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Ciel berlinois, fish&chips et infidélité

février 24, 2011

 

En frissonnant dans une robe fushia, je rejoins mon mec à l’hôtel Maritime. Au bar de l’hôtel, nous attendons l’arrivée de son frère toulousain, au Québec pendant quelques jours, pour affaires. Deux collègues de son frère nous rejoignent. Nous discutons de bars de danseuses, de la couleur du ciel berlinois, d’automobiles et de célébrités québécoises que mes parents croisent toujours en ski de fond.

Quand Marcel arrive, je l’embrasse et il me passe son cellulaire. Sa femme est à l’autre bout du fil, je ne comprends rien de ce qu’elle me raconte. Elle a l’air très nerveuse, alors je la rassure en lui disant que je vais rester toute la soirée avec les boys, même si je me sens fatiguée, et surveiller son mari pour qu’aucune cochonne d’Amérique ne s’assoie sur ses genoux en se pinçant les tétons.

Après un drink à l’hôtel, nous nous rendons au McKibbins. Je sirote un coca, en mangeant un fish&chips, trempant chacune de mes frites dans une mayonnaise extra grasse. Alexandre Le Grand caresse ma cuisse, sous la table, et je lui chuchote de bien profiter de sa soirée : « Je vais aller prendre un bain pendant une heure à l’appartement. Je trop crevée pour sortir avec vous. » Je salue tout le monde et je prends un taxi, toute heureuse à la pensée de me mettre un masque chauffant sur le visage, au lieu de sortir danser.

Mon mec m’écrit des courriels trop chous pendant la soirée, il m’écrit qu’il est bien avec moi, et qu’il me trouve plus jolie que toutes les filles qu’il regarde au Confessionnal, au W, et au Vauvert. Écoeuré de la faune chiante du Vauvert, il revient à deux heures du matin. Je suis au lit, le corps chaud, et doux grâce à de la crème au karité.

Je me lève et je lui fais un calin, alors qu’il a encore ses bottes à ses pieds, et son gros manteau d’hiver. Il pue le poulet frit. Il me raconte que Michael et Roy étaient au Vauvert et qu’ils lui ont présenté une chick qui voulait trop baiser avec lui : « Ils m’encourageaient à faire pareil comme eux, à me prendre une chambre au W, à baiser la fille, ou à baiser à trois une autre fille. » Je suis Alexandre Le Grand au salon. Il s’asseoit et je me couche sur le canapé, la tête sur ses cuisses. J’ai toujours eu confiance en lui : il sacre contre l’aspirateur et se moque de mon talent pour casser un verre chaque semaine, mais jamais il ne me tromperait, il me laisserait avant, c’est comme ça, il ne peut pas imaginer ce désir, ni l’accepter.

Il ajoute qu’il a dit à Michael et Roy qu’il n’avait pas envie, qu’il avait une femme qu’il aime et qui l’attendait. Les mecs lui ont dit qu’ils s’en fouettaient, eux, qu’ils se considéraient heureux en mariage, mais que ça ne les empêchait pas d’aller voir ailleurs tous les jeudis ou presque. Alexandre Le Grand me demande si ça me dérange s’il écoute un peu la télévision, avant d’aller au lit : « Je ne les juge pas, mais c’est pas pour moi, faire ça. » Je ferme les yeux et je lui confie que je l’aime même s’il pue le poulet frit.

Les rondelles d’oignons, je les ai mangées le lendemain, au lit

janvier 18, 2011

Je hèle un taxi, les orteils recouverts de neige parce que j’ai eu la brillante idée de sortir avec des souliers à bout ouvert. Je retire mes souliers dans le taxi, j’indique au chauffeur l’adresse du Houston, et je tente de me réchauffer, en frottant très fort mes pieds.

Au Houston, je crois comprendre Alexandre Le Grand me dire que c’est la fête à Gabriel. Je me penche vers lui : « Happy Birthday! » Il me dit que ce n’est pas son anniversaire, que c’est dans un mois : « I’m going two weeks in Austria, then I go and celebrate my birthday in Cuba. » Alexandre Le Grand lui assure qu’il sera plus populaire auprès des Cubaines que des Québécoises.

