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Des danseuses occupées par des policiers plutôt que par des clients

juin 17, 2016

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J’ai participé à une campagne de Stella pour condamner la répression en général du travail du sexe, dont celle ayant lieu dans le contexte du Grand Prix de Montréal.

Dans ma chronique Canoë, j’indiquais qu’au “mois de juin, pour le Grand Prix, ou peu importe le mois et l’événement, les escortes ne veulent pas être sauvées. Elles veulent travailler. Sans être exploitées, surveillées, traitées de pizza ou menacées par des lois et des croisades faussement féministes”.

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Stella, un organisme à la défense des droits des travailleuses du sexe, rappelait aussi que “le travail du sexe et la traite humaine ne sont pas synonymes. Le portrait de tout travail du sexe comme étant de l’exploitation et la confusion entre travail du sexe et traite humaine amènent les policiers à surveiller, détenir, arrêter et déporter des travailleuses du sexe, particulièrement les femmes racisées ou migrantes, sous couvert d’opérations cherchant des «victimes». Ceci détourne des ressources qui pourraient être utilisées pour enquêter sur les vrais cas d’exploitation et empêche les clients et travailleuses du sexe qui sont témoins de situation d’exploitation de les dénoncer, sous peur d’être arrêté-e-s.”

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Pourquoi rester anonymes?

Des Femen et des femmes contre le travail du sexe ont décrié le fait que les participantes à la campagne de Stella avaient le visage masqué. Comment pouvaient-elles nier notre besoin d’anonymat, alors que les travailleuses du sexe sont insultées, instrumentalisées, comparées à des pizzas ou à des femmes brainwashées, pointées du doigt dans des procès pour la garde d’enfants lors d’un divorce, obligées de marcher toutes nues, en public, une fois arrêtées par les forces de l’ordre? Des Femen se sont aussi joyeusement applaudies, insinuant que les travailleuses du sexe les imitaient enfin, posant nues, alors que ce sont elles, les Femen, qui copient les travailleuses du sexe, en utilisant leur corps pour faire passer un message. Les travailleuses du sexe utilisent leur corps, toujours, ne le vendent pas, et préféreraient ne pas avoir à passer un message, mais comme parfois personne ne semble écouter, leur corps, dont elles connaissent mieux les limites que quiconque, leur corps leur sert à passer un message, encore, à payer leur loyer, à nourrir leur enfant, à jouir et faire jouir.

Des danseuses sans clients pendant le Grand Prix

Comme Stella le prévoyait, la répression lors du Grand Prix a eu des effets néfastes sur les services proposés par les travailleuses du sexe. Un ami m’a raconté qu’il était au Café Cléopâtre, avec une copine qui dansait autrefois au Cléo. Elle avait décidé d’y retravailler quelques soirées. Le samedi du weekend du Grand Prix, vers minuit, dix policiers sont entrés. Ils ont noté le nom de toutes les danseuses et ils ont vérifié leur âge et d’où elles venaient. Ils ont interrompu les danses en cabines, alors que les danseuses y travaillaient. Cela a certainement enlevé à plusieurs clients l’idée de se payer une danse. Les policiers sont restés entre une heure et deux heures. Les travailleuses ont perdu leur temps et possiblement beaucoup d’argent. Toutes les cabines étaient vides, après le départ des policiers, qui semblaient déterminés à trouver des danseuses nées dans un autre pays. Il n’y en avait pas. Elles étaient toutes là pour travailler, par choix, et elles n’ont pas travaillé: elles ont plutôt assisté à ce que provoquent la panique et les croisades moralistes.

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Contre toutes les violences faites aux travailleuses du sexe

décembre 19, 2015

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Hier, le 17 décembre, c’était la journée internationale contre la violence faite aux travailleurs et travailleuses du sexe.

La veille, un agresseur de travailleuses du sexe avait été condamné à douze ans de prison. C’était bon, de connaître l’issue de son procès, à Giovanni D’Amico.

La violence contre les travailleuses du sexe est indéniable. Des victimes, il y en a dans les journaux, dans les cimetières, dans les ruelles, mais il y en a aussi qui ne sont pas tabassées et qui sont des victimes aussi. Victimes de la stigmatisation. Victimes de devoir se cacher sous un autre nom que le leur, par peur d’être harcelée ou de se voir retirer la garde d’un enfant. Victimes de devoir expliquer, sans relâche, ce que ça représente comme travail, comme travail et non comme obligation, comme soumission.

