Posts Tagged ‘sexualité’

J’écris et je baise encore

octobre 25, 2022

photo par François Couture

J’écris toujours, j’écris sur comment je baise, les coupures, quand une queue ouvre ma chatte après quelques jours sans baiser, j’écris surtout pour moi, sur mes culottes aux coutures trop lâches, sur les croissants à l’érable des Copains d’abord, quand je retourne dans Rosemont, trouver des Débrouillards au bazar de l’église, j’écris des extraits des biographies d’Audre Lorde, sur mes nuits à ruiner mes ongles et à écouter des telenovela.

J’écris mes devoirs. Je suis retournée à l’école et je suis presque surprise de me trouver à ma place – je pensais que ma place était dans un lit dans tous les lits, mais elle est aussi dans toutes les bibliothèques. J’avais oublié que jamais je ne m’étais sentie étrangère ou pas acceptée, en talon et minijupe en col roulé en jupe cigarette en émule de Victoria Beckham, à chercher des livres pour moi ou pour d’autres, à me cacher ou à me trouver, les bibliothèques ont toujours été là. J’étudie pour devenir bibliothécaire. J’ai hâte.

Mais j’ai aussi tellement hâte que vous découvriez mon nouveau livre. La mécanique des désirs. Le lancement aura lieu le 8 novembre, au Livre à Soi, mais vous pourrez le trouver en librairie dès le 1er novembre, la journée des saints, la journée juste après celle où je me déguiserai en Cher des Collégiennes de Beverly Hills.

Une petite collation liquide

avril 14, 2022

Dans mon dernier billet sur Nouvelles Intimes, j’ai récolté plusieurs réponses sur les raisons qui amènent des personnes à avaler la semence du plaisir de leur partenaire.

Depuis la parution, d’autres confidences se sont accumulées sur le profil Instagram de Nouvelles Intimes.

Je vous en montre quelques exemples.

Abonnez-vous même si je ne vous promets pas de petites culottes en retour.

Être toujours à part

décembre 3, 2019

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nous avons l’air pudiques parce que les putes sont pudiques aussi 

Lire Emma Becker ce n’est pas que s’arrêter aux photos d’elle sur Google Images. Ce n’est pas non plus croire qu’elle écrit pour que tout le monde fasse comme elle ou se fasse tatouer le mot pute contre le cœur ou autour de l’annulaire.

J’ai rencontré Emma Becker – Emma Becker, pas « Emma », pas « Justine », je ne me permettrais pas de l’appeler par son prénom comme sur un plateau télé quand elle vouvoie et croise les bras – samedi matin. C’est pour un projet en compagnie d’une journaliste que j’admire et qui garde de ses lectures des passages étoilés et des questions toujours intéressantes. Moi je suis celle qui demande « quel type de mec tu choisirais de payer pour baiser? » J’exagère. Enfin.

Avant de la rencontrer je l’ai lue. Je n’ai pas lu ses premiers livres. J’ai lu des entrevues, dans lesquelles elle parlait des auteurs qu’elle aimait, de bordels aussi, elle parlait déjà de bordels il y a près de dix ans. Du corps. Du désir. Je lirai ses premiers livres. J’ai lu son troisième, La Maison, contrairement à plein de gens qui en parlent, en se vantant presque de ne pas l’avoir lu.

Dans La Maison elle parle de la facilité, de ce concept faussé que les personnes empruntent pour débattre des escortes, comme si elles n’étaient que des corps vaniteux, couchés sur du satin, à attendre les coups de bite et les billets. La facilité, « c’est le mot qu’utilisent les autres, ceux qui ignorent s’il est facile ou non de baiser six fois par jour, de sucer autant de queues et de le faire bien, avec le sourire, sans coup de dent maladroit, sans un soupir d’impatience. »

