Posts Tagged ‘religion’

Délivrez-vous des email, et du mal, après

août 31, 2015

église

J’aime aller à l’église. Le dimanche, je n’y vais pas toujours. Le prêtre de mon quartier parle de la soumission des femmes aux hommes à chacun de ses sermons. J’aime les sœurs qui y sont souvent, qui nous ouvrent les portes de l’église même quand il est dix-huit heures et qu’à dix-huit heures, l’église est fermée.

Quand l’église est vide, sauf pour un couple qui parle poussettes et baptème, j’aime m’y recueillir, pendant que les enfants jouent avec des peluches et des camions disposés dans un espace juste pour eux. Nous y allumons des lampions et ma fille me rappelle que lorsque j’allume un lampion pour elle, elle ne pense pas à Jésus parce que sinon elle penserait toujours à Jésus, elle a même rêvé à lui, la veille. Je souris et je lui dis de penser à tous ceux qu’elle aime.

église 2

L’autre jour, j’ai trouvé une copie d’une prière à Saint Jude. C’est le saint des causes désespérées. J’ai lu la prière et j’ai souri, malgré tout, parce qu’au lieu de nous délivrer du mal, Dieu était prié de nous délivrer des courriels.

prière

Croire

mai 16, 2015

Jésus 1

Jésus 2

Quand j’étais petite, mon père m’amenait parfois à la messe. J’aimais beaucoup regarder les autres, j’aimais beaucoup le silence des autres, et la voix du curé, et les mouvements, s’asseoir, se lever, se mettre à genoux, des mouvements simples, pour être comme les autres, pour communier comme eux, et penser comme eux, et croire comme eux.

Puis, j’ai continué à aimer les églises, mais sans y croire trop, j’aimais les églises, j’aimais y entrer à n’importe quel moment, avec ma cousine Cheryl, souvent, après une course à vélo, et nous assistions à des baptèmes d’enfants inconnus, aux prénoms massacrés par le curé, parfois.

J’ai arrêté de croire. Je ne sais pas trop pourquoi, à cause des prières dites tous les matins au camp Carowanis, à cause des nouvelles du téléjournal, des guerres, des discussions avec un évèque, sur les femmes, les enfants qu’elles se doivent de porter et tout.

Après plusieurs années, j’ai recommencé à prier, et pas seulement pour qu’une tempête de neige fasse rage le jour d’un examen de mathématiques. Je priais, et je remerciais Dieu, parce que j’avais un corps qui me permettait de marcher des heures, baiser des heures, faire des arabesques devant des films de Pixar. J’étais vivante, je me sentais vivante, je ne voulais plus poser un rasoir contre mes poignets.

J’ai commencé à croire à nouveau, juste parce que j’avais besoin de croire, j’avais besoin de me rattacher à quelque chose de plus important que moi, plus important que l’argent des hommes qui me baisaient, plus important que tous les soutifs Lejaby que je pouvais acheter, plus important que toutes les amies que je ne voyais plus, parce que je ne pouvais pas leur dire, je ne pouvais pas leur dire ce que je faisais, parce que je croyais que j’étais folle, d’aimer faire du 9 à 5 dans un lit.

Je ne crois plus que parce que j’ai besoin de croire.

Et j’aime bien quand des amis, fouillant dans une pile de livres sur le bord d’une rue, en trouve un sur Dieu et pense immédiatement à me le donner.