Posts Tagged ‘allaitement’

Gisele n’allaite pas pour provoquer

décembre 12, 2013

gisele

Je suis si joyeuse quand je vois une photo de célébrité qui allaite un enfant de plus de six mois. Pas parce que je suis une super groupie, mais parce que c’est rare, les photos de bambins au sein de leur maman. Ce qui me choque, ce sont les commentaires liés à de telles photos. Les journaux américains parlent de controverse, à propos de Gisele Bundchen. Les journaux français disent que c’est troublant, étonnant et que c’est de la provoc.

GOSH.

Gisele n’est pas en train d’acheter une mitraillette à sa petite fille de près d’un an. Elle est en train de la nourrir, de la réconforter, de passer un beau moment avec elle, malgré qu’elle est top occupée. Je suis jalouse de sa chevelure, mais je n’en ferai pas un drama.

allaitement au travail

Moi aussi j’allaite ma petite chérie quand je travaille (quand je fais semblant de travailler et que je tchecke mes courriels plutôt) – mais je suis moins glam. Vous avez la chance de me voir en pyjama, y’all.

Le jeu de la Madame à grosses boules qui a peur d’Elmo

novembre 27, 2013

madame

Mini Fée aime foutre des autocollants partout, me demander de faire des hiboux à l’aide de rouleaux de papier de toilettes et mettre son costume d’Halloween pour faire des casse-têtes. Mais un de ses jeux préférés est de piquer les petites poupées de sa grande sœur Belle-Fille Princesse et de les baptiser Maman et Madame. Elle dit que la Madame a souvent peur. Qu’est-ce que fait la Maman alors ? Elle lui donne le sein. Ça me fait toujours plaisir de voir que l’allaitement a des pouvoirs miraculeux, même dans les jeux, mais c’est quand même un peu freak de voir une Madame à grosses boules devoir téter pour ne plus avoir peur d’Elmo genre.

Ce n’est pas dramatique, mais faudrait que je fasse du shopping

octobre 10, 2013

fenugrec

J’en fais pas des cauchemars et tant que je peux rentrer dans mes jeans et dans mon costume d’infirmière cochonne, c’est ok, mais même si j’ai accouché il y a cinq mois, j’ai faim et je mange comme si j’attendais des triplés.

Et aujourd’hui j’ai compris pourquoi. J’ai lu la notice sur mon petit pot de Fenugrec (c’est un produit naturel qui aide à avoir des montées laiteuses, et comme j’allaite une ogresse et un gourmand, c’est nécessaire) et ce n’est pas qu’écrit que ça aide aux montées laiteuses. Ça stimule aussi l’appétit. So, ça fait cinq mois que je prends deux-trois gelules de Fenugrec par jour et ça fait cinq mois que je mange quatre repas par jour et je saisis enfin pourquoi certaines jupes ne me font plus. Fuck. Ça mérite une gorgée de Bailey’s et une plus grosse ration de harengs dans mon assiette.

La tristesse et compter jusqu’à dix

août 23, 2013

lit

Chère Mini Fée,

Je n’ose pas toujours nettoyer ton visage, ni tes pieds salis par le sable, je ne veux pas t’entendre protester, avant que tu ne t’endormes, je veux juste entendre ton rire et ton envie de faire des câlins à ton lapin en peluche. Depuis deux matins, ton lapin en peluche est taché par du jus de bleuets et de pommes grenades et tu ne le supportes pas. Tu m’aides à faire passer tes mains dans un pyjama, tu me parles des rideaux gris que mamie a posé, tu demandes mes seins et tu les prends, celui au lait au chocolat t’est réservé, tu laisses l’autre à ton petit frère.

Ton papa s’est endormi un moment à côté de moi, après avoir regardé un film sur la guerre en Algérie, il me dit maintenant de t’écrire qu’il est amoureux de toi.

Quand tu prends mes seins, tu veux parfois que je te caresse le dos, et d’autres fois, tu retires mes mains, tu m’obliges à me détendre et c’est toi, c’est toi qui caresse mes poignets. Tu me parles, entre deux tétées, tu comptes, tu es fière de savoir compter, un peu, deux-quatre-six-sept, le chiffre deux est ton chiffre préféré, tu veux deux sucettes au citron, deux autos, deux crayons feutre.