Alors que sur les réseaux sociaux des autrices revendiquent une littérature qui devraient préserver les jeunes filles de toute envie autre que des brownies et croient qu’Emma Becker a écrit un livre romantique sur la prostitution, Becker décrit la séance d’un mec qui répand sa merde quand il se fait pegger et fait dire à un de ses personnages que « le problème avec ce métier, c’est qu’au bout d’un moment, ton corps ne sait plus quand tu fais semblant et quand tu sens vraiment quelque chose. »

Elle décrit les limites du corps et appelle les lecteurs à tester leurs propres limites quant à la morale et à ce qu’ils aiment. Peut-être qu’ils n’aiment pas baiser. Peut-être qu’ils ne peuvent pas comprendre que des femmes puissent vouloir baiser dans un cadre différent que celui d’un souper au restaurant suivi d’une invitation à prendre un faux café dans un appartement. « Ce métier en appelle à la capacité des femmes à perdre leurs repères et à les retrouver tels qu’ils étaient à la même place. »

Quand j’ai rencontré Emma Becker, elle m’a parlé de l’absence de compétition dans un bordel, de cette bienveillance entre filles, de cette chair qui, peu importe l’âge ou le poids, peut faire bander. En France, alors que des féministes lui disent que sa chatte ne lui appartient plus parce que trop de mecs y ont giclé et qu’elles tentent d’empêcher les passages de Becker hors du lit – parce que les putes, il faut les faire taire et attendre qu’elles meurent, pour parler à leur place, il faut leur inventer des traumatismes d’enfance et une détresse liée au foutre dans leurs cheveux – et au Québec, alors que ce sont Julie Snyder, Sylvie Payette, Evelyne Gauthier et d’autres qui osent remettre en question ce que Becker a écrit, qui osent dire qu’elle invente peut-être tout, je trouve pénible ce sentiment que des femmes en oppressent d’autres.

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Je n’aime pas écrire contre des femmes – quand une réalisatrice a publié l’an dernier la photo de masseuses sur Twitter en demandant aux policiers d’intervenir, j’en ai parlé, sans mettre son nom, même si elle mettait en danger la dignité des travailleuses du sexe, même si elle traçait une ligne de rupture entre elle et ces personnes qui boivent du Orange Crush entre deux clients à masser. Je n’ai pas cette même retenue envers les hommes. Je ne dois rien aux hommes. Ça me brise, de voir des femmes qui préfèrent croire qu’elles sont au-dessus de ça – au-dessus de ce besoin d’avoir de l’argent pour des croissants, des albums à colorier, le loyer, des études, un psychologue pour un enfant.

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Quand Emma Becker parle de travail du sexe, elle parle de temps. Elle n’a jamais dit que c’était un travail comme un autre – même si Julie Snyder, à Tout le monde en parle, le visage en catastrophe, a décidé de rester à l’image d’usine, elle, qui, productrice et animatrice, place des femmes en série et robe, derrière des valises, silencieuses, jusqu’à ce qu’un homme leur donne des ordres, elle, qui, productrice, invite à donner des illusions d’amour pour un condo et des voyages.

Emma Becker l’écrit : « Ça n’a rien d’un métier comme les autres que de louer cette partie-là de notre corps ainsi que cette intimité si large, si vague. Il suffit, pour en avoir le cœur net, d’imaginer la mine contrite de l’employé de banque auquel on répondrait « pute » à la question Que faites-vous dans la vie? On peut être aussi fortes et convaincues qu’on veut, ce n’est pas rien d’être toujours à part. Nul besoin des autres pour le sentir, mais les autres ne se privent pas de le faire savoir. »

Les problèmes avec la publication sur les sexfies de Vrak et les réactions qui ont suivie

février 5, 2019

J’ai déjà trouvé une photo de ma belle-fille que j’ai jugée troublante. Un selfie qu’elle a pris, caméra au-dessus d’elle pour montrer sa bouche en cœur, ses yeux qui se la jouent confiants et son haut de camisole. Je n’ai pas aimé ça. Ma belle-fille avait onze ans et elle reproduisait les photos que je voyais ailleurs, ou que j’aurais pu prise moi-même, mais c’est un angle que je ne maîtrise pas, je montre trop de front. Je lui ai demandé pourquoi ou pour qui elle avait prise cette photo. Je pense que je n’étais pas prête à cette conversation et que j’ai peut-être été trop brusque pour que ce qui en découle soit une conversation positive, où je l’aurais plus comprise, et où elle aurait pu parler sans se sentir piégée.

