Archive for août 2012

Lundi oui oui oui: champagne et plomberie

août 27, 2012

Hier nous avons fêté à notre appartement le premier anniversaire au pays des bûcherons de deux amis frenchy. Dans un décor de cinquième dégât d’eau, de bouquets de fleurs trop charmants, de cerises très mûres et de petits pieds sales, j’ai su que La Parisienne me lisait et connaissait donc ma deuxième personnalité – je blague, j’ai un deuxième nom, mais pas de trouble de personnalité, mes chéris.

J’ai tout de suite rougi parce que je suis capable de parler du goût du foutre selon l’alimentation une heure non stop mais je rougis quand même pour des raisons que je m’explique mal – si je dis le mot queue, je rougis parfois, et oui.

En tout cas, L – tu nous as manqués, soigne bien ta chaude-pisse, F – merci pour le bouquet et M – oups tu as raison, je t’ai donné deux prénoms différents en l’espace de deux semaines.  

Voici ce que j’aime plus que la mousse au chocolat à quatre heures de l’après-midi :

Boutique vintage en ligne d’Élo. Œufs bénédictines aux asperges, partagés avec ma maman pendant que Mini Fée écoute la conversation de nos voisines de table au Café Extase. Tête de chevreuil rose et sparkly. Œufs bénédictines aux épinards, au Café Extase encore – tout ceux qui y travaillent sont trop sweet – , avec ma cousine qui a passé trente heures à faire des sacs à surprises à des musiciens. Se demander do I have enough au lieu de do I have it all. Étude révélant que les gens dormant sur le ventre font plus de rêves érotiques que ceux qui dorment sur le côté avec une peluche sous le bras. Black Nipples comme terme de what the fuck en plomberie, c’est vraiment suspect. Nuisette pour mamans qui allaitent. Champagne dans la cour. Christophe Honoré, auteur pour enfants et adultes-dramaturge-mon fantasme numéro un, a fait un film que Tracy Quan compare à un Pretty Woman pour hipsters – est-ce que je suis super en retard, est-ce qu’il déjà été à l’affiche au Québec?

Bonne semaine à tous! Bisous au coca zéro!

Et Madonna s’est fait traiter de pute parce qu’elle défendait Pussy Riot

août 22, 2012

J’aime vous faire sourire, rire ou même fantasmer. Mais je n’ai jamais la prétention de penser que je peux changer le monde. Je pense quand même que certains lecteurs en sont capable, eux, de changer le monde, et tant mieux si la lecture de mes textes peuvent enrichir leurs réflexions.

Un garçon de douze ans a récemment lu une de mes chroniques sur Canoé, sur le mot pute, qui ne devrait pas être une insulte. Une semaine plus tard, dans un camp de jour, il s’est fait traité d’enfant de pute. Il a alors rétorqué qu’être pute n’était pas une insulte, c’était un travail. Son intimidateur n’a rien trouvé d’autre à lui dire que je ne te parlerai plus jamais. La maman du garçon de douze ans m’a raconté ça et j’en avais les larmes aux yeux. De gratitude, d’admiration et d’espoir. À douze ans, les jeunes ont sans doute entendu un millier de fois le mot pute, sans réfléchir à ce que ça impliquait, vraiment, sans savoir que ça n’avait pas être l’insulte suprême. Il n’est pas trop tôt pour leur expliquer, en des mots qu’ils peuvent comprendre, sans aller au-delà de leur questionnement, ce que ça représente, traiter quelqu’un de pute, et ce que c’est, être pute.

Extrait de ma chronique : « Si vous croyez respecter les femmes, vous devez les respecter toutes, pas seulement celles qui militent la blouse boutonnée quasi jusqu’au cou pour les droits des enfants travaillant dans des usines en Chine. Faut respecter aussi les putes, les danseuses et les filles qui se montrent nues à leur petit ami du moment sur Skype. Et ne croyez pas non plus que les putes ne sont pas capable de militer la blouse boutonnée quasi jusqu’au cou pour les droits des animaux à trois pattes ou la cause des Somaliens blessés par des mines antipersonnel. »

J’ai depuis publié un autre article sur Canoé, sur les façons de rejeter les propositions indécentes d’une fille sans trop l’embarrasser.

Extrait de ma chronique : « Prétendre être allergique aux chats. Ou à la coloration capillaire. Ou aux jeans trop serrés. Si rien ne convient (la personne à ne pas trop embarrasser n’aime pas les animaux, ne se teint pas les cheveux et ne porte jamais de jeans), prétendre s’étouffer, commencer à baver, à pleurer et s’enfuir en zigzaguant.