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Le travail du sexe c’est un travail. Il devrait être décriminalisé, comme Justin Trudeau est appelé à le faire, dans une lettre dont je suis une des signataires, ainsi que la ministre de la Justice, L’Honorable Jody Wilson-Raybould. Décriminalisé parce que la décrimalisation sauve des vies, respecte la liberté et la dignité de chacun, et décriminalisé parce que le corps des travailleuses du sexe n’appartient qu’à elles. Pas à l’État. Pas aux groupes féministes antidroits et antichoix. Pas aux clients.

Des travailleuses du monde entier demandent la décriminalisation, déjouant le cliché de femmes emprisonnées ne demandant qu’à être sauvées par des Occidentaux bien-pensants.

Des expériences négatives dans l’industrie du sexe, il y en a. Comme il y en a dans les cliniques d’avortement. Et pourtant, nous célébrons ce droit que les femmes ont de choisir la destinée de leur corps, d’enfanter ou non, d’allaiter ou non. Pourquoi en serait-il autrement pour le travail du sexe ? Pourquoi ne priviliégions-nous pas la sécurité de celles qui font ce travail ? En criminalisant le travail du sexe, nous souhaitons minimiser la vie des travailleuses du corps, la vie et leurs choix et leurs impératifs financiers et leurs opinions et leurs batailles.

C’est un combat épuisant, de travailler et de devoir justifier ce travail, de devoir se contraindre à révéler qui nous sommes juste pour démontrer que nous ne sommes pas des victimes sans voix sans choix sans force.

Je vous encourage à faire des donations à l’organisme Stella, qui aide les travailleuses du sexe à briser leur isolement, à faire valoir leurs droits, ainsi qu’à sortir de l’industrie du sexe si elles le veulent, ou à continuer à y travailler mais avec sécurité et dignité.

Massages, prostitution, Denis Coderre et harcèlement des médias

décembre 14, 2013

Communiqué de presse de Stella, un organisme qui soutient les droits des travailleuses du sexe – les caractères gras sont de moi, le texte non

Les personnes travaillant dans les salons de massage vivent désormais sous l’emprise d’un stress constant, avec la peur d’avoir un dossier criminel et d’être incarcéré-e-s, d’être déporté-e-s, de perdre la garde de leurs enfants, de perdre leur logement (des centaines de masseuses et de masseurs reçoivent leurs client-e-s directement de leurs appartements). Le fait est aussi que beaucoup de clients ont tout aussi peur ; plusieurs bons clients désertent alors les salons de massage et ceux qui n’ont rien à perdre continuent de les fréquenter. Ce qui exposent les masseuses à plus de violence. Les masseuses ont aussi peur de perdre leurs emplois, leurs lieux de travail sécuritaires où elles ont du pouvoir sur leurs conditions de travail. Plusieurs masseuses offrent des prestations érotiques et non sexuelles et se verront contraintes d’aller travailler en agence d’escorte et d’ainsi offrir des services sexuels, car elles ne désirent pas travailler au salaire minimum. D’autres s’exposeront à plus de risques en allant travailler dans un marché noir encore plus underground, en plus de dépendre davantage sur les tierces-personnes pour trouver des client-e-s. Ces stratégies répressives briment donc les droits au travail, à l’autonomie, à l’auto-détermination, ainsi qu’à l’accès à la protection policière. Et qu’en est-il des coûts faramineux reliés à cette répression ? Et des hausses de couts reliés à l’aide juridique que cette répression entrainera ? Et des coûts reliés aux nombreuses demandes d’adhésion à l’aide sociale qui s’en suivront ? Sans compter que plusieurs masseuses et tenancier-ères se déclarent et paient des impôts, en plus de contribuer à l’économie québécoise.

Impacts des médias auprès des masseuses et des masseurs

Depuis l’annonce faite par le maire, les masseuses sont aux prises avec des appels incessants de la part de plusieurs médias. Elles subissent du harcèlement, des entrevues cachées – et oui, des journalistes appellent et se font passer pour des clients pour ensuite diffuser les segments en onde et ce, sans le consentement des masseuses et réceptionnistes, les dévoilant ainsi et les exposant de ce fait même à de multiples représailles – ils diffusent les lieux, exposent les travailleuses à davantage de violence, d’intolérance et de plaintes. Sans compter l’impact sur leur santé mentale, car plusieurs masseuses roulent désormais sur le stress et la paranoïa.

Davantage de fonds publics pour renforcer la lutte à la traite humaine ?

