Posts Tagged ‘strap-on’

Une licorne une fois par année

novembre 4, 2014

melodie nelson halloween

Je me suis déguisée en licorne, comme l’année dernière.

Des mamans déguisées en sorcière ou en gars de la construction allaitaient leur enfant dans ma maison. Je mangeais de la pizza devenue froide trop rapidement. Je partageais une pointe toute garnie avec une amie. Elle est photographe. Elle photographie les papillons sur le corps des gens, les enfants qui jouent dans leurs céréales, les enfants avec des cheveux dans les yeux, les enfants qui ont d’énormes chiens comme meilleurs oreillers du monde entier.

Mes neveux et nièces célèbraient leur premier Halloween au Canada. Mes parents ne sont pas restés longtemps, ils n’aiment pas quand il y a trop de monde autour d’eux, je suis comme eux, si je ne suis pas chez moi. Chez moi, il ne peut pas avoir trop de monde, je me sens bien, sans participer à quoi que ce soit, sans rien faire d’autre que manger une pointe de pizza toute garnie, rien d’autre que boire du vin blanc, rien d’autre que boire de la bière blonde, rien d’autre que me demander d’ou provient le sang sur mon t-shirt rose pâle.

Des amis discutaient de strap-on, ils cherchaient le terme made in France, des gode-ceinture. Une amie m’a parlé d’un festival de fisting. J’étais pas excitée, mais j’avais juste envie de me mettre à quatre pattes et d’imiter le chat qui est venu trois ou dix fois chez moi ce soir-là, le chat des voisins, sans être invité, il sautait les marches et entrait, il venait dans mes bras ou sous le canapé, s’il croyait que j’allais refuser qu’il reste.

Il n’est pas resté. J’avais peur des parasites dans les merdes qu’il laisse chaque jour sur mon terrain. Je ne voulais pas qu’il contamine ma pizza, mes souliers et mes enfants.

Le lendemain, je buvais du champagne, mais ce n’était pas chez moi.

La réflexion du jour

juin 17, 2014

strap on

Intimidée par un strap-on et une beauté lubrifiée au vin

octobre 4, 2010

Stressée parce que je me suis trompée d’autobus, je n’ose même pas feuilleter le dernier Us Weekly. J’arrive en retard au restaurant. Je ne reconnais pas Laura quand je l’embrasse deux fois de loin, « J’ai le rhume pardon. ». Carl m’invite à me coller à lui, alors qu’il parle de son envie de se faire pénétrer par un Laura et un gros strap-on black. Je retire mon manteau en donnant des coups de coude à Carl et à mon mec : « J’ai un copain qui demande toujours à sa blonde de le baiser. Moi je ne serais pas capable, je suis pas faite pour donner des coups de bite à un mec. À une fille je peux rentrer n’importe quel jouet, et j’aime ça, ou ça m’amuse, je sais pas, je fais attention. Mais foutre du lubrifiant dans le cul de mon mec, no way, je suis prête à lécher, mais pas à le défoncer. »

Sosie de Vanessa Paradis en état d’ébriété

Je mange un peu de poulet thaï, puis nous nous levons pour nous rendre au Métropolis, pour le show de Gotan Project. Laura s’accroche à mon bras et à ma robe Athena de Marciano : « Tu es si jolie, j’ai l’air de rien à côté de toi, je n’ai pas eu le temps de me changer. Je porte que des jeans au travail et je me sens quand même tellement à part. Les filles portent juste des pantalons cargo et les mecs ont les oreilles percées, ils portent des gros anneaux en bois dans les oreilles, et j’ai hâte de me trouver un autre contrat, ailleurs, tu peux pas savoir. J’ai pas bu mon verre de vin au complet, je supporte pas l’alcool, j’ai honte, oublie tout ce que je vais faire ce soir, d’accord ? » Elle toujours très belle. » Elle est un peu maigre, mais c’est vraiment une très belle femme, une Vanessa-Paradis-en-tailleur-parlant-intelligemment-autant-de-gaz-shiste-que-de-yoga.

Un gardien de sécurité pro-cochonneries dans les toilettes

Je dis que j’ai besoin d’aller faire pipi dès que je termine un rhum et coca zéro. Laura et mon mec m’accompagnent. En passant devant un gardien de sécurité, mon mec fait semblant d’être super déçu, parce que nous ne pourrons pas le suivre dans les toilettes pour le sucer. Le gardien de sécurité dit qu’il n’est pas là pour ça : « Ça me dérange pas si vous faites vos cochonneries. » Je rigole, mais je pense tout de même que ce serait excitant de lécher la queue de mon mec avec Laura.

Devant le miroir des toilettes, Laura se regarde et cherche dans ses poches une bague qu’elle a retirée au restaurant. Elle panique un moment, puis la retrouve dans sa veste : « Je vais être terrible toute la soirée. Interdis-moi de boire une autre goutte d’alcool. » Quand Carl lui remet un verre de vodka-canneberge, je lui dis qu’il y a plus de jus que d’alcool. Laura avale tout de suite la moitié de son drink et se colle le cul contre la braguette de mon mec.

Lavement et chaleur entre les jambes

En commençant à danser et à donner des coups aux gens près de moi parce que ma sacoche dorée est énorme, je me plains à Carl que j’ai trop grossi ces temps-ci, comme si je me préparais à hiberner tout l’automne. Il me recommande différents lavements et il me donne crissement trop de détails sur le temps que ça lui prend pour chier après qu’il se soit insérer sa solution miracle dans l’anus.

Sur la scène, une projection vidéo montre deux filles qui dansent sensuellement ensemble. Laura me prend par la taille et se colle contre moi. Je laisse tomber ma sacoche, à mes pieds, je la pousse contre un mur, près de nos deux mecs super souriants. Laura passe sa main dans mes cheveux. Je déteste quand on me touche la tête, j’ai l’impression que mes cheveux deviennent gras dès qu’ils sont frôlés, mais la main de Laura est agréable. Elle me chuchote des mots à l’oreille, en pouffant, je ne comprends pas ce qu’elle tente de me dire. Je pose ma tête contre sa nuque, je la sens se détendre, se relâcher contre moi, et je l’embrasse, rapidement, comme si c’était une erreur, mes lèvres imbibées de gloss et d’alcool contre sa peau. Je passe mes mains dans son dos, le tissu de sa blouse est léger, et une jambe entre ses jambes. Je me sens toute chaude, et je voudrais qu’elle me plaque contre un mur, devant quelques mecs, qui nous encercleraient, mais je sais qu’elle est trop douce, et moi soudainement timide, devant sa beauté trop gracieuse et saoule.