J’avale un martini trop rapidement, parce que les mecs veulent aller dans un autre bar. Nous marchons jusqu’au Confessionnal. Je dis que je meurs de faim : « Je n’ai pas eu le temps de manger, j’ai terminé mon shooting avec Pascal Ratthé assez tard. » Alexandre Le Grand me commande un gin tonic avec un bout de concombre à grignotter. Je peux attendre encore deux heures avant de m’évanouir.

Nous nous déplaçons vers le fond du bar. Alexandre Le Grand appelle Sadek, qui promet de passer avec Colin : « Il me montre des vidéos de gars qui vomissent après avoir senti des pets et après j’arrive. » Un mec m’arrête et me dit que mes souliers verts sont très chouettes. Je le remercie, et je me détourne. Le mec est crissement saoul et je ne peux pas parler avec des mecs crissement saouls si je ne suis pas saoule moi aussi. Il prend mon bras, me tire vers lui. Il sort son Blackberry de ses pantalons mal cousus : « Who are you? Give me your number. » Je refuse. Il soupire : « Give me your cellphone, I’ll write down my number. » Je lui dis que je n’ai pas de cellulaire et il me crie que je suis useless.

Je bois et je danse jusqu’à une heure du matin, un mec me renverse son drink sur moi, un autre m’appelle princesse, je tombe avant de me rendre au vestiaire, et je retombe à l’appartement, quasi en pleurs, demandant à Alexandre Le Grand de me confirmer que je suis plus princesse que useless. Il m’aide à me déshabiller, dépose ma robe sur une chaise, mes bas collants aussi, et m’amène jusqu’au lit, dans ses bras, pendant que je délire sur mes boucles d’oreilles, des rondelles d’oignons et le nombre de bières que j’ai bu juste parce qu’elles étaient devant moi au Confessionnal.

Pour voir d’autres superbes photos de Pascal Ratthé : http://www.modelmayhem.com/608791

Je suis presque honteuse de juger les mecs – parfois

décembre 13, 2010

Les mecs sont spirituels

Habillée en étudiante-mixée-à-LaPetiteMaisondanslaPrairie, je rejoins mon mec au Vallier. La serveuse ne me reconnaît pas, je ne sais pas si c’est à cause qu’elle me voit pour la première fois ever avec des Converse aux pieds, ou parce qu’elle souhaite faire un black out sur ses tentatives de séduction d’Alexandre Le Grand. Elle me vouvoie. Je commande un martini poire-citron, pendant que Sadek, Léonard et Alexandre Le Grand terminent leur burger au fromage de chèvre. Je suis toute excitée, je leur parle du pit bull qui a passé la journée au bureau, et du mec qui m’a appris qu’il a vu Escorte dans une librairie à New-York.

Je fais goûter mon martini poire-citron à Sadek, et nous nous sauvons au Confessionnal. Un mec que je n’ai pas vu depuis une éternité vient vers moi, je lui saute dans les bras. Il me présente à un de ses copains : « Jessie, je te présente Mélodie. Faut que tu la google. Elle a écrit un livre. » Jessie se penche vers moi : « Mon père a écrit cinq livres de spiritualité. C’est plus difficile à vendre que des livres de cul. Moi je veux écrire des livres de croissance personnelle. J’ai beaucoup voyagé. Je pense que j’ai un cœur typiquement chinois. » Je me détourne et je demande un gin tonic à une barmaid.

Les mecs sont anti-sacoche

Je commence à danser. Ma sacoche est trop lourde, je me plains comme une fillette boudeuse: «Je ne peux pas danser comme ça, parce que j’ai les mémoires d’une dominatrice dans ma sacoche Guess, et ma trousse de maquillage. » Alexandre Le Grand prend ma sacoche dorée et se la met autour du cou. Je rigole. Sur lui, ma sacoche a l’air d’un gros collier bling bling. Un mec pointe Alexandre et lui dit : « Tu peux pas danser avec une sacoche. Tu veux juste pas être vu avec une sacoche. » Je le trouve crissement trop sérieux, le quasi drunk en chemise blanche. Je trouve ça trop mignon, moi, de voir un mec tenir trente secondes la sacoche d’une fille, le temps qu’elle se remette du baume à lèvres, ou qu’elle referme bien la fermeture éclair de ses bottes. 

