pas comme moi, qui ne se retrouvent pas dans ce travail, mais qui enfilent quand même des condoms sur des queues et qui ont les cheveux gras de trop les laver, toutes les autres toutes les autres nous toutes, nous n’avons pas à subir la violence. De personne. Nous n’avons pas à subir la violence des personnes qui forcent une des nôtres, à sauter, par peur d’être arrêtée par la police, d’un immeuble, et de mourir, de mourir d’avoir été pute. C’est arrivé, comme ça, cette année, à New York. Nous n’avons pas à subir la violence des personnes qui nous rejettent, qui nous jugent, qui refusent que nous soyons ce que nous sommes. Nous n’avons pas à subir la violence de certains clients qui croient que nous ne comptons pas, puisque nous devrions faire comme à la télé et ouvrir les jambes comme des robots et mouiller sur commande et crier aussi merci. Nous n’avons pas à subir la violence des journalistes qui nous nomment comme nous ne voulons pas être nommées et qui nous cherchent que pour les étiquettes et les scandales de foot et de foutre et de drogues à s’injecter comme si personne d’autre que nous n’était dépendante à autre chose qu’à du dissolvant de vernis à ongles.

C’est presque fini. C’était aujourd’hui : la journée internationale pour en finir avec la violence dirigée contre les travailleuses – et travailleurs – du sexe. »

Je vous propose d’autres lectures aussi parce que je suis toujours super pertinente.

Une femme nous raconte comment une escorte a pu l’aider à se connaître et sauver in a way son couple.

Le poil des femmes est toujours prêt à embarrasser le monde entier. Ou à exciter.

Une escorte canadienne enceinte explique comment ça se passe, travailler avec un ventre prêt à exploser.

Des travailleuses du sexe révèlent les messages merdiques que certains clients leur envoient.

C’est du tout beau. Si vous avez des questions pour moi, n’hésitez pas, que ce soit sur la manière de lécher des couilles sans avoir de poils entre les dents ou comment diriger la planète Terre (ça je sais pas, mais ça peut être le fun de demander à des gens influents).

Être qui on est grâce à une grand-mère ou à un oiseau sauvé de la mort

décembre 5, 2017

J’ai demandé à des gens de me raconté le souvenir d’enfance qui les a le plus marqué. C’est incroyable la générosité dans la réponse des gens. J’en ai été très émue.

À lire sur Vice Québec.

Extrait: « Mon Noël de cinq ans et demi. Je voulais tant un mini-piano. Après avoir déballé des tonnes de cadeaux, pas de piano. J’ai dit : « Le père Noël n’a pas été très généreux cette année. » Ma mère est allée pleurer dans les toilettes. Mon père est allé la consoler, je suis allée voir ce qui se passait, et on m’a expliqué que le père Noël n’existait pas. C’étaient mes parents, qui s’étaient cassés pour nous offrir plein de cadeaux. Je viens d’un milieu défavorisé. J’ai appris que je pouvais faire de la peine aux gens, que je pouvais être méchante sans le vouloir, que la vie était dure. J’ai passé mon enfance à avoir du mal à gérer mes émotions, mon caractère et à penser qu’au fond j’étais méchante. Ce n’est qu’une fois mère que je me suis réconciliée avec tout cela. »

La semaine est plus dure que mes tétons

octobre 18, 2017

Je suis contente de remettre des pyjamas, après un été à être toujours toute nue ou en petite culotte le soir. Sinon j’ai le moral quand ma fille frenche une citrouille/ma belle-mère m’envoie des décalcomanies/une amie me dit que son chéri pense que Juicy est autobiographique/il y a des arcades dans un bar/il reste du champagne dans mon réfrigérateur.

La semaine a été difficile. J’accuse tout le monde de dérailler et je me réveille en expliquant dans un rêve à une amie pourquoi les hommes ne devraient jamais parler d’avortement et de travail du sexe, ce n’est pas à eux de juger ou de sacraliser quoi que ce soit, ce n’est pas à mon voisin de me croiser dans la rue le matin et de faire semblant de rien, alors qu’il dit aux autres que le sexe entre un client et une escorte, c’est toujours un viol rémunéré, fuck off.

Je veux aller dans le quartier chinois et m’acheter des masques et regarder mes enfants rêver à de la barbe de dragon.

