Archive for octobre 2008

Je suis partie procréer à Cuba

octobre 27, 2008

 

De retour dans une semaine, avec des histoires cubaines croustillantes, et un bronzage partout ou mon maillot de bain motifs giraffe a laissé filtrer le soleil.

 

Souhaitez-moi des Che Guevarra en speedo, du eardropping de Québécois qui parlent de mineures sexys, et des rhum et coca pas trop sucrés.

 

Je vous embrasse avec des lèvres rose crystal de Lancôme. Bisous chéris! Bisous pétasses!

Faut travailler ses abdos pour être gorgeous en position de cow-girl

octobre 26, 2008

dîner : rouleaux de printemps au saumon fumé

tenue : costume de Blanche-Neige

 

Je ris pour plein de trucs, genre quand les gens me racontent des histoires d’orphelins ou quand je lis un Aurélie Laflamme, mais ma lecture de magazines suffit à me donner ma dose réglementaire de cinq minutes par jour de rire.

 

Trouvés dans le Cosmopolitan du mois de novembre 2008, suite à 75 conseils de crazy-hot sex moves, il y avait des exemples de ce qu’il ne faut pas faire sinon notre mec d’une nuit a trop peur et se croit dans un film d’horreur mixé à un mauvais porno sentimental.

 

Voici mon top trois de fous rires :

 

1.« As you orgasm, scream not only his name but also his full street address. » (Il a fallu que j’essaie, juste pour voir, et ça fait assez folle dangereuse de crier Alexandre-Le-Grand-XXX-rue-XXXXXX-appartement-XXX.)

 

2.« Initiate sex against a wall. Then, just as you’re about to climax, burst through it like the Kool-Aid Man. »

 

3.«Do a sexy pole dance when you pass one of any kind: street lamp poles, traffic-sign poles, the poles holding up the volleyball net at his family reunion…» 

   

 

Et elle ne le dit pas, mais je sais qu’elle se touche en s’imaginant avec un Jamie Oliver végé

octobre 26, 2008

Sarah Lee, c’est ma copine qui se rapproche plus de la position de future maître du monde, elle fait tout bien, elle fait tout point, bientôt une maîtrise, encore au travail avec double tâche de psychologue-intervieweuse auprès des collègues qu’elle aime bien, cuisinière attitrée, collectionneuse de livres d’enfants à donner aux rejetons de ses copines, voyageuse et artiste fuckée multi-disciples. Elle m’a écrit sa première fois, à partager avec vous, les chéris, soyez reconnaissants, elle est trop divertissante. Craquez comme moi.

 

« C’est le principe du prototype. 

Quand j’ai cousu la poupée rock star, j’avais pas beaucoup du tissus qui allait servir à fabriquer les baskets, alors j’ai fait des prototypes dans du tissus laid. 

Une espèce d’obsession de faire de provisions, de garder le meilleur pour la fin, de  ne pas dilapider. 

Alors, ma première fois, c’était un prototype. Je voulais que ça soit fait avec des vieilles guenilles. 

Au cas où ça serait tragique, sanglant, ou humiliant ou whatever, comme tu dirais. 

Je voulais pas être humiliée/en sang devant quelqu’un de vrai, de la vraie étoffe. 

– C’était une erreur, je pense. Tu vois, Xavier a saigné une grande flaque dans mon lit, et il ne s’en est jamais ressenti: il trouve ça drôle, il n’a pas été humilié, je l’aimais quand même. – 

Alors donc, un prototype. Rencontré un soir de février au Second Cup rue Saint-Denis, connu déjà de réputation. 

Un type de la faction gothique, un peu paumé, et qui couchait avec toutes les hippies du Plateau. Il avait toujours sur lui un calepin noir avec juste des numéros de filles, dedans.

Je m’étais dit, dans la logique, du prototype, que si c’était raté raté raté, de toute façon il en baisait tellement qu’il s’en rappellerait pas. 

Toujours dans la logique du prototype, j’avais décidé de ne pas perdre du vrai temps (en italiques, si j’en avais sur mon clavier) à perdre ma virginité avec un vieux matou de ruelle, j’avais décidé de sécher l’activité neige et de faire ça, donc, un mercredi matin. 