Les mecs sont charmants quand ils ne savent pas dire Jager Bomb, mais pas quand ils se croient Casanova-évaluateur-d’IMC

Sadek me prend le bras et m’attire vers lui : « C’est quoi les shooters avec de la Red Bull dedans? Ça fait trois fois que j’en demande à la barmaid et elle ne comprend pas. Jager Dager? Guiness Pump? » Je l’embrasse sur la joue : «  Laisse-moi commander. » La barmaid rigole quand je dis: « Des Jager Bomb, please. » Sadek en distribue à tout le monde, et le mec anti-sacoche commence à me parler, en pointant une superbe fille devant lui : « Cette fille là, l’autre gars-là, Léonard, il peut bien la cruiser, moi je l’ai évaluée, je suis vraiment bon pour évaluer le taux de gras et le taux de seins, sans que la fille s’en aperçoit, j’ai beaucoup d’expérience, et elle a l’air belle, mais elle doit pas être satisfaisante toute nue. » Je fais les gros yeux : « Elle a une face de fille chiante, mais elle est belle, et je te jure que tu es pourri pour évaluer subtilement, parce que je devine tes yeux et ta face dans ma craque de seins depuis tantôt. Tu les regardais pas quand j’avais mon cardigan, mais depuis que mes tétons sont tous durs dans ma robe trop légère, tu te demande si je fais du B ou du C. »

Les mecs aiment les filles habillées en bergère punk tant que les filles ont une chatte rasée

Je rejoins Sadek et Alexandre Le Grand devant le deejay, avec d’autres shooters de Jager Bomb. Ils dansent avec une libanaise aux longs cheveux foncés, habillée en chemisier gris à froufrous et jupe taille haute noire. Je trinque avec eux. Alexandre Le Grand dit que c’est dégueulasse, mais il avale quand même. Il caresse ma robe : « C’est tout doux. » Je lui rappelle que ce matin je me suis rasée partout, et que ma chatte doit être aussi douce que ma robe de La Petite Maison dans la Prairie.

Odeur de gras et boules chinoises

novembre 28, 2010

J’appelle mon mec, il ne répond pas, je me demande si je devrais le rappeler dans deux minutes, ou revenir à l’appartement, avec un Big Mac à manger devant un épisode de Hellcats, je le rappelle, il gueule qu’il est saoul et qu’il va aller boire de l’eau et tomber en amour avec de la sauce tartare au Brit & Chips. Je lui dis de m’attendre, j’arrive dans une dizaine de minutes, le temps de me remaquiller dans un taxi.

Je sens le spray tan et le désodorisant aux concombres et le parfum Chloé, et quand j’entre au Brit & Chips, j’ai soudain envie de juste sentir le gras et le vinaigre et la bière extra forte. Bao Quoc est le premier à me voir, il me fait signe. Il se lève pour m’embrasser. Je retire mon manteau en fourrure synthétique noire, et il regarde mes seins: « Si tu n’étais pas avec Alexandre Le Grand, je tenterais ma chance. » Je ris nerveusement, et je lui rappelle que sa copine est superbe, même si elle a un caractère de merde dès qu’il ne fait pas vingt­­-cinq degrés dehors et qu’elle n’a pas de boules chinoises enfonçées dans sa chatte.

Je m’asseois entre Bao Quoc et Silvestre. Nous mangeons et je rigole en écoutant les mecs me raconter qu’ils se sont arrêtés au Holder d’abord : « Alexandre a fait semblant d’être un serveur, il a invité une fille à s’asseoir à une table de mecs, et il a offert des desserts qui n’existaient pas à un couple. » Je fais les gros yeux : « Terrible. On repasse tantôt pour s’excuser? Ou pour inscrire subtilement notre nom sur la liste des réservations? Et pour prendre un dessert qui existe pour vrai dans leur menu? »

Les mecs veulent retourner au Confessionnal, où ils ont déjà bu des litres de Heineken. Un mec à la chemise mouillée de sueur ou d’alcool photographie mon décolleté. Je le regarde, sans savoir si je dois sourire ou lui demander s’il va se branler plus tard les yeux rivés sur ma robe et ma peau pailletée. Je danse sur une chanson de Rihanna, en buvant un gin tonic, et je tombe en amour quelques secondes avec une fille au toupet lui cachant la moitié des yeux. Elle danse avec moi, shakant son cul et levant les bras dans les airs, comme moi – j’adore lever mes bras dans les airs, même si ça montre total que j’ai appris à danser en regardant des vidéoclips de pétasses.

