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S’attacher les cheveux au lieu de détacher sa robe

novembre 24, 2015

Salon 1

Ce que j’ai aimé du Salon du livre de Montréal:

1. Avoir marché sous la pluie avec mon papa avant de me rendre au Salon.

2. Retrouver autour de Marie-Chantale Gariépy des auteurs hyper intéressants. Patrice Lessard et ses lecteurs qui échappent ses livres dans leur bain. Anne Genest et son rouge à lèvres sur les joues de ceux qu’elle embrasse. Geneviève Drolet et son chandail de laine acheté à une dame de 80 ans en Estonie. Geneviève Drolet et sa sage-femme voilée.

Salon 2

3. Avoir la tête qui tourne après un verre de vin. Histoires de bouteilles ouvertes avec un couteau Laguiole ou avec un soulier.

Patrice LEssard photo Marco Campanozzi

4. Porter des bottillons rouges aux talons très hauts.

5. Placoter de chasse et de crème hydratante avec Geneviève Pettersen

6. Être devant une assiette d’huitres et de calmars chez Holder, après la séance de signatures au Salon, mais être incapable de manger, excitée d’être là et de parler de saucisses végé, de conservateurs qui traitent les autres de whore, parler de whore aussi, mais pas tant que ça. Boire un verre de mousseux. Et s’attacher les cheveux, lentement, au lieu de détacher sa robe.

7. Revenir à la maison et manger au lit une poutine commandée par mes parents.

Cali, anus et bisous

juin 19, 2011

Je bois de l’eau gazéifiée avec ma copine Isadora, au restaurant Garage, avant de rencontrer son bébé bouvier bernois pour la première fois. Il est super chou et pas du tout trauma de s’être fait attaqué par un petit chien laid au parc à chiens. Je caresse son bébé bouvier, prends des photos d’Isadora, de ses seins et de son chien, et ensuite je me rends en autobus jusqu’au métro McGill.

Je téléphone mon mec qui m’apprend qu’il est encore chez Holder, parce que Sadek a pris quinze minutes pour choisir un vin. Je l’attends, assise, tout près de la scène où Cali commence son spectacle. Dix minutes passent et Alexandre Le Grand arrive avec Sadek et Jonathan, se pointant direct devant moi, sa queue, cachée dans ses jeans, direct a la hauteur de mon visage.

Je constate en deux secondes que les trois mecs sont saouls. Ils parlent de pets, ils hurlent «Johnnnyyyy! », ils fantasment sur la chatte serrée de la guitariste accompagnant le chanteur. Au moment où Cali fait un cœur a l’aide de ses deux mains, mon mec l’imite et gueule : « Il fait un anus! Il fait un gros anus ouvert! Johnnnyyyyyy! »

Une fille saute sur la scène, se colle à Cali, le fait tomber à genoux, par-dessus elle, ils s’embrassent, il lui laisse chanter quelques paroles. Deux autres filles les rejoignent, c’est fou, et chaud, et courageusement amusant, je suis pas capable de m’imaginer faire pareil, même célib, j’ai envie d’un hot dog, ou d’un café latte, et que Cali reprenne son micro. Alexandre Le Grand me prend la main, il me fait danser, et il m’embrasse, en me demandant si je me suis rasée la chatte aujourd’hui.

En amour avec un orignal et des gommes Bazooka

juin 14, 2011

Je prends un café avec mon mec, après son travail. Il reçoit un appel de son copain Sadek. Il me demande si je veux souper avec Sadek, et je dis « Oui, mais je dois aller me changer, je suis gelée et tu auras le temps de me prendre contre le comptoir de la cuisine si nous partons maintenant. »

Nous rejoignons Sadek au Philémon. Je porte une culotte pour pas que le foutre d’Alexandre Le Grand coule sur mes cuisses. Nous buvons rapidement un drink. Sadek dit qu’il a trop faim. Je me remets du rouge sur les lèvres et nous marchons sur la rue Saint-Paul, en regardant les menus des restaurants. Nous entrons dans un restaurant français, mon mec bouffe une olive avant de déclarer que le menu est trop pourri. Sadek se met quasi à genoux pour implorer Dieu qu’il reste de la place chez Holder. Il cruise deux filles qui viennent tout juste d’obtenir une table, elles nous invitent à nous asseoir avec elles. Je mange du ravioli au homard et nous partageons des desserts. Nous parlons des romans de Caryl Ferey, de l’Afrique et du Grand Prix. Sadek nous confie que présentement il a plus de plaisir avec sa main gauche qu’avec sa copine.

