C’était l’anniversaire de ma fille. Elle a cinq ans. Et j’ai offert à tous les parents qui venaient chez moi des couilles de chameau. Parce que je suis pas la meilleure maman du monde et certainement pas la personne la plus classy du monde.
Goûter des couilles de chameau
septembre 5, 2016Propre after fuck
septembre 5, 2016Quand il se lave la queue au lavabo, après m’avoir baisée, je jure qu’il est le plus beau mec du monde. Ses fesses rondes, ses jambes et ses mains sur sa queue, qu’il lave de ma cyprine, même si c’est étrange de dire qu’il est plus beau comme ça, quand il se lave de moi, c’est vrai, il est beau quand il efface mon plaisir sur sa peau.
Ma voix est celle d’une agace qui aime trop le gin et la Red Bull sans sucre
septembre 5, 2016Ok présentement je sonne un peu comme ta-meilleure-amie-qui-te-parle-au-cell-en-pensant-que-ça-ne-parait-pas-qu’elle-boit-un-verre-de-gin-et-Red-Bull-Sugar-Free-en-même-temps. Mais bientôt je serai meilleure et tu seras super heureux/heureuse de m’écouter te parler tout le temps de féminisme radical, de porno, de romantisme à la Patrick Swayze, des pipes que je ne fais pas assez souvent.
Écoutez-moi le jeudi soir à Marceau le soir et vous aurez ma gratitude forever. Et peut-être une érection aussi parce que j’ai une belle voix d’agace.
Ma chronique sur la porno qui provoque intolérance au lactose et divorces: sur RadioX + à Canoë.
Bisous soufflés au champagne!
Une danseuse qui aime autant les crottes de fromage que moi
août 12, 2016

OMG je dois absolument vous présenter mon crush du moment: Jacqueline Frances.
Elle est une stripper dont l’unique crainte, en commençant, était de péter dans le visage d’un client.

Après avoir écrit ses mémoires, The Beaver Show, elle a rencontré des centaines de strippers pour concocter un projet plus que fantastique: Striptastic! Elle présente ce livre comme la célébration de toutes les dope-ass cunts who like money. Encouragez-la en achetant d’avance une copie. Et vous pouvez aussi en profiter pour acheter un macaron de chatte.


De vrais pénis
août 12, 2016
Je connais plein de filles qui sont prêtes à montrer leurs fesses leur ventre leurs seins à la caméra, pour oser révéler vergetures, taches, poils, sexyness ou whatever mais surtout du réel. Je connais pas vraiment de mecs qui montrent leur queue pour les mêmes raisons (pas pour faire chier avec des dick pics mais plutôt pour faire éclater le modèle pseudo unique de bite).
Refinery 29 a trouvé des mecs qui affichent leur bite et en parlent un peu.

Extrait: « I grew up struggling with finding my sexuality. I’m from the Dominican Republic, and I’m homosexual, so I was in a place that I wasn’t really comfortable being gay. It is judged a lot. It’s just not part of the culture. We are born and raised in a way that we have to get married, have kids, create a family, all of that.
« In my culture…people would show off their bodies at the beach or somewhere that requires showing the body, but otherwise Dominicans are very reserved. We didn’t discuss our bodies or sexualities. But here, people are just very open-minded. Everything is just freedom, no judgment, and that’s what I love about here. »

Merci de me parler de vos giclées de foutre
août 12, 2016Je dis souvent que je m’en fouette, de l’orgasme. C’est vrai (sauf avant de dormir, là il est essentiel mais peu m’importe si ce sont mes doigts ou la langue de mon mec qui me fait gémir dans un oreiller ou mordre mon avant-bras). Ça m’empêche pas d’avoir de bons souvenirs de jouissances surprises. Certains d’entre vous m’ont aussi confié des orgasmes qu’ils n’oublieront jamais. Merci, vraiment, sans vous je n’apprendrais ni n’écrirais autant.
À lire: 7 orgasmes inoubliables
Enjoy! Et au lit, après!
Je ne vous montre pas celle de mes seins contre une icône
juin 26, 2016
photo par Myriam Lafrenière
Je voulais être un personnage. C’était plus facile pour moi, vouloir être un personnage que d’écrire ou whatever. Puis finalement personne ne pouvait écrire sur moi comme moi je pouvais écrire sur moi, personne pouvait dire ce que ma mouille goûtait parce que j’étais la seule qui écrivait mouille dans mes cours de création littéraire à l’université, une fille insistait pour me dire qu’il existait un vrai mot pour ça, c’était cyprine. Et je savais c’était quoi la cyprine. C’était un beau mot, mais moi ce que j’avais entre les jambes, c’était de la mouille.