Ballerine poilue, Tiger Woods et hockey

novembre 2, 2010

Je fouillais dans les bols de bonbons sur le bar, pour ne prendre que des jujubes sûrettes et des chocolats Reese’s. Les jujubes, c’était pour mes gin tonic, mais les chocolats, je les cachais dans ma sacoche en corduroy kaki, en regardant les barmaids rigoler d’un barman déguisé en ballerine au torse poilu.

J’avais appelé mes frères, pour leur dire qu’il y avait un mec déguisé en Tiger Woods et que le dj faisait jouer des chansons de 50 cent et d’Estelle. Mais mes frères étaient trop déçus de la défaite des Canadiens de Montréal pour oser sortir à Montréal : « Désolée soeurette. Les Canadiens ont perdu la game. Et il neige. Et nous sommes déjà à Repentigny. Mais on peut aller se faire bronzer bientôt ensemble? »

De Miss Réglisses Rouges à Super Nanny à frange

février 23, 2010

Quand j’avais seize ans, j’étais monitrice au camp de jour Carowanis, un camp de jour pour diabétiques ou il fallait chanter l’hymne canadien tous les matins et ou les autres moniteurs me détestaient parce que je ne parlais pas de voitures avec eux, et que je n’acceptais pas d’aller dans le bois pour me saouler à tous les soirs (j’étais une jeune fille de seize ans responsable et respectable, je portais des granny panties trop souvent et je mangeais du pudding au chocolat en cachette à la cafétéria, à minuit, en espérant pouvoir me crosser un peu plus tard sans faire trop de bruits, les doigts noyés dans ma mouille). J’avais une seule copine : Coralie, qui n’était pas capable de se brosser les dents toute seule, mais qui partageait ses bâtons de réglisses rouges avec tous les moniteurs qui se piquaient pas à l’insuline.

Et ce soir, je la revois enfin, après trois ans sans martini à la vanille en sa compagnie, parce qu’après ses études en psychologie, elle est partie en France avec un mec qui lui promettait chateaux, mer, et plus jamais d’hiver à moins vingt degrés Celsius. Je la rejoins au Confessionnal, elle est avec des copines que je ne connais pas, des copines d’université, et je remarque qu’elle a maintenant une frange qui cache ses yeux exhorbités. Elle me prend dans ses bras, elle s’exclame je suis trop contente d’avoir eu une conférence sur l’hyperactivité à laquelle assister, ici, je reste jusqu’à vendredi prochain, nous devrions nous voir tous les soirs et aller faire de la raquette en forêt. Elle me dit j’habite dans une chambre au sixième étage, dans le quinzième arrondissement, et l’autre jour je prenais une douche et j’ai vu un putain d’ouvrier polonais me regarder, de la fenêtre sur le toit, j’avais encore du shampoing dans les cheveux, mais j’ai crié et appelé les policiers, ils ne comprenaient rien, à cause que j’étais affolée et que j’avais un trop gros accent québécois, tout le monde veut me voir toute nue, c’est comme mon voisin qui était rentré chez moi quand j’habitais à Verdun, il m’attendait en souliers de courses Adidas tout nu sur mon sofa, et mon guide touristique quand je suis allée en Afrique du Sud, et les papas qui envoient leurs enfants hyperactifs à mon cabinet, c’est fou.

Je vais au bar me commander un autre gin tonic, un peu étourdie, deux mecs regardent le grand écran plat, suspendu au-dessus des dizaines de bouteilles de rhum et de vodka et de liqueur de cassis, une partie de curling aux Jeux Olympiques y est projetée. Les deux mecs critiquent les cuisses des joueuses, en disant tous deux vouloir se taper la capitaine de l’équipe canadienne, une total MILF au regard de dominatrice-sous-les-draps. Je remonte un peu ma robe bustier sur mes seins, j’attends en dansant un peu sur le rythme d’une chanson de Kylie Minogue, et je retrouve Coralie, et ses copines toutes habillées en tenues noires griffées avec sacoche style clutch en paillettes. Coralie me glisse qu’elle va peut-être jouer dans une téléréalité, et devenir la Super Nanny française, parce que celle qui jouait ce rôle avant est morte du cancer ou d’un truc too bad comme ça.

