Archive for septembre 2009

Obsessions à l’eau saline

septembre 13, 2009
                                  moebius

Grâce à l’insistance, et à la patience, et au sex-appeal de Bertrand Laverdure, j’ai écrit une nouvelle style GossipGirl-à-Montréal pour le numéro spécial Masturbatorium de Moebius. L’histoire: une pétasse d’un high school privé organise un beach party pour célébrer ses seize ans et ses nouveaux seins, un cadeau de ses parents. À lire absolument, évidemment, si vous voulez vous crosser en imaginant une belle revampée à l’eau saline faire une fellation alcoolisée près d’une piscine creusée plein d’adolescents sans acné.

Vous pouvez même assister au lancement, je vous frencherai pas, mais je vais vous serrer très fort contre mes grosses boules en vous embrassant sur les joues. C’est de 18h00 à 21h00, à l’Edgar Hypertaverne, sur la rue Mont-Royal, le lundi 14 septembre. Un lundi soir, c’est total fait pour se souler avec moi.

Dernier cornet de crème glacée à la vanille et grains de sable dans les trous

septembre 12, 2009

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Journée de congé improvisée pour se raser à deux sous la douche

Marissa se lève ce matin avant moi, elle brûle du pain aux raisins, et décide d’appeler sa patronne pour lui prévenir qu’aujourd’hui elle reste chez elle, elle baisera personne, elle a un gros bouton sur le nez, impossible à cacher même avec des produits MAC et elle ne veut pas que ça affecte sa réputation de fille parfaite à la peau de Dita Von Teese. Elle se recouche et quand elle devine que je me brosse les dents, elle cogne à la porte de la salle de bains et me dit tu veux pas appeler malade au travail toi aussi, il fait encore soleil, on peut étendre une couverture sur le balcon et boire de la limonade ensemble.

Nous prenons notre douche ensemble, elle me frotte avec le savon à l’huile d’olive qu’Alexandre Le Grand achète à tous les deux semaines au Marché Akhavan, et elle dit je me rase pas la chatte aujourd’hui, ni les jambes, mais toi tu devrais te raser entre les fesses, tu as des petits poils, je suis sûre que ça dérange ton mec.

Faire du yoga en montrant ses petites culottes est une pratique courante dans le parc près de chez moi

Marissa dit qu’elle a envie d’aller au parc, voir les Mexicains qui font des grillades sur le barbecue près des grands arbres, les nannies aux cheveux attachés en queue de pouliche et les enfants qui marchent dans les cacas de chiens de race. Marissa s’habille en robe-soleil Juicy Couture, et moi en petite robe à fleurs, par dessus un leotard rose crème American Apparel. Je prends une orange, deux bouteilles d’eau aromatisée aux raisins. Au parc, nous nous étendons sur nos tapis de yoga. Marissa regarde les balançoires, elle dit je voudrais que tu me pousses et que tu me lèches, j’ai toujours trouvé ça excitant, les balançoires, tu t’écartais les jambes, toi, quand tu te balançais à l’école secondaire, tu portais des culottes laides, je suis sûre.

J’appelle Misha pour qu’elle vienne faire du yoga avec nous, mais elle ne peut pas, elle est au travail, à regarder un calendrier avec une secrétaire qui parle autant de son furet que de son expertise pour sucer son mec même quand elle saigne du nez. Marissa se met en position d’enfant battu, puis en sauterelle, les jambes relevées très haut, et les épaules presque au sol. Je commence à faire la charrue, ma robe remontant jusqu’à mon nombril, et je dis j’ai faim moi, je veux une crème glacée ou un banana split, tu veux partager? Marissa me traite de pétasse sans volonté, et je me rends à la crémerie en me retournant pour tirer la langue à ma copine extra mince et chiante.