Je suis donc arrivé, un mercredi matin de février, à 10h dans un 1 et demi miteux du Centre-Sud  (c’est fou: je ne me rappelle pas de la rue…) et m’attendait là le vieux bum dans une robe de chambre sale, entrouverte, et une haleine du matin dégueulasse, aussi. 

Il avait compris le concept du prototype, c’était parfaitement sans ambiguïté.

Il n’y a pas eu de sang. Pas du mien, en tous cas. Il y avait sur les draps (sales et élimés) une vieille tache, de vieux sang menstruel d’une hippie du Plateau, probablement. 

Quand je suis rentrée, ça je te l’ai déjà raconté, il y avait une panne dans le métro, quelqu’un qui s’était tué ou qui avait tenté de. Dans mon obsession de la perfection déjà taille adulte, j’ai couché avec lui pendant quelques mois. C’était la misère, il avait pas le téléphone, on se crevait la faim; je vidais le frigo de la banlieue pour nourrir les pauvres du métro Frontenac. Il écrivait de la mauvaise poésie, je me souviens d’un truc qui commençait par: Comme un chat qui feule.

J’ai jamais compris comment il réussissait à entretenir cette réputation de baiseur extra, mais c’est peut-être parce qu’étant cantonné à son rôle de prototype, il ne se sentait pas l’obligation de prouver quoi que ce soit. Des fois j’arrivais chez lui, je cognais dans la fenêtre de son sous-sol crade et avant de me faire entrer, il laissait partir quelque hippie l’air assez repu.

Le punch de l’histoire, c’est que trois ans après que le prototype ait été achevé, il m’a appelé, un jour.

– T’as ouvert le calepin et t’es tombé sur ma page?

– Ouais.

J’y suis allée. Je venais je pense de vivre une défaite cuisante et je voulais refaire mes armes. C’était pas mieux qu’au temps où je séchais les activités neige, et je suis partie au beau milieu de la nuit, guérie et cynique, et je lui ai dit de rayer mon nom dans le calepin. »

 

 

Vice de procédure tentant

octobre 26, 2008

lecture : Cormack Mc Carthy, La Route

musique : Chinatown, Secousses

en manque : oui

 

J’aime beaucoup ma famille, j’ai une maman parfaite, qui court ses 10 kilomètres par jour et qui cuisine des petits plats pour mes frères qui étudient à l’extérieur du monde repentignois, un papa parfait, qui invite à tour de rôle ses enfants pour des parties de hockey et qui ne s’offusque pas quand maman parfaite rit de son amour pour Joe Dassin, et des frères trop cools pour être parfaits, que je ne vois pas assez souvent.

 

L’autre soir, après un début d’après-midi passé chez Élise et Jean-Pascal, et leur merveille de quelques mois, après une sieste de deux heures car ultra fatiguée, une sieste toute nue dans des draps frais, après m’être habillée plus chic que ce matin (j’étais trop ultra fatiguée le matin et j’avais osé me trouver cute avec une robe à motifs roses et gris et des bas collants rouges), j’ai vu Marky Mark pour la première fois depuis le mois de juillet. Il avait commencé sa session à l’université, il était super heureux, nous sommes allés au dépanneur pour faire une provision de pots de crème glacée. Nous avons vu le plus parfait des bulldogs, mon frère l’a niaisé en lui criant qu’il était bas sur pattes et là le chien nous a fait un grand sourire en frétillant sa queue, c’était très excitant.

 

À la maison, pendant que Alexandre Le Grand regardait les images de l’actrice porno qui jouerait Sarah Paulin dans un film politico-sexy-bouffe-la-chatte-à-Hillary, mon frère m’a raconté comme il avait rencontré Marilyn, sa copine maîtresse d’un pug indomptable (il a chié sur l’édredon d’une de ses colocs et manger le nez d’un toutou géant à son autre coloc, toutou géant reçu comme cadeau à la Saint-Valentin) et future avocate décidée à faire régner la justice dans des pays dangereux (Colombie baby).