Je suis plus vieille maintenant et je n’écris pas assez et parfois devant le miroir ou sur mon tapis de yoga je redeviens un personnage. Je pensais pas trouver quelqu’un qui voudrait me voir vivre en personnage, en moi exagéré, en moi en bikini/lingerie/perruque blonde/legging made in China fushia dans une église.
Mais Myriam Lafrenière partage avec moi un désir d’images fracassantes, de féminité exacerbée parce qu’elle aime toutes les formes que la féminité peut prendre, elle aime les melons d’eau de David Lachapelle et j’aime les crottes de fromage que Pamela Anderson lance dans les airs pour David Lachapelle.

Nous avons joué ensemble, dans une église, et j’étais extatique, sauf le moment où j’avais du rouge sur les dents/des Cheetos sur les dents et qu’une dame est entrée pour prier. Je ne savais plus comment me rhabiller, j’étais mortifiée et je répétais le mot grotesque à Myriam.

J’étais son personnage, à Myriam, mais aussi une fille de trente ans qui se prenait un peu pour Amanda Lepore/Pamela Anderson et Courtney Love – et c’était mieux qu’à mon mariage, alors que j’avais demandé à ma cousine de me prendre en photo, juste avant que je ne vomisse, parce que je trouvais que je devais avoir l’air top et trash, au-dessus de la cuvette, bleachée et en bikini à cerises.
Des danseuses occupées par des policiers plutôt que par des clients
juin 17, 2016
J’ai participé à une campagne de Stella pour condamner la répression en général du travail du sexe, dont celle ayant lieu dans le contexte du Grand Prix de Montréal.
Dans ma chronique Canoë, j’indiquais qu’au “mois de juin, pour le Grand Prix, ou peu importe le mois et l’événement, les escortes ne veulent pas être sauvées. Elles veulent travailler. Sans être exploitées, surveillées, traitées de pizza ou menacées par des lois et des croisades faussement féministes”.

Stella, un organisme à la défense des droits des travailleuses du sexe, rappelait aussi que “le travail du sexe et la traite humaine ne sont pas synonymes. Le portrait de tout travail du sexe comme étant de l’exploitation et la confusion entre travail du sexe et traite humaine amènent les policiers à surveiller, détenir, arrêter et déporter des travailleuses du sexe, particulièrement les femmes racisées ou migrantes, sous couvert d’opérations cherchant des «victimes». Ceci détourne des ressources qui pourraient être utilisées pour enquêter sur les vrais cas d’exploitation et empêche les clients et travailleuses du sexe qui sont témoins de situation d’exploitation de les dénoncer, sous peur d’être arrêté-e-s.”

