Mon lectorat cible n’est pas l’amie notaire de ma mère

 

J’adore ma maman, et si je peux lui trouver deux-trois défauts (elle ne m’a pas montré à cuisiner, elle m’a obligée à jouer dans une équipe de baseball, j’avais peur de la balle et j’avais un gant avec un Ninja Turtle dessus…), je peux aussi lui trouver dix mille qualités (elle n’utilise pas de Botox, elle avoue ne pas être capable de se coiffer, elle est tellement sportive et focusée qu’elle se prépare aisément pour un futur marathon, et surtout, elle est ouverte d’esprit).

 

La semaine dernière, j’ai soupé avec elle chez Juliette et Chocolat. Nous avons mangé comme des cochonnes en un peu plus de trente minutes, parce qu’après, nous allions à une formation « Comment raconter une histoire aux enfants » à la BAnQ. Après avoir parlé de mon grand-papa alzeihmer qui vit maintenant dans une résidence pleine de retraités qui croient encore être des ingénieurs, se proménant avec bloc-notes et calculatrice dans des corridors luxueux-tristounets, ma maman m’a dit qu’une de ses copines, traumatisée par un de ses enfants qui lui a fait connaître cette adresse internet, l’avait avertie que j’avais un blogue.  Ma maman le savait déjà, puisque je lui raconte presque tout sur moi. Elle a rigolé. Mais la copine s’inquiétait, comme si elle avait visionné un film porno avec moi à 14 ans dedans. Comme, genre, who care ? Et la copine de s’épouvanter : « As-tu lu ? Elle répond même aux commentaires des gens ! C’est porno ! », et tout et tout. Parler de mes jouissances c’est porno ? Nan, c’est ma réalité, et franchement, j’adore ma réalité, plus portée sur le cul que sur des testaments à faire signer.

 

(Ma maman n’est jamais allée sur ce blogue, mais elle sait sur quoi j’écris, et elle lit mes nouvelles, quand elles sont publiées dans des revues, même si je parle d’escortes blasées et de bestialité. Je voudrais comprendre comment une autre maman peut frôler l’évanouissement à la lecture de mes mots, alors qu’elle racontait fièrement à ma maman les ménages à trois de son fils ainé, alors qu’il avait genre 15 ans. C’est peut-être moi qui déforme tout. Je sais pas, je suis une fille gentille et je m’énerve rarement. Mais là, j’ai trouvé ça tellement faussé son cri d’alarme à ma maman, comme si j’étais encore mineure et à la veille de faire du pouce pour avoir vingt dollars en échange d’un blow-job ministériel. Whatever. Je demanderais au moins soixante dollars.)

6 Réponses to “Mon lectorat cible n’est pas l’amie notaire de ma mère”

  1. Le lapin blanc Says:

    Faudrait pas raconter que tu adopte des lapins en plus. Oufla, tu serais bonne pour l’enfer à la puissance 4 !

  2. misspotin Says:

    @ Aaaah Melodie chérie!!

    il y aura toujours de la critique..

    le hate fait partie de la game 😉

    j’attends toujours citations du cosmo;)

    ah et j’ai tellement ri quand j’ai lu l’histoire de batman.. la pauvre femme qui a pissé dans son lit et qui a du déshabiller son mari!

    LOL LOL LOL

    Continues à nous écriiiiiiiiiiiiiiiiiiiire!
    a+++

    Miss Potin

  3. melodienelson Says:

    Lapin Blanc: Je sais! Je pense que je serais totale déshonorée.

    Miss Potin: Tu as tellement raison…et je vais t’avouer que d’habitude je prends rien personnel ou presque, mais quand c’est une dame que je connais, et qui a quand même pris la peine de me lire lol, je trouve ça plus difficile…Mais je retiens ta sagesse, merci beaucoup, ça me fait du bien de te lire!

    OMG et pour le mec de Batman, j’en reviens pas non plus, tu peux imaginer comment l’épouse devait capoter! Attachée au lit!!!! Oh la la. Je pensais que ce genre d’histoires-là, c’était toujours inventé. Vive mon agente immobilière.

    À plus! Bisous! C’est à mon tour d’aller checker ton site que j’adore!

  4. Patrick Dion Says:

    Je suis extrêêêêmement curieux d’entendre les histoires que tu contes aux enfants! 😉 Mais ça explique peut-être pourquoi des ptits vieux retournent au port des couches.

  5. melodienelson Says:

    Hahahaha Patrick: mes histoires préférées à raconter sont:

    1. Caca Boudin, de Stephanie Blake
    2. Je mangerais bien un enfant, de Sylvianne Donnio
    3. Ami-Ami, de Rascal.

  6. modotcom Says:

    avec ta pipe ministérielle à 20 piastres, tu m’as fait penser au gros Elvis Gratton…

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