Le gouvernement fédéral a annoncé un investissement de 2 millions annuellement pour renforcer l’escouade de la Gendarmerie royale du Canada (GRC), ce qui permettra de mettre en place une équipe de douze enquêteurs, basée à Montréal, afin de lutter davantage contre la traite humaine. Le Service de police de la ville de Montréal comptait jusqu’à ce jour un enquêteur pour tous les dossiers touchant les gangs de rue, l’exploitation sexuelle et la lutte à la traite humaine. Cette nouvelle fait donc du sens si l’on veut donner les moyens aux policiers de démanteler des réseaux de gangs de rue et d’exploiteurs, mais encore faut-il réajuster le tir dans les pratiques policières et arrêter de viser les masseuses et autres travailleuses du sexe, viser un soutien aux réelles victimes d’exploitation sexuelle et surtout cesser immédiatement de confondre travail du sexe entre adultes consentants et traite humaine. Stella travaille fort pour lutter contre les violences subites par les travailleuses du sexe, tout comme nous sommes amenées à être en lien avec des femmes qui sont au prises avec des situations abusives et parfois des conjoints et proxénètes violents. La police sait qu’il est difficile d’amener ces femmes à porter plainte contre ces hommes. Tout comme il est ardu de monter des dossiers ayant pour objectif de démanteler des réseaux de gangs de rue. Si la police ferme les salons de massage, elle nous coupe aussi des liens que nous avons auprès de certaines victimes de coercition et de violence, et donc, de plaignantes potentielles qui auraient pu autrement témoigner et contribuer au démantèlement de gangs de rue. Et qu’en est-il des forces déjà présentes sur le territoire qui arrêtent les personnes qui travaillent sur la rue et dans les salons de massage? Pourquoi ne sont-elles pas mis à profit pour lutter contre les gangs de rue et l’exploitation sexuelle ? N’est-ce pas la priorité ? Qui veut-on en prison ? Des travailleuses du sexe de rue, des réceptionnistes, des masseuses ou des membres de gangs de rue, des exploiteurs, des hommes violents ?

Cour Suprême du Canada vs Denis Coderre

La Cour Suprême du Canada rendra sont verdict dans le cas Bedford v. Canada dès 9h45 vendredi prochain, le 20 décembre 2013. Cela fait des années que nous subissons la répression, la criminalisation, la stigmatisation et les violences qui en découlent. Nous attendons donc ce verdict avec impatience. Si les articles 210, 212 (1)j et 213 sont déclarés inconstitutionnels, les adultes consentants dans l’industrie pourront enfin travailler librement et avoir accès à la même protection policière que tous les autres citoyen-ne-s canadien-ne-s et il ne restera que pour priorité que d’appliquer les articles relatifs au gangstérisme, au proxénétisme de coercition, à l’exploitation des mineurs, à la traite, au trafic et aux agressions sexuelles. La police pourra enfin réaliser son vrai mandat : lutter contre le crime et non mettre des innocent-e-s en prison. Du moins, on l’espère. Comment M.Coderre réagira-t’il ? Ira-t’il à l’encontre de l’instance décisionnelle suprême du Canada ? Et qu’en est-il du gouvernement québécois ?

Stella vous invite à vous joindre à nous mardi prochain, 17 décembre, dans le cadre de la journée internationale de lutte à la violence faite aux travailleuses et travailleurs du sexe. Rendez-vous à 13h00 dans les marches en avant du Musée d’art contemporain de Montréal (185, rue Sainte-Catherine Ouest, angle Jeanne-Mance), métro Place des arts. Maintenant plus que jamais, nous avons besoin de votre support, de votre solidarité, merci de venir marcher avec nous pour refuser la violence sous toutes ses formes et militer pour le respect de nos droits; les droits à la sécurité, à la liberté et à la dignité.

Nous vous attentons en grand nombre.

À propos de Stella

Stella (www.chezstella.org) est un groupe communautaire crée et géré par et pour des travailleuses et ex-travailleuses du sexe de Montréal. Depuis 1995, les travailleuses du sexe impliquées à Stella luttent dans le but d’améliorer les conditions de vie et de travail des travailleuses du sexe, promouvoir leur santé et faire respecter leurs droits humains.

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Informations : Émilie Laliberté, Directrice générale

Cellulaire : 514-984-6319

Administration : 514-285-1599

La honte de savoir que la violence faite aux TDS est souvent ignorée

décembre 18, 2012

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Aujourd’hui, le 17 décembre, ce qui est important n’est pas que j’aie partagé un gloss au miel avec Mini Fée, ni que j’aie taché une armoire blanche lustrée avec ma putain de teinture pour cheveux noirs (j’ai mis du liquid paper pour qu’Alexandre Le Grand ne soit pas fâché contre moi), ni que j’aie mangé pour une troisième journée d’affilée des crottes de fromage en lisant Jean-Paul Dubois. Ce qui est important, c’est de savoir que c’est la Journée Internationale contre la violence faite aux travailleurs et travailleuses du sexe.