Ces photos existent. Les jeunes les voient, s’ils ont un compte Instagram, s’ils regardent les photos que les médias republient des stars du web ou des actrices en vacances. Si c’est troublant de voir un enfant vouloir reproduire ça, il faut être capable de lui expliquer pourquoi et d’où vient notre malaise, mais il ne faut pas dire « n’en parlons pas, ne fais jamais ça, c’est la solution », selon moi. Prendre une photo de soi et de sa camisole, c’est peut-être moins dangereux que les mélanges de Gatorade que ma cousine et moi faisions quand nous nous ennuyions au Mont Saint-Sauveur, jeunes adolescentes.

Vrak s’est défendu en rappelant que la chaine visait maintenant un public de 18-34 ans. Et c’est vrai que la chaîne change : ce n’est plus Bibi et Geneviève leur émission la plus populaire, comme à l’époque où ça s’appelait Canal Famille et que je rêvais d’avoir mille Oups, l’animal de compagnie de Stella de Robin et Stella. Vrak laisse place à des discussions sur plein de sujets dans différentes émissions : menstruations, masturbation, pilosité, etc.

Grâce à une publication d’une amie sur Facebook, j’ai pu suivre, constater et réfléchir aux problèmes en lien avec l’article sur les sexfies :

  • Il manque un avertissement comme quoi c’est illégal de partager des photos de nudité complète ou partielle si tu es mineur.e. Quiconque le fait peut être accusé de distribution ou possession de matériel de pornographie juvénile.
  • La photo montre une fille blanche et mince en lingerie sur son lit. Elle aurait pu montrer quelqu’un de moins conventionnellement type annonce de la Senza. Une fille plus ronde, une fille racisée, une fille avec un afro, une fille qui s’amuse devant son téléphone et non qui ne prend qu’une pose aguichante.
  • Il y aurait eu beaucoup d’emphase sur la responsabilité de la personne qui se prend en photo, mais pas de rappel sur la personne qui la reçoit. Une personne qui reçoit la photo – que ce soit un ami, sa meilleure amie, son amoureux ou son amoureuse – a une responsabilité aussi.
  • En lisant l’article on a l’impression que ce n’est qu’aux filles qu’il s’adresse. Pourtant elles ne sont pas les seules à pouvoir ou vouloir se prendre en photo comme ça.

Les réactions à la suite de l’article ont encore laissé place à la panique, comme chaque fois ou presque qu’on tente de parler de sexualité, image corporelle et adolescents.es. Ce qui revenait : « Un bon sexfie c’est pas de sexfie. » Mais les jeunes en font déjà. Est-ce qu’il y aurait une façon de mieux en parler? Oui. Mais sans qu’on les diabolise ou qu’on croit qu’en en parlant, on pousse tout le monde à en faire et à porter des talons hauts au lit? L’article ne montrait pas ça comme un rite de passage et insistait sur le fait qu’il ne fallait pas se sentir forcé.e. C’est comme la sexualité : à l’école j’ai vu des photos de plein d’infections transmises sexuellement pas traitées depuis des années. Ça m’a donné mal au cœur mais ça ne m’a pas donné l’idée d’attendre un autre siècle pour baiser. Les sexfies existent. Si on insiste que sur le danger, on s’empêche d’avoir une discussion qui pourrait être super intéressante sur le sujet.