Personne ne veut sortir avec un mec qui parle d’allergie et qui pleure dès qu’on lui propose de prendre un café. »

Bonne lecture y’all! Bisous soufflés au rosé!

Lundi oui oui oui: de la pieuvre et du poison

août 21, 2012

 

Je suis fatiguée, je n’aime pas écrire ça, parce que tout le monde peut le dire, tout le monde se sent fatigué ou stressé ou surchargé ou whatever. Je suis fatiguée juste parce que je viens de faire ma teinture et que ça me pique le fond du crâne et que ma chérie a été malade la semaine dernière – roséole – et qu’elle n’a pas tout à fait repris son rythme, je me blottie contre elle à cinq heures du matin, j’adore être au chaud, si près d’elle, son sourire quand elle se sépare de mon sein, pour s’avancer vers moi et se laisser tomber sur mon oreiller, enfin, bref, je passe de beaux moments, et je devrais me coucher plus tôt, mais j’aime trinquer avec mon chéri passé minuit, enfin, bref, c’est total ma faute si je suis fatiguée et je voudrais vraiment être une sorcière, comme je croyais l’être quand j’avais huit ou neuf ans, je m’inventerais une potion magique plus efficace encore qu’un Venti Skinny Vanilla Latte.

Voici ce que j’aime plus que les juliennes au bacon partagées avec ma voisine de neuf ans:

Idée de matcher un livre à son maillot de bain. Gros saucisson des Deux Gaulois et son effet sur Alexandre Le Grand – il l’a mis dans son bermuda pour voir de quoi il aurait l’air avec une queue grosse comme celle d’un acteur porno black. Chien fabuleusement poilu d’une copine. Photo de la dernière poutine partagée avec mes belles-filles avant la fin des vacances. 21 Jump Street visionné la soirée du départ des belles-filles, pour que mon chéri soit un peu moins triste. Pieuvre. Voisine qui me laisse sa Presse du samedi. Médecins et infirmières du Children’s Hospital. Chansons qui donnent envie de baiser. Mariage de ma meilleure amie. Courage d’avouer à ma meilleure amie que je voyais les motifs de sa petite culotte à travers une de ses robes. Suggestions de poisons pour sa tasse de café. Conversations entendues sur Masson : « Il pense que j’ai pris l’argent pour me payer un trip de coke. » et « Elle pue le swing. Je lui ai écrit qu’elle puait le swing. Elle pue le swing et elle pue des fesses. Elle ne m’a pas répondu. » Souliers qui matchent avec mon vernis à ongles rose et ma robe Atelier B grise.

Je vous love et je vous souhaite une superbe semaine! Et je me souhaite d’avoir la même motivation qu’une copine sur Facebook qui prend Britney Spears comme modèle – 1000 redressements assis par jour!

Jeudi envies: Win Wenders et la mode

août 16, 2012

Grâce à Livefastmag (faut absolument que vous reluquiez les photos de la dernière collection de lingerie de marque Bordelle, publiées dans ce magazine too much classy-trashy-smart), j’ai découvert le photographe de mode new-yorkais Tommy Agriodimas.

Une de ses séries de photos, Heartland Heartbreak, m’a subjuguée. Inspiré par le film Paris, Texas de Win Wenders, Agriodimas a capturé des scènes intuitivement séduisantes et parfois inquiétantes. Admirez.

Une autre série à découvrir : Eye Spy. Je love prendre mon café en lingerie moi aussi. Mais je n’ai pas de gants en dentelle. I wish.

 

De nouvelles petites culottes bientôt

août 10, 2012

Oh man. J’aimerais passer une journée à boire du vin, lentement, du rosé, du blanc sec peut-être, le rouge je le laisse à Alexandre Le Grand, au lit, à manger, au lit aussi, à me raser la chatte et à me la faire manger après. Je voudrais donner un weekend Mini Fée à mes parents, même si je suis contente de claironner n’importe quand que je ne vois pas la nécessité de lui donner un biberon, même si Mathieu Gratton vient demander mon opinion quand j’attends l’autobus, discutant avec une gentille dame, ma chérie contre moi, dans son porte-bébé, l’animateur de télé vient me demander ce que je pense d’un nouveau produit qui réchauffe le lait, dans le cadre de l’émission Le banc d’essai du peuple, et je dis « Euh c’est bien, mais le sein, c’est mieux. » et il me dit « Évitons un nouveau débat. », mais en fait, je veux pas de débat, les mamans font ce qu’elles veulent, c’est que c’est vraiment plus facile, de sortir un sein et de le donner direct à Mini Fée, je n’ai pas besoin d’un biberon qui réchauffe le lait pour les ballades en forêt.