Médecins du Monde recommande que le racolage passif ne soit plus un délit punissable par la loi

L’organisme Médecins du Monde en a profité pour publier un rapport des différentes formes de violence que subissent les migrantes chinoises se prostituant en France. Le constat est consternant : 86% des femmes interrogées ont subi des actes violents, tels que des rapports sans préservatif contraints et des agressions. Une seule femme sur cinq porte plainte dans ces cas-là. Pourquoi? Parce qu’elles ont peur d’être jugées et que la pression policière est très forte, afin de réprimer non pas les actes violents, mais l’ensemble des activités liées à la prostitution. Médecins du Monde recommande entre autres l’abrogation du délit de racolage passif.

Aucun financement pour un organisme qui ne lutte pas pour le travail du sexe mais pour la défense des droits des travailleuses du sexe

Ici, à Montréal, un tel constat ne peut pas surprendre l’organisme Stella, qui lutte depuis 17 ans pour faire reconnaitre les droits et les besoins des travailleuses du sexe. Cet organisme se retrouve sans financement. Ce manque de financement est honteux. C’est cracher sur toutes ces femmes et leur faire croire qu’elles ne valent rien, puisqu’elles ont choisi d’exercer une profession que peu de gens connaissent réellement. C’est inexplicable et inacceptable que Condition Féminine Canada et la Fondation Canadienne des Femmes ne fassent rien pour la survie de l’organisme Stella.

Je vous invite à vous procurer le Calendrier 2013 de Stella, disponible chez Stella, à la librairie coopérative de l’Université Concordia ou par la poste.

Je vous invite aussi à lire le Communiqué de Stella, afin de mieux comprendre toutes les actions posées par cet organisme qui défend et aide les prostituées, les escortes, les webcameuses, les actrices pornographiques, les dominatrices, les danseuses, les masseuses, les modèles nus et les téléphonistes érotiques.

Je ne suis plus escorte, mais je me souviendrai toujours à quel point ça faisait du bien, de savoir que je pouvais appeler à tout moment une intervenante sociale de chez Stella, pour la questionner sur une prochaine visite médicale ou pour parler d’un rapport avec un client. Je ne suis plus escorte, mais je crois que je porterai toujours en moi l’horreur d’être jugée, stigmatisée, rejetée, en tant que femme, égale à toutes les autres, égale à tous les autres citoyens canadiens, qui, eux, ont droit à la sécurité, à la certitude que s’ils sont victimes de violence, ils ont des recours. C’est l’horreur et non l’effroi d’être jugée, d’être sans cesse ramenée à mes années de jambes ouvertes payées, qui me donne envie de vous convaincre d’aider l’organisme Stella.

Appuyez cette équipe d’intervenantes qui chaque jour distribuent des condoms dans des quartiers difficiles ou des salons de massage, se déplacent de station de police à la Cour pour appuyer les démarches de victimes de violence, organisent des soupers pour rompre l’isolement des travailleuses du sexe, manifestent et luttent sans cesse pour que les femmes choisissant le travail du sexe ne soient pas oubliées ni conspuées.

Communiqué de Stella :

17 décembre 2012 : Journée internationale de lutte à la violence faite aux TDS

Après 17 ans d’existence, aucun bailleur de fonds ne veut supporter nos nombreuses actions en prévention de la violence auprès des travailleuses du sexe (TDS) et en soutien auprès de celles qui vivent des violences. Basta! L’organisme Stella, qui offre de multiples services aux TDS, est un acteur essentiel dans la prévention de la violence faite aux TDS et en soutien des TDS ayant subi de la violence.

Voici ce que nous offrons aux TDS afin d’adresser et contrer la violence :
• Production et distribution mensuelle d’un outil en prévention de la violence, soit la liste des agresseurs et des mauvais clients, qui permet de diffuser les descriptions détaillées des auteurs d’agressions, de leurs voitures (avec le numéro des plaques d’immatriculation), des endroits où ont lieu ces agressions, etc.
• Production et distribution d’outils sur la sécurité et les moyens de se protéger de la violence
• Services d’accompagnement, de soutien, de visite et de suivi (hôpital pour la trousse médico-légale ou autre, police, cour, hébergement, etc.)
• Soutien individuel et/ou de groupe
• Informations et références
• Formation des futurs policiers et sensibilisation auprès des policiers afin d’augmenter l’accès au service de protection policière pour les TDS
• Ateliers sur la violence offerts en milieu carcéral, dans les locaux de Stella, dans les milieux communautaire et universitaire et dans le réseau de la santé et des services sociaux.