À lire aussi: Ce que vous auriez voulu apprendre lors de vos cours d’éducation sexuelle

Je n’étais pas saoule

février 19, 2018

Résultats de recherche d'images pour « bye bye mon cowboy »

L’autre fois j’ai chanté du Mitsou avec une amie. C’était une soirée magique parce que c’est si rare que je l’aie que pour moi et elle est une personne que j’admire/aime totalement/trouve trop jolie. La plus lady des salopes. Une reine qui sait parler d’orteils dans le vagin.

J’en parle trop joyeuse à Marceau le soir, alors que je me gelais un peu dehors et que j’avais l’air déjà saoule. J’étais pas saoule.

Écoutez-moi parler de fantasmes, d’aventures sexuelles choquantes et de professeur qui baise des étudiantes.

J’aime mieux le mauvais sexe que le mauvais usage du mot vagin

février 19, 2018

/https://www.instagram.com/p/BfE_BLkFsMO/?taken-by=melodienelsonforever

Quand Chantal Guy de La Presse m’a contactée pour discuter bonnes et mauvaises scènes de sexe, j’étais très heureuse. Nous avons parlé ensemble de l’anus chocolaté et de l’ennui trouvé dans 50 Shades of Gray, des noms de fruits utilisés pour remplacer le mot vulve style j’ai pénétré son pamplemousse juteux.

Elle a aussi questionné l’auteur Jean-Simon Desrochers, dont j’aime beaucoup beaucoup l’oeuvre. C’est à lire ici.

Pour moi, une bonne scène de sexe n’est pas obligée d’être décrite d’un point de vue du corps ou des sensations du corps. On peut parler de la couleur des murs, du drap qui se défait ou qu’il faut laver bientôt, des miettes de croissants, des sentiments – ou absence de sentiments – qu’on a pour l’autre personne. On peut parler de trucs pas excitants aussi, sans que ce soit une scène de mauvais sexe, on peut parler de transpiration, de coiffure qui fout le camp, d’un condom difficile à mettre, d’une frustration quand le cunni est mauvais et qu’on en rêvait depuis trois heures. Les crampes et le sang ne me font pas décrocher – en tout cas moins que si j’ai l’impression qu’un auteur se branle en écrivant une scène lesbienne et se trompe entre le mot vagin et vulve.

Court métrage de Gérard Reyes: danse contemporaine et travail du sexe

janvier 26, 2016

Gerard Reyes

https://vimeo.com/147179812

Voici une annonce de Gérard Reyes, un chorégraphe, interprète et professeur de danse (il donne un cours de voguing à Montréal ce weekend!!!):

« TRAVAILLEUSES ET TRAVAILLEURS DU SEXE À MONTRÉAL !!!

Je suis à la recherche des travailleuses et travailleurs du sexe de tout âge, sexe et race pour passer des interviews pour mon documentaire (il y a une honoraire pour votre participation).

Je suis un artiste qui travaille entre Montréal et Berlin. Actuellement, je travaille sur un court métrage qui sera, en partie, une fusion du documentaire et de la danse sur l’écran. Je suis partisan des travailleuses/travailleurs du sexe et je crois que les médias ont un pouvoir significatif pour changer les perspectives sur le travail sexuel et de briser l’isolement de ce type de travailleur. Une façon de lutter contre la stigmatisation du travail sexuel et d’augmenter le nombre d’espaces publics sûrs pour les travailleuses/travailleurs, est d’offrir de portraits honnêtes de ces gens. Cette idée sera à la base du documentaire que je voudrais produire.

