Confier au Show Tard ce que je rêvais de faire à huit ans

décembre 19, 2015

telephone

J’étais habillée en Mère-Noël dans la salle des jeux des enfants et je tentais de répondre aux questions vraiment le fun de Véronique Racine et de Yannick Marceau du Show Tard. J’ai cherché mes mots et utilisé des expressions que genre mon père utilise (« coup de dés »), mais j’ai quand même réussi à parler de mes seins spectaculaires.

La conversation radiophonique avait comme prétexte ma dernière chronique sur Canoë, sur la confiance, que je ne veux pas perdre, et sur la méfiance que d’autres se doivent de porter en guise de seconde peau, pour se protéger. Ça aide, ça protège, mais je tente de préférer les risques et la liberté, plutôt que les suspicions et les occasions râtées de partager des Rice Krispies aux guimauves roses avec une voisine.

Enjoyez ma voix enrhumée et enthousiaste !

Le meilleur message reçu par erreur ever

décembre 16, 2015

hopital livre

« Ma chum il faut je te conte ça tu vas capoter…!!!mon sexy docteur que je te parlais hier…il m’a examiné dans son bureau et ouf sa fini assez cochon merci haha as-tu 5 minute?? je te ca en détail si tu veux. »

J’ai reçu ce message après avoir accepté comme amie Facebook une brunette plantureuse, hotesse lors de différents événements sportifs, si j’en crois ses photos Facebook de décolletés au Centre Bell/de décolletés sur St-Laurent lors de la F1.

C’est le meilleur message que j’ai reçu par erreur, et je m’en suis un peu voulue de lui avoir répondu, en lui mentionnant sa méprise. Elle était honteuse et m’a écrit: « J’allais toute te décrire en plus. »

Ne pas être seule

décembre 16, 2015

mascaraC’est presque vrai. Pour être certaine de ne pas avoir l’air d’une zombie, j’ai juste besoin de ça, du mascara et une dose de caféine.

Mais j’ai aussi besoin de piles pour mon vibro, de beurre pour tous les biscuits que je ne brûle plus, de mes enfants de leurs petites mains dans mes cheveux même quand leurs petites mains sont collantes, de séries télé à écouter pendant que je fais semblant de faire des redressements assis, d’amis qui acceptent que je ne sois pas toujours un Câlinours, de gouttes d’huile essentielle à la rose dans mon bain, de rire en voyant mon fils porter un chapeau de pompier et des talons hauts en plastique, j’ai besoin de bras, des doigts de mon mec qui cherchent mon plaisir mais aussi parfois juste que je me sente bien pas seule, j’ai besoin de pas être seule et d’avoir du mascara et de la caféine. Et de la soupe miso comme petit déjeuner, parce que ça guérit de tout.

La beauté et les angoisses de la nuit

décembre 1, 2015

nelly

Je ne sais pas si c’est parce que je lis Je veux une maison faite de sorties de secours, un livre de réflexions sur la vie et l’oeuvre de Nelly Arcan, mais hier j’ai rêvé que mon mec me caressait doucement. J’étais couchée, de côté, nue, et il caressait mon corps, comme si j’étais blessée, et il me répétait tu es belle, je te trouve tellement belle, il ne cessait de me le répéter.

L’art du sexe qui se la joue possiblement fatal

novembre 30, 2015
Carlo 2

Femme Fatale de Carlo Giambarresi

J’écoute Fargo distraitement. Je bois du vin blanc bio, pendant que mon mec juge le gâteau breton aux pommes que j’ai fait pour ma libraire préférée, qui vient me voir demain (qui vient voir mes enfants demain ; elle ne le dira pas mais elle les préfère à moi).

Carlo 3

Et je tombe sur ces images, et j’aime. C’est de Carlo Giambarresi, un artiste originaire de Sardeigne. Il collabore à plusieurs publications comme Wired USA, La Stampa, The Wall Street Journal.

Carlo 1

Cyber Sex de Carlo Giambarresi

Une cheerleader qui aime les bananes et les gorilles

novembre 29, 2015

Tame Impala

Un clip à voir ce weekend : The less I know the better, de Tame Impala, une groupe australien qui dit être influencé par Supertramps et les champignons magiques.

J’aime pas trop la musique ; je préfère écouter Beyoncé quand je fais des biscuits. Mais les images du joueur de basket qui se fait briser le cœur par une cheerleader, qui préfère coucher avec la mascotte du lycée, sont fantastiques.

 

Comme Adam qui découvre la chatte d’Ève

novembre 24, 2015

reading is sexy 4

Bad Sex in Fiction Award, c’est le genre de concours que j’aime bien suivre chaque année.

Créé en 1993 pour pointer des descriptions sexuelles mal écrites dans un livre qui n’a pas tant de défauts sauf du sexe redondant ou ennuyant ou juste arke. Le gagnant sera annoncé le premier décembre. Un trophée pour la pire scène de cul, wouhou.

