Archive for décembre 2010

Conte de Noël pour y’all: Latex, somnifères et Louboutin in the ass

décembre 30, 2010

Il était une fois, dans un loft au centre-ville de Montréal, Lena, une fille de vingt-cinq ans qui faisait semblant d’en avoir vingt-deux. Elle était habillée d’une robe rouge en latex Polymorphe, d’une tuque rouge avec un méga ponpon blanc, et de bottes rembourrées de fourrure. Elle se préparait à passer la soirée du réveillon de Noël avec un client, un homme qu’elle voyait pour la seconde fois. Ça ne la préoccupait pas de passer le temps des Fêtes sans sa famille, puisque ses souvenirs de Noël étaient surtout tristes. Elle se rappellait les Noël sans poupée comme en recevaient ses copines à l’école, les Noël sans assez de bouteilles de vin pour que son papa oublie ses trois emplois, les Noël qu’elle passait à écouter Home Alone, jusqu’à s’endormir, dans les bras d’un cousin, qui lui promettait que la nouvelle année serait meilleure. Mais la nouvelle année n’était jamais meilleure, jusqu’à ce qu’elle choisisse de partir loin de sa famille, loin de son village où tout le monde se moquait de ses pantalons trop serrés achetés chez Walmart, loin du restaurant où elle servait des poutines sept heures par jour.

À Montréal, elle avait commencé des études en graphisme, s’était découverte une passion pour les crayons eyeliner et s’était inscrite dans une agence d’escorte. Elle attendait son client du réveillon en placotant au téléphone avec une copine : « Moi je voudrais m’acheter une paire de bottes d’hiver chez Browns. En cuir brun. Qui montent presque jusqu’aux genoux. Avec de la fourrure de renard à l’intérieur. Tu sais comment les Français disent traces de break? C’est un client qui voulait que je lui pisse dessus qui m’a raconté ça. Peau de renard, man, peau de renard, qu’ils disent. »

Elle avait quitté son loft après avoir vérifié deux fois si son réfrigérateur était bien fermé et si elle n’avait pas de taches de rouge à lèvres sur les dents. Son client l’avait embrassée sur les joues et l’avait prévenue qu’ils fêteraient dans une suite, avec une vingtaine d’autres personnes. À l’hôtel, Lena avait été enchantée de voir des dizaines de bouteilles de champagnes dans l’immense bain de la salle de bain. Elle avait demandé à une fille de lui ouvrir tout de suite une bouteille et elles avaient trinqué, en se souhaitant des bas collants non filés d’ici la fin de la soirée.

Lena ne savait pas si elle devait tenir la main de son client, lui mordiller le cou, ou lui dire qu’il avait trop de gel dans les cheveux. Elle l’écoutait lui parler de son dernier voyage au Maroc et des boutons de manchettes en forme de rondelles de hockey qu’il venait de s’acheter. Elle tentait de ne pas avaler verre de champagne sur verre de champagne, mais regarder d’autres couples se toucher, d’autres filles s’échanger leur robe de designer britannique, et des mecs se foutre un billet de vingt dollars bien roulé dans une narine, la rendait nerveuse. Un mec lui avait fait signe de prendre une ligne, elle avait refusé le billet de vingt dollars, « Ça donne des infections transmises sexuellement, faire ça comme ça. » Son client lui avait donné une légère fessée, en riant, et il lui avait demandé de montrer sa chatte à tout le monde.

Un mec avait suggéré qu’on lui rentre une canne de Noël à saveur d’eggnog dans son trou, et elle s’était penchée, la tête accotée contre une table en verre, les mains écartant ses lèvres. Sa mouille brillait et un mec s’était mis à genoux, le nez entre ses fesses, pour la pénétrer d’un doigt, avant de lui passer la friandise. Lena s’était entendue gémir, et le mec avait encore plus enfoncé la canne de Noël, pour ensuite la retirer, rapidement, et la faire goûter à Lena.

Un peu avant minuit, son client lui avait annoncé qu’ils se rendraient à un autre endroit. Lena était presque déçue, car il restait des bouteilles de champagne à vider, et des jolies filles à embrasser. Elle l’avait suivie et il lui avait refilé un somnifère extra puissant. Croyant que c’était de l’extasy, elle l’avait avalé, les yeux fermés, une main caressant distraitement ses tétons pâles, à travers le tissu en latex de sa robe.

