C’était l’anniversaire de ma fille. Elle a cinq ans. Et j’ai offert à tous les parents qui venaient chez moi des couilles de chameau. Parce que je suis pas la meilleure maman du monde et certainement pas la personne la plus classy du monde.
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Goûter des couilles de chameau
septembre 5, 2016Pas de Botox en cadeau
mars 31, 2015Ça fait dix ans que je me promets du Botox pour mes trente ans. Et même si c’est pas incompatible avec l’allaitement (je pense), j’ai décidé d’attendre cinq ans ou de juste préférer porter des méga grosses lunettes soleil au lieu de stresser sur les lignes autour de mes yeux.
Je me suis fait couper les cheveux à la place. Mon mec trouve que je fais garçonne. Ma fille ne comprend pas pourquoi je ne veux pas des cheveux de princesses (c’est-à-dire les plus longs cheveux du monde).
Moi je suis contente.
Et j’ai promis à mon mec que je ne ferais pas trop garçon manqué une fois que j’aurai enfilé mon costume d’infirmière.
Du sucre en poudre et du vernis bleu sur mes ongles
mars 31, 2015Des amis sont venus me porter un gâteau, ce matin, avec leur chien et leurs deux demoiselles du même âge que mes enfants. Mon mec les a accueillis en caleçon, gêné. Je n’ai pas ouvert la porte, j’étais pire qu’en caleçon, je consolais ma fille qui avait trouvé une tache sur sa peluche.
Sur mes ongles, j’ai du vernis bleu, c’est une couleur que je n’ai pas porté depuis mes quatorze ans. C’est une des deux demoiselles qui a choisi cette teinte pour moi.
Je n’aime pas les anniversaires, j’aime être importante pour tout le monde, j’aime être importante pour ma princesse et mon fils obsédé par les pompiers, mais je n’aime pas être fêtée, ça me suffit les ongles et le gâteau et les promesses de ma fille de garder une boucle bien comme il faut dans ses cheveux, toute la journée.
Merci Mini Fée
septembre 20, 2012Il y a un mois, pendant une sieste de Mini Fée, je regardais les milliers de photos que j’ai prises d’elle, pour en décorer le chalet, à son anniversaire. Des photos d’elle couchée sur un de mes foulards marins, des photos d’elle qui pose dans le lave-vaisselle – c’est son endroit de prédilection -, des photos d’elle déguisée en petite fraise, des photos d’elle qui rigole avec une peluche éléphant dans les bras ou du papier de toilette déroulé sur le plancher.
Je sais que je ne suis pas la seule maman qui regarde des photos de son enfant quand il dort.
J’en ai choisies une trentaine, que j’ai installées sur une corde à fanions jaunes et roses, après avoir gonflé des ballons, cuisiné des cupcakes avec des paillettes de chocolat, et m’être promenée partout au chalet avec une tasse de café tiède dans les mains, attendant le retour du marché de mon chéri et de Mini Fée et l’arrivée des quelques invités. J’ai enfilé une robe de la même couleur que les Skittles que j’avais versés dans des bols à banana split.
Quand j’ai pris ma petite fille dans mes bras, elle avait la tête qui dodelinait, mollement, contre mon épaule. Elle n’était pas tout à fait réveillée. J’ai laissé Alexandre Le Grand ranger les tomates, les croustilles au sel de mer, le café filtre, le rosé et les litres d’eau. J’ai regretté de ne pas avoir fait la sieste avec elle. Je savais que mes parents observeraient mes cernes. J’avais oublié mon cache-cernes préféré à l’appartement. Ils verraient aussi que ma robe est plus serrée qu’au mois de juillet quand je l’avais mise pour sortir avec Alexandre Le Grand et qu’ils gardaient Mini Fée, ils s’inquiéteraient, même s’ils savent que Mini Fée est adorable et que je suis heureuse malgré toutes mes tenues tachées de morceaux d’avocats.
Mini Fée portait une jolie robe en denim, mais après avoir mangé un cupcake pour la première fois, j’ai dû la changer. Je n’ai pas touché au glaçage au chocolat qui imprégnait ses sourcils de rouquine.