Le documentaire éclairera les liens entre les travailleuses/travailleurs du sexe et les danseurs contemporains. Le but de ce film sera de faire honneur à toutes/tous celles/ceux qui gagnent leur vie avec leur corps. Je suis particulièrement intéressé par le rôle que la nudité, la sexualité et l’intimité joue dans le travail sexuel et dans la danse contemporaine. Contrairement aux représentations des travailleuses du sexe dans les documentaires conventionnels qui présentent une vision étriquée de prostituées exploitées, JE VOUDRAIS INCLURE LES AVIS DES HOMMES, DES FEMMES ET DES PERSONNES TRANS DE TOUT ÂGE ET RACE DANS CE DOCUMENTAIRE. JE VOUDRAIS REPRÉSENTER LA GAMME COMPLÈTE DES PROFESSIONS LIÉES AU SEXE, TELLES QUE LES ESCORTES, STRIP-TEASEURS/-EUSES, ACTRICES/-EURS DU FILM X, MASSEUSES/-EURS ÉROTIQUES, MODÈLES DE WEBCAM, ET TRAVAILLEUSES/-EURS DE LA RUE, ENTRE AUTRES. Le documentaire vise à déstigmatiser l’utilisation du corps peu importe le travail et de démontrer la diversité d’expériences de gens qui font le travail du sexe et de la danse contemporaine, et parfois comment ces rôles se chevauchent.

Ceci n’est pas un documentaire à sensation. Je veux travailler avec vous pour vous permettre de présenter votre récit dans votre voix et dans la façon dont vous vous sentez confortable. En conséquence, je veux travailler avec vous à votre niveau souhaité de divulgation (c.-à-d. prénom, voix réelle, apparition) et de développer de moyens créatifs pour assurer l’anonymat si vous le voulez).

À ce stade, je mène d’interviews préliminaires en français ou anglais pour m’aider dans ma recherche sur la communauté de travailleurs du sexe montréalais. Votre participation à une interview préliminaire ne vous oblige pas à prendre part à ce film, toutefois je souhaite que vous y vouliez. JE CHERCHE À MENER CES INTERVIEWS À MONTRÉAL ENTRE LE 26 JANVIER ET LE 5 FÉVRIER 2016. J’espère filmer le documentaire final au cours de 2 jours au début de l’été 2016 au Café Cléopâtre à Montréal.

Rémunération: Des honoraires de 50$ seront offerts à ceux/celles qui participent à ce documentaire à but non lucratif.

SI VOUS ÊTES INTÉRESSÉ/E, VEUILLEZ ME CONTACTER PAR COURRIEL (garatekid@gmail.com), OU PAR TÉLÉPHONE (438) 807-3652 (entre 9h et 15h HNE). Je suis ouvert à tout type de conversation au sujet de ce projet. Ou bien si vous avez de questions ou de soucis à ce stade, n’hésitez pas.

Si vous souhaitez une référence pour moi, veuillez communiquer avec Jenn Clamen. Jenn a été impliquée dans l’organisation des travailleurs du sexe depuis 2002. Elle travaille actuellement pour Stella et a accepté de m’aider à trouver des travailleurs du sexe pour ce projet. Voici son adresse courriel: vivelestds@yahoo.com.

Ceci est un appel public. S’il vous plaît le transmettre à celles/ceux qui pourraient s’y intéresser.

Je vous remercie chaleureusement,

Gérard Reyes

Biographie:

Gérard Reyes est un chorégraphe, interprète et professeur de danse qui évolue entre Montréal et Berlin. Il a travaillé pour des chorégraphes de renom tels que Benoît Lachambre, Marie Chouinard, Noémie Lafrance et Bill T. Jones. Gérard gagne un prix Gemini pour sa performance dans le film de Marie Chouinard, Body Remix: les variations Goldberg. Depuis le début de sa carrière chorégraphique en 2011, Gérard crée plus de vingt pièces qui ont été présentées en Amérique du Nord et en Europe dans des théâtres, galeries d’art, bars, clubs, ainsi que des vidéos diffusées sur Internet. En 2013, il reçoit une subvention conjointe du Conseil des arts et des lettres du Québec et du New York State Council on the Arts pour participer à une résidence chorégraphique à New York où il étudie le voguing et crée les prémices de son premier solo, The Principle of Pleasure. Une version courte de ce solo a été présentée au Rhubarb Festival de Toronto en février 2014, ainsi qu’à New York et à Porto la même année. Actuellement, Gérard étudie la pole dance afin de se préparer pour ses rôles comme strip-teaseuse intervieweur dans le court métrage, Cléopâtre. Il y jouera les rôles d’interprète et réalisateur, aux côtés du coréalisateur et vidéaste montréalais Philip Fortin.