L’autre soir, je ne me souviens plus à quelle heure, je t’ai donné mes seins, j’ai chanté une chanson, puis je t’ai couchée dans ton lit. Tu ne voulais pas, tu m’as demandé d’une petite voix à boire encore, et je t’ai donné mes seins, encore, mais j’étais fatiguée et je t’ai dit que c’était la dernière fois, qu’après tu devrais dormir. Tu répétais dodo. Je suis sortie de la chambre, en te disant je t’aime. Tu répétais je t’aime. Je répétais je t’aime, jusqu’à ce que je sente un sanglot retenu dans un de tes je t’aime. Je me suis arrêtée, j’ai écouté, ta petite voix, du chagrin étouffé. Je suis entrée dans ta chambre, tu répétais je t’aime, encore avec un sanglot presque caché, comme une demande que tu n’osais plus faire, et je m’en suis voulue. Tu restais couchée, triste, et tu l’as dit, tu as dit triste, et ma chérie, tu n’as pas deux ans, tu n’as pas deux ans, et j’aurais tellement voulu te préserver de la tristesse, pas des écorchures, pas des chutes sur le trottoir ou au parc, juste de la tristesse, et je n’ai pas réussi. Tu étais triste, comme le poisson gris, dans un de tes livres préférés.

Aujourd’hui je t’ai obligée à enfiler des chaussettes avant de mettre tes bottes de pluie et nous avons sauté gaiement dans les flaques d’eau, comme si c’était la première fois pour moi, et c’était la première fois, en quelque sorte, parce que c’était la première fois avec toi, avec ton rire, avec tes mains qui voulaient se pencher et ramasser les cailloux dans l’eau sale devant le buffet Casa Corfu. J’ai acheté des sushis et nous les avons mangés et je t’ai laissée prendre autant de sauce soya que tu le voulais et après nous sommes allés tous les trois, ton petit frère, toi, et moi, sur le lit, dans mon lit, et nous avons réduit en miettes des dizaines de mouchoirs, c’était la tempête, dans mon lit, sur notre île, et tu n’étais pas triste.

Je t’aime. Je m’en veux parfois de te montrer une maman qui n’est pas la maman que je souhaiterais être pour toi.

Du jus Orange Julep en biberon

juillet 5, 2013

moivictoriassecretCet aprem, en allant acheter des tomates, des oignons et des asperges à ma fruiterie préférée, j’ai croisé un mec d’une cinquantaine d’années, les bras tatoués comme ceux de mon grand-père marin, avec, en laisse, un petit chien gris et blanc frisé. Il expliquait à une dame que son chien était super rare, qu’il valait deux mille dollars et qu’il venait d’Afrique. C’était trop mignon de voir sa fierté virile d’avoir comme chouchou un chien tout doux et tout mini.

Après je suis allée au dépanneur et une femme m’a suivie en me répétant que je ne devrais pas boire de la bière. Pauvre bébé, il ne faut pas boire quand on allaite, pauvre pauvre bébé. J’aurais pu lui dire que je ne bois que du vin mélangé à du jus de pamplemousse, que la bière est pour mon mec – c’est la vérité – , ou que je ne donne à mon fiston que du jus Orange Julep en biberon. J’ai choisi de lui dire que la bière, ce n’était pas mauvais pour les mamans qui allaitent, qu’en fait, ça motivait les seins à produire plus de lait, et que les mamans, elles n’allaitent pas vingt-quatre heures sur vingt-quatre, anyway. Elle ne m’a pas crue. Les mamans saoules, je prendrais leurs bébés, moi, et j’en prendrais soin.

Je ne me suis pas impatientée, cette femme, c’est la femme un peu dingue du quartier, elle se promène en chantant et en donnant des mitaines aux enfants.

Chiens croisés et sodomie par un détective privé

juin 19, 2013

J’ai des cernes très bien camouflées – je viens de recevoir ma commande de cache-cernes et de fond de teint MAC -, deux grosses boules gorgées de lait – un peu plus et je crois que je remplirais le bol de céréales sucrées de Mini Fée grâce à un seul jet – , le temps de lire des histoires d’amour espagnoles, de m’épiler les sourcils devant Sons of Anarchy, de décongeler des œufs de Pâques Laura Secord pour ma maman qui vient m’aider – elle me laisse sortir acheter des Mister Freeze pendant qu’elle se fait coller sur les vêtements des autocollants de singe – , et le temps d’écouter les potins de ma copine Maya.

Maya, elle habite tout près de chez moi, elle raffole autant que moi des petits gâteaux de toutes les pâtisseries du coin et elle est sans doute une des plus gentilles personnes que je connaisse – gentille ne s’oppose pas à potineuse, non? Elle est venue récemment chez moi, sans se plaindre que je ne parlais que de mes bébés, de mes seins et de ma superbe cicatrice de césarienne. Mini Dragon se plaisait plus dans ses bras que dans les miens, grognant dès que je le reprenais pour embrasser son front crémé bio.