Quelques heures plus tard, étourdie, Lena s’était réveillée, croyant être au Royaume du Père-Noël, entourée de souliers Tory Burch, Louboutin et Chanel. Nue, elle avait tenté de se redresser, mais elle n’arrivait pas à rester debout, les pieds enfoncés dans des souliers à talons hauts de trente centimètres, comme lors d’un défi de l’émission America’s Next Top Model. Son client la regardait, en souriant, satisfait, buvant une tasse de café au Bailey’s, habillé comme le Père-Noël : «Je sais que c’est ce que tu t’aurais acheté avec les milliers de dollars que je t’ai donné ce soir. C’est ma boutique. Mon grand-père me l’a légué. La plus grosse boutique de souliers. Et nous allons nous y amuser tous les deux.»

Il avait tendu la main à Lena, et il l’avait aidée à se relever. Elle avait réussi à marcher jusqu’à un immense miroir. Son client, derrière elle, avait envie de lui rentrer un talon entre les fesses, mais il lui avait d’abord souhaité un joyeux Noël, et Lena, les yeux brillants, lui avait suggéré de la baiser très fort, contre le miroir, les jambes vacillantes. Lorsque son client s’était enfoncé en elle, elle n’avait pas pensé aux poutines qu’elle servait, avant, dans son village, ni aux cadeaux qu’elle n’avait jamais vus, sous son sapin de Noël, petite.

Conte de Noël 2009: https://melodienelson.com/2009/12/23/noel-autour-dun-stripper-pole/

Wannabe Katy Perry est presque prête à se transformer en pétoncle géante

décembre 29, 2010

Presque mon meilleur souvenir de Noël – ça, et ma cousine de cinq ans qui me dit que je ressemble à Katy Perry. Mon mec avait préparé des mini hamburgers aux pétoncles géantes-bacon-laitue et sauce extra cochonne.

Deux bébés Jack Russell en 2011?

décembre 29, 2010

Mes parents m’ont donné un coussin Laissez Lucie Faire pour Noël. J’ai décidé que je n’avais pas le choix d’avoir deux vrais bébés Jack Russell pour matcher avec le coussin. Quelques verres de champagne plus tard, mon frère Philippe a brandi un sac devant moi et il m’a dit que c’était de la coke. Trop fatiguée pour y voir quoique ce soit d’autre que de la neige, je lui ai juste demandé combien ça lui avait coûté. Il m’a donné un coup – mon frère est très physique, il fait des calins à ma maman chaque dix secondes, et moi je récolte les bleus -, puis il m’a fait remarquer que c’était un sac rempli de mini guimauves à ajouter dans une tasse de chocolat chaud.

Quand je suis fatiguée et saoule, je ne suis bonne qu’à flasher mes boules – mais pas en famille – et qu’à manger les chocolatines prévues pour le lendemain matin.

Coussins extra hot : http://www.laissezluciefaire.com/

Je m’ennuie parfois des montagnes, et des enfants qui m’apprenaient du yiddish

décembre 28, 2010

Au chalet de mes parents, dans un tiroir, entre deux chandails de laine que je ne mets plus depuis longtemps, je retrouve une photo de moi à seize ans. J’étais monitrice de ski alpin. Et je ne m’épilais pas les sourcils.

Tucker ne baise pas d’hamburgers déjà trop mastiqués

décembre 28, 2010

J’ai reçu Fragments, les écrits de Marilyn Monroe, comme cadeau de Noël, mais juste feuilleter ce livre, et les quelques extraits que j’avais lu dans un Vanity Fair, il y a un mois ou deux, me donnent envie de pleurer. Et pas question que mon mascara Benefit coule par-dessus mon fond de teint MAC. Pendant les Fêtes, je ne fais que rigoler, et dormir longtemps, et laver des verres de champagne en chantant du Rihanna avec ma maman.