Je choisis un cornet de crème glacée molle à la vanille, trempée dans le chocolat, et j’en mets sur le cul de Marissa, en position du chien la tête en bas. Elle hurle, c’est froid, je dis, c’est bon, et elle se relève, prends une grande respiration de wannabe yogi aux tétons toujours durs et me demande si elle peut en avoir un peu plus, mais dans la bouche. Je lui tends le cornet et elle croque dans le chocolat, le bout de son nez a de la vanille, je le caresse et je lèche mon doigt. Elle dit faut toujours se mettre du désinfectant sur les mains avant de foutre un doigt, et je lui dis tu demandes ça à tes clients, bitch, et elle dit ouais, dès qu’ils me donnent deux cent dollars en billets de vingt ou de dix ou whatever, je place l’argent sous un bol de fruits en plastique, et je leur dis d’aller se laver, c’est normal fuck.

J’aime pas quand les blondes aux gros seins pleurent pendant un show télévisé

Nous faisons la sieste au parc, mes deux mains entourant le bras de Marissa, comme si elle était ma poupée. Nous revenons ensuite à l’appartement, nous mangeons de la terrine et du pain avec Alexandre Le Grand, et nous regardons Big Brother. Je crains trop que ma préférée, Jordan, la blonde populaire qui a engraissé de dix livres depuis le début de l’émission, soit éliminée du jeu, je me ronge presque les ongles, je murmure des prières, et Marissa décide que c’est assez, elle dit viens au parc, nous serons toutes seules à se balançer, il n’y aura pas d’enfants, et je te lécherai, et je te rentrerai mes doigts tous sales, pleins de sable, même pas désinfectés pour toi ma petite cochonnette, et ton mec t’appelera pour te dire si Jordan est éliminée ou pas, et tu me rentreras ton cellulaire dans le cul.

Marissa veut que je me coupe les cheveux et que je flashe des mecs presque mineurs

Nous embrassons Alexandre Le Grand, il dit si vous avez le temps de faire autre chose que les salopes, arrêtez-vous au dépanneur pour m’acheter de la bière. Marissa attache ses cheveux, en se regardant dans le miroir de l’ascenseur, une barrette entre les dents, et les tétons déjà durs, sous le tissu trop léger de sa robe-soleil Juicy Couture. Elle dit tu devrais te faire couper les cheveux, tes pointes sont trop splitées. Je dis je sais, je veux la coupe que Nicole Richie avait il y a deux ans, tu sais avec sa longue frange sur le côté et les cheveux aux épaules, genre fille sérieuse qui pratique le body painting les soirs de pleine lune.

Nous sortons de l’immeuble, nous croisons trois mecs qui fument des clopes, dans la noirceur du petit chemin de terre qui mène au parc. Marissa dit on devrait les flasher, à go tu baisses les bretelles de ta robe ok, et je dis nan, viens, il y en a un qui est emballeur au Provigo, ça me tente pas de le voir deux fois par semaine bander en uniforme pendant qu’il met mes concombres et mes oranges et mon thé vert bio dans des sacs. Marissa pouffe et me lèche l’oreille et me la mordille et je dis fuck, Jordan endure même pas ça, une copine perverse et agace, à Big Brother.

Si je tiens pas mes promesses, j’ai droit au fouet ou au bustier

septembre 12, 2009

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Mercredi soir, après avoir bu toute la soirée, et partager une poutine aux trois viandes avec mon mec à quatre heures du matin, je me suis endormie avec un ventre de femme enceinte de cinq mois, les coutures de ma robe extra serrée miraculeusement même pas décousues. J’avais promis toute la journée à Alexandre Le Grand qu’une fois au lit, je lècherais ses couilles rasées et je le sucerais jusqu’à ce qu’il me donne trois cuillérées de sperme. Mon mec a beaucoup de qualités, genre il me doigte en auto, il chante en cuisinant, et ça ne le dérange pas si je renverse mon verre de jus d’orange sur la Presse Affaires. Mais si je lui promets une pipe, et que je ne lui en fais pas, oh la la, le drama, il jure que je suis devenue une blonde chiante et frigide.

Pour me faire pardonner, je suis allée magasiner à La Senza, j’ai essayé un soutif à gros pois, et un tas de bustiers, avant de choisir celui à motifs léopard, et la petite culotte assortie. Il a oublié ma promesse non tenue, en glissant un doigt dans mon cul, pendant que je le suçais, à quatre pattes sur le lit, mon string à motifs léopard dans sa face.

