« Peu importe ce que nous pensons personnellement du travail du sexe, en quoi est-ce que ça peut aider quiconque de criminaliser des actes sexuels entre deux personnes consentantes?
Ni l’Organisation Mondiale de la Santé, ni Amnistie Internationale ne nient que des personnes sont trafiquées sexuellement. C’est aussi vrai que plusieurs femmes et enfants sont obligés de coudre les robes que je porte quotidiennement, dans des conditions horribles et dangereuses, sans être nécessairement bien payés. Ils sont parfois exploités et abusés. Et pourtant, jamais de lois ne feraient en sorte que la confection de t-shirt soit illégale. Au contraire, nous tentons de plus en plus de prendre conscience de ce que ça implique, de travailler dans une usine au Bangladesh et nous militons pour de meilleures conditions de travail et des boutiques qui peuvent prouver que leurs jupes à pois proviennent d’un environnement sécuritaire. »
Lisez aussi l’article hyper intéressant de Gabby Bess sur les réactions des travailleuses du sexe, suite au vote d’Amnistie Internationale. Les travailleuses du sexe sont souvent oubliées par les médias, même lorsque leur vie est discutée, la valeur de leur vie est jugée, débattue, leur voix est tue, et là, maintenant, grâce aux réseaux sociaux, elles sont présentes et elles ne restent pas silencieuses.
Suite à la prise de position d’Amnistie Internationale, il est possible que l’organisation perde des donateurs. Pensez à faire une donation, si possible. Merci. Merci à vous et merci à Amnistie Internationale de montrer que toute vie humaine est importante, que les travailleuses du sexe méritent les mêmes droits que le reste de la population. Merci.