 

Soûl dans un party (Marky Mark a tous les vices possibles), un de ses amis lui a dit qu’il avait besoin d’un lift pour repartir à Sherbrooke le lendemain. Marky Mark lui a dit qu’il n’avait pas problèmes. Pendant la soirée, une fille super cute lui a dit que sa soeur étudiait aussi à Sherbrooke et qu’elle avait eu un accident d’auto, elle avait trop peur de conduire toute seule, elle voulait savoir si Marky Mark pouvait lui faire un lift également. Mon frère lui a demandé son nom, il a compris « Caroline », et il était tout de suite très heureux. Caroline, c’est la super salope qui étudie en droit, elle a l’air dans les vapes tout le temps et elle a des seins de poupée gonflable, une bouche de Barbie et des cheveux de Playmate. La classe, genre si je la rencontrais, ce serait mon modèle absolu (présentement, mon modèle absolu est Gina, la soeur de Joey, dans la série Joey, jouée par Drea de Matteo, elle s’habille super vulgaire, super moulant, toujours, et zébres, et léopards, et ongles d’un kilomètres).

 

Le lendemain matin, il téléphone à la Caroline, mais au bout de la ligne, la fille dit quoi, c’est Marilyn, par Caroline. Mais mon frère reste chaud, la voix de la fille il la trouve belle. Pendant le trajet de Repentigny à Sherbrooke, ils parlent de plein de trucs, Marky Mark se demande si le mec qu’il a vu brièvement avec elle, avant leur départ, est son chum, mais elle lui dit qu’elle est célibataire, qu’elle a cassé il n’y a pas très longtemps avec le gars en question. Comme les avocats sont tous des bêtes de sexe (Marissa a un client qui lui a confirmé ça, sous pression les avocats deviennent addict au sexe spectaculaire, Marissa a un avocat qui aime la voir pisser, un avocat qui aime qu’elle lui morde très fort les têtons, un avocat qui sniffe de la coke sur la queue d’autres mecs) et des bêtes sociales, il y a toujours un party officiel ou non pour les étudiants en droit, et Marky Mark a proposé à Marilyn de l’accompagner au prochain.

 

Au party, il boit trop, il sait pas ses limites, c’est un Nelson comme moi, et il se sauve avec la belle Marilyn, décidant de jouer au vilain garnement de dix ans, à sonner aux portes des maisons toute proches et à courir au plus vite après trois-quatre-cinq sonneries gossantes (jeu très poétiquement nommé sonne-décrisse). Marilyn, au lieu de le traiter de fou, court super vite et rigole. Marky Mark ne se souvient plus trop des événements après, mais il a piqué le balai d’un concierge et le lendemain, sa coloc et les voisins l’ont engueulé parce qu’il a trop fait cogner son lit contre le mur de sa chambre.

 

Je trouve ça trop chou. Je leur souhaite beaucoup de plaisir ensemble, avec balai ou sans balai, pas de pug coquin entre les jambes, et du vin d’épicerie à partager bientôt avec eux et Alexandre Le Grand.

Trucs que je peux faire le soir quand Alexandre Le Grand est parti à Québec chez ses parents

octobre 25, 2008

 1.essayer d’ouvrir une bouteille de vin blanc toute seule

2. écouter le premier épisode de la saison trois de la série The O.C.

3. regarder sur Facebook si ma nouvelle amie a mis une photo d’elle (la dernière fois que je l’ai vu, c’était dans un buffet chinois et je lui avais dit que j’étais lesbienne)

4. chanter la chanson Beautiful, Dirty, Rich de Lady Gaga

5. m’excuser à Paprikalicious de l’avoir gardé enfermée toute la journée à l’intérieur, alors qu’il faisait super beau dehors

6. prier pour être capable d’ouvrir une bouteille de vin blanc toute seule

7. lire sur un site à potins que la mère de Jennifer Hudson, et son frère, sont morts, et sa sœur est disparue, et son neveu est kidnappé

8. m’épiler les sourcils en me rappelant de faire très attention, comme Victoria Beckham le recommande

9. regarder s’il reste de la crème glacée Rocky Road dans le congélateur

10. m’imaginer avec des rallonges capillaires

11. commencer mes valises pour Cuba, mais abandonner après avoir choisi deux wife-beaters et une robe Guess toute sparkling et moulante