Tout ce que je sais, je le dois aux magazines et aux queues

septembre 8, 2009

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Encore un weekend au chalet, à me faire verser du chardonnay sur la chatte, à oublier de me mettre de la crème solaire, j’ai le visage assez rouge pour avoir envie de me cacher sous un voile islamique toute la semaine, et à lire sur le quai, en tunique pas assez longue pour cacher ma petite culotte-soie dentaire et mes fesses toutes rondes.

Pendant que ma maman lisait Lurelu, mon papa le dernier Michael Connelly, Marky Mark deux cent pages sur le droit intellectuel, et mon mec Le Petit Spirou, je mouillais mes revues féminines avec des gouttes de chardonnay et d’eau Perrier.

Cosmopolitan (avec Kristen Bell sur le cover, le fantasme sexy-geeky de mon papa)

« I was over at my best friend Shana’s house. We were hanging out in the kitchen and noticed a bunch of enormous bananas sitting on the counter. My friend held one up and said, “Oh my God, this thing is huge!” Then all of sudden, her mom turned around and said, “Yeah, that is about how big your dad is, Shana.” Then she just walked away as if it were a completely normal comment. We sat there in utter shock, not to mention totally grossed out. »

Note à ma maman: Je. Veux. Rien. Savoir. Sur. La. Banane. Ou. Le. Concombre. Ou. Whatever. De. Papa.

Glamour (avec Jessica Simpson et un manteau trop brillant sur le cover)

OMG. Sucer donner des maux de gorge :

« Question: I keep getting a sore throat after giving my boyfriend oral sex. Coincidence?

Réponse: Probably not, and your technique may be the issue. Many people think great oral sex requires deep throating. But taking a penis so far into your mouth that it strikes the soft palate, the delicate tissue on the back of the throat, can cause pain and swelling. For it to feel good for a guy, you really only need to stimulate the most sensitive areas of his penis- the head, the rim and underneath the rim. »

Bust (avec Diablo Cody, mon ultime crush intellectual, et le slogan toujours cool for women with something to get off their chests)

Ancienne stripper qui racontait ses aventures dans un blogue joliment baptisé Pussy Ranch, Diablo Cody publie ses mémoires en 2006, Candy Girl : A year in the life of an unlikely stripper est hot et féministico-astucieux, avant de gagner un Oscar pour le scénario de Juno et d’écrire le sitcom United States of Tara. Elle est tatouée, géniale et radicale.

« Feminists can be incredibly hard on other women. They were the first people clutching their pearls when I came onto the horizon. They were the first people to disapprove of me. I really thought it was going to be the dudes. I think if I’d been a mousy, self-deprecating, secretary type, everyone would’ve thought I was great. »

« I watch porn all the time. I look at pornography every day. I feel like I’m in the drive-thru at Carl’s Jr. Like I’m just fulfilling a need. It’s not a sensual, pleasurable experience for me; it’s comfort food. »

Là je suis de retour à Montréal, toutes mes revues terminées, toutes les bouteilles de chardonnay vidées, je crois que je vais aller changer les piles de mon vibrateur, et me crosser jusqu’à avoir le clitoris aussi rouge que mon visage.

Bisous et bonne nuit les chéris et les pétasses ! Je vous love !

Si j’ai ton corps comme un torrent de lave*

septembre 4, 2009

Je retourne chez moi, après une journée à discuter avec Lola de vibrateurs et d’escortes qui envoient des textos impatients à des clients à grosse queue, pour me changer, je me suis assise sur une gomme à la menthe, impossible de sortir comme ça, avec une jupe du Club Monaco, qui me donne l’allure d’une bibliothécaire salope de quarante ans.

Du bout de ta langue nettoie-moi partout

Et ne laisse pas la moindre trace

De tout ce qui me lit et qui me lasse

Je vais sous la douche, je regarde ma mouille séchée, entre mes lèvres, et je me lave au savon à l’huile d’olive. Je rattache mes cheveux, je remarque les marques de morsures sur mes omoplates, et je souris. J’essaie quatre ceintures avant de choisir la même que je mets toujours, et j’appelle un taxi.

