Quand mon grand-père est mort, ça faisait longtemps que je ne l’avais pas vu.
J’ai trouvé que dans son cercueil, son nez était différent.
Mon chéri ne me croyait pas, quand je lui ai dis, mais je le sais, son nez, c’était un peu mon nez aussi, il ne peut pas se modifier sans que je ne pense au mien, sans que je ne trouve qu’on y perd, à ne pas avoir le même gros nez.
Après les funérailles, il y avait un buffet dans la salle paroissiale. Au fond de la pièce, sur une table en plastique gris, il y avait du coca zéro, du Sprite, du vin rouge, du vin blanc, des bouteilles d’eau et des petites serviettes blanches avec le nom d’un traiteur dessus.
Un homme y est allé immédiatement. Je n’avais pas remarqué. C’est mon chéri qui m’a dit qu’il y avait un homme qui buvait verre de vin blanc sur verre de vin rouge sur verre de vin blanc. Je me suis retournée, je ne le reconnaissais pas.
C’était un homme que personne dans ma famille ne connaissait, mais il semblait connaître le curé et le fond de son verre.
Je ne sais pas encore si je trouve ça triste ou amusant ou si je souhaite savoir autant que cet homme avoir ce que je veux et le faire sans avoir peur de m’immiscer dans une église pour l’avoir.
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novembre 30, 2014 à 3:54 |
En général on appel ça un profiteur mais peut-être que chaque funéraille pourrait accueillir un ou deux intrus qui sont peut-être pauvres ou isolés.
Daniel