En 2011, 67 agressions ont été recensées dans notre liste des agresseurs et 4 200 listes ont été distribuées, en plus d’être envoyées à 80 organismes communautaires du grand Montréal ainsi qu’à nos groupes partenaires en région qui sont en lien avec les TDS. Les agentes de liaison sont intervenues 888 fois face à la violence. Nous accompagnons des TDS dans plusieurs procès contre des présumés agresseurs sexuels visant les TDS. Au moment où nous publions ce communiqué de presse, un agresseur sexuel en série visant les TDS frappe dans Hochelaga-Maisonneuve : plus de 10 TDS ont été agressées par cet homme. Deux femmes ont porté plainte, nous les accompagnons dans leurs démarches. Les autres ne désirent pas porter plainte par peur d’être criminalisées. L’homme circule librement.

La violence, contre qui que se soit, est INACCEPTABLE.
La violence contre les TDS est une honte nationale au Canada et au Québec.

Ce qui est aussi honteux, c’est que des instances comme Condition féminine Canada et la Fondation canadienne des femmes refusent de financer Stella pour supporter notre offre de services afin de prévenir et contrer les violences faites aux TDS et supporter celles qui subissent des violences. Quelles sont les raisons de ces refus? « Vous en offrez trop » ou encore « Vous savez, ça dépend de qui siège sur le comité d’analyse des demandes » – Mme Dugal de la Fondation canadienne des femmes.

Aux fondations et instances féministes : il est grand temps de supporter Stella.

Aux gouvernements provincial et municipal : supportez Stella et suspendez l’application des lois criminalisant le travail du sexe.

Au gouvernement fédéral : supportez Stella et décriminalisez le travail du sexe. La décriminalisation permettrait aux travailleurs et travailleuses du sexe d’avoir accès à des lieux de travail sécuritaires en plus de leur donner la possibilité de s’organiser afin d’avoir de bonnes conditions de travail et d’avoir accès à la même protection que tout autre citoyen-ne.

À propos de Stella
Stella est un groupe communautaire créé et géré par et pour les travailleuses du sexe de Montréal. Depuis 1995, les TDS impliquées à Stella luttent dans le but d’améliorer les conditions de vie et de travail des TDS, promouvoir leur santé et faire respecter leurs droits humains.

Ce n’est pas dans les priorités de Harper, mais c’est une des miennes

août 16, 2011

La directrice générale de Stella, un organisme très important qui défend les droits des travailleuses du sexe, tout en éduquant des étudiants, des policiers et des médecins sur les besoins des travailleuses du sexe, participe à la Marche de la Fondation Farha. Je vous invite à la commanditer. Ne pensez pas que c’est ridicule et inutile de donner un dollar ! Toute somme est importante. Merci à vous, mes chouchous, de donner pour une bonne cause.

Voici un mot de la directrice générale de Stella :

Bonjour,

C’est le moment de l’année où vous êtes invités à donner généreusement à Stella via la Fondation Farha.

Nous comptons sur votre aide, que se soit 1$ ou 1000$! Nous avons besoin de votre support, maintenant plus que jamais; avec les conservateurs au pouvoir, les groupes communautaires se font couper leur subvention. Un groupe tel que Stella, par et pour les travailleuses du sexe, n’est certainement pas la priorité de Mr.Harper. Pourtant l’équipe stellienne répond à des besoins criants.

Cette année, l’équipe a rencontré plus de 5918 contacts, a distribué plus de 4200 listes des agresseurs, a distribué plus de 48 000 condoms et 26 680 outils de prévention, en plus de former 1420 étudiants, policiers, médecins et professionnels  de la santé.

Aidez-nous à poursuivre notre mission ; c’est ensemble que nous pouvons faire la différence.

Merci énormément de votre appui.

Émilie-Cloé Laliberté

Soutenez-moi et aidez la Fondation Farha à fournir des services absolument nécessaires pour les 20 000 hommes, femmes et enfants vivant avec le VIH et le SIDA au Québec, ainsi que les programmes de prévention et d’éducation dans toute la province : http://my.e2rm.com/personalPage.aspx?registrationID=1210116#.TkV06IBMG6s.facebook