Je me rends au Café des Éclusiers, je tire ma robe à chaque dix pas, pour pas trop montrer mes fesses, rougies par des fessées, à tous les jours. Alexandre Le Grand m’attend, avec trois copains, Gaspard, et un Libanais-Brésilien qui aime sortir jusqu’à cinq heures du matin, et un mec qui a un macaron sur son sac-à-dos, un macaron d’un restaurant du Vieux-Montréal, surtout connu pour ses desserts succulents et caloriques, et ses belles serveuses.

Alexandre Le Grand dit que je suis bonne, et il mime une fellation, en passant sa langue dans sa joue. Je hausse les épaules, je prends un air de puritaine outrée, et je dis je me ferais bien la blonde, là, dans la file, au bar, avec déjà une bière dans les mains. Les mecs sont d’accord, elle est super jolie, la blonde aux cheveux longs, à la robe courte aux couleurs vives, et aux jambes de joueuse de tennis pas lesbienne. Mon mec dit tu veux qu’on la ramène à la maison ?

Traque-la en moi, c’est qu’en moi qu’elle vit

Et lorsque tu la tiendras au bout de ton fusil

N’écoute pas si elle t’implore

Je déboutonne ma veste gris perle. Je dis je viens de recevoir le Clin d’œil du mois d’octobre, Karine Vanasse pose les seins nus en l’honneur du cancer du sein, fuck si je posais pour Summum, les filles diraient que je suis une pétasse, mais si je me trouvais une cause humanitaire, ça passerait, je trouve ça nulle, mais elle a de beaux seins. Alexandre Le Grand dit à quand les comédiennes qui luttent contre le cancer de la chatte, je veux des photos de ça, moi.

Nous quittons ses amis, Gaspard, et le Libanais-Brésilien, et le mec au macaron, pour nous diriger vers Valliers. J’ai envie de manger du pain avec beaucoup de beurre, et de boire des pintes de bières blondes, et de commander un mac’n cheese avec lardons, et de piquer des frites à la mayonnaise à mon mec, tout en regardant les tenues des filles qui font des crises dans le corridor des toilettes.

Nous parlons de mes envies d’écrire dix mille romans en même temps, de ma chatte toujours chaude et rasée, et de ce que ça lui coûterait d’ouvrir un restaurant, bientôt, il dit je t’imagine pas serveuse, je sais que tu serais nulle, mais tu pourrais faire des cupcakes, ou des pipes aux clients. Je termine mon assiette, le serveur dit c’est super rare, les filles qui terminent leur assiette, ici, et je me sens étrangement fière.

Je commande un martini aux bleuets, et Alexandre Le Grand me demande si je veux aller danser, ou aller écouter un film, il y a District 9, au Quartier Latin. Je dis je préfère retourner à l’appartement, et t’avoir dans ma bouche, dès qu’on referme la porte, je peux détacher mes cheveux, les laisser tomber pour cacher mes seins, ou tu peux les tirer, comme ça, attachés.

Mon lit comme une banquise qui fond quand tu m’enlaces

Plus rien n’est triste, plus rien n’est grave

Si j’ai ton corps comme un torrent de lave

Nous hélons un taxi sur la rue McGill, il me tient la porte, et je me laisse tomber, les jambes écartées, sur le siège en cuir. Il souffle sur mes seins et je ne dis rien. Je fouille dans ma sacoche, pour trouver mon téléphone, mon frère Marky Mark m’a laissé un message, ses amis se branlent en pensant à moi et il sera peut-être au chalet, ce dimanche. Je le répète à Alexandre Le Grand, et il dit j’ai fait assez de terrine pour dix.

À l’appartement, j’ouvre avec mes clés recouvertes de têtes de mort rose et mauve, je retire mes souliers, nonchalamment, et je dis je vais lire Bust au lit, il y a une entrevue avec Diablo Cody, je t’attends, je reste habillée ou tu veux que je retire mes petites culottes, et ma robe, j’aime ma robe, je trouve qu’elle me va bien, tu veux que je l’enlève pour regarder mes seins quand je te suce ? Il dit qu’il me veut toute nue. Je retire lentement mes vêtement, je me regarde dans le miroir, je n’aime pas mon cul, avec mes traces de bronzage.