12. penser à une collègue de travail, Miss Je-ne-sais-pas-que-je-suis-sexxxy, et prier pour que son brunch de dimanche soit parfait, et qu’elle me raconte tous les détails, au bureau, ou devant une crèpe chez Juliette et Chocolat

13. feuilleter un Loulou et me demander encore une fois pourquoi je suis abonnée à cette revue

14. vouloir des souliers Betsey Johnson, remarqués dans Loulou

15. rouvrir le congélateur en me demandant si je veux vraiment de la Rocky Road ou si je fais juste manger mes émotions (émotion du moment : Alexandre Le Grand me manque et c’est bien de boire du vin blanc avec Alexandre Le Grand)

16. me demander si je pose tout de suite mes faux ongles, ou si j’attends demain

17. prier pour qu’Alexandre Le Grand trouve un dentiste d’urgence demain (il a perdu une putain de dent ou un plombage, whatever, il a un trou dans la bouche et je capote)

18. appeler Alexandre Le Grand pour lui souhaiter une bonne nuit

19. ne pas appeler Alexandre Le Grand parce qu’il est minuit et quarante-huit minutes.

20. me masturber avec un vibrateur doré

21. me fucking rappeler qu’il faut que je m’achète des putains de batteries sinon je ne peux pas utiliser mon vibrateur doré

22. laisser traîner mon manteau sur une chaise dans la cuisine (je ne ferais jamais ça si Alexandre était là, faut de l’ordre quand Alexandre Le Grand est là, faut que je lui montre que je suis une salope responsable)

23. faire vingt mailles de suite sur des petites aiguilles (j’apprends à tricoter grâce à un ami trop cool, il me chante du Cranberries pendant que j’échappe ses aiguilles et que j’étire sa laine)

24. être raisonnable et ne pas écouter un troisième épisode de la série The O.C.

25. réveiller Paprikalicious, la prendre dans mes bras en évitant les morsures et la jeter sur le lit

26. me mettre de la crème anti-rides sur le visage et aller me coucher, en espérant rêver à de la barbe-à-papa rose, à du vin blanc, à du shopping sans limite, et à Alexandre Le Grand 

 

L’hystérie, ça se soigne avec un vibrateur doré dans le cul (et des coups de fouet)

octobre 25, 2008

 

parfum: Very Irresistible de Givenchy

breuvage: Vitamin Water Focus fraise-kiwi

«  Des gens qui se donnent au plus offrant, on en voit souvent au centre-ville, tard le soir, mais au parlement, des gens qui font le trottoir, on en voit très très rarement. »

Simon-Pierre Diamond, député adéquiste

De quoi il parle sans joke, c’est tellement trop facile et méprisant de rabaisser quelqu’un au rôle d’une pute. Me semble que les nouveaux libéraux vont demander soixante-dix dollars à Jean Charest pour le sucer. Et les putes du centre-ville, je les admire crissement plus que les politiciens, celles qui apparaissent miraculeusement le soir, sur Sainte-Catherine, me rendent jalouse de pas être capable d’être belle en statue chill, les bottes blanches en cuir en haut des genoux, le mini short et la cigarette entre les doigts, attendant un putain de député adéquiste qui va arriver dans son auto aux vitres teintées, tout excité de son trois pouces bandés et des longs cheveux de la fille qu’il va tirer jusqu’à ce qu’elle lui dise qu’elle l’adore pour la vie, encore encore, et il réussira pas à jouir parce que la fille va avoir une face de poupée, un beau visage tout pâle de froid avec des joues rouges, avec un peu de miettes de beigne au chocolat de Tim Hortons au coin des lèvres, la fille va avoir un beau visage de poupée, et non la face de Mario Dumont, faux maître du monde.

Et Diamond, c’est crissement un nom de wannabe danseur nu pas de classe, qui se secoue les gosses poilues très très très rarement, comme il dit.

