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Un Halloween féministe et un martini, please

octobre 31, 2015

Je sais que vous avez vu aujourd’hui des caissières à la pharmacie déguisées en monstre, des photos d’amis Facebook dans leurs costumes de Cendrillon et leurs enfants en Elsa (le rêve de ma fille, qui a accidentellement renversé un bol de framboises sur sa robe de Reine des Neiges, lui promettant plutôt d’être une bloody Elsa), mais je ne peux m’empêcher de vous suggérer cet article du magazine Bust, proposant différents costumes féministes.

deguisement feministe 2

1.Une pièce de viande.

Même si, pour certaines, ce costume est plutôt pour montrer leurs attributs et se faire reluquer avec appréciation (who care, je ne juge pas, have fun), il peut aussi provoquer des conversations militantes très prenantes sur l’image des femmes, à l’Halloween, mais aussi sous le regard des mecs, dans la rue.

deguisement feministe

2.La couverture du magazine Atlantic

J’ai trop ri, en lisant la description dudit costume : « Just dress up in professional office clothes and carry a baby doll around in a briefcase. When someone asks what you are, reply, “I’m ‘having it all.’” »

En extra : entrevue avec le mec qui propose des costumes de pizza sexy et du lion tué par un touriste américain.

En extra bis : meilleur costume pour chien ever. Je veux un martini. Ça fait deux mois que je ne bois pas et je veux un martini asap (je vais attendre demain pour célébrer ma fête préférée).

martini dog

Amusez-vous bien ! Ne vous touchez pas de chatte après avoir mangé des crottes de fromage ou des croustilles au ketchup !

Tout ce que je sais, je le dois aux magazines et aux queues

septembre 8, 2009

kris bell 2          diablo_cody_bust          jess

Encore un weekend au chalet, à me faire verser du chardonnay sur la chatte, à oublier de me mettre de la crème solaire, j’ai le visage assez rouge pour avoir envie de me cacher sous un voile islamique toute la semaine, et à lire sur le quai, en tunique pas assez longue pour cacher ma petite culotte-soie dentaire et mes fesses toutes rondes.

Pendant que ma maman lisait Lurelu, mon papa le dernier Michael Connelly, Marky Mark deux cent pages sur le droit intellectuel, et mon mec Le Petit Spirou, je mouillais mes revues féminines avec des gouttes de chardonnay et d’eau Perrier.

Cosmopolitan (avec Kristen Bell sur le cover, le fantasme sexy-geeky de mon papa)

« I was over at my best friend Shana’s house. We were hanging out in the kitchen and noticed a bunch of enormous bananas sitting on the counter. My friend held one up and said, “Oh my God, this thing is huge!” Then all of sudden, her mom turned around and said, “Yeah, that is about how big your dad is, Shana.” Then she just walked away as if it were a completely normal comment. We sat there in utter shock, not to mention totally grossed out. »

Note à ma maman: Je. Veux. Rien. Savoir. Sur. La. Banane. Ou. Le. Concombre. Ou. Whatever. De. Papa.

Glamour (avec Jessica Simpson et un manteau trop brillant sur le cover)

OMG. Sucer donner des maux de gorge :

« Question: I keep getting a sore throat after giving my boyfriend oral sex. Coincidence?

Réponse: Probably not, and your technique may be the issue. Many people think great oral sex requires deep throating. But taking a penis so far into your mouth that it strikes the soft palate, the delicate tissue on the back of the throat, can cause pain and swelling. For it to feel good for a guy, you really only need to stimulate the most sensitive areas of his penis- the head, the rim and underneath the rim. »

Bust (avec Diablo Cody, mon ultime crush intellectual, et le slogan toujours cool for women with something to get off their chests)

Ancienne stripper qui racontait ses aventures dans un blogue joliment baptisé Pussy Ranch, Diablo Cody publie ses mémoires en 2006, Candy Girl : A year in the life of an unlikely stripper est hot et féministico-astucieux, avant de gagner un Oscar pour le scénario de Juno et d’écrire le sitcom United States of Tara. Elle est tatouée, géniale et radicale.

« Feminists can be incredibly hard on other women. They were the first people clutching their pearls when I came onto the horizon. They were the first people to disapprove of me. I really thought it was going to be the dudes. I think if I’d been a mousy, self-deprecating, secretary type, everyone would’ve thought I was great. »

« I watch porn all the time. I look at pornography every day. I feel like I’m in the drive-thru at Carl’s Jr. Like I’m just fulfilling a need. It’s not a sensual, pleasurable experience for me; it’s comfort food. »

Là je suis de retour à Montréal, toutes mes revues terminées, toutes les bouteilles de chardonnay vidées, je crois que je vais aller changer les piles de mon vibrateur, et me crosser jusqu’à avoir le clitoris aussi rouge que mon visage.

Bisous et bonne nuit les chéris et les pétasses ! Je vous love !

Si j’ai ton corps comme un torrent de lave*

septembre 4, 2009

Je retourne chez moi, après une journée à discuter avec Lola de vibrateurs et d’escortes qui envoient des textos impatients à des clients à grosse queue, pour me changer, je me suis assise sur une gomme à la menthe, impossible de sortir comme ça, avec une jupe du Club Monaco, qui me donne l’allure d’une bibliothécaire salope de quarante ans.