J’envoie un baiser soufflé au miroir et je me couche, en cherchant quelle page j’avais pliée en deux, dans le dernier Bust. Sur le ventre, la tête presque écrasée sur mon oreiller, je reste là, à attendre que mon mec finisse de pisser et de se laver les mains, et qu’il vienne m’ouvrir les fesses, pour me dire à quel point je suis toujours bonne, et serrée.

* en italique dans le texte : paroles de la chanson Ma mémoire sale, du film Les chansons d’amour, chantée par Louis Garrel

Irish love en soutif rose corail

septembre 3, 2009

Mes meilleures amies sont pas des journalistes emprisonnées en Chine, ni des stars à la plastique travaillée par dix chirurgiens, mais je suis sûre qu’elles sont les personnes les plus extraordinaires, et je me trouve total chanceuse de pouvoir leur téléphoner pour leur dire que mon pipi sent mauvais ou que j’ai trop envie de tapas ce midi.

Et grâce à Betty, ma big sista pin-up, je rencontre toujours des personnes plus intéressantes que le Premier Ministre. Elle me présente, ce soir, un verre de champagne à la main, sa copine irish, Eden Jameson, en espérant que je tombe en amour avec elle et que je veuille la lécher forever and ever, qu’elle soit déguisée en Wonderwoman, comme au dernier Halloween, ou non.

Betty ajoute des jujubes en forme de tortues et de grenouilles dans son verre. Eden Jameson me verse du champagne et elle dit je pense que Betty est enceinte, elle mange tout le temps depuis trois jours, elle a soupé chez Sadek samedi, et après elle est venue me rejoindre chez moi et elle a terminé mon assiette, et elle a mangé trois morceaux de gâteau au chocolat. Betty dit je ne suis pas enceinte, c’est à cause de mon training, pour le dragon boat, I’ve got blisters all over my ass since la dernière course et c’est vrai j’ai toujours faim, I won’t drink tonight, have all the bubbles you want girls, I’ll stick to food. Eden Jameson dit c’est pas juste, je mangerais la moitié de ce que tu manges et j’engraisserais en deux secondes de vingt livres.

Elle se retourne vers moi et elle me dit un jour je vais faire une vidéo d’exercices sur mon Mojito workout, j’ai réussi à perdre vingt-cinq livres grâce à mon régime Mojito, j’étais barmaid au Jello-Bar et quand tu es barmaid tu bouges vraiment toujours, et tu shakes, et tout et whatever, j’avais commencé un régime Guiness, quand j’avais faim, je buvais une Guiness, mais le problème c’est que tu peux pas juste boire une Guiness, j’en prenais trois, quatre, et après j’étais soule alors je me commandais une pizza. Elle m’explique le régime Mojito c’est trop parfait, je m’en faisais un pichet, j’ai perdu vingt-cinq livres, faut vraiment que j’en fasse un vidéo et que j’en parle à Oprah Winfrey.

Je dis c’est génial, se souler à la menthe et au rhum pour maigrir, moi depuis une semaine j’ai recommencé à faire de l’aérobie devant la télé, mais au lieu de boire de l’eau, je bois des Manhattan et c’est fou comme je suis plus motivée, je peux faire de l’aérobie et des étirements pendant deux heures sans me sentir fatiguée. Eden Jameson soulève ma robe à carreaux bleu et noir et elle dit mais tu es conne, fais semblant d’être hyperactive et obèse si tu veux, tu n’as pas de demi livre en trop, fuck. Je déboutonne sa blouse turquoise et je dis toi non plus, tu pourrais manger trois morceaux de gâteau au chocolat n’importe quand, et il est super joli ton soutif, tu l’as acheté ou ?