Mais la première fois que j’ai vraiment aimé ça, c’était pendant Orange Mécanique

octobre 23, 2008

 

Musique : Lady Gaga, Beautiful, Dirty, Rich

Boucles d’oreilles : Sandrine Devost, Mademoiselle

Lecture : Cecily Von Ziegesar, It Girl

 

Il a plein de premières fois cutes, et pas juste dans les films ou dans les livres. Moi, à chaque fois qu’une fille me raconte qu’elle n’a pas eu mal du tout, qu’elle a quasi aimé ça, que son mec, même si inexpérimenté, était doux et expert dans l’art d’enfiler le condom en deux secondes sans débander, je trouve ça franchement douteux, et envieux. Je préfère les histoires sanglantes, le mec chiant qui voulait dès la première fois deux filles en même temps, le mec qui a eu mal au prépuce pendant deux jours ou la fille qui s’est faite éclater l’hymen sur la selle d’un cheval, à douze ans.

 

Ma première fois était à chier, j’ai demandé au mec de cesser de me pénétrer après moins d’une minute, je suis prête à parier (1000 dollars et plus). Et c’était moi qui voulait tellement plus que lui. Je sortais avec lui que pour en finir, que pour enfin sentir c’était quoi, faire l’amour. J’avais écrit dans mon journal intime, à neuf ans, que j’avais hâte de savoir c’était quoi. Trois mois après qu’il m’ait baiser, je cassais, au téléphone, comme une chienne, alors qu’il venait tout juste de fumer un joint, entouré de ses amis, dans un parc à Pointe-aux-Trembles. J’avais quand même passé de bons moments avec lui, genre regarder la taille de seins de sa sœur, affichée dans les soutifs qu’elle laissait traîner partout dans le sous-sol familial, genre me faire voir toute nue par son frère jumeau, qui a vargeait dans la porte de la chambre, jusqu’à ce que la commode, placéejudicieusement devant la porte, décolle contre le mur (c’est souvent arrivée, ça, avec d’autres mecs, me faire voir par leur frère, pendant que je suçais, encore habillée, ou pendant que j’étais à quatre pattes, le visage étouffé dans un oreiller, pas ma faute, j’ai jamais cherché cette attention, vraiment). Et comme autre bon moment partagé avec lui, la première fois de Misha.

 

J’étais frustrée contre mes parents. Je les avais pas suivi au chalet, dans les Laurentides. J’avais rempli un sac du dernier cd d’Alanis Morissette, d’une paire de jeans, de deux culottes, et d’un pyjama. Nous nous étions retrouvés quatre adolescents, chez Janvier, le copain de Misha. Ils avaient bu de la Labatt, sauf moi, because l’odeur de la bière me faisait vomir. Après avoir écouté Nightmare on Elm Street, je m’étais éclipsée avec mon mec dans une autre pièce et je le suçais quand Misha avait fait éruption, j’étais super gênée, je portais une culotte vraiment laide, et elle avait demandé à me parler, l’urgence et l’alcool dans la voix.

 

Elle m’avait dit qu’elle ne savait pas, qu’elle n’était pas sûre, mais qu’elle croyait que Janvier venait de la baiser, dans les douches. Elle n’était pas sûre parce qu’elle n’avait pas eu mal, et qu’elle était si saoule qu’il aurait pu juste la frôler avec son doigt, peut-être, et elle se sentait super mal, de pas savoir si elle vierge ou plus vierge, elle voulait pas demander à Janvier. Je l’ai trouvé super cute à ce moment-là, et peut-être que si j’avais été soûle à ce moment-là moi aussi, j’aurais bien voulu lui rentrer mon poing dans la chatte, juste pour s’amuser et pour voir si j’aurais des bouts d’hymen sous les ongles.

 

Finalement, après trois mois, je cassais avec mon mec, après quatre mois, elle cassait avec le sien et elle apprenait, deux ans après, que Janvier était putain de gai.

Et celui qui me demandait d’imiter un chat furieux?

octobre 23, 2008

Musique : Kelis, Keep it down

Crème glacée : Rocky Road de Haagen-Dazs

 

 « I”ll tell you this: I’ve learned my tricks. I know what I like. I do not wait around. I initiate. And I’m not all about frequency. I favour intensity. There have been some men in my life who have been wickedly sexy and have taught me much about sexual pleasure. There are a few men I should thank, and others I need to forget. »

 

Halle Berry, Esquire

 

Quand je suis tombée sur cette citation de Halle Berry, ex Bond girl mais toujours Bombe girl, ça m’a fait sourire. Je me suis demandée qui j’aurais à remercier, ou qui j’aurais à oublier. Sauf que j’ai tellement déjà une mémoire sélective performante que ceux que j’avais à oublier, je les ai déjà oublié depuis une éternité. Sauf que, sauf que, j’ai médité trente minutes, à boire du thé Potion Beauté de Thérapy avec Marissa, et ça m’est revenu.