Pendant que Mini Dragon lâchait des gaz à émerveiller les cent voisins immédiats, Maya m’a donné des nouvelles d’une chick que je trouve super sympa, mais que je n’ai pas vu depuis qu’elle a déménagé en campagne. Elle y élève des chiens beagles croisés à des caniches.

-Elle a commencé à baiser avec un détective privé ou un conseiller municipal, je ne me souviens plus, peut-être les deux, mais en tout cas, le détective privé, il est marié.

J’ai interrompu Maya un million de fois, pour que l’histoire dure le plus longtemps possible et que ma copine reste tout l’aprem avec moi, mon Mini Dragon cracheur-de-prout et le soleil. Elle est finalement partie après avoir mangé une tranche de carré au chocolat et après m’avoir révélé à quel point Caroline n’avait peur de rien :

-Une fois, elle a attendu son détective privé dans le garage, dans son garage à lui, elle l’a appelé et il est venu, surpris mais pas trop fâché. Il l’a sodomisée dans le garage, alors que sa femme était dans la maison, à magasiner sur le net des décorations pour leur salon.

Encore envie des histoires de Maya? Lisez ma plus récente chronique sur Canoë!

Red Bull et bières VS lait maternel et Jésus

mars 13, 2013

allaitement

J’allaite encore ma chérie, ce qui signifie deux fois par jour certains jours, dont trente minutes au réveil, au lit, un des meilleurs moments de ma vie ever, et ce qui signifie vingt fois par jour quand elle vient de recevoir deux vaccins qui perturbent sont mini corps de poupée.

Je n’aime pas avoir des vêtements à l’encolure trop échancrée, mais oh well, je me promets une super garde-robe quand Mini Fée et Futur Mini Pirate ne boiront plus de mon élixir magique. J’adore n’avoir qu’à secouer un sein et à euh penser à fermer légèrement le store pour que Mini Fée commence à rigoler et à se précipiter vers moi, oubliant ses pleurs ou son envie de vider une boite de mouchoirs en trente secondes.

Que je l’allaite seulement au lit ou en attendant dans la file du H&M, jamais personne ne m’a dit que je devrais cesser. Mes parents sont perplexes devant quelques mouvements de gymnastique que Mini Fée fait avec un téton dans la bouche, mais ils ne jugent pas mon envie d’allaiter tant que Mini Fée le voudra.

Si quelqu’un osait me dire que ça ne se fait pas, allaiter plus de six mois mon enfant, faudrait que je me souvienne de ces sages répliques piquées sur la page Facebook The Skeptical Mother :

 1. Je préfère que mon enfant boive mon lait plutôt que la Red Bull et les dix bières que tu viens de prendre. Et je ne t’ai pas donné mon opinion quand tu t’es resservi du gâteau au chocolat, pourtant en avais-tu vraiment besoin?

2. J’essaie de lui donner envie de boire du lait de vache, mais elle refuse d’apposer sa bouche au pie d’une vache. Gosh.

3. La décision d’allaiter mon enfant est une décision émotionnelle et nutritive que mon mari, mon enfant et moi avons prise ensemble. Si tu es intéressé à prendre parti de l’utilisation de mes seins, tu peux en discuter avec mon mari.

4. C’est vrai que ça peut sembler étrange pour certaines personnes, de voir un enfant de plus d’un an allaité. Mais sache que ça renforce son système immunitaire, le protégeant de certains virus et l’aidant à en combattre d’autres. Ça aide aussi la maman, car si elle allaite plus de deux ans, son risque d’avoir le cancer du sein se réduit de 24%.

5. Ta femme aussi se demande quand cesseras-tu d’aimer ses seins.

6. Je vais l’allaiter tant qu’il n’est pas marié. Après, son épouse prendra la relève.

7. Le World Health Organization recommande un minimum de deux ans. Qui veut faire que le minimum pour ses enfants?

8. Oh ça va être tellement malaisant quand mon enfant sera à l’école secondaire. J’espère qu’elle sera sevrée avant, han?

9. Jésus a été allaité trois ans. C’est dans la Bible.

10. Mes seins et mon enfant : mes choix, pas les tiens.

Oh et si vous avez des répliques aussi sages pour une copine mariée qui ne cesse de se faire demander ce qu’elle attend pour tomber enceinte, tell me. C’est comme un peu trop intime, ce genre de questions, non?