Je voudrais bien porter de beaux soutifs, qui ne s’ouvrent pas, qui font juste me coller et me remonter les seins bien haut dans le cou, je voudrais bien porter mes robes, en acheter des nouvelles, avoir des seins qui sortent et qui donnent envie, je les aime, mais les porter libres, comme ça, dans des t-shirt au col qui s’agrandit, ça commence à me fatiguer, faudrait que je passe quelques journées topless avec de jolies culottes, et je me trouverais à nouveau super sexy – oh oui, demain au lieu de magasiner un nouveau pyjama pour Belle-Fille Princesse, je vais m’acheter des petites culottes too much jolies et je vais les porter avec classe même quand les stores ne seront plus fermés pour la nuit.

Demain, je photographierai mes petites culottes, je les enverrai en texto à mon mec, et je les mettrai plus tard ici, et je toucherai mes seins devant le miroir comme je le faisais avant, pour mesurer leur lourdeur, pour me répéter qu’ils sont à moi et qu’ils sont parfaits, je les toucherai avant d’endormir ma chérie, et de rejoindre Alexandre Le Grand, un verre de rosé à la main, pas pour toute la journée, mais à huit heures du soir, ou huit heures trente si Mini Fée est surexcitée et qu’elle veut toucher toutes les peintures et icônes sur les murs. Ce ne sera pas au lit que je le boirai, ce sera devant le téléviseur, je l’avalerai et après, je prétexterai un changement de chaîne et je me mettrai à quatre pattes, je n’aurai plus de short, plus de jeans Guess ou de robe couleur pastel, je serai en petite culotte, et je la tasserai sur le côté, pour montrer mes petits trous à mon chéri.

Mercredi maternité: taches de rousseurs et coucher de soleil

août 9, 2012

C’est ma copine obsédée par les Kardashian, celle qui demande à Delphine un rouge à lèvres de la même teinte que son vernis cerise, avant d’arriver au chalet, des bonbons bought in USA et un appareil-photo avec elle.

C’est ma copine qui est d’accord pour dire que je glow depuis que je suis maman, ma copine qui bouffe vegan, qui fait pousser du kale et qui aime partir en canot longtemps longtemps. C’est elle, dont la belle-sœur s’est récemment mariée en Alberta, donnant par la suite à tous les garçons d’honneur une carabine.

C’est elle qui mourrait si on la disait belle et serviable, parce qu’elle est belle mais d’une façon coquine, je la verrais se faire aller le popotin pendant les Années Folles, et qu’elle est serviable quand elle le veut bien, et surtout elle espère être plus, elle se fouette bien quand elle n’est pas aimée, tant que ceux qu’elle aime lui sont loyaux, fidèles et qu’ils souhaitent lancer des couteaux dans le dos des méchants.

C’est elle qui m’a prise en photo, alors que j’allaitais, mes taches de rousseur exposées au coucher de soleil. Merci bella.

Chocolatine et bulles

août 9, 2012

Chaque été, nous célébrons l’anniversaire de Belle-Fille Princesse avec une pinata remplie de bonbons, à attaquer sans frapper de gamins. Cette année, il y avait près cinquante personnes au chalet, toutes affamées et assoiffées après être restées un minimum de deux-trois heures dans le trafic. Colin avait amené des croissants aux amandes avec lui, certain d’arriver au petit déj, mais il est finalement arrivé alors que l’après-midi était déjà bien entamé.

J’ai passé l’après-midi à reluquer des verres de vodka-Red Bull sugarfree, à faire des bulles de savon à vaisselle, à trouver tout le monde très chou en maillot de bain, à être tellement tellement heureuse que Mini Dée aie un crush sur le gros toutou bouvier bernois de ma copine Isadora et à remercier mes petits frères d’amener tous les enfants en bateau pour faire du wakeboard. Le chéri de Sarah Lee en a fait, malgré sa peur de l’eau, et il a ainsi découvert son inner surfer.

Quand Mini Fée s’est couché, j’ai obligé Richard à ouvrir des bouteilles de mousseux et je me suis assise avec Alexandre Le Grand, sous un parasol, avec de la citronnelle sur notre peau, nous avons parlé de littérature érotique, de Kofi Annan et du voyage à Paris de Charlène. Colin, triste qu’une copine dessinatrice soit partie, a demandé aux neuf-dix personnes qui restaient si quelqu’un avec du pot. Personne n’en avait, alors il s’est versé un verre de pinot noir, et je lui ai demandé s’il voulait partager une chocolatine avec moi.