Marissa a dit qu’une de ses pires expériences, c’était avec un arabe, arrivé tout juste alors qu’elle venait de se faire baiser huit fois, bang bang bang en ligne. Il était dix-sept heures trente, elle devait terminer à dix-sept heures, mais elle l’a accepté quand même, dans l’appartement ou elle reçoit des clients trois fois par semaine, environ. L’arabe la voulait pour une heure. Elle a dit juste une demie-heure, je suis trop exhausted. Il était super fru, tellement fru qu’il ne bandait pas. Il a commencé à l’insulter, à lui dire qu’il avait demandé à son imam la permission d’aller voir une escorte, il était genre pardonné pour ses péchés de toute une journée, et c’était la première fois qu’il demandait une telle permission.

 

Et elle a dit qu’elle déteste les mecs qui restent trop longtemps, qui dépassent l’heure, qui la gêne, elle ne dit jamais il est tard, tu devrais partir, j’attends quelqu’un d’autre, mais putain, ça rogne sur son temps de douche et de remaquillage. Elle n’aime pas aussi les mecs trop exigeants, genre qui la prennent pour une reine porno, juste parce qu’elle est payée pour se faire mettre. Il y a une semaine, elle a eu un monsieur Muscles qui ne comprenait pas qu’elle n’était pas trop énergique, après une heure en cow-girl. Il lui disait ça fait une heure que tu as commencé, what the fuck, tu peux pas être fatiguée, c’est un bon exercice en plus. Mais elle déteste être en cow-girl et ses jambes étaient crissement fatiguées.

 

Elle tient à dire qu’elle veut pas avoir l’air chiante, quatre-vingt dix pour cent des mecs elle les adore, elle les sucerait gratis si ça rendait pas les autres filles de son agence furax. Elle aime beaucoup un marin à grosse graine, qu’elle voit à chaque deux-trois mois, qui lui a ramené un bibiki made in Brésil et qui aime tellement ses seins, il lui répète tout le temps de jamais les faire grossir, qu’elle s’est mise à les trouver sexy, ses seins taille 32A. Elle tripe aussi sur un avocat d’origine suisse, il se coke tellement qu’une fois sur deux il ne la baise pas, il fait juste parler non stop. Il lui a avoué qu’il avait déjà joué à la pute lui aussi, pendant un long weekend avec une très belle femme d’âge mûre. Elle se permet de déconner avec lui et va parfois le voir, il a un appart dans le Vieux-Montréal, plein de tableaux de Claude Montoya, pour écouter des vieux films français. Mais surtout elle dit que comme escorte, elle doit l’appel de sa vocation spéciale à Evelyn Lau, une auteure canadienne qui explique dans ses livres, dix ans avant Arcan, ce qu’est la prostitution, ce que sont les choix que ça implique, les autres filles, les jalousies, les envies d’autres choses, et le plaisir, aussi, bien plus fréquent que le dossier spécial prostitution de La Presse le laissait croire, il y a une ou deux semaines.

 

Moi, en littérature, mes remerciements reviennent à Philippe Djian, le seul mec qui réussit à me donner la patience de me faire jouir avec les doigts. Et c’est pas pour le flatter, mais mon Alexandre La Graine, c’est le meilleur, je sais pas si c’est parce qu’il s’est tapé un million de filles avant moi, mais il est trop, il m’a appris ce que j’aimais vraiment, il répond à toutes mes suppliques, et le bruit de mon vibrateur le dérange jamais.

