Posts Tagged ‘Maxime-Olivier Moutier’

J’aime lire quand je suis déjà toute mouillée

février 5, 2016

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Dans mon bain, je lis tout, sauf les livres qu’on me prête parce que j’aurais trop peur de les échapper et de devoir repasser chaque page avant de les redonner.

Cette semaine, mon compagnon de mal de tête (mes enfants imitent dix heures pas jour des lions qui se font dévorer par d’autres lions) et de mouille est Travaux manuels, un recueil de nouvelles érotiques dirigé par Stéphane Dompierre.

Des nouvelles qui se lisent pour le plaisir, pas juste pour se crosser, originales et touchantes parfois, really.

Sarah-Maude Beauchesne parle de belles filles dans un maillot de bain un peu trop serré qui squeeze la bédaine à cause des pintes de fin de semaine. Simon Boulerice, d’un déhanchement gentiment pornographique. Mathieu Handfield, d’un homme-lézard en train de sucer son propre pénis. Maxime-Olivier Moutier, d’une fille qui accepte de se faire tatouer le clitoris pour un mec sensible au fait que je parle beaucoup, que je ne boude pas et que je me fasse des chignons.

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Gosh, je ne me ferai jamais tatouer pour un mec, moi, sauf si c’est pour faire semblant d’être mariée. Je suis une cochonne avec des rêves très conformistes, même en pleine lecture de nouvelles érotiques.

Elle jure vraiment voir des illustrations – c’est peut-être aussi des traces de chocolatine sur les pages

octobre 31, 2013

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Ma libraire préférée s’appelle Madame Annie. Elle donne parfois des autocollants à Mini Fée, qui l’embrasse à chacune de nos visites, même quand Madame Annie a du rouge très rouge sur les lèvres et que Mini Fée ne trouve pas ça propre – Mini Fée n’aime que mon Chanel à tendance clémentine, qu’elle s’applique dans les sourcils.

La dernière fois que je suis allée voir Madame Annie, je me suis procurée Frisson l’écureuil se prépare pour l’Halloween de Mélanie Watt, L’orangeraie de Larry Tremblay – je suis sûre que mon ami Fabrice l’aimerait, yo, si tu me lis, faut que tu viennes me voir et prendre le thé et manger des raisins et des biscuits avec moi et ramener ce livre chez toi- et Scellé plombé de Maxime Olivier Moutier.

Mini Fée pourrait regarder les images de Frisson ou me demander de lui lire Tout le monde fait caca, un livre emprunté à la bibliothèque il y a trois jours, mais elle préfère trimballer Scellé plombé partout avec elle, en m’indiquant qu’il y a des illustrations, tout plein de mots, en guise d’illustrations, et elle trouve ça merveilleux, même si moi, je sais, ce livre est merveilleux, mais d’un merveilleux qui s’effondre, qui ne fait que s’effondrer, dans l’absence, la coke, l’amour qui n’existe plus comme nous voudrions qu’il existe.

Les Y et les plaies de capital humain

avril 23, 2012

Aujourd’hui c’est la Journée mondiale du livre et du droit d’auteur. Je vous suggère de vous rendre à la Librairie Raffin, sur la rue St-Hubert, à Montréal. Steph Rivard a eu l’idée d’y organiser la soirée cocktails-lectures-table ronde Quand les Y se livrent, conjointement avec ma maison d’édition québécoise préférée, Marchand de Feuilles.

Dès 17h, des auteurs – Geneviève Jannelle, Maxime-Olivier Moutier, Alexandre Soublière entre autres – y seront. Et ce qui me chagrine le plus de manquer – sorry, je n’y serai pas, parce que je me ferai alors des tresses dans les cheveux en regardant Mini Fée dormir- , ce n’est pas la Pabst Blue Ribbon, c’est la lecture du poème Speak rich en tabarnaque de Marie-Christine Lemieux-Couture.

Voici un extrait de ce poème percutant :

« Speak rich en tabarnaque
Give us an American dream
Pour épancher nos plaies de capital humain
Bâillonnez nos révoltes de votre poivre démocratique
Supprimez notre honte sous la matraque des libertés individuelles
Étouffez-nous de vos droits lacrymogènes
Déformez notre cohésion sociale
Sous l’objectif propagandiste de vos mass médias
Nous parlons peu
Mais nous n’oublions pas »

Pour lire la suite : http://terreurterreur.com/2012/03/27/speak-rich-en-tabarnaque/