« Le sentiment d’aventure qui entourait leurs amours était encore renforcé par la présence, souvent, des quatre parents dans quelque autre partie de la maison ou derrière la maison, sur la terrasse, en train de boire du thé glacé et de bavarder allègrement. Tandis qu’il sodomisait Sharon par terre sous la table de ping-pong du sous-sol de la maison des Shastzky, Zuckerman criait de temps en temps : « Bien joué » ou « Joli revers, Sharon », même si à ce moment la jeune effrénée chuchotait dans la position canine : « Oh, c’est étrange. Ça fait mal mais ça ne fait pas mal. Oh Nathan, c’est si étrange. » »
(Philip Roth, Ma vie d’homme, p.41-42)
J’adore Philip Roth, vous le saviez bien mes chous, et pas juste pour ses descriptions de sodomie totalement lubriques et drôles. Comme si je pensais à mes parents quand Alexandre Le Grand m’enfonce sa bite dans le cul, au chalet, alors que ma maman boit de la sangria trop sucrée et que mon papa brûle des burgers sur le barbecue. Nan, vraiment, jamais. Mais faut avouer, comme Sharon l’explique, c’est total ça, pour moi, recevoir la bite de mon mec entre mes fesses, c’est une douleur étrange, un inconfort qui me fait mouiller après deux minutes, j’adore que mon cul soit ouvert de force, quand je referme mes dents contre la chair de mon bras, ou un oreiller, pour pas trop crier, parce que sinon Alexandre Le Grand croit que je suis trop sensible et que je préférerais qu’il vienne entre mes seins, la langue tendue vers sa bite qui sent ma merde.
J’adore Philip Roth parce qu’il est trop marrant, à répéter qu’il ne prévoyait pas « une carrière dans laquelle être marié et essayer ensuite de ne plus l’être deviendrait (son) activité prédominante», parce qu’il me fait penser à Alexandre Le Grand, avec ses deux expériences maritales totalement folles, son obsession de sa bite en érection, et j’aime Philip Roth parce qu’il me donne l’air plus intelligente, dans le métro, quand je lis Goodbye, Colombus, plutôt que le Us Weekly. (Parfois je suis tellement vaniteuse que je prends un air sérieux, les yeux ouverts comme ceux d’une biche, et je fais la moue, pseudo-dégoûtée et excitée par ce que je lis, et dans ces moments-là, je croise très fort les jambes pour jouer avec mon clito, et je me dis que les gens autour de moi me prennent sans doute pour une personne très respectable. La respectabilité c’est total mon but dans la vie, quand j’en aurai fini avec ma phase de preppy meet trailer park girl.)
juin 16, 2009 à 8:44 |
Non non, moi je ne te prends pas pour une fille respectable…
juin 16, 2009 à 10:23 |
C’est parce que j’ai jamais pris mon air de biche sérieuse devant toi Patrick! J’ai juste mon pris mon air de groupie froide et mon air d’exhibitionniste qui aime les grilled cheese! Je te montrerai ma respectabilité soon! Bisous!
juin 17, 2009 à 3:15 |
Il n’y a qu’ici où on parle de Roth et de sodomie à la fois. Il n’y a qu’ici où je m’amuse autant.
juin 18, 2009 à 1:06 |
Oopsie: Tu es trop chou, merci beaucoup! J’ai jamais essayé la sodomie ET la lecture de Roth en même temps, mais si j’expérimente, je te le dirai en premier-premier!
Bisous!