 

Et même si je lui ai déjà raconté cent fois, Marissa a trouvé amusant que je lui rappelle un de mes mecs à oublier : un weirdo qui s’était déjà fait jouir dans une Bible et qui m’avait fait un masque de sperme, sans me dire, après, que ça séchait drôlement pas fashion sur mon visage. Résultat : je suis allée à mon cours de littérature nordique avec du sperme en croûtes sur le visage, vraiment pas subtil, je m’en suis rendue compte seulement à la pause, devant le miroir des toilettes pour dames. Sinon, je comprends pas encore le mec rencontré dans un Café Dépôt, qui voulait que je le suce, avant qu’il ne me pénètre, mais zéro léchouille pour moi, et en plus, il avait barré sa porte de chambre et il avait deux amis qui écoutaient de la porno dans la pièce d’à-côté (de la porno laide, des années 80 genre, avec des murs vides et pastels, et une fille à la perruque blonde et frisée qui couinait comme une conne en se faisaint bourrer la chatte).

 

Quand Marissa est repartie chez elle, j’ai questionné Alexandre Le Grand. Il savait pas trop. Il disait que toutes ses expériences étaient extras. Il a niaisé en disant souhaiter remercier le livre de cuisine qui lui a permis de concocter le meilleur cassoulet du monde, mets qui attirait les étudiantes en sciences infirmières jusqu’à chez lui, alors qu’il étudiait à l’Université de Laval à Québec. Et à oublier, son ex-femme qui voyait le sexe comme une récompense, qui le menaçait de pas avoir son bonbon s’il faisait pas ça, s’il disait pas ça, s’il lui reprochait ça ou s’il n’était pas d’accord avec elle sur le fait que Dr Phill était la personne la plus intelligente des Etats-Unis.

 

Et pour finir, j’ai reçu un courriel hillarant de ma Misha qui me confesse ses aventures réjouissantes et préoccupantes :

 

« Je pourrais dire merci à celui qui se frottait sur ma cuisse comme un chien pour m’avoir fait comprendre que l’humour ne peut pas toujours pallier à des pratiques sexuelles déviantes (et pour m’avoir ouvert les yeux sur ce qu’était réellement une pratique sexuelle déviante). Je pourrais remercier celui avec qui je dors maintenant qui est tellement fait pour moi, même s’il me fait un peu flipper quand il se met des brassières sur la tête pour mesurer les bonnets (ah non, c’est vrai, c’est moi qui fait ça. Merde). Je pourrais aussi dire merci à mon grand amour de jeunesse parce que grâce à lui, j’ai appris qu’il y a des choses pires dans la vie que de soudainement péter devant son chum : que son chum avoue que ça l’exciterait plus que tout de nous péter dans la face (ça, c’est une autre déviance pour laquelle l’humour ne rien faire). Pour toujours, je remercierai celui qui m’avait écrit que j’étais belle (belle comme dans « belle personne », grosse boule de lumière qui illumine assez pour faire cuire une grosse batche de biscuits), cinq ans trop tard. Merci à Jean Guilda grâce à qui j’ai compris qu’avec un minimum d’efforts, n’importe qui peut avoir l’air d’une belle femme. »

 

(Je l’ai questionné sur quel mec voulait qu’elle lui pète dans la face et elle ne m’a pas répondu, la salope, mais sans joke faut être ouvert et se dire qu’il y a des fétichistes weirds dans le monde, mais tout de même, super sympa, leur vision de l’érotisme.)

« Et franchement, je suis incapable d’oublier les mecs, et je ne voudrais pas non plus. Sauf peut-être pour cet Indien qui ressemblait étrangement à mon meilleur ami. En plus d’avoir l’inquiétante impression d’être incestueuse en couchant avec lui, je n’ai pas du tout apprécié l’usage qu’il a fait de la livre de beurre qui traînait à côté de sa débilité de pump my cock sur la table de chevet de son appartement crade. Lui, des fois, je l’oublie. Puis, quand je vais à la Compagnie de Bombay et que je vois des pieds de lampes dangereusement inclinés, je pense à lui. »

 

Choisir entre les produits Fruits de la Passion et un orgasme multiple

octobre 22, 2008

Boisson: eau citronnée

Cheveux: mouillés

En feuilletant le dernier Cosmopolitan, celui avec Lauren Conrad aux seins photoshoppés et grossis au airbrush, je suis tombée sur une information super utile, qu’il me fallait communiquer à toutes celles qui veulent une peau aussi douce qu’une pèche et à tout ceux qui souhaitent baiser plus souvent et trouver une raison subtile de convaincre la girl du moment de baiser dix fois par jour. Une dermatologue new-yorkaise explique, dans la section Beauty News, que baiser adoucit la peau, puisque des huiles hydratantes sont relâchées dans la derme.