Je suis super fière d’elle, mais je ne sais pas de quoi lui parler, je ne connais rien à l’hyperactivité des enfants, et je m’en fouette des ouvriers polonais qui la regardent de son toit, ou de l’accent parisien qu’elle tente absolument d’imiter à la perfection. Je lui dis qu’elle a une jolie bague en forme de fleur au doigt, et je lui demande ce qu’elle pense de mes gros seins, elle qui me connaissait encore plus plate que Kate Moss. Je lui dis que mon mec adore se crosser entre eux et me jouir sous le menton, je lui dis que j’ai très envie de retourner chez moi, tout de suite, pour aller promener Marquis mon pit-bull, et utiliser de la colle à faux cils pour me foutre des pasties en forme d’étoiles sur les tétons, mais demain, promis, faut s’appeler et se louer des raquettes pour se la jouer coureuses des bois modernes.

Une soirée de pétasses à la voix de Miss Texas et de mecs wannabe geeky-chic

octobre 6, 2009

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Les chauffeurs de taxi s’imaginent parfois que je suis une fille qui facture les pipes

Je me penche devant le miroir, pour voir si ma nouvelle robe dévoile mes seins trop facilement. Je vois mes tétons tout durs, mais je m’en fouette, finalement, ma robe est belle, j’ai l’air d’une pétasse très chaude, ce que je devrais toujours être anyway, que je sorte au Confessionnal ou que je m’étende devant la télé.

Après avoir appelé mon  mec pour le prévenir que j’arrivais dans quinze minutes, je m’applique un peu de parfum Very Irresistible dans la craque de seins, et dans le creux des coudes. Le chauffeur de taxi me demande si je vais travailler, et je suis total outrée un moment, il me prend pour une pute ou une danseuse, quand, au fond, je vais juste me saouler aux gin tonic mixés au sperme des amis de mon mec au bar. Je soupire et je dis nan, je ne vais pas travailler, les putes se mettent jamais de parfum, c’est trop chiant pour les clients, ils doivent expliquer à leur femme après pourquoi ils sentent aussi fort la rose et le gardénia. Le chauffeur de taxi me parle ensuite d’un buffet à six dollars, ou il vient tout juste d’aller souper, il aime le poulet et il aime sa femme, il dit ça fait quarante-trois ans que je suis avec elle et elle m’appelle bébé.

Même si je suis une pétasse exhibitionniste, j’ai pas de patience pour les autres pétasses en manque d’attention

Il me souhaite une bonne soirée, je le remercie et j’entre dans le Confessionnal en souriant au portier, il est trop mignon dans le genre grosse brute sympa. Je cherche Alexandre Le Grand, je ne le vois pas. Tous les mecs me matent les seins. Je m’éclipse aux toilettes et j’appelle mon mec, en cherchant dans ma sacoche mon correcteur de teint Benefit, mon mec dit qu’il est dehors, il parle à sa plus jeune fille, elle lui confie des trucs genre sa professeure de première année est trop grosse. Je rejoins Gaspard et ses autres copains, ils sont au bar, à discuter avec une barmaid aux cheveux à la Pocahontas. Je les embrasse, Olivier me dit qu’il adore ma robe, dès que je lui montre mes tétons tout durs, en me penchant pour poser ma sacoche à leurs pieds. Je me commande un gin tonic et Pascal, une Smirnoff Ice au citron, il dit j’aime que les drinks de filles.

Une fille-qui-crie-plus-fort-que-moi-quand-je-suis-totale-bourrée me bouscule et saute dans les bras d’Emrick, elle dit ça fait longtemps my love, et elle saute dans les bras de Pascal aussi, elle gueule wouah je suis trop contente de te voir ici my sweety. Pascal me confie la dernière fois que je l’ai vue, j’avais bu du champagne toute la soirée, et ma blonde m’avait appelé à trois heures du matin pour me dire qu’elle accouchait. Je roule les yeux, j’essaie de me fouetter de la fille surexcitée, aux cheveux brillants et lissés, même si elle continue à me donner des coups sur les bras avec sa sacoche encore plus grosse que la mienne.

