Archive for mars 2010

Gosh je suis really une adorable petite conne

mars 28, 2010

 

Depuis un peu plus d’un an, je vous écris juste quand je veux déconner, ou vous faire mouiller, je vous confie pas que je pleure, parfois, je pleurais pas souvent, il y a un an et demi, je pleurais sous la douche, deux minutes, pour oublier, entre un shampooing Redken et l’utilisation du pommeau de douche, pour oublier un ongle cassé ou une paire de collants filés, maintenant je pleure pas pour des putain de trucs de merde, je vous dirai pas pourquoi, parce que même si j’adore parler de ma taille zéro et de ma chatte extra douce, je reste pudique, et secrète, vous connaissez mon amour des cheeseburgers et des comptoirs de cuisine pour une baise rapide, mon obsession pour le vernis rouge femme fatale et pour le foutre bien avalé, mais je ne vous ai pas permis, vraiment, de deviner que j’étais pas juste une poupée, ça serait plus simple, d’être une poupée, je l’ai toujours pensé, c’est pour ça que j’ai viré pute, il y a quelques années,  je voulais juste avoir à me maquiller et à me faire mettre et à gagner du cash en me faisant sabler la chatte par des queues au latex.

Quand je vous écrivais que je me saoulais à la sangria, sur mon balcon, l’été, et que ma langue restait rouge, trop rouge, pendant toute une soirée, j’étais heureuse, pour vrai, j’étais aussi heureuse quand je faisais du yoga devant des téléréalités, quand je piquais des frites à la mayonnaise à mon mec, et quand j’enfilais mes fuck-me boots noires, celles qui me montent en haut des genoux, style Brigitte Bardot sur une Harley.

Ça fait dix mille éternités que j’ai pas été heureuse comme ça.

Je m’étais promis de jamais parler de ma lâcheté, de mon cinquantième verre de vin rouge à quatre heures du matin, je m’étais promis de jamais avoir l’air pathétique, parce que vraiment à cent livres – et plus à cause de la cabane à sucre et de trop de muffins anglais à la crème Philadelphia –  et avec un cul comme le mien, et des sucettes à volonté, et du foutre quasi sous perfusion, et avec une collection fabuleuse de souliers à talons hauts pas trop foutus par la pluie ou par des cent mètres improvisés dans des parkings, c’est trop injuste de dire « Je ne suis pas heureuse. », mais je ne suis pas heureuse, et faire du bénévolat à la SPCA ou m’acheter d’autres piles pour mon vibrateur préféré m’aidera pas, pas tout de suite.

Je sais que je suis pas comme vous voulez, quand j’ose vous écrire ça. Mais sans joke j’ai jamais réussi à être ce que tout le monde aurait mérité que je sois. Et je sais pas qui je devrais être. Je voudrais vraiment partir au Japon et tomber en amour avec une joueuse de curling nipponne, en mangeant des sushis et en parlant de foot fetish avec des filles à la peau faussement blanche. Je voudrais aussi juste trop boire, pour encore oublier, mais c’est trop tard.

Je suis désolée. Je ne sais pas quand je vous reviendrai. Je suis fatiguée. Je vous reviendrai, avec des livres en moins, un sourire plus éclatant, une addiction au mascara Lancôme, je vous reviendrai, dans quelques semaines, peut-être, mais vraiment, maintenant, c’est trop tard, je vais mettre de côté ma Magic 8-ball, manger des abricots séchés, tourner les pages vite vite d’une revue à potins, et piquer une citation de Carrie Bradshaw que Julia Allison aime bien : «  Maybe you have to let go of who you were to become who you will be. »

Bisous y’all. Ne m’oubliez pas please pretty please.