Si vous n’avez pas encore trop mal au cœur des histoires de témoignages #moiaussi #metoo #balancetonporc, vous pouvez lire ce que j’ai à dire sur le sujet.

À Vice je parle de lassitude et je donne un prénom parce qu’il me fallait nommer pourquoi je pleure.

Au Journal de Montréal, je parle de ma crainte de devoir rassurer et consoler ma fille, si.

Salope un peu partout

mai 16, 2017

J’ai adoré mon expérience comme chroniqueuse à Canoë. C’est là que j’y eu la chance de sortir de ma routine de milf, de me forcer à écrire alors que je dormais après avoir écouté un film à 4h du matin, les bras engourdis d’avoir bercé et allaité mon premier enfant, mon petit oiseau, ma rouquine aux cheveux qui ne veulent être ni tressés ni brossés ni attachés. J’y ai travaillé avec des personnes qui m’ont soutenue, aidée, guidée, encouragée et laissée très libre. De parler de sang, de sodomie, d’amour, de grosseur de pénis, des hommes comme des pansements, de travail du sexe, d’agressions sexuelles, du pouvoir et de la stigmatisation entourant le mot salope et pute.

J’ai été très chanceuse. Mon aventure à Canoë est terminée, mais vous pouvez me lire à Vice et maintenant au Sac de Chips du Journal de Montréal.

Mon premier billet au Sac de Chips vous permettra de connaître ma nouvelle activité préférée: le karaoké striptease.

Bonne lecture y’all! Bisous au latte à la vanille!

Candidats attendus pour fantasmes à réaliser

mai 1, 2017

Sur le site web mmmmmm.fr des femmes confient leurs fanstames en espérant des candidatures pour les réaliser.

Exemple: “J’aimerais échanger avec un homme ou jeune de minimum 19 ans, au moins expérimenté, ou plus âgé mais intelligent et cultivé. Via snap mail ou le site. Pas de photos ni d’appel. Limité à une correspondance virtuelle sensuelle avec une bonne orthographe de la douceur mais de l’érotisme pour se faire plaisir. J’ai 18 ans, je suis curieuse et aime la passion des corps, et être dominée si c’est avec douceur mais fermeté, dans la confiance et le respect. Je n’aime pas les insultes mais les mots crus oui. J’aime les jolies phrases en details et excitantes, les hommes qui aiment le sexe voire les femmes même si je suis hétéro, qui aiment initier et n’ont pas de tabou ;)”

J’ai parlé avec un des fondateurs de ce site web cochon nouveau genre. C’est ici sur Vice Québec. Enjoy! Et soyez inspirés maybe!

Porno, pot et poupées

mai 1, 2017

Je suis allée à Québec récemment pour distribuer des sucettes en forme de coeur à Marceau le soir à Radio X. Et pour me prendre en photo sur le lit de mes beaux-parents.

Avec Yannick et Laurence, j’ai parlé des stars de la porno qui aiment fumer des joints et utilisent aussi le cannabis comme outil de rapprochements avec leurs groupies.

Écoutez-moi ici et lisez sur les pornstars stoned ici.

Extrait: « Alors que plusieurs stars porno ont une quantité de jouets ou de poupées gonflables qui leur ressemblent vaguement, certaines actrices se tournent maintenant vers la commercialisation du pot. »

À la radio j’ai aussi discuté mais vraiment super rapidement des personnes qui souhaitent que la porno disparaisse. Un article plus complet est dispo ici, avec les arguments totalement fake et violents de féministes radicalement réactionnaires et d’un mec qui veut se marier avec son ordinateur tout en harcelant des jeunes filles mineures dans des crèmeries.

Camomille et vodka: I want it all

novembre 26, 2016

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Je suis une fille simple pour vrai genre j’ai pas besoin de plus qu’un pyjama chaud/être toute nue sous une couverture chaude, un sac de popcorn et des câlins pour être la personne la plus heureuse du monde. Je dis jamais carpe diem mais je sens que chaque moment toute nue sous une couverture chaude est un moment qui me grounde très bien dans le présent.

Même si j’ai pas besoin de beaucoup pour être souriante-comme-si-je-venais-de-jouir, j’ai besoin pas juste de câlins, j’ai aussi besoin d’un verre de chardonnay ou d’un verre de bulles ou du gin dans ma Red Bull sans sucre. Je bois une tisane à la camomille et un verre de vin blanc avant de m’endormir.