Plus que des poussières en cadeaux

janvier 24, 2013

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Chère Mini Fée,

Je suis allée te chercher à la garderie, en fin d’après-midi, un peu plus tard que d’habitude, il était presque cinq heures. Quand je montais les marches d’escaliers, à l’extérieur, tu as vu mon capuchon et mon visage presque tout camouflé, et tu m’as pointée du doigt. Ta petite bouche formait un o de surprise, le même o que tu fais quand tu veux ta doudou panda, quand tu échappes des morceaux de clémentine sur les pantalons de ton papa ou quand tu entends le carillon de la porte avant. Je t’ai prise dans mes bras, je t’appelais ma poulette, ma petite poulette, ma chérie, ma pouliche, et tu me pointais alors le cheval à bascule et tes habits de neige.

Dehors, tu ne te plaignais pas du froid. Je te serrais contre moi, je voulais garder ton visage contre le mien, mon capuchon te cachant un peu aussi, t’embrasser jusqu’à la maison, mais tu me repoussais, tu voulais regarder par-dessus mon épaule, les lumières allumées, le Saint-Bernard des voisins.

J’ai répété à ton papa ce que la gardienne m’avait dit, que tu aimais t’amuser toute seule maintenant, que tu ne la collais pas autant qu’un des jumeaux, un peu plus vieux que toi et toujours pendu à ses vêtements ou à son cou. À la maison aussi, c’est comme ça, tu me veux près de toi, mais tu dessines, tu empile les parties d’une girafe géante, tu danses sur du Radio Radio ou du Karim Ouellet ou du Indochine, un groupe que ton papa aime bien, mais que je trouve un peu trop années 80, tu joues, sans avoir besoin de mes bras, de ma chaleur contre toi. Tu passes parfois à une autre pièce, et je t’entends changer de voix pour jouer avec les animaux de Littlest Pet Shop de ta grande soeur. Tu reviens me chercher, au bout de quelques minutes, avec un citron vert dans les mains, l’envie de trafiquer mon téléphone ou de boire quelques secondes à mon sein.

Avant, je ne pouvais pas être dans une autre pièce que toi. Quand tu trouvais un livre sur les monstres ou sur un écureuil effrayé par son propre anniversaire, tu me le tendais, tu voulais que je te le lise, tout de suite, et maintenant, tu tournes les pages toute seule, tu me regardes, tu attends mon assentiment, tu attends que je te dise oh tu lis ma chérie, c’est bien, oh, qu’est-ce qu’il fait comme son, le chien? Tu fais alors un semblant de wouaf, ou tu m’ignores, penchant la tête pour retourner à ton livre cartonné.

Je t’appelle ma pouliche, mais je t’appelle encore mon petit bébé, même si je sais que tu es ma petite fille maintenant, un toddler sur les sites de parentalité américains, pas un baby. Je sais que tu es bien, que tu n’as pas besoin d’avoir toujours le bout de mes doigts qui chatouillent ton dos, mais tu sais, je crains un peu la fin avril. Je ne suis pas terrifiée, pas encore, je suis plus craintive et triste que terrifiée. Fin avril, début mai, tu auras un petit frère, il n’a pas encore de prénom, ni une liste très longue de possibles prénoms. Il a un surnom, Ti-Brin, que ta mamie lui a donné, parce qu’elle souhaite que ton petit frère soit aussi coquin qu’une marionnette de Passe-Partout.

J’ai hâte de voir si ton petit frère aura aussi peu de cheveux que toi, de l’avoir dans mes bras, de souffler dans son cou, de le masser avant de le mettre en pyjama. Mais je suis triste parce que je suis bien avec toi, et que tu es bien avec moi, et avec ton papa, et je suis bien avec nos journées à rigoler et à faire des muffins, et avec nos soirées, blottis à trois sur le canapé, ton papa me parle de son heure de lunch et du Mali, et je lui dis le nombre de poussières que tu as ramassées en guise de cadeaux pour moi. Je suis triste parce que j’ai peur que tu sois bouleversée, pendant quelques mois, un an, je ne sais pas. J’ai commencé à allaiter tes peluches, pour observer tes réactions, tu trouve ça super marrant, tu mets parfois ton petit pingouin à mon sein, avant de boire à ton tour. J’ai peur, mais je vous imagine déjà partager un cornet de crème glacée, colorier à l’intérieur des tatouages de votre papa et vous coucher l’un contre l’autre, dans mon lit, comme le font les enfants d’Éloïse et les enfants de Georgia.