Betty s’approche, elle dit j’en ai un pareil, on a magasiné ensemble, c’est son premier kit soutif et petites culottes qui matchent. Eden Jameson dit c’est dans ma liste de choses qui me rendent heureuse, les sous-vêtements qui matchent. Elle baisse ses jeans et elle dit la culotte est super douce, je passe ma main dessus, c’est satiné et la chatte d’Eden Jameson sent crissement fort les pétoncles, c’est bon. Je pince son clito et j’embrasse sa chatte, en laissant des marques de salive s’imprimer sur le tissu rose corail de ses petites culottes. Elle enlève mon serre-tête et le lance à Betty, elle passe sa main dans mes cheveux, et elle dit tu as un trop gros nez pour que je te garde entre mes jambes, j’ai des principes, tu sais, je baise pas avec les asiatiques, ni avec les pétasses qui portent plus qu’un morceau en denim, genre une robe en jeans sous un manteau en jeans, c’est un gros handicap, et je baise pas avec les filles qui ont le nez de Sarah Jessica Parker .

Batailles d’oreillers entre deux pétasses chocolatées

septembre 1, 2009

breuvage: Manhattan

lecture: Bernard Guerin, Anthologie de la sodomie

Je demande à Alexandre Le Grand quelles sandales mettre avec ma robe fleurie, les vertes, ou les dorées toutes délicates. Il ne répond pas, il me dit il n’est pas encore sept heures, tu n’as pas envie de t’allonger un peu ? Je me couche sur le dos, j’écarte les jambes, et il me met sa queue dans la bouche, il dit je vais te faire gagger salope. Je m’étouffe, je tente de me redresser un peu, il me retient, une main sur mon épaule. Je ne bouge pas, je garde juste la bouche ouverte, je bave, et il me baise bien la bouche. Il vient sur mon visage, dans mon cou, presque sur ma robe, et je lui demande est-ce que j’ai du sperme dans les cheveux, putain j’ai du sperme dans les cheveux, tu me donnes un mouchoir, je peux pas arriver chez Amandine avec du sperme séché dans les cheveux, ses amis vont me détester si je fais encore trop la cochonne.

Nous sommes les premiers arrivés chez Amandine, elle a les cheveux encore mouillés, et elle dit je suis traumatisée, je magasinais sur St-Denis, ce midi, et un mec m’a approchée, il était super beau et en chemise à boutons de manchettes, il a dit peut-être que ça va avoir l’air bizarre, mais est-ce que tu voudrais aller dans un parc avec moi et me regarder me masturber, je te donnerais vingt dollars, je me suis presque sauvée en courant, mais là je regrette, j’aurais pu lui demander plus cher et partir faire du surf au New Hampshire ce weekend.

Je lui propose de l’aider, pour son entrée de rondeaux de chèvre aux pousses d’alfalfa, aux noix et au miel, mais elle dit nan, tu peux nous verser du vin, je n’ai presque plus de verres, j’en casse un à chaque semaine. Amandine annonce que Florence ne viendra pas, elle passe la soirée avec son pompier jamaïcain, il lui lèche le trou du cul comme si c’était la dernière bouchée de gâteau au chocolat du monde entier, sans joke, il rentre sa langue et il la laisse entre ses fesses des heures, après elle chie de la salive pendant deux jours.

Nous mangeons des poivrons farcis, avec Gabrielle et Sébastien, un mec aux lunettes trop cools pour être cools, et Amandine prépare des brownies à la Gordon Ramsey, avec du chocolat noir. Je la rejoins dans la cuisine, la porte de sa chambre est ouverte, elle donne directe dans la cuisine, et je dis tes oreillers sont trop hot, bella. Elle se lèche les doigts, elle dit tu veux te battre avec moi, et je me lance sur son lit, je prends le plus gros oreiller, celui à la taie d’inspiration indienne, et je demande est-ce que nous invitons les autres à nous regarder ou on s’en fouette et on se bat jusqu’à être en sueur, nos robes pleines de plumes d’oie ?

Désirs manicurés

septembre 1, 2009

Ce qui est mouillant chez les filles, ce qui est fascinant chez les garçons. Bast a commencé, l’Achigan a continué, et il m’a invitée à l’imiter, à avouer que mon clito me démange quand je pense au Prince Harry, et que je me rentre des doigts en pensant à des cheerleaders dans le vestiaire de footballers à grosse queue.

Ce que je préfère chez les garçons :

1.Le cul des mecs en jeans, un peu serrés. Et j’adore les mecs qui baissent leur fermeture éclair, pour que je prenne leur queue dans ma bouche, rapidement.