S’il vous plaît consulter ma page vimeo.com/gerardxreyes pour voir des vidéos de mon travail ainsi que le trailer pour ce documentaire intitulé « Cléopâtre ».  »

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Une morsure ou un trip à trois?

août 8, 2015

trip à trois canoé

Ma chronique Canoë raconte la fois ou le mari de mon ami a refusé un trip à trois parce qu’il avait trop peur de se faire mordre la queue par les deux filles.

Seins, etc

décembre 18, 2014

co dodo sexe

Mercredi, c’est la journée de publication de ma chronique Canoé! Cette semaine: une sextrospective de l’année 2014. Des seins, des fesses, de la porno qui dérange.

Je fais aussi partie, depuis peu, de l’équipe de collabos de TPL Moms. J’y écris sur le sexe (WOUHOU, vous être surpris, right?).

Mes deux premières chroniques sont sur la sexualité des parents et sur des trucs pour retrouver l’envie de baiser.

Enjoy!

Ce qui se doit d’être banal

novembre 22, 2012

Depuis que je suis revenue sur Facebook, j’y suis de nouveau accroc. Je me trouve de bonnes excuses pour ne pas me sentir too much mal d’y être accroc, comme la lecture d’articles partagés par Fabrice – qui met aussi des photos de lui déguisé en genre de Castafiore, yeah.

Quand je regarde au téléjournal des pseudo religieux sur un high de moralité douteuse, frappant des femmes aux seins nus parce qu’ils associent homosexualité à bestialité, je suis plus que troublée et inquiète. Mais la lecture d’articles comme la lettre ouverte de Virginie Despentes à Lionel Jospin, et l’entretien avec l’anthropologue français Maurice Godelier me rassurent un peu.

Dans L’humanité n’a cessé d’inventer de nouvelles formes de mariage et de descendance, Maurice Godelier montre que le mariage entre homosexuels devrait être légalisé et normalisé en France, et que les homosexuels, bien que stériles, devraient être valorisés et acceptés comme parents.

Voici quelques extraits de l’entretien entre Maurice Godelier et une journaliste du Monde:

« L’homosexualité n’est ni une maladie, ni une perversion, ni un péché. Les deux espèces de primates les plus proches de nous sont bisexuelles, tout comme l’espèce humaine. C’est un fait scientifique. Si on ne le reconnaît pas, on continue à charrier de l’homophobie. Le deuxième point, c’est que sexualité signifie désir, mais aussi amour. Comme les hétérosexuels, les homosexuels s’aiment. »

« L’Etat doit intervenir pour fixer des responsabilités devant la loi. Il arrivera que les couples homosexuels se séparent. Il faut fixer un cadre. Il faut aussi pénaliser l’homophobie, qui agresse parents et enfants. D’autres gouvernements sont passés par là. Aucune des sociétés qui ont accepté ces évolutions ne s’est effondrée. C’est devenu banal, comme avoir des enfants sans se marier est aujourd’hui banal. »

Maurice Godelier indique aussi qu’il n’y a pas plus d’inceste chez les homosexuels que chez les hétérosexuels. Je trouve ça débile que des lecteurs se doivent d’être rassurés sur ce point. Crazy shit. Et que les lecteurs se doivent d’être rappelés que les homosexuels ne font pas que baiser: ils s’aiment aussi. Gosh. Anyway, moi, j’ai hâte de me marier une seconde fois.