Photo: Vera Rivken

Lundi oui oui oui: Uno, caleçon vert lime et pizza

août 6, 2012

J’ai l’impression de trop chiller, assise sur le canapé, à écrire alors qu’Alexandre Le Grand et Belle-Fille Lyonnaise peinturent les murs du salon, de la cuisine et de la salle à manger. Anyway. Je leur ferai de bons sandwichs après.

Voici ce que j’aime plus que le vernis jaune sur mes ongles (man, la première fois que j’ai essayé un vernis jaune, j’ai choisi une mauvaise marque et je me suis retrouvée avec des ongles qui semblaient jaunis par la fumée constante de cigarette, ish, là c’est joli joli) :

Vente de garage dans la ruelle. Soirée familiale pizza et We bought a zoo en dvd. Parler de Jim Morrison et de Philippe Djian avec Belle-Fille Lyonnaise. Trop boire en jouant à Uno. Être hyper contrôlante et relire dix fois les règles du jeu Uno. Ma mère m’apprend que ma cousine Andréa est enceinte, certaine qu’elle me l’avait déjà dit il y a un mois. Mon chéri en caleçon vert lime. Nourrir une maman canard et ses sept bébés. Mini Fée dans les bras d’Alexandre Le Grand, elle lui pince le cou, pour être certaine qu’il ne la remettra pas tout de suite dans mes bras. Party pinata – quarante-neuf personnes et un bouvier bernois sur le quai et le quai ne coule pas. Bien dormir chaque soir qu’Alexandre Le Grand me lèche la chatte et me doigte le cul. Tout ce qui se rapporte aux sororités. Belle-Fille Princesse aime les livres de Marie Desplechin. Sandwichs polonais à la saucisse chaude-moutarde forte-choucroute-fromage. Parler de seins all the time avec everybody. Trouver normal que le plaisir, le corps, le sexe et l’argent puissent se lier, « It’s strange that for centuries we’ve happily paid for other humans to exert their bodies for our pleasure, whether it be a postman, a waiter, a boxer or comedian, whatever. We’ve also a long, long history of having sex for pleasure. Is bringing those two things together and paying for sex such a bad thing?  »

Je vous souhaite une agréable semaine, pas de stress ni de punaises! Bisous soufflés!

Jeudi envies: du gras de ventre ou des seins?

août 3, 2012

J’aime les histoires de stripper et j’aime parler de stripper (les meilleures sont à Montréal, selon un auteur-player américain, wouhou).

Je suis tombée sur un tumblr vraiment cool, celui d’une stripper qui parle de tout, de ses tournées, des autres filles qui dansent ou se tripotent ou piquent des crises, des clients qu’elle aime, de ceux qu’elle n’aime pas et il y en a des franchement bizarres, comme celui-ci :

« The guy who completely ruined my night is too tiring to write about, so I’ll jump right to when we were in VIP. He had been told explicitly by me that he couldn’t touch my breasts. He tried to touch my crotch first, which to his credit, I hadn’t said anything about. He kept whimpering about not being able to touch my breasts before falling silent into a deep sulk and grasping my stomach fat.

Like, gathering up as much skin and fat as he could in each hand, and then squeezing and twisting it. I endured this, waiting out the rest of my 2:00 songs like a sentence. At first I wondered to myself how someone could be an adult and most likely married without ever having learned how to touch a woman. And then, I realized that he had just settled on pretending my stomach rolls were nippleless breasts. »

Faire semblant que du gras de ventre, c’est des seins? Pour bien bander? Gosh. Le pouvoir de l’imagination.

Il y a un seul clito sur le corps d’une fille

août 2, 2012

Je parle de cul sur Canoë cette semaine y’all. Un genre de top 5 des erreurs à ne plus jamais commettre au lit si vous avez une petite copine.

En voici un exemple :

« Erreur #4 : Baver partout

Les filles n’ont pas de clitoris caché entre les orteils, dans le nombril, au fond de l’oreille. Un coup de langue avant de murmurer un mot doux au creux de l’oreille, pourquoi pas? Mais pas besoin de saliver partout avant de vous retrouver entre les cuisses d’une fille. »

Lisez la suite et dites-moi ce que j’ai oublié les girls (et les mecs aussi, je veux bien savoir ce que vous n’aimez pas que votre partenaire fasse avec votre queue et votre poil de chest)!