J’ai un rapport compliqué avec l’alcool: j’aime ça boire et j’aime pas ça boire. C’est pas seulements pour les calories, c’est pour le sentiment de dépendance qui me lie un peu trop avec le personnel de la SAQ.

J’ai écrit deux articles récemment à Vice sur le sujet. Lisez-les. Je ne parle pas que de moi. Je parle de Janis Joplin et plein de gens intéressants interviennent et parlent de leur propre rapport à l’alcool, à sa glorification et aux saouleries qui se terminent dans son pipi.

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Extrait de Est-ce que je bois trop?: « Il s’est saoulé tous les jours pendant une semaine. « Samedi dernier, après avoir bu deux bouteilles de vin rouge de dépanneur en 40 minutes, déchiré mon chandail, cassé un cadre, brûlé ma lèvre sur une ampoule parce que je chantais dedans en faisant semblant que c’était un micro, appelé des amis pour m’excuser de boire, uriné sur le plancher de ma cuisine, glissé sur mon urine et cogné mon coccyx, j’ai réalisé que, si certaines personnes digèrent mal le gluten, moi je ferais mieux de me passer de l’alcool. » »

 

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Extrait d’Une gorgée de liberté ou du brainwash?: “J’avais bu une seule fois, assez pour me retrouver sur un matelas dans la chambre de ma meilleure amie, à promettre de ne plus jamais boire parce que se saouler à la Bleue, ce n’est pas bon pour le teint ni pour les histoires d’amour.”

Juger les filles qui s’achètent du glitter pour travailler

novembre 5, 2016

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Je suis obsédée par les pornstars, les concours de beauté et la pizza. Dans un article pour Vice, plusieurs gorgeous babes de l’industrie du sexe ont été hyper généreuses et ont accepté de me parler de ce qui représente un des plus grands dangers de l’industrie: le jugement.

Tous les performers dans l’industrie du sexe se font juger et c’est quasi impossible de s’en sortir (quand ça devient trop fatiguant de s’enduire de glitter pour aller travailler, as if!) – parce que lorsqu’une actrice ne fait plus de porno, son passé la rattrape et elle est contraite à abandonner son travail pour ensuite revenir dans le seul milieu qui l’accepte, celui de l’industrie du sexe.

Forever des salopes dans la tête de ceux qui se branlent ou qui mouillent en espérant nous sauver de l’indécence? C’est plus que triste. Lisez ce que Harley Hex, Claudie Auclair et d’autres m’ont confié.

Ce n’est pas l’expression culture du viol qui devrait choquer, mais ce qu’elle représente

octobre 28, 2016

En page couverture du Devoir du 27 octobre, il y avait l’expression culture du viol entre guillemets. Leur couverture depuis les agressions à l’Université Laval et la dénonciation d’Alice Paquet avait été super intéressante. Mais pourquoi l’expression culture du viol entre guillemets? Est-ce pour diminuer l’importance du phénomène? Est-ce parce que la culture du viol ne leur semble pas le meilleur terme?

Culture du viol. Ça choque. Mais moi ce qui me choque, c’est qu’une femme sur trois se fera agresser sexuellement au Québec.

un

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L’expression est violente car ce qu’elle décrit est violent. L’expression ne devrait pas exister car tout ce qu’elle décrit ne devrait pas exister. #stopcultureduviol

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Hier j’étais à Montréal, lors de la mobilisation contre la culture du viol. Avec mes deux enfants. Et des milliers d’autres personnes.

Photo: Andréanne Regina S. Sylvestre

   Photo: Andréanne Regina S. Sylvestre

Mon billet sur Vice Québec : Accepter un baiser n’est pas accepter de baiser

Extrait : « «  Je n’avais jamais raconté à personne mon viol. Je ne pensais pas que c’était un viol. Je savais que c’était un viol, mais je me disais que j’inventais peut-être, que j’étais folle. J’ai raconté ce qui m’est arrivé à mon chum la semaine dernière. Il est avec moi. Je sais que je ne suis pas folle et que je ne suis pas seule non plus », m’a dit une participante à la manifestation. » »

koriass

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