Je ne trouve pas toujours les scènes choisies si horrifiantes. Genre, parfois, c’est vrai que le sexe c’est drôle/les pénis ont des formes bizarres/le sperme gicle sur les murs de la cuisine.

reading is sexy

Voici les scènes des finalistes qui m’ont plus perturbée pour la sélection 2015 du Bad Sex in Fiction Award :

Against Nature (Tomas Espedal)

« She kisses his face and licks it. She bites his lip. She bites his cheek. She pants in his ear, shouts his name in his ear, she whips his face with her hair. She stops his mouth hard with her hand and takes his breath away. She rides above him the way she’d imagined that one day she’d ride a boy, a man, a beast; she grasps his long hair with both her hands and rides him as if he were a horse… »

Fear of Dying (Erica Jong)

« I slip into bed, amazed that Asher is making the first move — which is unusual for him.

While I lie next to him, astounded by his presence still, he opens my silk robe and touches my cunt as if he were Adam just discovering Eve’s pussy.

‘Beautiful,’ he says. »

List of the Lost (Morrissey)

« At this, Eliza and Ezra rolled together into the one giggling snowball of full-figured copulation, screaming and shouting as they playfully bit and pulled at each other in a dangerous and clamorous rollercoaster coil of sexually violent rotation with Eliza’s breasts barrel-rolled across Ezra’s howling mouth and the pained frenzy of his bulbous salutation extenuating his excitement as it whacked and smacked its way into every muscle of Eliza’s body except for the otherwise central zone. »

reading is sexy 3

À suivre, pour le dévoilement du gagnant qui ne devrait jamais comparer des baises à des grosses boules de neige ricaneuses.

S’attacher les cheveux au lieu de détacher sa robe

novembre 24, 2015

Salon 1

Ce que j’ai aimé du Salon du livre de Montréal:

1. Avoir marché sous la pluie avec mon papa avant de me rendre au Salon.

2. Retrouver autour de Marie-Chantale Gariépy des auteurs hyper intéressants. Patrice Lessard et ses lecteurs qui échappent ses livres dans leur bain. Anne Genest et son rouge à lèvres sur les joues de ceux qu’elle embrasse. Geneviève Drolet et son chandail de laine acheté à une dame de 80 ans en Estonie. Geneviève Drolet et sa sage-femme voilée.

Salon 2

3. Avoir la tête qui tourne après un verre de vin. Histoires de bouteilles ouvertes avec un couteau Laguiole ou avec un soulier.

Patrice LEssard photo Marco Campanozzi

4. Porter des bottillons rouges aux talons très hauts.

5. Placoter de chasse et de crème hydratante avec Geneviève Pettersen

6. Être devant une assiette d’huitres et de calmars chez Holder, après la séance de signatures au Salon, mais être incapable de manger, excitée d’être là et de parler de saucisses végé, de conservateurs qui traitent les autres de whore, parler de whore aussi, mais pas tant que ça. Boire un verre de mousseux. Et s’attacher les cheveux, lentement, au lieu de détacher sa robe.

7. Revenir à la maison et manger au lit une poutine commandée par mes parents.

Pas juste des seins

novembre 18, 2015

sexto 2

J’aime pas être prévenue que c’est dangereux, envoyer des photos de moi toute nue. Genre mon mec pourrait l’envoyer au monde entier s’il m’en voulait parce que j’ai brûlé une lasagne. Je m’en fouette, s’il faisait ça. Ce serait son erreur, pas la mienne. Le pire, avec une photo de mes seins, serait de me tromper et d’envoyer un cadeau pas du tout bienvenu à ma belle-mère.

Je l’ai peut-être déjà fait. Who knows ? Elle m’a déjà envoyé des documents juridiques, croyant qu’elle les envoyait à son avocat. Je trouve ça plus honteux de savoir tous ses déboires familiaux que de révéler la grosseur exacte de mes mamelons.

Un article du nymag soulève la question des sextos. Se doivent-ils d’être anonymes ? De dévoiler que des fesses et une chatte mouillée ? Ou est-ce possible d’en envoyer avec son visage et ses seins et de trouver le tout excitant et militant.

sexto

Extrait : « I don’t always want to arrive in their messages as a disembodied set of tits or as one of many spectacular butts out there in the world. Sometimes I want to arrive as myself. Sometimes I’ll even send my face as a power move. After a bunch of shots that don’t reveal my identity, I’ll send a very clear face shot — looking somewhere between sensual and smug, head up, stomach down on a bed with my ass visible in the background. It is the sexting equivalent of photobombing the detached, eroticized body shots with my specific, highly personal face. »

Salon du livre et ma langue sur du papier

novembre 17, 2015

Emcie et Mélodie Nelson

Une dédicace pour Douze histoires de plage et une noyade aura lieu au Salon du livre de Montréal, jeudi le 19 novembre, de 18h30 à 20h. J’y serai avec d’autres auteurs du collectif dirigé par Marie-Chantale Gariépy.

Venez me voir ! Je frencherai les livres que vous acheterez. Et je vais avoir une robe cute.