Je suis lovely toute nue avec des pendantifs martini aux oreilles

mars 28, 2010

            

Après avoir passé la soirée dans une cabane à sucre, à Mirabelle, à boire des bières chaudes, à angoisser en écoutant ma grand-maman-pas-de-cou remarquer que les grand-pères trempés dans le sirop d’érable ça ressemblait à des gros testicules bien pleins, à caresser des moutons, et à regarder Claire la blondinette se faire monter par un Bouvier Bernois (really, il acceptait les caresses d’un millier d’enfants, mais elle, il l’attaquait all the time après avoir sniffé un peu trop son entre-jambe), je me remets du rouge sur les orteils et je sélectionne sur Etsy.com des bijoux à l’effigie de ce que je préfère dans le monde entier parfois (entre dix heures pm et deux heures am) : l’alcool.

          

Citation intello-coquine du jour

mars 25, 2010

« Parler de sexe, écrire sur le sexe, avant même d’être un péché, une incongruité ou une provocation, est une façon de rompre le silence, de partir à la conquête de nouveaux territoires – physiques, mentaux et sociaux –, d’apprendre non seulement à jouir, mais encore à revendiquer le droit de jouir. »

(Lucia Extebarria, Ce que les hommes ne savent pas, Le sexe vu par les femmes)

Ne pas suivre les conseils de nymphos droguées au café au lait écrémé dans les magazines

mars 24, 2010

J’ai jamais testé les trucs de Cosmopolitan, vous savez les trucs que j’énumère parfois pour rigoler avec vous d’un magazine qui croit vraiment que les filles ont besoin de cent raisons pour étendre de la crème fouettée entre leurs fesses ou de cent cris d’animaux à imiter lors d’un orgasme faké.

Un journaliste américain, Mister Marty Beckerman’s, a décidé de se montrer courageux et de tester les conseils de Cosmopolitan, afin de convaincre les filles de ne jamais passer un peigne sur les couilles de leur mec, ou de foutre du poivre dans leurs narines (j’invente pas, y’all).

Admirez sa témérité sur vidéo : http://thegloss.com/sex-and-dating/i-tried-cosmo-sex-advice-and-lived-to-tell/

Je suis romantique quand je parle pas de mes poils d’orteils

mars 22, 2010

« Men are bad multitaskers, so don’t make us profess our feelings for you and have sex at the same time. You won’t be getting the best we have to give on either score. »

C’est le premier conseil de Twelve things guys wish you knew in bed, un article du Glamour spécial avril 2010, dans lequel j’ai aussi appris qu’il était encore plus important de se brosser les dents que de se passer la soie dentaire (sans joke, il y a genre trois cent mots sur ce sujet preoccupant).

Traitez-moi de wannabe romantique ou de fausse bête de sexe, mais si je baise avec Alexandre Le Grand, j’adore qu’il me regarde, dans les yeux, et qu’il me dise qu’il m’aime, la queue profondément enfoncée dans ma petite rondelle, ou dans ma chatte total trop mouillée vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Et je croirai jamais une seconde que les mecs sont de mauvais multitaskers : fuck moi je suis capable de faire genre trois trucs en même temps (me faire couler un bain-m’épiler les sourcils-prier pour la paix dans le monde), tandis que tous les mecs que je connaisse sont capable de faire beaucoup plus de trucs que moi (style vouloir me couler un bain avec extra mousse-me préparer un cheeseburger-bander-me mordre la nuque-penser à Barack Obama-prier pour que mes implants éclatent jamais-trouver que je marche bien qu’en talons hauts-détester les vibrateurs trop gros et trop réels-gager sur le résultat d’un match sportif-fredonner faussement une chanson de Radiohead).

Des ongles pour bien pincer mon mini clito

mars 22, 2010

                  

Prochaine manucure : je la joue yummy zéro calories avec des cupcakes et des friandises peintes sur les doigts ou extra longues pornstar bling-bling ?

Inspiration ongles dangereux et fashion : http://wahnails.tumblr.com/

Pina Colada dans un thermos et chatte qui sent les accracs de morue

mars 20, 2010

 

J’arrive quasi toujours à l’heure quand j’ai un rendez-vous, c’est une habitude que j’ai prise parce que ma maman voulait rouler en auto sur quiconque arrivait en retard, et parce que lorsque j’étais escorte, un retard de quinze minutes pouvait coûter trente dollars. Je vois Sarah Lee, déjà près du guichetier du métro Sherbrooke, avec ses fausses lunettes à monture plus hot que toutes les lunettes présentées dans le dernier numéro de Loulou.