Du bout de ta langue nettoie-moi partout

Et ne laisse pas la moindre trace

De tout ce qui me lit et qui me lasse

Je vais sous la douche, je regarde ma mouille séchée, entre mes lèvres, et je me lave au savon à l’huile d’olive. Je rattache mes cheveux, je remarque les marques de morsures sur mes omoplates, et je souris. J’essaie quatre ceintures avant de choisir la même que je mets toujours, et j’appelle un taxi.

Je me rends au Café des Éclusiers, je tire ma robe à chaque dix pas, pour pas trop montrer mes fesses, rougies par des fessées, à tous les jours. Alexandre Le Grand m’attend, avec trois copains, Gaspard, et un Libanais-Brésilien qui aime sortir jusqu’à cinq heures du matin, et un mec qui a un macaron sur son sac-à-dos, un macaron d’un restaurant du Vieux-Montréal, surtout connu pour ses desserts succulents et caloriques, et ses belles serveuses.

Alexandre Le Grand dit que je suis bonne, et il mime une fellation, en passant sa langue dans sa joue. Je hausse les épaules, je prends un air de puritaine outrée, et je dis je me ferais bien la blonde, là, dans la file, au bar, avec déjà une bière dans les mains. Les mecs sont d’accord, elle est super jolie, la blonde aux cheveux longs, à la robe courte aux couleurs vives, et aux jambes de joueuse de tennis pas lesbienne. Mon mec dit tu veux qu’on la ramène à la maison ?

Traque-la en moi, c’est qu’en moi qu’elle vit

Et lorsque tu la tiendras au bout de ton fusil

N’écoute pas si elle t’implore

Je déboutonne ma veste gris perle. Je dis je viens de recevoir le Clin d’œil du mois d’octobre, Karine Vanasse pose les seins nus en l’honneur du cancer du sein, fuck si je posais pour Summum, les filles diraient que je suis une pétasse, mais si je me trouvais une cause humanitaire, ça passerait, je trouve ça nulle, mais elle a de beaux seins. Alexandre Le Grand dit à quand les comédiennes qui luttent contre le cancer de la chatte, je veux des photos de ça, moi.

Nous quittons ses amis, Gaspard, et le Libanais-Brésilien, et le mec au macaron, pour nous diriger vers Valliers. J’ai envie de manger du pain avec beaucoup de beurre, et de boire des pintes de bières blondes, et de commander un mac’n cheese avec lardons, et de piquer des frites à la mayonnaise à mon mec, tout en regardant les tenues des filles qui font des crises dans le corridor des toilettes.

Nous parlons de mes envies d’écrire dix mille romans en même temps, de ma chatte toujours chaude et rasée, et de ce que ça lui coûterait d’ouvrir un restaurant, bientôt, il dit je t’imagine pas serveuse, je sais que tu serais nulle, mais tu pourrais faire des cupcakes, ou des pipes aux clients. Je termine mon assiette, le serveur dit c’est super rare, les filles qui terminent leur assiette, ici, et je me sens étrangement fière.

Je commande un martini aux bleuets, et Alexandre Le Grand me demande si je veux aller danser, ou aller écouter un film, il y a District 9, au Quartier Latin. Je dis je préfère retourner à l’appartement, et t’avoir dans ma bouche, dès qu’on referme la porte, je peux détacher mes cheveux, les laisser tomber pour cacher mes seins, ou tu peux les tirer, comme ça, attachés.

Mon lit comme une banquise qui fond quand tu m’enlaces

Plus rien n’est triste, plus rien n’est grave

Si j’ai ton corps comme un torrent de lave

Nous hélons un taxi sur la rue McGill, il me tient la porte, et je me laisse tomber, les jambes écartées, sur le siège en cuir. Il souffle sur mes seins et je ne dis rien. Je fouille dans ma sacoche, pour trouver mon téléphone, mon frère Marky Mark m’a laissé un message, ses amis se branlent en pensant à moi et il sera peut-être au chalet, ce dimanche. Je le répète à Alexandre Le Grand, et il dit j’ai fait assez de terrine pour dix.

À l’appartement, j’ouvre avec mes clés recouvertes de têtes de mort rose et mauve, je retire mes souliers, nonchalamment, et je dis je vais lire Bust au lit, il y a une entrevue avec Diablo Cody, je t’attends, je reste habillée ou tu veux que je retire mes petites culottes, et ma robe, j’aime ma robe, je trouve qu’elle me va bien, tu veux que je l’enlève pour regarder mes seins quand je te suce ? Il dit qu’il me veut toute nue. Je retire lentement mes vêtement, je me regarde dans le miroir, je n’aime pas mon cul, avec mes traces de bronzage.

J’envoie un baiser soufflé au miroir et je me couche, en cherchant quelle page j’avais pliée en deux, dans le dernier Bust. Sur le ventre, la tête presque écrasée sur mon oreiller, je reste là, à attendre que mon mec finisse de pisser et de se laver les mains, et qu’il vienne m’ouvrir les fesses, pour me dire à quel point je suis toujours bonne, et serrée.

* en italique dans le texte : paroles de la chanson Ma mémoire sale, du film Les chansons d’amour, chantée par Louis Garrel