Archive for mars 2014

Lundi oui oui oui: des reines qui flashent dans le noir et des biscuits

mars 18, 2014

pixar

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Je reviens d’un weekend chez des amis à Franklin. J’ai bu comme ça faisait longtemps que je n’avais pas bu – comme une fille-qui-espère-que-ses-enfants-ne-se-réveilleront-pas-de-la-nuit-et-qui-a-un-trip-soudain-de-rhum. Avant de me coucher, j’ai pensé que j’avais dix mille maladies, avant de me rappeler qu’avoir la tête qui tourne, c’est juste un effet de trop de shit alcoolisé dans le corps. J’ai goûté pour la première fois ever à de la chartreuse verte, une liqueur composée de 130 plantes (j’ai vérifié sur Wikipédia parce que ça me tentait de me sentir super savante à propos de la chartreuse verte) et j’ai eu l’impression que ma langue fondait. C’était vraiment bizarre. Mais bon. J’ai juste pris deux gorgées, so je sais pas si le goût m’aurait écoeurée si j’avais décidé de boire plus de chartreuse que de rhum et coca zéro.

Ce que j’aime plus que de me sentir étourdie:

Mots que ma fille crie avant de s’endormir – “VULVA!” et “Péter, péter, j’ai pété dans mon oreiller maman!”. Images violentes de films cultes dessinées par un mec de Pixar. Mini Dragon avec une couronne. Chelsea Handler. Foulard Desigual. Couples en amour avec parapluie et chapeau melon. Croissants à l’érable des Co’Pains d’abord – un délice partagé avec une amie qui parle pompage de couilles avec son médecin, dix heures après son accouchement. Des reines qui flashent dans le noir. Mini Fée chantant Vive le Vent à tous les bébés qui pleurent – elle croit que cette chanson a des pouvoirs calmants. Plus ou moins rater des biscuits aux pépites de chocolat. Manger de la sole extra beurre avec Mini Fée, dans le bain. M’endormir collée contre Alexandre Le Grand. Chelsea Handler.

Bonne semaine y’all!

De la marchandise?

mars 18, 2014

maison-close

Le débat sur la création de bordels, animé par Sophie Durocher à OPEN télé, s’est bien déroulé…même si j’avais oublié de porter un soutif, ce qui a compliqué l’ajustement de mon micro, même si je me suis mouché devant la caméra, même si mes enfants ne se sont pas endormis avant mon retour et même si je ne me suis pas exprimée autant que je le voulais –et aussi bien que je ne l’aurais voulu.

Au final, mon constat, c’est que ce qui fait surtout vraiment freaker les gens à propos de la prostitution, c’est les clients. Et la liberté des filles, dans la notion de choix, clair ou non, et dans la notion de travailler pour soi-même ou avec l’aide d’un proxénète.

Les gens qui ne connaissent pas l’industrie du sexe ont peur des clients et des pimps. Ils s’imaginent les clients comme des méchants, comme des dictateurs assoiffés de pouvoir et de cul, ils sont incapables d’imaginer un mec sympa du parc à chiens comme client, incapables d’imaginer leur collègue qui bouffe juste des lunchs végés comme client, incapables d’imaginer un professeur qui donne de l’argent aux putes et à des organismes de bienfaisance dans la même semaine comme client. Une seule invitée, l’anthropologue Rose Dufour, a indiqué que les travailleurs et travailleuses du sexe n’étaient que de la marchandise. La seule personne qui a utilisé le terme de marchandise pour qualifier les tds est cette femme, et c’était son jugement, pas celui des clients, pas celui de mes mille clients.

Et pour les pimps, les gens ne conçoivent pas qu’ils puissent être utiles. Si les proxénètes forcent quiconque à travailler, c’est criminel. Mais sinon, je vois ça comme une firme de placement qui trouve des contrats de consultation à des filles qui se promènent avec des condoms all the time. Quand j’étais escorte, la dirigeante de mon agence, ma pimp, donc, s’occupait de l’entretien de l’appart dans lequel je travaillais, elle répondait aux appels de clients et de connards-qui-se-trouvaient-amusants-de-niaiser-une-agence. J’aurais pas eu la patience, moi, de parler toute la journée au téléphone avec des clients potentiels, so j’étais super heureuse d’avoir une proxénète, et je savais que j’étais libre de ce que je choisissais ou non d’accepter comme clients ou comme pratiques sexuelles.