Nous nous embrassons, elle me dit qu’elle porte pas ses baskets, juste pour faire plus coquette pour moi. Elle me tend son thermos. Je prends une gorgée, ça goûte sucrée, j’adore. Elle me dit que c’est du pina colada, elle en fait tout le temps, depuis trois-quatre mois environ, depuis son retour d’un road trip au Mexique.

Nous marchons sous la pluie, mes bottes grises résistent pas du tout à l’eau, nous nous trompons de rue, et nous arrivons au café Fushia, gelées, prêtes à bouffer tous les cupcakes à la vanille qui se trouvent sur le comptoir avant même de s’asseoir au bout de la table que nous offre de partager un couple d’anglos.

En buvant du thé à l’orange et le reste du pina colada dans son thermos, Sarah Lee me parle de sa plante qu’elle a baptisée Rita, elle a besoin de graines de café pour tuer toutes les bactéries qui l’attaquent. Je suis pas surprise du tout qu’elle baptise ses plantes, ma copine est une hippie qui a envie de s’exiler dix fois par année en Alaska pour vivre avec des ours polaires et faire pousser des tomates dans des jardins intérieurs. Elle dit tu sais Claudia, à la librairie, elle vient de rompre avec son mec, elle supportait pas qu’il bande juste si elle lui foutait pas plein de poudre sur ses fesses en le traitant de petit bébé.

Nous allons une après l’autre dans la salle de bain du café Fushia, Sarah Lee en profite pour mettre une perruque mauve, que j’avais porté lors d’une pièce de théâtre au cégep (je me rentrais une bouteille de dissolvant dans la chatte, en parlant de suicide, c’était super marrant, avec une perruque de poupée travestie sur la tête). Le couple d’anglos rigole en voyant Sarah Lee et ils commencent à parler de vaginites et de syphilis, comparant différentes statistiques médicales. Ça me donne légèrement mal au cœur, je prends une gorgée de thé, et je vais à la salle de bain me remaquiller.

Nous quittons le café, après avoir pris cent photos comme des touristes japonais, pour continuer à boire, au Réservoir, tout près. Pas classes, nous retirons nos souliers et nous plaquons nos pieds contre le calorifère, pas question de chopper un rhume quand le printemps arrive aussi soudainement. Nous commandons des verres de Szarlotka, un drink à la vodka et aux pommes, et Sarah Lee s’applique sur les mains une crème qui sent trop bon, à la keratine et à la vitamine E. Je regarde un homme qui promène un chien vraiment pas beau, je me détourne après deux secondes, je croise le regard de l’homme et je me sens coupable de pas avoir eu l’air de trouver super exceptionnel son chien aux poils frisés et couleur boue, alors je recommence à fixer le chien, pendant que Sarah Lee me dit qu’elle s’est réveillée ce matin avec Jude Law qui se crossait entre ses fesses. Elle dit c’était bon mais je voulais qu’il me baise, je voulais être contente de me réveiller moi aussi, et il n’a pas eu le temps de rentrer dans ma chatte, il a joui dans mon dos, je me sentais toute collante, il s’est excusé, et il a commencé à me parler du mariage de sa sœur, je suis obligée de porter une robe orange et brune, parce que je suis une demoiselle d’honneur, c’est pas possible me demander ça.

Je tire ma robe Guess couleur charcoal, je veux pas montrer tout de suite mes fesses aux autres clients du Réservoir. Je me remets du gloss au melon d’eau sur les lèvres, et je pince mes tétons avec les barrettes que je mets dans mes cheveux. Ça fait longtemps qu’Alexandre Le Grand n’a pas menacé de m’arracher les tétons d’un coup de dents. Ça me fait frissonner de penser à ses morsures, je pourrais presque inviter Sarah Lee dans la salle de bain juste pour la supplier de me mordre, quelques secondes, j’en ai trop envie, tout de suite.