Je craque pour les mecs à lunettes, et pour ceux qui me paient des gin tonic

Olivier prend les lunettes d’un mec et les essaie, il me demande si c’est beau. Je dis j’adore, Emrick me chuchote à l’oreille tu trouves pas qu’il a l’air geeky? Je dis c’est charmant, il a l’air moins player, plus innocent, les filles vont trop vouloir lui lécher les couilles pour lui enlever un peu de sa gène, et tous les mecs essaient les lunettes et se regardent dans le miroir au bar, pendant que j’affecte un air de pétasse-qui-sait-tout-sur-les-couilles-des-mecs-en-pantalon-et-chemise-bien-repassés, en sirotant un deuxième gin tonic.

Des filles trop bronzées mais super allumées, sorties d’un casting à la Occupation Double, se shakent le cul près de nous. Alexandre Le Grand arrive, il me pince les tétons, et il dit que ma robe est trop longue. Il se prend cinq litres de bière blonde dans un espèce de tonneau. Emrick demande à Alexandre Le Grand combien il paie pour une coupe de cheveux, il trouve que Gaspard paie crissement trop cher, soixante dollars la coupe. Olivier dit à ce prix là, je veux que la coiffeuse me vienne sur la tête, je veux qu’elle soit topless et qu’elle me suce, il y a des danseuses qui sucent à vingt dollars. Je caresse les cheveux de Gaspard, je dis oh je suis sûre qu’elle est super sympa et sexy et qu’elle lui explique la raison des guerres en Afrique, ça vaut soixante dollars. Olivier dit non, deux Africaines, je veux deux Africaines, à poils, qui se lèchent et qui se rentrent des ciseaux de coiffure dans la plotte pour ce prix-là.

J’achète en ligne que des trucs de pouffiasse cheap

Gaspard nous quitte, un peu gêné, il doit aller promener son chien, un bouvier bernois aveugle de quatre mois. Les mecs se montrent des photos de filles toutes nues, photoshoppées en repas fastfood, sur leur Iphone, genre entre les fesses des filles il y a de la salade, une tranche de tomate et de fromage Kraft, et de la viande juteuse. Ça me donne juste trop envie de manger une poutine, alors je pousse Alexandre Le Grand à me suivre au McGill Hot-Dog, juste à côté du Confessionnal. Il dit à ses amis que nous revenons dans quinze minutes, il veut me baiser devant le doorman.

Dehors, je lui dis que j’ai reçu des cuissardes, commandées en ligne, elles montent jusqu’en haut des genoux et elles sont à motifs léopards. Il dit pourquoi tu ne les as pas mises ce soir. Je dis oh c’est à porter au lit, plus tard. Il pisse sa bière à côté de l’entrée du McGill Hot-Dog, et il dit nous y allons tout de suite, et on se commandera la poutine après, j’ai envie de te prendre sur le comptoir de la cuisine, avec tes jambes bien écartées, toute nue, sauf pour tes bottes de salope.

Bière, sperme et pointe de pizza all dressed

septembre 21, 2009

Alexandre Le Grand me propose d’aller prendre un verre avec lui, après le travail, il est déjà au centre-ville et il s’ennuie. J’avais pas prévu sortir ce soir, je voulais prendre un long bain moussant, me faire jouir avec le pommeau de douche et appliquer une autre couleur de vernis sur mes ongles. J’accepte anyway son invitation, mais je dis je suis laide, je suis en jeans et en souliers plats, il faut que je m’arrête chez Aldo Liquidation avant de te rejoindre. Je me trouve des souliers à bouts pointus couleur chair. J’hésite à jeter mes autres souliers, puis je les mets dans ma grosse sacoche.

 Au Quartier, Alexandre Le Grand est au bar, avec un ancien collègue, Pascal. Je leur demande si je devrais garder ou retirer mon soutif, et mon mec dit enlève-le. Je vais à la salle de bains, je me remets de l’antisudorifique à l’odeur de concombres et je me regarde dans le miroir, pour voir si la couleur de mes mamelons est visible sous mon chandail à manches trois-quarts blanc. Pascal me montre des photos de roches, il avait prévu les utiliser pour faire un muret, chez lui, mais elles sont trop grosses, il veut tuer les contracteurs qu’il a engagé, il n’en dort plus depuis deux jours.