Nous sortons. Alexandre Le Grand me pince les seins en espérant que du colostrum tache ma robe American Apparel. En taxi, nous nous rendons à l’Espace Griffintown, pour un party Puma. Mon frère Philippe nous y accueille, avec des filles enjouées et en mini mini short. Alexandre Le Grand et Sadek s’enfilent des shooters aux fruits et à la tequila. Je bois de l’eau vitaminée, et je me fais une réserve de gommes Bazooka au bar à bonbons. Nous regardons les filles trop belles, les mecs à grosses lunettes noires et à t-shirt Free Ass, en jouant des parties de babyfoot et de hockey sur table. Je gagne une partie de hockey sur table, parce qu’Alexandre Le Grand compte trois fois dans son propre filet.

Sur le dancefloor, a écouter We Are Wolves, Sadek se sent comme lorsqu’il était étudiant a l’Université Laval, a faire la fête entoure de petits culs à croquer. Mon frère Gabriel arrive avec trois copains, déjà sérieusement saouls. Ils me touchent le ventre sans oser me toucher les boules, merci guys. Alexandre Le Grand tente de piquer une tuque Puma, mais Philippe la lui retire. Alexandre Le Grand caresse mes cuisses et m’invite à le suivre à l’appartement : « J’ai faim. Je veux une poutine au bacon et écouter des émissions connes à Canal Vie. »

Odeur de gras et boules chinoises

novembre 28, 2010

J’appelle mon mec, il ne répond pas, je me demande si je devrais le rappeler dans deux minutes, ou revenir à l’appartement, avec un Big Mac à manger devant un épisode de Hellcats, je le rappelle, il gueule qu’il est saoul et qu’il va aller boire de l’eau et tomber en amour avec de la sauce tartare au Brit & Chips. Je lui dis de m’attendre, j’arrive dans une dizaine de minutes, le temps de me remaquiller dans un taxi.

Je sens le spray tan et le désodorisant aux concombres et le parfum Chloé, et quand j’entre au Brit & Chips, j’ai soudain envie de juste sentir le gras et le vinaigre et la bière extra forte. Bao Quoc est le premier à me voir, il me fait signe. Il se lève pour m’embrasser. Je retire mon manteau en fourrure synthétique noire, et il regarde mes seins: « Si tu n’étais pas avec Alexandre Le Grand, je tenterais ma chance. » Je ris nerveusement, et je lui rappelle que sa copine est superbe, même si elle a un caractère de merde dès qu’il ne fait pas vingt­­-cinq degrés dehors et qu’elle n’a pas de boules chinoises enfonçées dans sa chatte.

Je m’asseois entre Bao Quoc et Silvestre. Nous mangeons et je rigole en écoutant les mecs me raconter qu’ils se sont arrêtés au Holder d’abord : « Alexandre a fait semblant d’être un serveur, il a invité une fille à s’asseoir à une table de mecs, et il a offert des desserts qui n’existaient pas à un couple. » Je fais les gros yeux : « Terrible. On repasse tantôt pour s’excuser? Ou pour inscrire subtilement notre nom sur la liste des réservations? Et pour prendre un dessert qui existe pour vrai dans leur menu? »

Les mecs veulent retourner au Confessionnal, où ils ont déjà bu des litres de Heineken. Un mec à la chemise mouillée de sueur ou d’alcool photographie mon décolleté. Je le regarde, sans savoir si je dois sourire ou lui demander s’il va se branler plus tard les yeux rivés sur ma robe et ma peau pailletée. Je danse sur une chanson de Rihanna, en buvant un gin tonic, et je tombe en amour quelques secondes avec une fille au toupet lui cachant la moitié des yeux. Elle danse avec moi, shakant son cul et levant les bras dans les airs, comme moi – j’adore lever mes bras dans les airs, même si ça montre total que j’ai appris à danser en regardant des vidéoclips de pétasses.