2.Les papas. Les mecs avec une poussette. Les mecs avec un sac-à-dos Dora dans les mains. Les mecs qui achètent une crème glacés à la vanille à leur petit garçon, en uniforme de baseball tout sale. Les mecs qui touchent dix pyjamas avec des pouliches dessus, dans une boutique, pour s’assurer que leur petite fille aura le plus doux.

3. James Bond Euro Swimsuit. J’ai tenté de persuader Alexandre Le Grand de s’en acheter un, comme Daniel Craig et comme le mec de Misha. Échec. Je me réessaie l’été prochain.

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4. Les poilus. J’adore les mecs en chemise, un ou deux boutons détachés, avec un peu de poils qui se laissent deviner. Mais j’ai mes limites. L’autre jour, à la librairie, il y avait un gros mec en wife beater vert lime, qui regardait un livre sur la Préhistoire. Il était plus poilu que les chasseurs de mammouths.

5. Les mecs violents. Je veux pas me faire gifler quand genre j’attends l’autobus ou que je cherche l’album de Donzelle au Archambault, mais j’aime les mecs qui savent qu’ils peuvent me frapper pour m’exciter, j’aime les mecs qui me poussent contre un mur sans avoir peur que je commence à pleurer, j’aime quand Alexandre Le Grand utilise un décapsuleur pour me marquer le cul, j’aime les coups de ceinture sur ma chatte. Premier Mari n’osait même pas me donner la fessée, il trouvait ça offensant pour l’avenir de l’humanité. Whatever. Je suis faite pour être traînée par terre, les cheveux tirés trop fort.

6. Les mecs trop parfaits. Ceux qui me laissent écouter du Britney Spears. Ceux qui me disent pas que je suis vraiment laide quand je pleure. Ceux qui me prêtent leur baume à lèvres. Ceux qui me disent que je suis bandante. Ceux qui sentent l’après-rasage Clinique Happy. Ceux qui ont trente-cinq ans et plus et qui s’amusent avec des suceuses de Chupa Chups. Ceux qui sont trop intelligents pour moi. Christophe Honoré. Gael Garcia Bernal.

Ce que je préfère chez les filles :

1. Ballerines. Je trouve ça craquant les filles qui ne portent que des skinny jeans, et des ballerines, de toutes les couleurs. J’aime les filles qui veulent essayer mes souliers à talons hauts, elles font quelques pas, trouvent leurs jambes tellement plus belles, mais retirent les souliers et me les redonnent, et m’assurent qu’elles ne comprennent pas comment je fais pour ne pas tomber avec quatre pouces de plus sous les pieds.

2. Pornstars et trailer trash aux cheveux propres. Les filles aux gros seins, bronzées, aux cheveux très longs, avec des mèches blondes dedans, les filles super vulgaires, trop maquillées même pour promener leur chien, à cinq heures du matin, je pense à elles toujours. Les filles à l’allure première de classe, je trouve ça trop ennuyant, sauf si elles ne portent pas de petites culottes sous leur jupe à carreaux.

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3. Grains de beauté et taches de rousseur. Je trouve ça très sexy, partout sur le corps, à ne jamais cacher sous du fond de teint, please.

 4. Gamines. Celles qui sont fières de me confier qu’elles sont trop heureuses de se mettre du vernis sans dépasser du tout sur leurs doigts. Celles qui portent des diadèmes pour un piquenique. Celles qui s’achètent des charms bracelets et n’importe quel accessoire avec des cerises dessus.

5. Gourmandes. J’aime les filles qui mangent plus que moi, et qui partagent leur fondant au chocolat nappé et au caramel salé avec moi.

6. Mani-pedi girls. Ma copine extra Betty a toujours les ongles très foncés, et parfaitement manicurés. Je trouve ça sexy, cette attention qu’elle a, pour ses ongles, ça me laisse croire que toutes les filles aux jolis ongles s’appliquent aussi à bien se raser la chatte.

Pour Bast et son obsession des rouquins : http://basta-bast.blogspot.com/

Pour l’Achigan qui écrit sur le désir d’une façon exquise : http://arrogances.blogspot.com/