Gaspard arrive, ça prend une éternité avant qu’une barmaid débutante lui propose un drink. Alexandre Le Grand dit la plus jolie c’est la latino, et les autres mecs approuvent. Il nous suggère d’aller au Confessionnal, pour voir plus de chicks sexy, et moins de madames en tailleur tout propre, taille large. Pascal dit ma blonde trouve ça difficile, passer ses soirées toute seule, elle est enceinte de cinq mois et elle s’occupe de notre petite d’un an. En réglant sa facture, il relève la tête et il reconnaît un mec qui l’a initié, il y a genre dix ans, à l’Université de Sherbrooke, il dit wouah tout ce que je me souviens, c’est que c’était toujours le party, à Sherbrooke. Il décide de nous suivre, juste pour une dernière bière.

Je gambade jusqu’au Confessionnal en répétant non-stop à Alexandre Le Grand que j’ai besoin de baume sur les lèvres et de sperme sur la face. Alexandre Le Grand me paie un gin tonic. Je l’avale trop vite en gueulant qu’il n’est même pas alcoolisé. Je commence à danser, toute débalancée par mes talons de quatre pouces aussi larges qu’un cure-dents. J’attire mon mec contre moi, il se détourne, deux amis de Gaspard viennent d’arriver, il me les présente. Je les embrasse et nous avalons tous un shooter de tequila. Je reprends la main d’Alexandre Le Grand, il me pousse la tête vers ses jeans, puis me relève et mime de me gifler, une joue après l’autre. Je me prends un autre gin tonic, j’échappe mon morceau de lime par terre, je me baisse comme une stripper pour le ramasser, les genoux écartés et je me remets debout, le cul bien levé dans les airs. Je suis trop saoule pour regarder les mecs, je sais pas s’ils me trouvent drôle, ou sexy, ou totale débile. Pascal dit vous venez cueillir des pommes avec moi la semaine prochaine, après tu pourras faire des tartes avec ma femme, Mélodie.

 Alexandre Le Grand verse de la bière sur mon chandail blanc, et il me prévient gueule pas, suis-moi à la salle de bains, je vais te nettoyer ça. Ses amis viennent avec nous, je demande à l’un d’eux d’amener ma sacoche trop pleine. Pascal ferme la porte des toilettes et il plaque son dos contre elle, pour empêcher qui que ce soit d’entrer. Je me regarde dans le miroir et je splashe de l’eau sur mon chandail. Alexandre Le Grand me tourne vers lui et il mord mes mamelons. Il ouvre son pantalon et je penche la tête, le cul encore bien levé dans les airs, bien moulé dans mes jeans troués Guess. Je demande tu veux que je te suce, et un mec me tend une bière, tiède, j’avale une gorgée. Alexandre Le Grand est tout dur, je sais qu’il aime bien montrer sa bite aux autres, et qu’il aime bien me montrer aussi, même quand je suis totale dans les vapes, avec mes yeux de Bambi couleur vin rouge et mes souliers aux bouts trop pointus style sorcière fashion.

Je me mets à genoux, je parle avec le gland de mon mec dans la bouche, je dis vous pouvez vous crosser han, et je veux une pointe de pizza super grasse après ok. Alexandre Le Grand force ma gorge à prendre toute sa bite, je pense à Traci Lords et à toutes les pétasses qui prennent plus profond que moi, mais pas mieux. Je lape la queue de mon mec, lentement. Il blague je pense me percer la queue et me faire mettre un Prince Albert, vous en pensez quoi? Un de ses amis, essoufflé, dit c’est dangereux, pour les infections. Je tente de rentrer ma langue dans l’orifice à l’extrémité de sa queue. J’ai envie qu’Alexandre Le Grand jouisse rapidement, il faut trop que je mange ma pointe de pizza all dressed extra fromage, et que je garde son sperme pour le cracher dans une bière et tout boire après.

Quelqu’un cogne contre la porte de la salle de bains, Pascal dit ta soeur passe un test de grossesse, dans deux minutes c’est fini. J’ôte mon chandail mouillé et je m’accroche aux fesses d’Alexandre Le Grand, il grogne, je suis la seule à l’entendre, la musique des Pussycat Dolls est trop forte, et il jouit. Je choisis de faire goûter son sperme, un peu, à ses amis, je les embrasse tous, un à un, et j’avale, en souriant, la langue encore sortie, au coin de la bouche.