Je ne m’attendais pas à avoir une fille. Je m’étais persuadée que j’avais un garçon, dans mon ventre, j’espérais peut-être que ce serait plus facile, comme ça, avec mes belles-filles, qu’elles ne seraient pas jalouse d’un petit prince, mais qu’elles le seraient sans doute d’une princesse. J’étais sous le choc, quand une infirmière m’a dit que j’avais une fille en moi. Je ne voulais pas pleurer, je n’étais pas triste et je ne voulais pas avoir l’air triste, mais je retenais mes larmes, je serrais fort la main d’Alexandre Le Grand, puis je ne la serrais plus, j’étais toute seule avec toi, dans ce moment-là, ce moment où je ne savais pas quoi penser.
J’avais peur de ne pas être une bonne maman parce que je ne saurais pas comment être un modèle pour toi. Avec un garçon, j’aurais su me rouler dans le sable, jouer au chevalier et au super-héros, me battre avec des oreillers ou des branches d’arbres, me fâcher, rigoler, avoir les cheveux sales et manger des jujubes en forme de serpents venimeux au goûter. Je savais que je pouvais faire tout ça avec toi, aussi, mais en plus de faire tout ça, de manger des jujubes et de collectionner les branches d’arbres pour jouer, je me devais d’accepter d’être un modèle de fille pour ma fille. Même si parfois, je trouve ça dur et injuste, être une fille.
Je t’aime. Ton premier anniversaire s’est déroulé comme dans un conte, avec une heure de dodo très avancée, des spaghettis dans tous les recoins du chalet, une poupée à bercer, une pouliche à monter, des câlins, et je n’ai même pas pleuré, il me semble.
Ce n’est pas moi qui te montre tout ce qui est possible d’être, d’exaucer et de faire, quand on naît fille, c’est toi, qui me le montre, tous les jours, dès que tu me demandes auprès de toi, et que nous passons les premières minutes de chaque journée collée-collée, dans mes draps, ma main sur ton ventre tout chaud, ta main à toi qui cherche soit mon nez, soit la montre de ton papa.
Petite lapine bouffeuse de dizzy
octobre 11, 2010Sarah Lee arrive au Byblos, et ça lui prend quelques instants avant de voir qu’une douzaine de ses amis y sont déjà, pour célébrer son anniversaire avec elle, quelques jours à l’avance. Elle se précipite sur moi et me touche les seins. Je ne pouvais pas l’embrasser sur les joues, je suis enrhumée, alors un câlin comme ça, avec ses doigts qui s’enfoncent dans ma veste grise Club Monaco, j’adore.
Elle s’assoit à côté de son mec, qui lui offre des tournesols et des caramels. Elle demande s’il y a un menu végétarien, nous remercie dix fois d’être tous là, et se demande si Tabitha va arriver plus tard. Dolly nous montre sa sacoche : « C’est camel. La couleur de la saison. » Sarah Lee dit : « Je suis contente que ce ne soit plus mauve. Faut prendre un break de mauve. »
Avant que nos plats de dizzy ou de riz au bœuf arrivent, « Je veux bouffer du zizi. », Sarah Lee me dessine sa robe de demoiselle d’honneur sur un napperon en papier. Dolly dit : « C’est comme si tu avais un gros beigne autour du cou. » Sarah Lee précise : « Ou une minerve. Et c’est ma belle-sœur qui l’a cousue, et je crois qu’elle pense que je pèse deux cent livres et non cent livres. Je vais tout faire pour qu’un bébé me vomisse dessus pour que je puisse mettre une autre robe, j’en ai vu une dorée, toute jolie, chez H&M. »
Le serveur verse du vin rouge dans nos verres. Mon mec constate qu’il y a un insecte dans le sien. Nous mangeons en parlant de nos positions sexuelles préférées, « J’aime ça en petit lapin. Je commence mes journées comme ça, sur le bord du lit, mon petit cul dans les airs, et après je lèche la queue de mon mec, sans faire la grimace en goûtant ma mouille. », et de Sarah Lee qui souhaite avoir les mêmes cheveux que Sookie dans True Blood.
Je prends un autre verre de vin rouge, en regardant les autres tester différentes glaces aux concombres, aux amandes et aux cerises. Dolly me fait rigoler, quand, après avoir glissé une petite cuillère entre ses lèvres, elle dit, sans réfléchir : « C’est bon, c’est mou. »