Bruce Willis et moi

octobre 21, 2008

 

Musique : Marilyn Monroe remixes

Boisson : la moitié d’un Coca-Cola zéro

 

J’ai jamais vraiment eu de type d’hommes. Quand j’avais treize ans, je tripais sur Johnny Depp et Brad Pitt, et non sur Leonardo DiCaprio. Johnny Depp parce qu’il semblait marginal et qu’il jouait dans juste des bons films. Brad Pitt parce que ma cousine m’avait dit que pour être une fille normale, fallait se toucher en pensant à Brad. À quinze ans, Alicia Silverstone était mon modèle pour tout et je me serais bien vu vivre avec elle en Californie, à manger que des fuits et légumes, et à organiser des chasses aux vieilles madames qui s’habillent avec de la vraie fourrure. À seize ans, je voulais trop sucer Patrick Brisebois et trop me marier avec Charles Bukowski, j’écrivais ça partout dans mes cahiers de notes de cours. Quand j’ai su que Bukowski était mort, je savais plus quoi faire de mes rêves romantiques, alors j’ai décidé de baiser des fugueurs sans domicile, des nihilistes, des guitaristes, des professeurs, des poètes, un essayiste allemand en visite, des cancéreux alcolos et tout et tout, afin de trouver mon mec parfait, mon vrai de vrai type à moi.

 

J’aime super facilement les gens. Je trouve que tout le monde est extraordinaire, tout le monde est spécial, tout le monde peut bien doigter avec un peu de pratique. Tout le monde mérite de serrer entre ses bras, sous les draps, autre chose qu’un tigre géant en peluche. Mais même si j’aime facilement les gens, l’amour c’était pas évident, je voulais aimer beaucoup, beaucoup, sans vraiment être certaine d’aimer beaucoup, beaucoup, et bien. Je m’imaginais très bien un peu salope toute la vie, insatisfaite trop souvent et tout et tout. Mais j’ai rencontré Alexandre Le Grand, nous ne sommes pas allés voir une expo de Gauvreau et le reste est history, c’est mon type, c’est lui, et pour forever and ever. Mais n’empêche, j’aime bien parler d’autres mecs qui me plaisent avec mes copines (p.s. pour Alexandre Le Grand, tu es incomparable, ok, c’est vrai, mais bon je peux pas toujours dire à Misha que tu es LE seul mec que je regarde, sinon pff, qui parlerait du pauvre Billy Bob Thornton à part moi et Tea Leoni).

 

Je craque pour Walter Bruce Willis et Guy Carbonneau a l’air tellement gentil. Mais Misha comprend pas, ni Justine, à qui j’en ai parlé samedi dernier. What the fuck, Bruce Willis il est toujours mignon, gros ou moins gros, il a l’air d’un teddy bear obsédé par le sexe. Dans quelques épisodes de Friends, il était l’objet de l’affection de Rachel, et il avait les cheveux bruns et un début de calvitie et il parlait à son miroir en montrant ses gros bras. Je veux dire hou la la, c’est trop adorable.

 

Mais Alexandre Le Grand a quelque chose de plus que Bruce Willis : les enfants de Bruce Willis sont tous en grand besoin de chirugies esthétiques, mais vraiment en très très grand besoins, leur menton est digne de films d’horreur, leurs yeux sont inexistants, et ils ont une potato head comme dit Perez Hilton. Mon Alexandre, lui, n’est capable de créer que d’exquises créatures, des petites princesses aux longs cheveux blonds, qui utilisent de drôles d’expressions et qui n’aiment pas le foot. Bientôt, bientôt, j’aimerais lui donner un petit prince, aux yeux bleus comme lui, et aussi hyperactif que Calvin, de Calvin et Hobbes, ou une autre princesse, aussi mignonne que les deux autres, mais peut-être avec un nez plus juif, et des yeux encore plus pétillants.

 

Source photo : http://www.people.com