Pour revoir l’émission, go devant votre télé mardi le 18 mars à 4h ou mercredi le 19 mars à 13h.  

Un article intéressant à lire sur la décriminalisation de la prostitution et le sexe comme travail – j’y ai été interviewée par l’auteure, Fannie B.

Mon amie me montre son gros trou et son petit trou fièrement

mars 12, 2014

chaussette

J’ai passé une semaine de relâche vraiment le fun, à faire découvrir à des couples d’amis que je possède des pyjamas très laids et que je pète fièrement quand j’ai envie de me venger des mauvaises blagues de mon mec.

Je suis très classe.

(Et c’est ma copine Anita sur la photo, très triste d’avoir déshonoré sa paire de chaussettes préférée.)

Une copine et la liberté et un anusquipique

mars 12, 2014

J’ai des copines très chouettes. J’en ai une que je vois par hasard, quand elle passe près de chez moi et qu’elle a envie de pipi, ou qu’elle est dans un autobus et qu’elle ouvre la fenêtre pour gueuler mon prénom, ou qu’elle mange des frites dans mon quartier. Je la vois comme une amoureuse, de tout, une amoureuse fiévreuse, qui partage son bonheur et ses amours, une amoureuse qui a un amoureux rencontré grâce à la musique et à la poutine, une amoureuse qui a un petit homme aussi, diablement mignon, qu’il soit déguisé en coccinelle et en chéri tout chic, une amoureuse libre, c’est ma copine qui est toujours elle-même, sans peur, dans ses colères et dans ses joies, maquillée ou non, une amoureuse qui se permet d’être libre (mais elle est mariée y’all, libre, ça veut pas dire je-veux-coucher-et-me-trouver-un-fiancé, so ne lui écrivez pas des courriels enflammés haha).

Je la trouve merveilleuse.

Et je la remercie d’avoir parlé de moi dans un billet très chouette de TPL. Les ladies derrière le site de TPL vont bientôt lancer un nouveau site TPL Moms. J’ai très hâte de découvrir ce site, avec leur énergie, leur pas-de-pudeur pour les cacas de nouveaux nés et leurs découvertes de chouettes tenues pour jouer dans des carrés de sable.

J’en profite aussi pour vous dire que je lancerai moi aussi un blogue de maman, moi qui ne voulait pas faire ça, au départ. Je trouve ça juste trop bizarre, de montrer des fesses avec des abeilles (même si Mini Fée gueule sur Skype anusquipique) et après des photos de mes enfants. Je me retiens dans mes histoires de cul, je me retiens dans mes histoires de maman, so let’s go, je serais ici, encore moi mais avec moins de photos d’enfants, mais aussi sur un autre blogue, en espérant que vous l’aimiez.

Bisous y’all!

La faiblesse de la cervelle ou un concombre entre les fesses

mars 12, 2014

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Diman & Lenin

 

Il y a une semaine, j’ai demandé à Alexandre Le Grand si les Jeux Olympiques étaient terminés. Je ne les avais pas suivis, boycottant à cause de Poutine, de son attitude envers la communauté LGBT. À cause aussi d’un reportage de l’émission Enquête, que j’avais suivie avec de gros yeux ronds, avant que Mini Dragon se réveille avec le souhait de faire du kung-fu à 23h.

Même si je ne les ai pas suivis, ces jeux d’hiver m’ont permis de découvrir un artiste d’origine russe que je trouve d’un trouble intéressant.

Slava (signifiant gloire ou célébrité) Mogutin, est le premier Russe à s’être réfugié aux États-Unis pour cause de persécution homophobique.  C’est un artiste qui touche à tout, au collage, aux photos Polaroïd, à l’écriture.

En reprenant des mots de Rimbaud, la morale est la faiblesse de la cervelle, il choisit de montrer des trucs très hard, qui, pour lui, dévoilent à la fois du hard et de l’innocence, cachée sous la vulnérabilité de ses sujets. Des mamelons brûlés par une cigarette, du sperme sur des abdos, du group sex homo, un gâteau d’anniversaire écrasés sur les couilles d’un fêtard…C’est choquant, oui, mais c’est aussi attirant, à la fois hors-normes, d’une exhibition fantasque éclatante, mais parfois totalement dans le réel.

“I’ve always enjoyed breaking taboos and stereotypes. I think that’s what real art is about, and I’ve paid my dues for expressing myself in the most radical and honest way.” Slava Mogutin