Ma lecture de choix pour rigoler? Assholes Finish First, de Tucker Max, un mec qui ne change de t-shirts qu’aux trois jours, même si celui qu’il porte est taché de vomissures, et qui s’est payé un billet d’avion juste pour assister à une convention de nains (et pour avoir la possibilité de baiser une naine, of course).

Un extrait de la sagesse de Tucker Max:

« I generally prefer vaginal sex over anal sex for many reasons, the main one being that it’s way, way better. There have been a few girls who are exceptions:

Tucker “I want to fuck you in the ass again.”

Girl “You and the anal sex. What is it with you?”

Tucker “It’s not me, it’s you. You are the only girl I’m like this with. Your ass is way better than your vagina.”

Girl “I wonder why.”

Tucker “Probably because you’re such a huge whore, your pussy has the consistency of chewed hamburger. Your ass has less miles on it.” »

Once you go black

décembre 27, 2010

Au Café Cléopâtre, je bois une gorgée de bière blonde et je suce une sucette Laura Secord, en regardant, trop souriante, une copine qui présente son nouveau mec à une autre copine, mariée depuis presque deux ans à un sublime black. Cette dernière, les yeux plus brillants que la maison de Le Sapin a des Boules, peut pas s’empêcher de crier : « You’re with a black guy too? I love you so much better now. » Quelques secondes après, elle lui donne un coup de coude et elle ajoute : « So you like big cocks? »

Du liquide pétillant dans un sapin

décembre 21, 2010

Je suis en retard cette année pour les décorations de Noël. Je ne sais pas où installer ces lumières. Non, pas autour de mon gode M. Dubois. Ni comme méga gros élastique à ma queue de pouliche.

Concours de pipes et chatte au 7Up

décembre 21, 2010

J’ai été invitée par Ecorce.ca à me confier sur mon année 2010 on the web. Allez lire mon top 5 un peu cul : http://www.lesinterwebs.com/jours/concours-de-beaute-deces-troublants-et-chevres-a-baiser-ou-la-revue-sexy-de-lannee-de-melodie-nelson/

Un sixième item dans mon top 2010, trop cochon pour se retrouver sur Les Interwebs : mon mec reçoit souvent des vidéos terrifiantes d’un de ses collègues – des grannies qui se rentrent des cannettes de 7Up dans la chatte – mais une de ses vidéos m’a presque excitée, celle d’un concours de pipes – les brunettes contre les blondinettes, les filles avec un appareil orthodontique contre celles aux dents parfaites.

Enjoy: http://www.cocksuckingchampionship.com/tour/?nats=MTQ0MjUyNDo1MToyMA,0,0,0,0

Ma chatte aime ce qui est sucré

décembre 17, 2010

Hier, juste avant d’être éblouie par des cheerleaders au Gros Gala Bombe.TV, ma copine Salomé m’a offert mon premier cadeau de Noël : des chandelles qui sentent le cupcake à la vanille et le cupcake au chocolat. Ma chatte Paprikalicious apprécie autant le cadeau que moi.

Un basset, un ex et trois bouteilles de rosé

décembre 16, 2010

Dans le dernier numéro de la revue littéraire Zinc, il y a une entrevue avec une vendeuse de Tupperware, un texte sur la Major Eating League, et une de mes nouvelles, Du rosé et des poils de basset. Une fille qui fantasme sur Jonathan Adler rencontre au supermarché son ex et sa nouvelle amoureuse, habillée en Juicy Couture.

Je fais mon agace en vous donnant le premier chapitre. Pour la suite, faut absolument vous procurer la revue dans une librairie.

Je tente de faire comprendre au gérant de l’épicerie que mon basset doit m’aider à choisir ma tourtière et mon sel de mer : « Elle angoisse dès qu’elle est séparée de moi. Vous ne pouvez pas m’obliger à l’attacher ici. Elle a peur des automobiles aussi, et des grosses madames. » Le gérant se caresse les sourcils en me répondant qu’il ne peut pas me laisser promener mon chien dans les allées de l’épicerie. Je soupire bruyamment. Je prends Chuckie dans mes bras, je la sers très fort contre mes 34D et je l’embrasse : « Maman va revenir très, très vite et elle va t’acheter une oreille de Christ. 

Site de la revue Zinc: http://www.revuezinc.com/zinc_site_web-index_002.htm