Posts Tagged ‘Playboy’

Anouck mange des tartes choco-poire

février 23, 2016

Du 8 février au 8 mars, j’ai envie de vous présenter des femmes que j’aime. Chaque jour, pendant un mois, une femme. Un mois en attente de la Journée internationale de la femme, que cette journée signifie quelque chose pour vous ou non. Ces femmes, je les aime. Elles sont importantes parce qu’elles ont un prix Nobel ou parce qu’elles sont les premières avec qui j’ai joué à Alerte à Malibu dans ma piscine.

anouck

Anouck marche devant moi, dans son manteau bleu. Ses cheveux auburn sont attachés, mais quelques bouclettes s’échappent de sa couette. Nous nous arrêtons devant un appartement dont la fenêtre, énorme, nous laisse voir des centaines de livres empilés l’un sur l’autre, des livres qui semblent sortir d’un film d’Indiana Jones, à l’allure de parchemins secrets, poussiéreux.

Je prends en photo Anouck devant la fenêtre, me pointant une statuette de la Vierge Marie. Sur la photo, Anouck a son sourire de gamine. Anouck a un sourire de gamine qui vient facilement, qui n’est jamais forcé. Elle peut parler de tout ce qui est resté chez ses ex, et qu’elle ne retrouvera pas, et garder le sourire. Elle peut parler des morceaux de ouate que les mannequins mangeaient quand elle marchait pour Jean-Paul Gaultier à Paris et garder le sourire.

Anouck, elle, ne mangeait pas de morceaux de ouate.

Nous nous interrompons sans cesse, Anouck et moi, parce que nous parlons toujours de l’une ou de l’autre, de ce qui nous touche, des maux de dos de son père, de l’enfant que j’ai dans mon ventre, quand nous marchons, ensemble, elle dans son manteau bleu, moi dans un manteau rouge que je ne tente plus de boutonner.

Nous partageons des nachos et buvons du thé vert au Laïka, puis nous nous rendons dans une boutique kistch. J’achète un Playboy vintage et je crois qu’elle achète un jeu de cartes de femmes toutes nues pour son frère, ou elle pense l’acheter, puis se ravise, certaine qu’il serait gêné. Nous essayons des chapeaux et des boucles d’oreilles à pinces.

Anouck, c’est une amoureuse, et tout l’anime, tout joue à l’animer, les chapeaux, les bijoux, les foulards à motifs de flamands roses, les jeans sans poche sur les fesses, ou c’est elle, c’est elle qui réussit à rendre tout plus vivant.

Elle prend le vrai à bout de bras, comme des étoiles à distribuer dans la rue, pour tout le monde, elle veut embrasser ses amies, danser, faire grincer le lit, tant pis pour les murs trop minces, elle veut être là, et je suis là, je veux être là pour elle, pour ses secrets, ses peurs et ses sourires de gamine.

À son mariage, elle porte une robe blanche, un ventre rond et elle mange une pointe de tarte choco-poire et maintenant, toutes les tartes choco-poire goûtent l’amour ou les célébrations, elle est comme ça, Anouck, magique.

Lundi oui oui oui: poils pubiens et Parc Safari

juin 23, 2015

les filles ne rient jamais

les filles ne rient jamais 2

Je bois du Gatorade dans une coupe de vin orange en me faisant croire que c’est super festif et que c’est aussi rafraichissant que le rosé que je me permettrai de boire juste dans deux heures. Je me fais croire aussi que c’est pas bourré d’aspartame et que ça ne me causera pas de désordres neurologiques tel qu’exposé dans le documentaire Hungry for Change (c’est vraiment bon ! j’y ai appris que certains pilotes d’avion évitent de boire du coca zéro avant un vol, car ils craignent les effets secondaires pouvant genre faire exploser leur cerveau !).

Ce que j’aime plus que de faire l’épicerie en devinant qu’au moins la moitié des aliments on sale sont plus mortels que les drogues dures :

Texter ma copine végétarienne quand je deviens parano. Petite culotte blanche portée par une actrice asiatique way too excitante. Poils pubiens – à raser sans pression, à garder for the fun and beauty of it. Aller dans des jeux d’eau toute habillée. Croire que je suis en symbiose avec une antilope du Parc Safari parce qu’elle allaite son bébé antilope en même temps que j’allaite mon fils. Mode rigolote mais questionnable près des balançoires. Parler de femme fontaine avec un ami de mon mec. Nouvelle bande dessinée de Zviane. Les filles ne rient jamais. Féministe contre la prostitution qui devient pro-décriminalisation de la prostitution et qui explique pourquoi dans Playboy.

Bonne semaine y’all ! Cheers ! (Bientôt le rosé, yeah !)

Lundi oui oui oui: coquillage et fesses poilues

novembre 17, 2014

bunnie

bunnie 2

Je bois du café avec du lait à la noix de coco dedans, en admirant les peintures couleur caca de mes enfants (toutes les couleurs de l’arc-en-ciel, une fois mélangées, ça fait couleur caca, c’est beau multiplié sur dix feuilles).

