Du 8 février au 8 mars, j’ai envie de vous présenter des femmes que j’aime. Chaque jour, pendant un mois, une femme. Un mois en attente de la Journée internationale de la femme, que cette journée signifie quelque chose pour vous ou non. Ces femmes, je les aime. Elles sont importantes parce qu’elles ont un prix Nobel ou parce qu’elles sont les premières avec qui j’ai joué à Alerte à Malibu dans ma piscine.
Le 22 février, j’allais chercher ma fille à son école, accompagnée par mon fils. Il tenait une peluche chèvre dans une main, nue, ses mitaines dans le sac que j’avais sur le dos.
Une femme anonyme marchait devant nous, sur un trottoir partiellement enneigé. Un homme bloquait sa trajectoire, il avait stationné son véhicule sur le trottoir. Une boite dans les bras, il lui a dit quelque chose, en souriant, apaisant et contrit.
J’ai deviné qu’il s’excusait et qu’elle n’y voyait rien de mal, à marcher dans la rue, à sortir de sa ligne droite. Elle lui a probablement souri. Il y a des femmes comme ça, qui ne s’indigneront pas pour un véhicule sur un trottoir, cette femme-là n’avait pas une démarche à s’indigner pour une broutille, elle avait une démarche de papillon.
Mon fils, lui, a trouvé que le véhicule n’avait pas sa place sur le trottoir et il a fait semblant de cracher dessus : « Méchante vroum ! vroum ! »
Nous avons dépassé la passante. Je ne me suis pas retourné pour observer son visage. Mon fils a ouvert la porte de l’école. Puis la passante est arrivée à notre hauteur. Elle s’est exclamé qu’elle portait exactement le même pantalon que mon fils : « Des pantalons rouges ! En corduroy ! Comme lui. Ou comme elle. Comme lui, elle ? »
J’ai vu son visage, ses yeux gais ce jour-là. J’ai approuvé, surprise parce que je ne connaissais plus personne sauf mon fils et mon amoureux qui portaient un pantalon en corduroy.
– Ce sont ses pantalons de pompier.
La femme a renchéri : « Je porte ces pantalons juste quand je suis heureuse. Je les porte à Noël, à la Saint-Valentin, et maintenant, parfois, comme aujourd’hui. »
Mon fils l’écoutait, et moi j’étais heureuse d’avoir rencontré cette femme, une femme qui portait des pantalons en corduroy, alors que plus personne n’en porte, sauf mon fils, mon amoureux, et cette femme chaleureuse, porte-bonheur.
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février 25, 2016 à 8:13 |
Ces textes sont tout simplement magnifiques et inspirants.
février 26, 2016 à 4:18 |
Merci, merci, merci. Bisous.