Pourquoi rester anonymes?
Des Femen et des femmes contre le travail du sexe ont décrié le fait que les participantes à la campagne de Stella avaient le visage masqué. Comment pouvaient-elles nier notre besoin d’anonymat, alors que les travailleuses du sexe sont insultées, instrumentalisées, comparées à des pizzas ou à des femmes brainwashées, pointées du doigt dans des procès pour la garde d’enfants lors d’un divorce, obligées de marcher toutes nues, en public, une fois arrêtées par les forces de l’ordre? Des Femen se sont aussi joyeusement applaudies, insinuant que les travailleuses du sexe les imitaient enfin, posant nues, alors que ce sont elles, les Femen, qui copient les travailleuses du sexe, en utilisant leur corps pour faire passer un message. Les travailleuses du sexe utilisent leur corps, toujours, ne le vendent pas, et préféreraient ne pas avoir à passer un message, mais comme parfois personne ne semble écouter, leur corps, dont elles connaissent mieux les limites que quiconque, leur corps leur sert à passer un message, encore, à payer leur loyer, à nourrir leur enfant, à jouir et faire jouir.
Des danseuses sans clients pendant le Grand Prix
Comme Stella le prévoyait, la répression lors du Grand Prix a eu des effets néfastes sur les services proposés par les travailleuses du sexe. Un ami m’a raconté qu’il était au Café Cléopâtre, avec une copine qui dansait autrefois au Cléo. Elle avait décidé d’y retravailler quelques soirées. Le samedi du weekend du Grand Prix, vers minuit, dix policiers sont entrés. Ils ont noté le nom de toutes les danseuses et ils ont vérifié leur âge et d’où elles venaient. Ils ont interrompu les danses en cabines, alors que les danseuses y travaillaient. Cela a certainement enlevé à plusieurs clients l’idée de se payer une danse. Les policiers sont restés entre une heure et deux heures. Les travailleuses ont perdu leur temps et possiblement beaucoup d’argent. Toutes les cabines étaient vides, après le départ des policiers, qui semblaient déterminés à trouver des danseuses nées dans un autre pays. Il n’y en avait pas. Elles étaient toutes là pour travailler, par choix, et elles n’ont pas travaillé: elles ont plutôt assisté à ce que provoquent la panique et les croisades moralistes.

À regarder au lieu des nouvelles télévisées
juin 17, 2016
Un compte instagram plaisant à regarder est celui d’Arielle Billie, une mannequin from Canada, qui a des lèvres incroyables et beaucoup d’estime pour les animaux et les bains moussants.
Enjoy!



Milles Batailles pour se mimer hors de soi
juin 3, 2016
La danse, je ne comprends pas ça, je ne peux pas l’analyser, je ne peux pas comprendre comment se commence et se crée un mouvement, et comment ça se termine, c’est destabilisant, c’est me retrouver devant des mots que je ne maitrise pas, devant un autre langage et d’autres corps, des corps qui utilisent l’espace comme je ne réussis pas à l’utiliser.
Avant d’aller assister à Mille Batailles, je n’ai rien lu, rien écouté sur le spectacle, parce que je ne voulais pas voir ce que les critiques auraient perçu et deviné, je voulais comprendre juste ce que je pourrais comprendre, et peu importe si j’inventais dans ma tête de fausses raisons et de fausses histoires aux mouvements de danse de Louise Lecavalier et de Robert Abubo.
Mille Batailles, c’était un ring, un cul-de-sac et parfois un damier. Louise Lecavalier, seule, au début, avait les pieds qui bougeaient si rapidement qu’elle semblait sur un tapis roulant, et sa gestuelle, si proche de son visage, laissait croire qu’elle portait un masque.
Un masque pour se défaire et se refaire. Des mimes pour sortir de soi et ressortir de soi et ne plus savoir comment être soi.

Quand Robert Abubo est allée la rejoindre sur scène, les deux danseurs tentaient des rapprochement, mais même dans une tentative de lutte, ils ne se touchaient pas. Comme si se défaire de soi nous éloignait non seulement de toutes nos guerres intimes, mais aussi de ce qui pourrait nous consoler ou nous blesser chez l’autre.
Sans points de repères, avec une lumière rouge qui faiblissait, les danseurs se sont aussi retrouvés contre un mur. Je ne savais pas quoi y déceler, des mouvements d’araignée prise dans sa propre toile, ou de divinités indiennes qui tentaient de repousser ce qui semblait trop fort ou lourd à combattre.
À la fin, après une heure de danse, les deux danseurs étaient assis, retirés, l’un contre l’autre. Ils étaient plus perdus ou moins perdus qu’avant. Je n’ai pas décidé.