J’ai peur de ne plus avoir d’aussi beaux réveils que maintenant, à passer vingt minutes au lit, collée contre toi, à te donner le sein, à te caresser les cheveux, à te répéter que je t’aime, ma petite poulette. J’ai peur des jours que je passerai à l’hôpital, loin de toi et de nos réveils. Mais si ton papa achète des chocolatines, peut-être que tu oublieras mes seins, et que tu seras heureuse dans ses bras, à manger les morceaux qu’il te donnera, les morceaux chocolatés, parce que les morceaux de pain, sans chocolat, tu n’aimes pas. Je sais aussi que ton papi et ta mamie seront là, pour toi, pour moi, pour accueillir un autre petit enfant, et que si tu te plais autant que ce dernier weekend avec ton papi, nous avons peut-être une chance de ne pas être terrifiées du tout.

Demain, tu mangeras du gâteau breton, sur le plancher de la cuisine, une nappe bleue sous nos pyjamas.

Je t’aime. Dors bien, sans trop toussotter, ma pouliche.

Lundi oui oui oui: licornes et eau de noix de coco

septembre 11, 2012

 

Je viens de prendre un bain chaud – avec des canards, des bouteilles de shampoings qui flottent, des noix pralinées et des canneberges séchées – , ça m’endort, un peu, mais ça me donne envie aussi de me coller, habillée juste de mes leggings noirs. Faut que je montre mes fesses et que je me fasse réchauffer, encore, vite vite.

Voici ce que j’aime plus encore que de retrouver ma nuisette Betsey Johnson dans le petit poing fermé de Mini Fée, qui me l’a dérobée pour mieux dormir :

Boire un latte à la vanille pendant que Mini Fée pointe des pigeons au parc. Biscuits avec des jujubes dedans. Ma girl next door préférée, Holly Madison, engrossée. Vente aux Coureurs de Jupons. Cure style ne pas se regarder dans le miroir pendant une semaine. Cheveux rasés de mon mec. Envie de bottes et de cols roulés. Des licornes pour manger un maïs extra beurre. Des scènes de cul réalistes et malaisantes au cinoche. Lire les poèmes de Pascale Bérubé sur Facebook. Avoir envie d’écrire des poèmes grâce à Pascale Bérubé, à la musique pop américaine et à mon haut taux d’hormones. Comptines et café à la Culotte à l’Envers. Écouter des émissions de cuisine qui donnent envie à mon mec de cuisiner des trucs exotiques. Réveils de Mini Fée la nuit – nous nous blottissons l’une contre l’autre sur le canapé, je l’allaite, elle garde les yeux fermés, et je la recouche quand elle se détourne de moi. Tom Wolfe sort enfin un nouveau livre, le 23 octobre prochain. Manger des raisins verts et des fraises et des frites chez ma voisine de ruelle ballerine.

Bonne semaine y’all! Bisous soufflés à l’eau de noix de coco!

Lundi oui oui oui: champagne et plomberie

août 27, 2012

Hier nous avons fêté à notre appartement le premier anniversaire au pays des bûcherons de deux amis frenchy. Dans un décor de cinquième dégât d’eau, de bouquets de fleurs trop charmants, de cerises très mûres et de petits pieds sales, j’ai su que La Parisienne me lisait et connaissait donc ma deuxième personnalité – je blague, j’ai un deuxième nom, mais pas de trouble de personnalité, mes chéris.

J’ai tout de suite rougi parce que je suis capable de parler du goût du foutre selon l’alimentation une heure non stop mais je rougis quand même pour des raisons que je m’explique mal – si je dis le mot queue, je rougis parfois, et oui.

En tout cas, L – tu nous as manqués, soigne bien ta chaude-pisse, F – merci pour le bouquet et M – oups tu as raison, je t’ai donné deux prénoms différents en l’espace de deux semaines.  

Voici ce que j’aime plus que la mousse au chocolat à quatre heures de l’après-midi :

Boutique vintage en ligne d’Élo. Œufs bénédictines aux asperges, partagés avec ma maman pendant que Mini Fée écoute la conversation de nos voisines de table au Café Extase. Tête de chevreuil rose et sparkly. Œufs bénédictines aux épinards, au Café Extase encore – tout ceux qui y travaillent sont trop sweet – , avec ma cousine qui a passé trente heures à faire des sacs à surprises à des musiciens. Se demander do I have enough au lieu de do I have it all. Étude révélant que les gens dormant sur le ventre font plus de rêves érotiques que ceux qui dorment sur le côté avec une peluche sous le bras. Black Nipples comme terme de what the fuck en plomberie, c’est vraiment suspect. Nuisette pour mamans qui allaitent. Champagne dans la cour. Christophe Honoré, auteur pour enfants et adultes-dramaturge-mon fantasme numéro un, a fait un film que Tracy Quan compare à un Pretty Woman pour hipsters – est-ce que je suis super en retard, est-ce qu’il déjà été à l’affiche au Québec?

Bonne semaine à tous! Bisous au coca zéro!