Ce que j’aime plus que stresser parce que mon plancher est pas propre:

Rêver que ma chatte est en forme de coquillage et que ça fascine une de mes amies. Passer une soirée au cégep  Rosemont à parler de masturbation féminine, de magazines et du contrôle que veut exercer tout le monde sur le corps de toutes les femmes du monde entier. Je suis malade en langage des signes. Mon mec qui montre ses fesses à nos amis et aux voisins de nos amis. Petits pyjamas de Noël pour mes choux offerts par mes parents. Copine extra qui m’appelle, je lui réponds bête, mais elle m’aime pareil, la luciole. Bunnies de Playboy maintenant. Avoir des neveux qui n’aiment pas le sucre et qui me donnent leurs bonbons d’Halloween.

Et un extrait d’un finaliste au Bad sex awards (un concours qui remet un prix à l’auteur d’une scène olé-olé vraiment ratée):

“Her hair was piled high, but when she shook her head it came cascading down in a glowing wave over her shoulders, and fell as far as her knees. This rippling curtain did not cover her breasts which thrust their way through it like living creatures.” Wilbur Smith, Desert God

Pseudo traduction: “Son rideau de cheveux ne couvrait pas ses seins, qui ressortaient comme deux créatures vivantes.”

Des seins comme créatures vivantes? Never.

Bonne semaine y’all! Bisous au café brûlant!

 

Des lectures réjouissantes

octobre 10, 2014

sexy reader

Quand j’étais jeune, vraiment vraiment trop jeune, genre neuf ans ou dix ans, j’ai lu La Bicyclette Bleue de Régine Desforges. Un livre foissonnant, avec beaucoup de détails historiques (les expérimentations des Allemands pendant la Deuxième Guerre mondiale, par exemple), mais aussi avec beaucoup beaucoup d’érotisme. J’y ai sans doute lu pour la première fois sur les fellations, sans comprendre vraiment ce que c’était (c’est ce qui est bien avec les livres; ce que nous ne sommes pas prêt à comprendre, ou ce que nous ne voulons pas nous imaginer, nous ne le voyons pas, contrairement à ce qui est présenté dans les films, pornos ou non, et les émissions de télé).

C’est clair que La Bicyclette Bleue et tous les livres de Virginia C.Andrews m’ont marquée, grâce à toutes leurs scènes sexuelles crissement perverses.

D’autres livres, plus intéressants que l’histoire de frères et soeurs prisonniers d’un grenier m’ont fait fantasmer.

Je vous en présente cinq dans ma chronique la plus récente sur Canoé.

Un extrait, à propos de Poupée Anale Nationale d’Alina Reyes: « Ce récit est le délire sanguinaire d’une femme d’extrême-droite obsédée par ses hémorroïdes. Des insultes, des tracas politiques et scatologies…ce n’est pas nécessairement excitant, mais c’est intéressant de lire un livre aussi osé, surtout en gardant en tête la montée du Front National de Marine Le Pen en France. »

Je vous propose aussi de lire ma chronique sur les baises qui guérissent tout, de l’incontinence aux maux de dos.

Extrait: « La salive nettoierait et ferait diminuer le niveau d’acidité causant les caries. Ça fait dix ans que je ne suis pas allée chez le dentiste (je ne vous recommande pas toutefois d’être autant négligeant que moi), et je ne me plains d’aucune douleur ou inflammation. Vive les bisous! »

Et une autre chronique, sur le scandale des photos nues de vedettes et l’intimité de tout le monde qui est contrôlée.

Extrait: « Parce que si moi, j’aime bien poser avec une nouvelle petite culotte en faisant une face pseudo cochonne, je n’accepte pas tout non plus. Un jour, en arrivant chez un amant, je n’ai pas accepté la caméra qu’il avait posée sur la table de sa salle à manger. En fait, je ne savais pas du tout qu’il y avait une caméra à cet endroit. Et il nous a filmés, en plein ébat, il a filmé mon entrée chez lui, mon manteau qui s’ouvre, mes bas collants qui filent, ses mouvements, mes réactions, nos cris étouffés.

Après, il m’a envoyé la vidéo. Je ne comprenais pas, les premières secondes. Je ne comprenais pas ce que je voyais. Puis, j’ai reconnu mon manteau et son entrée. »

Et une dernière proposition de lecture, from Playboy, sur les habitudes de masturbation des prêtres.

Extrait: « Sipe writes of a priest with an “ingenious imagination” enabling him to ejaculate at will, thereby avoiding getting his hands (and therefore his soul) dirty. Apparently impure thoughts are a sin only in manual transmission. Another found himself in the rather awkward position of having spontaneous emissions while giving Mass. This wasn’t exactly the sort of rapture he was going for. Yet, he also felt it’d be a sin to pre-empt these untimely carnal explosions by taking care of himself beforehand. »

Bonne lecture! Bisous!