Quand je reviens, Sarah Lee est en train de commander des accracs de morue et du calmar frit, je lui demande si elle croit que les chattes sentent plus le poisson quand elles sont souvent bourrées, ou plus rarement. Elle dit mon papa vient de m’appeler, il a réparé mon ordinateur et il en a profité pour m’imprimer trente pages sur l’entretien des ordinateurs, personne est comme mon papa, personne oserait penser que je suis capable de me taper trente pages sur un truc emmerdant comme ça. Elle remet ses souliers, ses chaussettes sèches, et elle me tend un de ses pieds, je peux pas croire qu’il y a des mecs qui se branlent en regardant juste des pieds, mais j’accepterais tout de Jude Law, même qu’il porte une couche.

J’écoute Big Brother avec mon quatrième rhum et coca zéro de la soirée

mars 17, 2010

Hello y’all

Tckeckez ce site, j’y commente l’émission Big Brother, en compagnie de Fabien Loszach et Edouard Bond: http://blog.33mag.com/category/bigbrother/

Bisous à la sucette à la pomme verte!

Mélodie Nelson, addict aux filles de banlieue prêtes à se tirer les cheveux pour des raisins secs

Plus troublant que des ongles rongés et des petites culottes à l’élastique lousse

mars 16, 2010

Thank God et Bouddha que ma maman m’a pas appris à dérouler un condom avec la bouche. J’aurais quand même apprécié qu’elle me montre comment faire d’aussi jolis gâteaux.

Apprendre à être une salope convenable grâce à des guides des années 30

mars 16, 2010

Avant d’être des filles trop occupées pour nous voir plus de deux fois par année, ma cousine Cheryl et moi nous allions souvent déjeûner omelette-avec-extra-bacon-extra-brie-extra-patates, et après nous bouquinions pendant des heures, en nous plaignant d’avoir trop mangé, d’être trop intelligentes, et d’avoir de trop jolis habits – ma cousine magasine à Londres tous les printemps, y’all. Ouais, des garces, mais nous faisons juste semblant, pour oublier que nous sommes les plus sensibles des Pocahontas, vraiment, vous devriez nous entendre parler de fosses septiques et de promenades en raquettes dans la forêt.

Ma cousine est super chanceuse, dès qu’elle va dans une bouquinerie, elle tombe sur des livres qui apprennent aux jeunes filles à bien accepter leur corps pré-pubères en se fabriquant écolo écono des serviettes sanitaires en coton, ou sur des guides pour cruiser un futur médecin circa 1930. J’adore ce genre de guides, même si jamais jamais je n’aurais voulu vivre à cette époque, je sais pas cuisiner, vous le savez tous, je serais restée vieille fille jusqu’à mourir dévorée par mes trente chats avant mes trente ans, je sais pas encore comment bien aimer et tout et tout, je reste une Pocahontas qui pense trop souvent à ses cheveux, et pas assez au bonheur des autres, mais j’aime bien quand même feuilleter des guides, ou lire les cent règles à respecter pour réussir un blow-job telles qu’énoncées dans un Cosmopolitan, en m’imaginant que je sais tout faire, autant bien croiser les jambes que bien ouvrir la bouche.

Je suis tombée sur un site de photos, qui montre des images contenues dans un guide d’une autre époque. Entre un sixième verre de vodka-limonade et un septième verre de vodka-limonade, il faut bien arriver à rigoler.

Deux des règles que j’aurais été incapable de respecter : « Don’t drink too much, as a man expects you to keep your dignity all evening. » et «Don’t use the car mirror to fix your makeup. » Je pense que pour les filles c’est une obligation de bien regarder dans le miroir d’une voiture si elles n’ont rien entre les dents, et si leurs lèvres bien embrassées ont besoin d’une touche de gloss repulpant au melon d’eau.

Pour un peu de classe vintage: http://shechive.com/2010/03/08/dating-guide-from-1938-13-photos/